-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 En Eaux Troubles. [RP Faucheur et Soldier 76]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 ►Véritable nom :
Gabriel Reyes (?)


 ►Localisation :
Dans les ombres


 ►Affiliation :
Talon occasionnellement


 ►Equipement :
Pompes funèbres : Deux fusils à pompes

the world can always use more heroes
Mort au combat.
Mort au combat.
Death takes us all
Mer 14 Juin - 21:15



En Eaux Troubles.
Faucheur   ▬   Soldier76


Alors que la nuit touchait à sa fin et que l’aube pointait à l’horizon, la vie reprenait son cours dans les locaux du Talon. La mort cédait sa place, elle qui avait régné en ces lieux des heures, arpentant les couloirs dans un bruit de voile glissant au sol. Sous les premières lueurs du soleil, son ombre imposante se réduisit à une ombre chinoise grotesque dans les couloirs immaculés. La nuit était longue pour ceux qui ne trouvaient pas le repos, cela avait le bénéfice de pouvoir préparer les lendemains, cela avait l’inconvénient de dévorer leurs saveurs.
La silhouette du Faucheur se mouva fluidement vers les étages inférieurs, glissant comme pour éviter la lumière qui perçait. Elle passa devant une fenêtre et aperçut une forme baignant de rouge et de noir, floue. Les gants de métaux passèrent devant ses yeux comme pour les protéger alors qu’il sentait ses cellules claquer, ses deux orbites mourir, puis renaître, adapté à l’environnement diurne. Dans un grognement il enleva les paumes de son visage et le cénotaphe en mémoire des soldats Sibériens tombé pour défaire l’omnium lui apparut, pierre rosée au charme authentique et à l’existence bien misérable. Se glorifier dans la perte ; voilà qui justifiait si bien les échecs. Certaines personnes… certaines organisations étaient plus que douées pour ça. Le revenant tourna à sa gauche et descendit de nombreux escaliers, arrivant dans une salle purement informatique. Il balaya les magazines qui se trouvaient sur le bureau et d’une main leste ouvrit multitude de fichiers en peu de temps. Sombra avait joué avec son rongeur de laboratoire et il ne pouvait pas dire qu’il en était ravi. Maintenant il devait l’attraper avant qu’il n’aille se faire croquer dans une ruelle ou pire ; flouer encore une fois par un chat un peu trop curieux. Faucheur devait le remettre dans son labyrinthe, avec sa récompense à la fin ; des réponses. Des réponses à quoi ? A la trahison, à sa propre arrogance, à l’inévitable carnage qu’allait devenir la vie du rongeur ; celles qui n’existaient que dans sa tête.

Heureusement que les soldats avaient les habitudes tenaces ; il remonta sa trace assez aisément et sans en parler à la hackeuse. Ce n’était pas un manque de confiance ; mais cette affaire était personnelle. Tout devenait plus facile quand certains besoins comme manger et dormir étaient absents -pas rassasiés, juste absents. Dont le temps qui doublait, donnant un net désavantage aux adversaires. Le soldat n’était pas idiot, quand il voyageait, il le faisait par ses propres moyens et s’il venait à devoir changer de continent il privilégiera la voie maritime. Seulement, c’était sous-estimer les moyens du Talon. Cela faisait déjà 8 jours que le Faucheur traquait ses mouvements infructueusement jusqu’à il y a 3 jours où un contact l’informât d’un départ vers la Russie par la route maritime du Nord comprenant un homme masqué et peu commode souhaitant la plus grande discrétion sous peine de... beaucoup de rudesse dirons-nous. Le spectre avait cherché d’autres informations et avait trouvé un véhicule ressemblant beaucoup à la marque de deux roues préférée d’un vieil ami qu’il avait eu autrefois, dans un entrepôt près d’un des ports de la côte. Après avoir reçu la confirmation des informations la veille, il était arrivé en Sibérie dans la nuit et avait fini de faire du repérage par vidéo-surveillance pour préparer le débarquement du lendemain soir.
A présent, il vérifiait une dernière fois la localisation du véhicule et les informations qu’il avait repéré en parcourant rapidement celles-ci sur l’écran. Cela lui prit quelques heures et il se mit en route vers le point d’arrivée. Il prit ses marques les heures suivantes en attendant la confrontation, un nuage noir allant et venant entre les conteneurs. C’était un port peu visité n’accueillant normalement que de la marchandise et n’étant guère très visité, surtout pas à 23h du soir.

Du haut de son perchoir, trois conteneurs rouillés, il scrutait les quais mal éclairés. Sa vision se dessinait en éclaboussures rouges et noires, devinant chaque mouvement, chaque soubresaut. Il l’aperçut et le silence étreint bien plus lourdement la nuit à cet instant, comme avant une entrée en scène. Il gardait son regard figé sur la forme des épaules du soldat alors que son corps disparaissait contre le sol, ses pieds puis ses genoux, se fondant dans la brume sombre des alentours. Il devint invisible dans la pénombre.
Alors que son corps se déplaçait telle une onde de choc silencieuse, les frontières de son réel se fondant dans le décor, il pensait à ce qu’il allait lui dire. C’était comme une chorale pleine de canons, de choristes ayant besoin de faire leurs grands solos et de chœur accompagnant trop bien la vague.
Tout doucement, en contraste avec ses pensées diffuses, il enveloppa cet homme. Cet homme… Comment trouver d’autre moyen de l’appeler ? Trop d’honneur à chercher une appellation. Comment le sens-tu Jack ? La mort qui t’enveloppe, t’encercle, te coupe toute retraite ?! La voix du Faucheur s’éleva soudain dans l’ombre avec qui il ne faisait plus qu’un.

-Une Donnezan, Jack ? Ce modèle n’est plus tout jeune. Un rire cynique et saccadé s’échappa de la nuit. Mais c’est ce genre de détails auquel tu t’accroches. C’est ce genre détails qui auront ta peau.

La voix perçait face au vieillard, et contre toute attente se fut derrière lui qu’il se matérialisa, ses doigts métalliques et tranchant en premier, effleurant la peau fragile de son cou.

-Les hommes âgés ont leurs petites habitudes.

Son rire parti soudain dans un rythme soutenu et saccadé, comme un mécanisme rouillé, portant par échos sur les quais déserts.







Revenir en haut Aller en bas
the world can always use more heroes
Administrateur
Administrateur
We are all soldiers now
Ven 16 Juin - 6:04



En Eaux Troubles.
Faucheur   ▬   Soldier76


Les temps qui courent ne lui sont pas spécialement favorables. Son dernier démêlé avec Los Muertos lui laisse un goût âpre en bouche – entendre d'eux l’appellation « commandant » laisse des questions ouvertes qui dansent dans un risque entêtant. Et le rappel à une identité que l'on tente d'enterrer n'est pas non plus gage de réussite. 76 avait alors soigneusement laissé sa modération au placard, comme pour forcer la distance à ce titre, prouver qu'il n'avait plus d'existence. Il n'est plus un héros. Un héros n'enfoncerait pas un visage terrifié dans le mur d'une ruelle éteinte. Il estime avoir assez forcé les résistances de ces délinquants pour racler le fond de ce qu'ils savaient de lui sur l'instant : peu de choses, informations visiblement offertes par un tiers dont il ne parvint pas à extirper le nom.
L'informateur qui s'amusait de lui par leur prisme semble plutôt avare – ou peut-être entendait-il faire durer le plaisir en engageant le soldat dans un jeu à ses dépends. Si 76 ne se rappelait pas constamment à l'ordre la paranoïa pourrait lécher son esprit. Pour autant il ne se laisse pas entraver, une quête infiniment plus puissante pave son chemin : trouver des réponses à la chute d'Overwatch. Il s'y lance avec encore plus de fièvre, comme si un ultimatum le poursuivait.

Les murs de pierre de la Nécropole où Ana et lui on trouvé refuge semblent bien rieurs. Le soldat s'y sent à l'étroit, l'inactivité devient plus insoutenable à chaque seconde, ruisselle dans ses chairs qui demandent plus. Une réaction. Dans sa chambre de fortune il fait les cent pas toutes les nuits, soulève une altère pour occuper ses mains et nettoie son arme fébrile sans discontinuer. Retrouver sa collègue l'avait stabilisé d'une certaine manière, l'avait fixé à un point donné de l'espace avec un semblant de toit au-dessus de la tête. Fini d'alterner entre motels et sac de couchage posté à même le sol. Il retrouvait une esquisse d'équilibre et quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui compte. Difficile d'incarner le soldat vengeur dans ces conditions, face à une tempérance si sûre le nommant Jack. Elle seule avait le droit de l'orienter dans sa traque du Faucheur, de la partager. Elle uniquement prend conscience des enjeux soulevés et de leur prégnance dans une douleur confuse – réussir à faire justice contre lui ne sera jamais une victoire. Ils portent presque la même croix.

Pour autant ces derniers jours 76 est difficile à raisonner. Les écrans qui poursuivent la Mort à travers le monde, qu'il interroge chaque heure ou presque, s'affolent. La silhouette assassine envahit des points névralgiques, laissant dans son sillage des scènes au bord de l'implosion. Le soldat ne s'épargne aucune image, en mémorise les infimes détails et n'y reconnaît que trop bien la façon de combattre de celui qui a été son partenaire des années durant. Bien qu'il prétende que les rares à chérir le souvenir d'Overwatch frôlent l'inconscience il garde avec lui, marquées sur ses paupières à chaque tentative de repos, les vies arrachées par le traître.
Le cas de l'usine Volskaya n'échappe pas au scepticisme du soldat : si son ennemi s'est vu débouté c'est que quelque chose qu'il ne saisit pas s'est produit. Faucheur est reparti trop vite et sans carnage, de plus il était accompagné. Il n'arrive pas à appréhender ses motivations et cette ignorance dévore sa patience. Plus encore lorsque des échos murmurent que l'Omnium russe serait toujours clandestinement actif.

Un matin est le matin de trop et sans prévenir il rassemble ses affaires pour partir. Un sourire flotte sur ses lèvres lorsque son regard rencontre celui d'Ana qui le considère de son laboratoire surélevé. Une fois encore il est devancé. L'échange est muet, sobre et chacun a compris. 76 ne ressent pas d'approbation mais n'est pas lesté du poids des questions. Elle sait. Il la salue d'un hochement de tête où l'émotion est vague. Ils sont des soldats depuis bien longtemps. Il tourne les talons avec un poids en moins.

Un voyage est toujours mouvementé lorsqu'on entreprend de dissimuler un visage mondialement connu, jadis placardé à tous les murs. Grinçant, il maudit davantage ce passé de modèle de valeurs et d'avatar du Bien. Un temps futile et naïf. L'argent, heureusement, est une langue plus ou moins universelle qui soustrait à l'équation les explications à fournir. Il parvient à conserver son masque aux frontières officieuses et se mêle à ceux qui traversent les océans sans en détenir le droit pour se faire oublier dans cette masse d'histoires défaites. Un commerce d'espoirs trahis qu'il condamne tout en bénéficiant de lui. Le soldat est certainement hypocrite mais il n'est plus à ça près.

Alors qu'il a finalement cédé du terrain à Morphée, nonchalamment appuyé à une cargaison baignée dans l'inconfort de la cale, il sent une partie de son visage s'exposer au froid sibérien. En alerte il bondit aussitôt hors du sommeil pour empoigner la nuque du plaisantin affairé à soulever sa visière. 76 décolle l'infortuné du sol pour lui assener un coup préventif au flanc. L'affrontement est trop asymétrique pour tenir et le soldat relâche sa prise après avoir vociféré une menace de sa voix la plus intraitable. Lorsque l'homme au teint blême détale 76 craque lascivement les jointures de ses doigts et roule les muscles de son dos. Un sommeil peu réparateur dont il s’accommodera.

Le pied sur le pont il observe sa destination se rapprocher à l'horizon. Le combat contre Reyes se fait de plus en plus palpable – non. Il raye ce nom de son esprit pour y transposer le seul qui convienne, celui qui facilite aussi la donne, Faucheur. Il travaille à rendre son raisonnement non négociable et se remémore encore Zurich pour une meilleure conviction. Reyes est déjà tombé de sa main.

Sur le quai une Donnezan est affrétée. Plaisir coupable qu'il estime sans incidence malgré qu'il soit un vestige résurgeant du passé. Il flatte la carcasse métallique d'une main gantée et absente. Combien de fois son équipier avait moqué ses choix de véhicule ? Nommant cette bécane un pied-de-nez il la fait vrombir en connaissant une fine délectation. Le soldat fend la nuit comme si la vitesse pouvait ralentir le flot des souvenirs, il s'offre quelques tours des docks inutiles. L'usine est proche et il s'octroie une nuit de repos dans un entrepôt  attenant à son lieu d'arrivée afin de s'assurer d'être pleinement opérationnel.

La journée du lendemain est vouée à l'anticipation. Il aurait certainement dû donner de ses nouvelles à Ana mais quelqu'un chose l'en dissuade. Certainement le risque d'être rappelé à l'ordre - il estime qu'elle ne s'attendrait pas à mieux de sa part. La nuit embrasse rapidement les lieux gelés et 76 lève le camp. Les derniers préparatifs s’enchaînent mécaniquement jusqu'à ce que quelque chose dissone à la lueur branlante des quais.

Ses poumons s'engorgent d'un brouillard mortifère. Il aurait pu s'y noyer mais il est au contraire activé par ce qu'il annonce. Le soldat identifie immédiatement la menace qui l'enlace et saute en arrière pour la trancher. Lorsque cette voix résonne c'est un coup mental qu'il reçoit sans l'avoir assez anticipé. Qu'importe c'est sa rage qui en est finalement alimentée. Son fusil à impulsion dégage d'un revers la poigne ayant tenté de le saisir. Son cou est à peine griffé qu'il fulmine d'un courroux désormais froid. La chose n'est pas humaine et c'est tant mieux.
La première fois il n'avait pas prononcé un mot face à ses provocations et avait échoppé d'un tir de sa part. Sûrement que l'information était encore dure à digérer. Maintenant il l'affronte en retour. « L'attaque surprise est une de tes spécialités mais 'faudrait peaufiner. T'as toujours été trop cavalier. » Lâche t-il un sourire moqueur couvant son intonation presque familière. Il s'adresse et à un ennemi mortel et à un homme qu'il connaît sur le bout des doigts. En une seconde le soldat tire sur des caisses suspendues au-dessus de leurs têtes par des cordages, elles s'effondrent dans un fracas sourd sur l'adversaire. 76 recharge, se place à couvert et balaie de son viseur la zone de chute. « C'est toi qui t’enchaînes aux bonnes vieilles habitudes on dirait. Ta défaite est une redite. » Sans émotions pour le trahir il use du souvenir de Zurich alors qu'il ne le maîtrise pas complètement. Mais il souhaite tâter le terrain et interroger ce qui pourrait être une faille. Le soldat s’aménage ainsi du temps tandis qu'il recule pour fuser vers l'interstice entre deux rangées de conteneurs. L'idée étant de renverser l'effet de surprise. Son rythme cardiaque est effréné, il n'a peut-être pas l'avantage sur le papier mais il vendra chèrement sa peau. Il se le devait, le devait à Ana et également à l’adversaire.
Jamais il n'a offert à Reyes un combat décevant.







Revenir en haut Aller en bas

 ►Véritable nom :
Gabriel Reyes (?)


 ►Localisation :
Dans les ombres


 ►Affiliation :
Talon occasionnellement


 ►Equipement :
Pompes funèbres : Deux fusils à pompes

the world can always use more heroes
Mort au combat.
Mort au combat.
Death takes us all
Mer 12 Juil - 18:48



En Eaux Troubles
Gabriel Reyes   ▬   Jack Morrison  


«-Le silence s’abattit sur le quai, comme si le bruit trépassa subitement sous l’amas impitoyable de taule dans un dernier hurlement de métal. Puis tout doucement, l’environnement amorça sa renaissance, timidement par petit à coup alors qu’une pluie diluvienne leur offrit d’accompagner l’instant de son voile. Elle recouvrit de son linceul de larmes le conteneur jusque-là insonore depuis sa chute.
Puis un murmure sinistre s’échappa du cube d’acier, incompréhensible sous la couverture des échos de l’eau s’écrasant contre lui. Un autre suivit quatre secondes plus tard, toujours protégé par l’anonymat du ciel tourmenté.

Le souffle devint bientôt un grognement, montant en intensité alors que les mots se faisaient moins secrets. Comme le son suivant l’arrivé d’un train, suivant une courbe de décibels fluide et sans à coup.

« - if you need to know while I'm still standing you just fade away … »

Un pas lourd accompagna le son étouffé et métallique de cette récitation, violent et détonant avec l’apparente quiétude de ce terrain abandonné à cette heure.

« -Don't you know I'm still standing better than I ever did ? »

Un deuxième pas raisonna à nouveau au sein de la prison d’acier. Un long silence tenta une nouvelle percée pour rétablir l’ordre naturel de la nuit mais juste derrière la porte deux poids se jetèrent brusquement sur la porte imposante qui séparait les ténèbres du monde des vivants et le bruit des griffes raclant la surface fut parfaitement discernable.

« - Looking like a true survivor, … »

Sans crier gare une flaque semblable à du pétrole se matérialisa devant les pieds de Morrison et deux mains avides en sortir pour se poser sur son arme. Souplement, le corps du Faucheur suivit le mouvement, volatile et souple, il s’éleva devant le soldat. Ses griffes tenaient l’arme du vieillard baissée avec fermeté et son visage se pencha de côté comme intrigué avec amusement.

« - feeling like a little kid. »

Son ton était clairement moqueur alors que son masque était à quelques centimètres de celui de son vieux camarade. Parfois des éclats rouges perçaient l’opacité des verres noires des orbites son masque, comme de petits feux follets carmins.





Ses mains rugueuses tapotaient le volant alors qu’il marmonnait du bout des lèvres.

« - I'm still standing after all this time »

C’était un de ses souvenirs qui venaient fugacement à Reaper… Comme une vieille archive abimée.
Le commandant de BlackWatch (fraîchement nommé) jeta un regard dans son rétroviseur avant de s’engager au carrefour d’un mouvement ample. Ses épaules roulaient au rythme de la chanson. D’habitude il n’était pas très expressif, et surtout pas dans le domaine de la chansonnette, mais là cela faisait déjà 7heures qu’ils roulaient dans les campagnes les plus perdus des Etats-unis et commençaient à manquer de sujet de discussion. Et puis aujourd’hui, le regard amusé de Morrison ne le dérangeait étrangement pas, l’idée de vacance à la ferme lui donnait même une bonne raison d’être « exubérant. » Reyes n’était pas réfractaire à l’idée de déguster un vrai repas chaud assis en face des parents de Jack, et de goûter toutes les choses qu’il n’avait pas pu encore tester à sa dernière venue. Et puis s’éloigner de la ville… Des problèmes qui occupaient leurs esprits depuis que le blond avait été nommé commandant d’Overwatch à sa place ne pourrait que briser cette distance qui s’était installé entre eux. Le décor plein de couleur autour de lui donnait la possibilité de respirer un peu.
Gabriel s’arrêta sur le parking d’une station-service pour faire le plein et prendre un café.

La scène s’assombrit alors qu’en une seconde la scène changea, comme si un morceau du film avait été corrompu. Reyes finissait son café, adossé à la machine, tandis que Morrison regardait les produits en rayon. Le seul néon encore fonctionnant éclairant le plus jeune. La main de l’homme sombre tremblait autour de sa tasse alors qu’une brûlure familière parcourait ses doigts.

« -Sort un peu de ta lumière Morrison, on n’est pas là pour briller. »

Soudain il sentit une poigne sur sa cheville. Il regarda à ses pieds, parcourant les cadavres de clients aux alentours d’un mouvement vif sans tiquer avant de repérer une gamine enserrant sa jambe dans sa petite main potelée, les jambes arquer dans un sens peu fonctionnel. Le trentenaire soupira et se débarrassa de l’attache avant de donner un coup de pied fulgurant dans le menton de l’enfant. Le crâne de celle-ci heurta en retour le mur et elle s’effondra ; plus un son. Abandonnée au milieu des rayons de cette supérette.

« -Allez dépêche-toi ! »

«- Merde Reyes ! » Jack se retourna, furieux, vers son ami en lui montrant une tâche sanguine sur la manche de sa chemise. « Tu sais bien que tu ne dois pas me tâcher avec tes activités. »

« -Ce n’est pas grave Morrison, il faut bien que tu en prennes un peu parfois. Tes parents feront comme tout le monde, comme s’ils n’avaient rien vu, tête d’affiche. »

Un liquide noir commençait à couler du plafond, s’abattant autour d’eux et réduisant cette scène surréaliste à leur seul périmètre, plus rien d’autre n’existant. La douleur dans les membres du plus grand le força à se recourber en grognant, consumer de l’intérieur. Il lança un regard mauvais à son homologue.

«-Tu as besoin de moi Jack. Arrête de faire ton héros propre.»

«- Non, tu n’es que la conséquence de ma présence. » Le soleil n’avait besoin l’ombre pour briller. D’un mouvement violent du bras, le blond balança le corps tourmenté du brun dans le liquide funèbre qui les entouraient, et celui-ci se débattit alors qu’il fut rongé dans la souffrance et la colère dévorante. Le noir s’imprégna à même sa peau, le déchirant et le transformant en spectre ténébreux.

La bobine s’emballa, tapissant la pellicule de couleur sépia alors que des images défilaient à une vitesse phénoménale. Lui et Morrison, souriant, s’engueulant, s’enlaçant, s’ignorant.

A chaque fois que le passé du Reaper venait à son esprit, tout lui semblait clair, tous ses souvenirs étaient intacts mais teinté d’une vérité sous-jacente qu’il n’avait pas à l’époque.





« - Once I never could hope to win, continu a-t-il comme pour répondre à sa provocation l’arguant de subir une deuxième défaire. You starting down the road leaving me again… Jack. »

Une de ses mains remonta pour que son index tranchant se pose sous le menton de son ancien collègue. L’autre tenait fermement son arme, si bien que si Morrison voulait agir, il devrait être très méfiant et ne pas rater son coup avec cet handicape.  Peut-être Reaper avait-il gagner un certain sens du spectacle en renaissant en ce monde misérable ; il ne voulait plus être une ombre sage se cachant derrière les pans de murs et le dos des journalistes. Il serait les ténèbres qui trancherait la lumière. Son ton était accusateur et ses phrases semblaient sortir de sa gorge comme des râles.

- The threats you made were meant to cut me down… Un soupire passa discrètement la barrière de ses lèvres et sa poigne fut plus molle sur l’arme de son ennemi, aucune chance que celui-ci ne l’ait pas remarqué. Tu préférais Queen, vieillard. Insupportable car seul deux musiques sont correctes et que cela me vrillait les oreilles des heures sur l’autoroute… Sa voix était coulante, comme morte sitôt qu’elle sorti d’entre ses lèvres. Sa main migra contre l’épaule du soldat, sans brusquerie, juste un léger tressaillement fébrile. Mais moi je préfère les chansons plus… Situationnelle. Exemple : … D’un revers il envoya la crosse de son arme contre sa tempe ; finit la douceur.

Il arracha son masque en tirant la visière vers le bas, éraflant la peau de son front avec ses gants de métal. Puis d’une paume solide il attrapa sa gorge et serra puissamment, tenant fermement son corps contre le conteneur, sachant qu’il lutterait. Alors qu’il le privait d’air, son visage s’approcha de celui nu de 76 et il susurra :  « -And if our love was just a circus you'd be a clown by now. »

Quand Soldier perdit connaissance il regarda son œuvre avec satisfaction. Il avait besoin de trancher la lumière et d’y laisser sa marque de ténèbres. Qui de mieux pour cela que l’ancien astre d’Overwatch pour commencer ? Il le traîna dans un entrepôt et l’attacha, les mains pendu à une chaîne, elle-même solidement accroché au plafond.







Revenir en haut Aller en bas
the world can always use more heroes

Contenu sponsorisé





Revenir en haut Aller en bas
 

En Eaux Troubles. [RP Faucheur et Soldier 76]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 

-
» 
» 
» 
» 
» 

Overwatch : The Recall-