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 Compagnie Lacrimosa, au rapport.

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 ►Localisation :
Inconnue, europe

the world can always use more heroes
Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Dim 10 Nov - 14:15



Vincere aut Mori

►NOM et Prénom(s): Ikaryon
►Age : 47 ans
►Profession : Ancien officier de la Lacrimosa
►Groupe : New-Overwatch
►Avatar : Image badass trouvée sur internet.
►Compétences : Entraîné depuis l'enfance à devenir un super-soldat, Ikaryon excelle dans tout ce qui touche au savoir militaire. Excellent stratège, tireur hors-pair, expert du combat au corps à corps... Ikaryon sait également piloter presque tous les véhicules aériens, terrestres et maritimes existant. Ses réflexes sont également améliorés grâce au liens synaptiques modifiés de son cerveau, et sa liaison avec son armure est presque instantanée. En bref: sa vitesse, sa force, son endurance et son savoir en font un soldat hors-norme, et pour certains: un surhomme.
►Equipement :
- Armure PRAETOR: Seconde peau d'Ikaryon, cette dernière est à la pointe de la technologie et protège son porteur en toute occasion, voici une liste de ses composants:
     * Casque: Fabriqué en alliage de titane, ce dernier est un élément vital de l'armure de combat, et offre en outre un affichage tête haute fournissant diverses informations à son propriétaire. Un lien neuronal s'établit lorsque le porteur revêt le casque, offrant la liaison "réflexe" nécessaire aux mouvements de l'armure. Une personne non améliorée entrant dans l'armure sans le casque se briserait elle même les os en tentant de bouger. Si on voulait comparer, le casque fonctionne un peu à la manière d'un super-ordinateur, utilisant les éléments cérébraux de son utilisateur comme composant interne. La visière, renforcée d'un nouvel alliage, possède différents filtres permettant d'éclipser les lumières trop vives et d'éviter l'éblouissement (exemple: flashbang), de compenser le manque de luminosité, etc... Le casque possède également un filtre permettant de bloquer la plupart des toxines potentiellement présentes dans l'air. Une IA mineure se trouve également dans le casque, reliée à l'ATH et offrant diverses informations en temps réel à son porteur sur l'état de l'armure, les conditions extérieures comme la température, la distance vis à vis de l'objectif, l'heure, etc...
     * Alliage de titane renforcé des composants externes: Il s'agit là de l'armure en elle même, composée d'un alliage extrêmement résistant, elle fournit une protection contre la plupart des projectiles légers à moyens, et résiste aux explosions légères. Exception faite pour les balles perforantes, ou les très gros calibres.
     * Combinaison en titane nano-composite: tenue portée sous l'armure, ce composant épouse parfaitement les formes du porteur pour lequel l'armure a été construite. Cette dernière offre, en outre du confort, une protection balistique supplémentaire à son porteur grâce à son alliage résistant mais flexible. Un renfort thermo-résistant permet également "d'absorber" la chaleur en cas de traverser d'incendie, par exemple.
     * Couche en niobocène de lithium polymérisé: Seconde couche des composants de l'armure, située entre les plaques de titanes et la combinaison, cette dernière est formée de cristaux liquides de lithium, réagissant aux impulsions neuronales et électriques du porteur, agissant comme des muscles artificiels augmentant ainsi sa force par un multiplicateur de cinq et sa vitesse de course, lui permettant d'atteindre des pointes de 60 km/h. Ces cristaux, liés au niveau moléculaire, sont composés de niobocène de lithium polymérisé possédant des propriétés piézoélectriques et forment une substance amorphe, permettant d'installer sur mesure plusieurs millions de pièces polygonales en les versant dans un système capillaire où des champs micro-électriques orientent la géométrie de leur cristallisation. Le processus consiste alors à capter via l'interface neurale des utilisateurs les mouvements qu'ils effectuent, puis à réaligner en temps réel les cristaux afin d'accompagner ce mouvement en le décuplant. C'est ce décuplement qui fait qu'un corps augmenté est nécessaire pour maîtriser l'armure sans risque de mort.
     * Gel hydrostatique: Situé directement sous l'armure, ce gel peut prendre diverses formes et change de densité si le porteur est soumis à de forts changements externes comme un impact à haute vélocité ou bien des forces à hauts G. Une sur-utilisation du gel entraîne cependant de graves brûlures et diverses embolies dû au nitrogène.
     * Injecteurs médicamenteux: Multitudes d'aiguilles situées à différents endroits de l'armure (Torse, cou, intérieur des cuisses et aisselles), ces dernières permettent l'injection en cas de blessures d'une solution biotique, permettant de stopper les hémorragies déclarées et de permettre à l'utilisateur de l'armure de continuer le combat pour plus tard recevoir des soins plus prononcés. Cependant, l'injection s'avère très souvent tout aussi douloureuse que la blessure.
     * Bouclier énergétique: Bouclier personnel, ce dernier ne se déploie pas à l'instar des boucliers des croisés mais agit de manière réactionnel. Lorsqu'un tir ou un impact s'approche à quelques millimètres de l'armure, le bouclier se déploie, absorbant le tir / l'explosion. S'ils ne sont pas aussi performant que les boucliers des croisés allemands, ces derniers permettent à leur utilisateur de survivre à un tir de Bastion en configuration tank, absorbant l'explosion. Lorsque le bouclier se brise, il lui faut plusieurs minutes avant de se recharger.
     * Composants magnétiques: Situés dans le dos, sur les cuisses et sous les bottes de l'armure, ces composants permettent de générer un champ magnétique afin de maintenir un objet possédant des composés métalliques / permettant à l'utilisateur de marcher sur une surface métallique sans risque de glisser ou d'améliorer son appui, agissant comme un aimant sur la dite surface. Cela permet donc aux utilisateurs de poser leurs armes contre leur armure sans avoir à les placer en bandoulière, et évitant l’utilisation de holster.
     * Réacteur à fusion: Alimentant l'armure ce petit cœur à fusion, inspiré des cœurs omnium, permet à l'armure de fonctionner de manière presque continue. En cas de surchauffe cependant, le cœur entraînerait une explosion détruisant tout dans un cercle de dix mètres. C'est pourquoi divers systèmes de refroidissements ont été mis en place entre le réacteur interne et l'armure.
     * Doubles propulseurs dorsaux: Petits propulseurs situés au niveau des omoplates servant à ralentir la chute de l'utilisateur, produisant une contre-mesure afin d’atténuer l'impact au sol. Permet également de se "propulser" dans les milieux marins, le poids de l'armure permettant difficilement une nage fluide et ordonnée.
     * Servomoteurs et composants informatiques facilitant les mouvements du porteurs.

- Fusil de combat BR85HB SR: Fusil semi-automatique, ce dernier possède des munitions semi-perforantes  de calibre 9X40mm et permettant de perforer la plupart des alliages omniaques. Le fusil possède un chargeur de 36 balles se trouvant dans la crosse de l'arme, une lunette de visée X2/X50 et pèse 3.7kg. Son mode de tir est rafale de trois balles ou coup par coup. Il s'agit là de l'arme principale d'Ikaryon. 

Compagnie Lacrimosa, au rapport. Latest?cb=20131125230716

- Arme de poing M6C-SOCOM: Pistolet semi-automatique à balles perforantes. Calibre 50mm. 12 Balles dans le chargeur. Poids: 1.8kg.

Compagnie Lacrimosa, au rapport. Latest?cb=20100513104649

- "Requiem": Épée d'Ikaryon, cette arme fait autant figure de symbole pour le super-soldat que d'armes de mélée. S'il peut sembler étrange qu'un homme chargé de combattre ne s'équipe d'une pareille arme, il n'en est pourtant rien. La lame, vibrant à une fréquence très élevée, est capable de trancher dans l'acier le plus solide, et couplée à la force titanesque de l'armure PRAETOR, cette arme devient un outil de mort pour celui qui la manie. De plus, l'utilisation de cette arme par Ikaryon avait, sur les champs de bataille, tendance à booster le moral des soldats, leur redonnant espoir et les assemblant sous la bannière de la Lacrimosa.

Compagnie Lacrimosa, au rapport. PsqVq1B

 

►Avis sur la chute d'Overwatch : Ikaryon estime que cet événement est regrettable. Pour lui Overwatch était la pierre angulaire permettant d'assurer une paix mondiale sur le long terme.
►Si concerné(é) ou au courant, un avis sur le rappel des ex-agents d'Overwatch ?Ikaryon a reçu le rappel et y a répondu positivement malgré quelques doutes l'entravant. Il oeuvre désormais de nouveau pour l'organisation, même si cette dernière n'est plus "légale".
►Avis sur les Omniaques : Malgré ses années passées au sein d'Overwatch, Ikaryon a toujours du mal vis à vis des Omniaques. Après avoir été entraîné depuis l'enfance à combattre ces machines, difficile de faire complètement table rase du passé. Même s'il n'en attaquera pas si on ne lui en donne pas l'ordre.
►Quelques traits de caractère ? (facultatif) Honorable, courageux, pragmatique.
►Des détails significatifs ? Sous l'armure se cache un homme au corps couvert de diverses cicatrices. Certaines sont les témoins des améliorations qu'il a reçu, d'autres sont le reflet de ses combats. Sa peau est d'une pâleur extrême, résultat de sa non exposition au soleil constante du fait qu'il porte presque tout le temps son armure. Ses cheveux sont devenus blancs à cause des produits chimiques et ses yeux sont d'un vert beaucoup trop vivace pour être naturel.



Histoire


//// Histoire – Première Partie

Le projet LACRIMOSA.

- Debout! Allez, relève toi putain!

Crachant une gerbe de sang sur le sol, Ikaryon tentait de maintenir toutes ses idées au même endroit. Serrant ses poings dans la boue, tous les muscles de son corps le torturaient. Le moindre mouvement s’avérait douloureux, chaque respiration l'était également. Clignant les yeux, il savoura les gouttes de pluie qui tombaient sur son dos et son crâne. Autour de lui, ils le regardaient, il se devait de ne pas les décevoir. Une vive douleur vint le saisir au ventre. Se convulsant soudainement, il retomba tout entier dans la boue. Toussotant entre deux tentatives de régulation de sa respiration.

- Je t'ai dit de te relever!

Autour de lui, les autres restaient silencieux et observaient. Chacun d'eux serraient les poings. Ils mouraient d'envie d'intervenir mais n'en ferait rien, on leur avait dit de juste rester là et de faire profil bas. Il leur avait dit ça, pour les protéger. Slavanna quand à elle grognait presque. C'était à cause d'elle. Tout ça, c'était à cause d'elle.

- A cause de ton ingérence et ton erreur tactique, vous avez perdu contre les forces spéciales. Jamais vous n'auriez dut perdre.

Tenant sa matraque électrique en main, le sergent instructeur semblait fou de rage. Pourtant, il faisait ça pour eux. Pour leur apprendre que l'échec, n'était pas pardonnable.

- Tu étais le chef d'unité, c'était à toi de veiller à ce que le plan se passe sans accroc. En situation réelle, tu ne serais pas en train d'être puni. Tu serais mort. Et vous tous, vous l'auriez suivi.

Slavanna s'avança, les poings toujours serrés. Son regard bleuté trahissait la haine qu'elle éprouvait à cet instant. La haine contre elle même.

- C'est de ma faute sergent!
- Pardon?
- C'est à cause de moi si on a perdu, pas à cause d'Ikaryon. Il m'avait dit de surveiller le flanc droit et de m'y tenir, mais je me suis emporté et j'ai suivi un des soldats des FS.

Le sergent grogna, avant de lever sa matraque, préparant sa frappe sur le visage de la jeune fille. Alors que sa main s'abattait, son bras fut retenu par Ikaryon, tremblant et peinant à rester debout. Son corps était tuméfié et les larmes coulant sur ses joues trahissaient la douleur qu'il ressentait à chaque instant.

- Ne la punissez... Pas. C'est ma faute. Malgré ce qu'elle dit. En tant que chef, j'aurais du prendre en compte cette éventualité.

Un revers du sergent l'envoya de nouveau par terre, cette fois sur le dos. Le choc lui fit de nouveau cracher un glaviot sanglant. Ouvrant péniblement les yeux, il observait le ciel gris qui le dominait, le jugeant. Très vite, cette image fut remplacée par le sergent qui se tenait au dessus de lui, rangeant sa matraque à son ceinturon.

- Effectivement. C'était ta faute. Mais tu sembles avoir appris ta leçon.

Il tourna la tête vers la gauche, cherchant à l'horizon quelque chose.

- Médecin!

Alors que le noir entourait l'esprit d'Ikaryon, ce dernier jura avoir vu le sergent lui sourire et murmurer quelque chose avant qu'il ne perde conscience.

🔹 🔹 🔹

Devant la vitre de l'infirmerie, le sergent Lepecq observait Ikaryon. Ce dernier, allongé et branché aux divers appareils de mesure était encore en train de dormir. Soupirant longuement, il se tourna légèrement afin d'accueillir le docteur O'Neal qui venait à sa rencontre.

- Clavicule gauche brisée, deux cottes fêlées, œdème pulmonaire au poumon droit, traumatisme crânien, multiples contusions sur le corps. Vous comptiez le tuer?
- Ne commencez pas Marc. Il va s'en remettre, et bien plus vite que vous ne le pensez.
- Il a dix ans sergent! Ce n'est pas un de vos marines pour l'amour de dieu!
- Je sais parfaitement l'âge qu'il a, docteur. Vous croyez que ça me fait marrer de tabasser un gosse qui devrait se préoccuper de ses jeux vidéos plutôt que comment assurer la survie de son escouade en milieu hostile? Mais la crise omnium a débuté il y a six mois. Et on ne fait que perdre, encore et encore. A ce rythme, il ne restera rien de l'humanité dans deux ans.
- Je suis parfaitement au fait de ces défaites. Mais... Des gosses?
- Les huiles estiment que leur esprit plus malléable en fera des meilleurs soldats. Non, les meilleurs. Ils apprennent plus vite à cet âge, et si vous, faites votre job, ils seront bien supérieurs à tout ce que l'armée a pu produire. Leur croissance facilitera les améliorations également. Et peut-être que l'espoir renaîtra. Le projet LACRIMOSA, c'est possiblement le seul moyen que l’Europe a de se sauver. Même les croisés ne suffiront pas. Ces gosses sont des orphelins de guerre, au moins leurs parents les chercheront pas.
- Ne vous inquiétez pas pour ma part du boulot, je ne suis pas le seul dessus. Mais au moins, je n'ai pas à passer à tabac des enfants jusqu'à ce qu'ils tombent dans les pommes.
- Peut-être, mais vous en tuerez sûrement plus que moi.

Cette dernière remarque fit tiquer le docteur qui pesta entre ses dents, avant de se détourner du sergent pour se diriger vers le porte.

- Le gamin devrait être réhabilité dans deux jours tout au plus, il se remet vite.
- Deux jours, vous en êtes certain?

Tournant la tête, O'Neal écarquilla les yeux. Ikaryon s'était réveillé, et débranchait les différents appareils reliés à lui, son bras en écharpe contre son torse. Toussotant légèrement, l'enfant sorti péniblement du lit et alla vers la porte de sa chambre, frappant à plusieurs reprises dessus pour qu'on vienne lui ouvrir.

- Vous devriez aller le chercher et lui expliquer que pendant deux jours, il ne pourra rejoindre ses camarades qui continueront leur entrainement sans lui. Quand vous en aurez assez de ses jérémiades, envoyez le moi.

O'Neal pesta de nouveau, et quitta la pièce. Quelques instants plus tard, le sergent le vit face à Ikaryon, qui lui ordonnait presque de le laisser partir. Un léger sourire se dessina sur les lèvres marqués de Lepecq tandis qu'il s'allumait une cigarette.

Les meilleurs.

Première victoire.

Cachée dans les feuillages Slavanna observait depuis la lunette de son sniper les mouvements du garde bloquant l'entrée de la base. Trois, quatre, cinq pas. Tourne autour du drapeau. Un, deux, trois pas. Appuie sur le bouton minuteur qui donnerait l'alerte si non sonné toutes les deux minutes. Un craquement de bois fit quitter à la jeune adolescente son observation. Tournant la tête, elle observait Ikaryon qui la salua en posant deux doigts sur la visière de son casque. Il avait fait exprès de marcher sur cette brindille. C'était une forme de politesse, et de survie. S'il s'était approché sans bruit, elle lui aurait sans doute sauté dessus. Elle lui rendit son salut en posant elle aussi deux doigts contre sa propre visière. Ils portaient tout deux une combinaison noire et un casque complet, afin qu'on ne les repère pas dans l'obscurité.
Il sortit une paire de jumelles et observa à son tour la base et les mouvements du garde. Dans leur escouade, ils s'étaient habitués à travailler par binôme. Et Ikaryon était le seul que Slavanna tolérait auprès d'elle. " Pas trop bruyant et assez vif. " En vérité, cela faisait souvent rire Ikaryon, car ils étaient tous aussi vif et silencieux losqu'il le fallait. Achevant son observation, le jeune homme pointa du doigt le fusil de sa collègue puis la base. Il montra ensuite sa montre et fit un cinq avec sa main, lui indiquant l'heure d'intervention. Bien, elle avait donc deux heures pour être sûre des déplacements des gardes. Rampant en sens inverse, Ikaryon disparut alors dans les ombres, cette fois sans un bruit.

- Alors? Le plan reste inchangé?

Ikaryon leva la tête, observant son interlocuteur. Cela faisait plusieurs minutes qu'il était isolé du reste de ses camarades qui se préparaient à l'assaut prochain. Lui était assis sur une caisse de munitions, jouant avec son couteau de manière presque rituelle, le faisant passer entre ses doigts. Virgil le dominait de sa hauteur, attendant une réponse. Le brun était le plus grand du groupe, et aussi le plus impatient. Se grattant l'arrière du casque, il enchaîna sans laisser le temps à son chef d'escouade de répondre.

- On ne va pas échouer Ikaryon. Ils ne sauront même pas ce qui leur arrive.
- Je réfléchissais juste aux différentes possibilités en cas d'accroc, mais ouais. Le plan ne change pas. Slavanna nous couvre depuis la forêt, on attaque à cinq heures comme convenu. Une fois les gardes éliminés, on aura trois minutes pour s'emparer du bâtiment avant qu'ils n'appellent à l'aide. Va prévenir les autres.

🔹 🔹 🔹

Silencieux, ils avançaient en formation Delta, Ikaryon à la tête de leur groupe. Levant le poing, il ordonna au groupe de s'arrêter. Plusieurs projecteurs lumineux balayaient la zone devant lui, à la recherche du moindre intrus. Tournant la tête vers la gauche, il fit un léger mouvement de poignet en levant deux doigts. L'instant d'après deux bruits sourds firent tomber les deux gardes en patrouille sur le sol, inconscient. Se relevant et entamant sa course, le jeune homme s'empressa d'appuyer sur le bouton minuteur. Se retournant vers son escouade, il indiqua de la main trois d'entre eux et l'aile ouest, puis trois autres de l'autre côté. Il désigna ensuite le reste du groupe et lui même, puis il se lança à travers les sacs de sable pour avancer vers le cœur de la base mobile. La majorité d'entre eux attaquaient la base de front, pendant qu'une escouade plus réduite s'occupait quand à elle de leur objectif principal. Arrivant après quelques secondes et plusieurs gardes éliminés près de la structure principale, Ikaryon lança son grappin sur le toit du bâtiment et une fois certain de la solidité de la prise, entama sa montée. Derrière lui, trois détonations résonnèrent. Tournant la tête, il observa Virgil qui lui fit un petit signe de main, alors que les autres membres de la LACRIMOSA neutralisaient les gardes présents.
Une fois sa grimpette achevée, le jeune homme fut rejoint par deux de ses compères et le trio avança en sprintant vers le grand drapeau se trouvant au centre de la toiture. Le décrochant, le jeune homme le fit virevolter aux vents. Un grand buzz résonna alors dans la zone, tandis que les hauts-parleurs se mettaient à vibrer.

- Exercice achevé. Victoire de la Lacrimosa. Défaite des Forces spéciales.

🔹 🔹 🔹

Assis devant la lourde porte scellée de l'infirmerie, Ikaryon demeurait silencieux. "Vous êtes prêts" avait dit le sergent. "Il est temps pour vous de faire votre première mission. Ça fait un an que je vous entraîne, mais je pouvais pas vous préparer à ça. Il va vous falloir du courage." Ces mots hantaient toujours l'esprit d'Ikaryon alors qu'il attendait que le docteur O'Neal ne fasse son appel. Il était le premier à s'être porté volontaire pour la suite des événements. La porte s'ouvrit alors lentement. Le visage du docteur, même si partiellement caché par son masque, semblait blême. Il était anxieux, et cela transpirait dans ses gestes et son attitude.

- Tu es prêt petit?
- Oui monsieur.
- Fort bien. Suis moi.

Il mena Ikaryon jusqu'à la table d'opération, où ce dernier s'allongea. Le jeune homme remarqua alors les multiples appareils de contrôle, les bras robotisés aux multiples aiguilles, et les pots emplis de liquide aux couleurs douteuses. Attrapant son bras, le docteur planta presque sans ménagement l'aiguille relié à l'anesthésiant. Sentant le liquide pénétrer sa peau, Ikaryon jeta un rapide coup d’œil au docteur.

- Courage petit, il va t'en falloir. Il se tourna vers ses collègues. Allez-y.

Les bras robotiques s'activèrent alors, et les aiguilles pénétrèrent sa peau. C'est alors que la douleur commença. Malgré l'anesthésiant qui commençait à faire effet, Ikaryon avait l'impression que l'intérieur de son corps brûlait. Ses os, il avait l'impression que ces derniers étaient étirés et qu'ils allaient briser. Il convulsait, il en était presque certain. Les docteurs hurlaient des choses diverses et variés, il en vit un ou deux saisir des scies et scalpels. Une aiguille se ficha dans sa tempe, provoquant une nouvelle source de douleur alors que le temps semblait se ralentir peu à peu. Ses yeux se fermèrent peu à peu, l'anesthésiant lui apportant un refuge contre la douleur qui saisissait son corps.

C'est une violente douleur qui fit revenir Ikaryon à lui. Son corps lui semblait incroyablement lourd. Il avait l'impression qu'une multitudes de fourmis parcouraient et dévoraient sa chair. Se redressant, il se retrouva assis et manqua de peu de se cogner à la lampe placée au dessus de son lit. Baissant la tête, il remarqua les nombreuses cicatrices parcourant ses bras et ses jambes. Son torse quand à lui en comportait quelques unes, moins nombreuses mais plus grandes. En face de son lit se trouvaient Slavanna et Virgil, tout deux en sous-vêtements et couverts de cicatrices, comme lui. La voix du sergent frappa alors ses tympans comme mille tonnerres. Plaçant instinctivement ses mains à ses oreilles, ces dernières frappèrent son crâne comme se ses mouvements avaient été trop rapides pour lui. Après quelques secondes, un peu sonné, le jeune homme parvint à concentrer son esprit et bouger les mains sans réelle difficulté.
Le sergent semblait discuter avec le docteur O'Neal, et l'air sombre du sergent en disait bien trop sur la gravité de la situation. Lorsque ce dernier remarqua que le trio le fixait silencieusement, il salua le docteur et se dirigea vers Ikaryon, se stoppant à quelques pas de ce dernier. Le jaugeant de la tête aux pieds, il s'alluma une cigarette. L'odeur acre de la fumée s'infiltra dans les narines du jeune homme qui avait l'impression que la dite odeur était bien plus vivace qu'à l'accoutumée.

- La mission?
- C'est une réussite soldat. Mes félicitations.

L'air grave du sergent n'avait pas disparu, aussi, Ikaryon secoua la tête, comme s'il cherchait à se remettre les idées en place.

- Combien de pertes sergent? Où sont les autres?
- Un peu plus de la moitié d'entre vous. Vous n'êtes plus que 47. Les autres se reposent dans les autres chambres médicales.
- Nous... Nous avons fait une erreur?
- Non fiston. D'après le docteur, votre nombre est supérieur à ce qu'ils espéraient. C'est comme ça la guerre petit. Des fois, on subit des pertes inévitables. Mais le fait que vous soyez là. C'est la preuve que l'humanité a remporté sa première vraie victoire. Bravo Ikaryon. Bravo à vous trois.

Il tapota doucement l'épaule du jeune homme, comme s'il avait peur de le briser. S'éloignant de quelques pas, il s'arrêta à la limite de la chambre.

- Prenez le temps de vous reposer et de vous habituer à ce que vous avez subi. D'après le doc', la prochaine année va être difficile. Votre corps va encore changer.

L'armure PRAETOR.

Sous la lumière bleutée qui la dominait, l'armure semblait juger Ikaryon. Son propre reflet s'associait parfaitement à l'énorme amas de métal lui faisant face, comme si elle avait été conçue spécifiquement pour lui. En vérité, cela n'était pas très loin du compte, mais ces modèles avaient été attribués par les huiles, qui ne les connaissaient pas aussi bien que le sergent ou le docteur. Baissant la tête, le super-soldat observa le dos de sa main et les cicatrices présentes. Un an s'était écoulé depuis leur opération. Les six premiers mois, la douleur avait été presque constante. Chaque jour, leurs os s'allongeaient, leurs muscles se durcissaient et contractaient à rythme irrégulier. Dix d'entre eux périrent pendant cette période, leur cœur cessant simplement de fonctionner lorsque ce n'était pas une rupture du diaphragme ou un autre incident musculaire. A la fin des six mois, ils mesuraient tous dans les 2 mètres 40. Enfin sauf Virgil, qui les dominait de ses 2 mètres 60. C'est alors que leurs véritables missions commencèrent. S'ils avaient été formé à accomplir des missions suicides, il fallait avouer qu'aucun d'entre eux ne s'était attendu à affronter pareil ennemi. La brutalité des machines. Leur fonctionnement systémique et organisé à la perfection. Aucune faiblesse, aucune émotion. Aucun regret lors de la perte d'un camarade.

* Sept. *

Posant la main sur la vitrine qui le séparait de la tenue de titane, Ikaryon ferma les yeux, adressant silencieusement une marque de respect envers ses frères et sœurs tombés. A chaque perte, il s'était senti coupable. A chaque membre de la Lacrimosa abattu, ils étaient tous devenus plus violents, plus froids, plus extrêmes. Pour améliorer leur efficacité, on leur injectait également de nombreuses drogues de combat. Ces dernières n'avaient pas les mêmes effets que sur un humain "normal", mais constituait un excitant suffisant pour canaliser leur attention sur le combat si les choses tournaient mal. Ils n'étaient à présent plus que trente. Un peu moins d'un tiers restant par rapport au lancement du programme. Et pourtant, pourtant les huiles se félicitaient de la réussite du projet.

- Elle est magnifique. J'en suis presque jalouse.
- Faut croire qu'ils ont voulu inspirer les troupes pour l'armure du chef d'escouade.

Se retournant vers l'origine des voix, Ikaryon afficha un sourire à la vue de ses compères. Ces derniers avaient déjà enfilé leur armure de combat, et avec ces dernières, avaient encore gagné quelques centimètres. Bien que les huiles s'étaient félicité de leur "réussite", ces dernières avaient pour volonté de continuer d'améliorer le programme. C'est pourquoi les meilleurs ingénieurs européens avaient travaillé sur un nouveau prototype d'armure de combat. L'armure PRAETOR. Une protection spécialement conçue pour aller avec les membres de la Lacrimosa et leurs super-réflexes. Même les croisés de l'armée allemande faisaient pale figure au niveau technologique.

- Ou alors ils ont voulu faire de moi une cible plus facile.
- Je trouve que ça te donne enfin du style perso.
- Adjudant?

Tournant la tête vers l'équipe scientifique qui venait d'arriver, Ikaryon acquiesça de la tête avant de tapoter l'épaulière de Slavanna d'un air satisfait.

- Je vous revois dans la baie d'embarquement, je dois m'habiller.
- Ne tarde pas trop, ils ont l'air assez pressés.
- Tu me connais Virgil, j'adore me faire belle.

Un léger rire du titan résonna dans la pièce alors qu'il se tournait pour quitter la pièce avec Slavanna. De son côté, Ikaryon alla se placer sur l'énorme plaque rotative se trouvant au centre de la dite pièce. Une fois sur cette dernière, plusieurs bras robotiques sortir de diverses trappes et autres cachettes fonctionnelles. Les ingénieurs présents se placèrent en cercle autour de lui et maniaient différentes tablettes et autres appareils électroniques. Les bras s'articulèrent et vinrent placer les plaques de son armure sur son propre corps. Chaque fois qu'une plaque se posait, les ingénieurs assuraient les liens et l'étanchéité de l'armure. Lorsque les protections du torse et la lourde protection du dos abritant le générateur de l'armure furent installé, un des ingénieurs attrapa les liens optiques de l'armure et les relia à la "prise" cybernétique se trouvant au bas du crâne d'Ikaryon. Une sensation glacée envahit alors son cerveau, comme si on y déversait une liquide de refroidissement. Au bout de quelques secondes particulièrement dérangeantes, le froid laissa place à une chaleur agréable. Bougeant les doigts, Ikaryon constata avec plaisir que l'armure lui répondait toujours aussi bien. Une petite voix féminine résonna directement dans son esprit, l'IA était parfaitement connectée. Les ingénieurs s'éloignèrent presque en même temps que les bras robotiques, tandis que le géant s'emparait de son casque pour l'enfiler. La visière de ce dernier clignota, avant de s'allumer d'une lueur azur resplendissante. Une aura bleutée parcourut quelques instants la tenue de combat, son bouclier énergétique se rechargeant. L'armure était opérationnelle à 100%.
Quittant le socle de métal, le super soldat observa quelques instants les ingénieurs face à lui qui balançaient quelques détails techniques qu'il écoutait d'une oreille légère. Certains d'entre eux semblaient bien plus détendus maintenant qu'il avait son casque. A vrai dire, c'était le cas pour la plupart des "humains normaux" qu'il avait pu rencontrer. Si les améliorations les avaient rendus bien plus grands et avaient accéléré leur croissance hormonale et physique, beaucoup de personnes avaient du mal à se faire à l'idée que les membres de la Lacrimosa avaient, pour les plus vieux, un peu moins de quinze ans. Les voir avec leur armure permettait de démystifier la chose, et pour leur esprit moral, d'oublier ce détail gênant. Saluant les ingénieurs une fois leur débriefing achevé, Ikaryon quitta la salle et marcha d'un pas rapide (correspondant à un sprint pour un soldat entraîné), vers la salle d'embarquement.

Arrivant finalement à sa destination, Ikaryon passa la lourde porte métallique qui le séparait du reste de son escouade. L'hologramme du général Feueurback se trouvait devant l'ensemble des membres de la Lacrimosa. Son visage affichait une mine sombre, et le vieil homme tapotait nerveusement sa pipe en attendant que les super-soldats ne soient au complet. Se plaçant à l'avant de ses camarades, Ikaryon jeta un rapide coup d'oeil à l'ensemble de ses compères afin d'être certain qu'ils étaient tous là. Une fois rassuré, il se tourna vers le général tandis que tous se mettaient au garde à vous.

- Lacrimosa à vos ordres général!

L'hologramme vacilla quelques instants, le temps que le message ne soit transmis à l'officier supérieur. Ce dernier plaça du tabac dans sa pipe avant de toussoter nerveusement.

- Repos soldats. Le temps presse alors je crois que nous devrons faire vite.

Un plan s'afficha derrière l'hologramme, révélant la région de Stuttgart.

- Une armée d'automaton attaque Stuttgart. Les Croisés et l'armée allemande se battent déjà à Eichenwalde et aux abords de la ville. Vous partez les aidez à remporter cette foutue bataille.

La bataille de Stuttgart

Silencieux, Ikaryon était assis dans la soute du vaisseau de transport avec ses camarades. Il jouait avec son couteau de combat, le faisant passer entre ses doigts gantés avec une dextérité impressionnante. Si la chose n'aurait impressionné personne en temps normal, le fait est qu'avec l'armure qui amplifiait ses mouvements, le soldat montrait sa parfaite maîtrise de cette dernière, en plus d'amuser ses frères et sœurs d'armes. Rangeant finalement son outil dans le holster qui lui était dédié, le chef d'escouade observa ses camarades. La plupart d'entre eux vérifiaient leurs armes et les nettoyaient dans un silence remarquable. Comme à chaque mission, ils s'assuraient d'être prêt à tuer. Ikaryon pour sa part avait déjà fait cet exercice avant qu'ils n'embarquent dans leur cercueil volant. Il posait à présent sa lame devant lui, analysant la garde de son épée avec une profonde admiration. Si les croisés avaient tous pour habitude d'user d'armes de mêlée, il était l'un des seuls de la Lacrimosa à user de cette arme comme un engin de mort à part entière et non juste comme un moyen de secours. Un voyant clignota alors sur son armure, Slavanna cherchait à établir une communication privée avec lui. Il accepta l'invitation, alors que le vaisseau tremblait évitant sans doute des tirs de DCA.

- Tu as vu les derniers rapports? Eichenwalde est tombée. Les Croisés ont stoppé l'avancée qui cherchait à contourner nos forces, mais la plupart d'entre eux sont... Morts. Le reste se bat sur le front avec l'armée. Et ce n'est pas nécessairement en notre faveur.
- J'ai lu les rapports Slavanna. Sans les Croisés, il n'y aurait même pas eu de bataille. Grâce à eux, les civils ont pu être évacués.
- Je vengerai leurs pertes au centuple.
- Je n'en doute pas une seconde. Craignez tous Slavanna, la destructrice d'omniaques.
- Elle lâcha un petit rire. C'est ça, moque toi. Tu rigoleras moins quand on dressera une statue à mon image.

Quittant son siège tout en plaçant sa lame contre le support aimanté de son armure, le super-soldat se dirigea vers l'avant de l'appareil, ouvrant la porte le séparant du pilote. Sa vision s'ajusta alors automatiquement, face aux nombreuses explosions qui maculaient le ciel. Plusieurs jets et autres aéronefs de l'armée luttaient sans merci contre les pieuvres mécaniques des omniaques et leurs vaisseaux de transport.

- Combien de temps?
- ETA dans cinq minutes, mais à ce rythme là, je vais pas pouvoir me poser.
- Ouvrez juste la trappe arrière quand nous serons à quatre minutes, on fera le reste.
- De quoi? Une explosion fit trembler l'aéronef qui venait d'éviter de justesse un missile. A cette hauteur? Si je fais la moindre manœuvre d'évitement vous tomberez tous.
- Ne vous en faites pas pour nous. Contentez-vous de faire ça et tirez-vous de ce champ de bataille.
- A vos ordres.

Sa voix marquait clairement un soulagement, et Ikaryon pouvait le comprendre. Au sol, un déluge de feu se déversait sur les forces humaines, tandis que quelques boucliers bleutés se dressaient pour empêcher les dégâts et protéger les soldats. Un flot incessant de machines avançait inlassablement, faisant fi des machines stoppées net, probablement désactivés à cause de tirs ou explosions. Plusieurs unités de combat lourdes omniaques, mesurant quelques mètres de haut, étaient quand à elles parfaitement visible depuis les cieux et semblaient terrasser les troupes au sol. Tapotant le siège du pilote comme pour l'encourager, Ikaryon quitta le cockpit et rejoignit l'arrière du vaisseau où l'attendait ses confrères, tous debout et prêt à l'action.

- On se drop dans quatre minutes en zone hostile. Je vous envoie de suite le rapport visuel. Préparez-vous. Ils étaient déjà prêts, il le savait. Vincere aut mori.

🔹 🔹 🔹

- A COUVERT!
- SERGENT!? SERGENT!?
- ARG! MA JAMBE! PUTAIN! MA JAMBE!
- MEDIC!!!!!

Enfoui dans un trou à feu, Frederik tentait de réguler sa respiration. Le chaos régnait tout autour de lui, plusieurs bourrasques enflammées venant lécher les chars qui se trouvaient non loin de lui. Sortant rapidement la tête pour tirer, presque à l'aveugle, sur les positions ennemies, il n'était même pas certain d'avoir touché quelque chose. A vrai dire, il s'en moquait bien. Dans le tas, peut-être qu'un des robots allait s'en prendre une. Ca ne changerait pas vraiment leur avancée incessante, et le déluge de balles et explosifs qu'ils leur lançaient.

- MÉDUSES!

Se repliant sur lui même, Frederik n'entendit que le vrombissement terrifiant des machines volantes, puis le bruit sourd des explosifs frappant les positions alliés. Un lopin de terre tomba contre lui, le faisant tressaillir au moment de l'impact. Les machines tentaculaires continuèrent leur route, se moquant visiblement de l'efficacité de leur assaut. Elles allaient revenir de toutes façons. Elles revenaient toujours.

- Cap... Caporal?

Tournant la tête vers l'origine de la voix, le soldat allemand remarqua son sergent a moitié enterré qui le dévisageait. La peau d'une paleur étrange, nuancé de petites tâches rouges. Il remarqua alors. Il n'était pas enterré, il manquait juste la moitié basse de son corps. Rampant jusqu'à ce dernier, Frederik tremblait de tout son corps. Une autre explosion non loin le fit sursauter et lâcher un petit cri. Il mit un effort considérable à se ressaisir.

- Oui sergent?
- J'ai... J'ai froid caporal. J'vais crever pas vrai?

Il avait envie de lui dire qu'il allait survivre. Qu'il allait s'en tirer sans encombre. Mais il fallait être honnête. Il n'allait pas s'en tirer.

- Oui sergent.
- B... Il cracha un peu de sang... Bordel j'aurais même pas pu voir ma gamine grandir...
- ...
- Caporal?
- Une explosion le força à se plaquer contre la boue qui parsemait le trou dans lequel ils étaient. Oui?
- Prenez ça... Il lui tendit un médaillon d'une main tremblante. C'est à ma femme. Elle habite Berlin. Sofia. On est mariés. Elle a mon nom de famille. Donnez...

Son visage se crispa dans un dernier rictus. Il était mort. Frederik passa sa main sur son visage, fermant ses yeux. Il s'empara par la suite du médaillon et le serra dans sa main tremblante. Blindant son esprit, il se fit le vœu d'apporter le médaillon à la femme de son sergent.
Puis un tir ennemi lui traversa le crâne, éclaboussant sa cervelle dans la boue déjà bien ensanglantée.

🔹 🔹 🔹

L'unité bastion ne s'arrêta pas. Marchant dans le trou crée par un impact d'obus, l'automaton piétina le corps de deux soldats ennemis effondrés l'un sur l'autre. Avançant inlassablement tout en ouvrant le feu vers les positions connues de l'ennemi. Un cliquetis fit pivoter la machine sur sa gauche, observant trois soldats qui tentaient de ramasser leurs armes précipitamment avant de fuir. L'unité ouvrit le feu sans avertissement, trouant le torse du soldat le plus près. Le second fut quand à lui atteint à la jambe et seul le dernier parvint à disparaître derrière un tas de sables, le sauvant pour le moment. Se dirigeant vers le soldat au sol, le Bastion ajusta sa visée et ouvrit de nouveau le feu, perforant le corps de l'humain qui gémissait encore quelques instants plus tôt. D'un violent coup de bras robotique, l'omniaque fit voler les divers sacs de sables qui le séparaient de sa cible. Le pauvre humain, à genoux dans la boue, le fixait d'un air presque serein, prêt à partir.

Armant son arme et ajustant sa visée, le robot allait ouvrir le feu quand un nouvel ordre synthétique frappa son système. Un croisé regroupait plusieurs ennemis derrière sa barrière. Il fallait qu'elle tombe. Un aéronef passa au dessus d'eux, larguant plusieurs bombes qui terrassèrent ses compatriotes métalliques. Il se détourna de l'humain sans s'en préoccuper, puis se plaça en configuration tourelle au dessus de la butte. Le soldat ne représentait pas un danger immédiat, sans arme. Un déluge de balles fut alors craché de son canon, visant le bouclier bleuté du croisé qui avançait doucement vers les positions omniaques, plusieurs soldats derrières lui ouvrant le feu pour abattre ses confrères. Un nouveau cliquetis mécanique attira l'attention du robot. L'humain.

- Tu les auras pas, enculé.
- Bip?

Tentant de mettre fin à son mode tourelle, l'omniaque n'eut que le temps d'observer le soldat contre lui qui tenait dans chaque main un grenade, dégoupillée. La déflagration l'enveloppa d'une nappe de flammes, léchant sa carcasse d'acier. Les composants externes furent les premiers soufflés par l'explosion. Puis ses capteurs optiques et sensorielles éclatèrent littéralement, avant que le reste de l'explosion ne vienne réclamer le reste de son organisme métallique. Une boule de feu mourante sur un tas de boue humide. Voila ce qu'il était en train de devenir, et aucun des autres robots ne semblait en avoir cure.

🔹 🔹 🔹

Manipulant précipitamment son matériel, le capitaine Yvan Becker tentait vainement d'atteindre le réseau de commandement. Il fallait qu'il sache où en étaient les renforts.

- Scheiße!

Une explosion non loin le fit se retrancher derrière la table sur laquelle était posée les radios. Le geste était stupide et il le savait, mais l'instinct avait pris le pas. Se redressant une fois certain d'être encore vivant, le capitaine balaya des yeux ses sous officiers afin d'être sûr qu'ils étaient tous intacts. Un jeune première classe entra alors dans la tente. Son visage était couvert de boue, de sueur, et d'un peu de sang séché provenant d'une blessure à l'arcade.

- Capitaine! Mouvement allié au dessus de nous! C'est un vaisseau de transport!
- De quoi?

S'empressant de quitter le QG mobile, Becker n'en revenait pas. Jusqu'à présent, ils n'avaient été qu'une légende urbaine. Un murmure parmi l'armée d'europe unie. Il avait toujours pensé qu'il s'agissait d'une unité de croisés spécialisé. Et pourtant. Ils étaient là. Des géants tombant du ciel et atterrissant dans la boue comme s'ils venaient de simplement sauter une barrière. Les premiers arrivés se déployaient déjà en formation de combat et ouvraient le feu sur les lignes ennemies les plus proches. Leur simple présence semblait déjà remonter le moral des gars. Le visage du première classe à côté de lui s'était illuminé, comme s'il venait de rencontrer son idole d'enfance.

- La Lacrimosa est là chef! Elle existe!
- Retourne vers ton escouade fiston. Et dis leur qu'on les aura eu, nos putains de renforts. J'vous transmet par radio les futurs mouvements, tâchez de rester en vie.
- A vos ordres!

L'un des géants face à lui, celui avec une armure aux teintes bleutées, s'avança vers lui. Impressionné, le capitaine tenta de se ressaisir et garder son excitation pour lui. Il valait mieux rester professionnel. D'autant que si les huiles déployaient bien leur "arme" secrète, alors c'est que la situation n'était pas aussi rose que ça.

- Capitaine Becker? La Lacrimosa vient vous prêter main forte.
- Bordel ça fait du bien de vous voir. Venez, je vais vous dire où nous en...
- MÉDUSES!

Ces satanées bestioles volantes revenaient à la charge. Visiblement, l'arrivée des super-soldats n'était pas passée inaperçue. Les membres de la Lacrimosa levèrent alors leurs armes comme d'un seul homme, et un déluge de feu frappa les appareils omniaques, qui grondèrent avant que plusieurs d'entre eux ne s'effondrent au sol dans une boule enflammée. Les quelques méduses restantes se contentèrent de battre en retraite. Elles reviendraient, mais leur assaut devait être retardée. Clignant des yeux, le capitaine se dirigea rapidement vers la tente, suivi par l'homme à l'armure bleue. Appuyant rapidement sur la table de mission, un hologramme représentant le champ de bataille fit son apparition. On y voyait Stuttgart au loin, ainsi que les différentes lignes de front.

- Voila le topo adjudant. Nos forces sont actuellement divisées en quatre fronts distincts. Notre colonne de chars s'est retrouvée embourbée près du pilier Est, et est actuellement sous le feu de plusieurs unités bastion et éradicateurs. De plus, les éclaireurs ont repérés plusieurs slicer qui se dirigent vers eux. Si rien est fait, on va perdre la colonne et on risque un débordement.

Il pianota ensuite pour zoomer sur la partie Ouest du front.

- La partie Ouest est la zone où nous avons le plus de facilité. Malgré les troupes ennemies envoyées contre nous, nous sommes parvenu à établir une tête de pont et à sécuriser relativement cette partie du front. Les combats y font toujours rage mais plusieurs croisés y assurent notre main-mise. Les derniers rapports indiquent cependant que l'ennemi vient d'y déployer plusieurs unités Detonator, B73 et quelques OR14. Arrive enfin la partie la plus délicates, la zone Nord.

L'hologramme vacilla de nouveau pour afficher les troupes ennemies.

- Cinq Titans. Ces foutus machines ont balancé cinq de ces engins de siège sur le front Nord. De plus, les rapports indiquent que c'est là bas que se trouvent leurs batteries de DCA. Si on parvint à les neutraliser, nos avions pourront bombarder leur arrière garde et endommagé suffisamment leurs titans pour qu'on en finisse avec eux. Malheureusement, c'est du suicide, vu le nombre de troopers et E54 qui nous sépare de ces dernières. Vous êtes le plus apte à comprendre les capacités de vos hommes. Je ferais selon vos suggestions adjudant.
- Trois de mes gars iront à l'Ouest, afin de soulager les Croisés qui se trouvent là bas. Sept autres iront à l'Est pour libérer les chars. Le reste ira avec moi au Nord pour aider vos troupes. Dès que les chars sont libérés et en place, ordonnez leur de faire feu sur les Titans. Qu'ils visent les jambes. D'après les simulations, ils sont solides mais on peut les avoir.

Le capitaine resta silencieux quelques secondes, stupéfait par la rapidité de décision du super-soldat. Il savait, d'après ce qu'on disait, qu'ils avaient eu un entrainement militaire et stratégique hors pair. Mais le voir de ses yeux était autre chose, surtout aux vues de la situation. Il devait vraiment bien connaître ses troupes.

- Très bien Adjudant, vous avez mon feu vert. On reste en contact.

Le géant de métal le salua brièvement puis se dirigea vers la sortie de la tente. Le capitaine soupira et lâche entre deux respirations.

- Et bonne chance fiston.






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Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Dim 10 Nov - 14:15



Vincere aut Mori



Histoire


///// HISTOIRE - SECONDE PARTIE

Sur le front.

Sprintant parmi les décombres de différentes machines, Ikaryon était à la tête de son groupe d'assaut. Les croisés et et les soldats de l'armée avaient fait un travail remarquable jusqu'à présent, mais il était évident qu'ils n'allaient pas s'en sortir si personne n'intervenait. S'agrippant à la carcasse métallisée d'un OR 14, le chef d'escouade épaula son fusil et appuya sur la détente, neutralisant trois troopers qui s'étaient aventurés vers eux. Un peu plus en avant, à environ une dizaine de kilomètres, les titans avaient fait leur apparition et entamaient déjà leurs frappes destructrices. Les mécanismes sur leur bras gauche crachaient des roquettes meurtrières qui délogeaient systématiquement, si elles ne les tuaient pas, les troupes situées dans différents abris.

- Il va falloir agir vite, on peut pas attendre que la colonne de chars soit dégagée. Si les titans atteignent le front, aucune ligne de défense pourra les empêcher d'atteindre Stuttgart.
- Je sais.
- Qu'est-ce qu'on fait alors chef?
- Virgil, nord-nord-est, tu vois la tour en ruines? Je veux que tu t'y rendes et que tu nous couvres en appui-feu. Vise le genoux droit du titan le plus proche. C'est celui là qu'on va charger. Slavanna, cours avec moi jusqu'au titan, on va se le faire. Les autres, en couverture jusqu'à la bâtisse où se trouvent encore quelques soldats, deux d'entre vous les ramèneront à la ligne de front, le reste, vous lancez un déluge de feu sur les omniacs accompagnants le titan. C'est compris?

Plusieurs voyants verts clignotèrent sur sa visière, symbole de la compréhension de son escouade. Prenant une grande inspiration, Ikaryon s'élança par la suite par delà son couvert, suivit de peu par Slavanna et Virgil. D'un point de vue, la scène aurait pu être semblable à une charge de cavalerie dans un film. Sauf qu'il s'agissait là de soldats hors-pairs. De tueurs. Et ouvrant le feu, ils firent pleuvoir l'enfer sur les machines osant se dresser entre eux et leur objectif. Au bout de quelques minutes de course, Virgil se sépara du trio pour rejoindre la position que lui avait indiqué Ikaryon. Une fois en place, la progression du chef d'escouade et de sa seconde fut bien plus "facile". La mitrailleuse lourde du géant de fer réduisait en petites pièces détachées les automatons qui s'opposaient à la progression humaine. Remplaçant son fusil par son épée, Ikaryon s'élança parmi un groupe d'unités Bastion et trancha aux travers de leurs circuits avec sa lame vibrante. Les quelques rares cibles n'étant pas désactivés sur le champ finissaient leur "vie" abattues par les armes de poings de Slavanna, qui suivait de peu son chef d'escouade. Roulant alors soudainement sur le côté, le super soldat esquiva une salve de roquettes provenant du titan qui les dominait. Ces dernières, plus petites que celles tirées par son bras gauche, menaçaient tout de même la vie du duo. Le géant de métal bougea alors son bras droit en direction des deux membres de la Lacrimosa, une lueur rougeâtre apparaissant peu à peu le long du canon plasmique fixé à son membre.
Instinctivement, Ikaryon et Slavanna se séparèrent pour esquiver le tir, qui laissa un cratère encore fumant à l'emplacement qu'ils venaient de quitter.

- Lacrimosa maintenant!

Une pluie de flammes s'écrasa alors sur le genoux protégé du titan, l'escouade de super soldats réagissant au moment même où l'ordre de leur chef les avait atteint. L'acier protégeant l'articulation du titan chauffa sous la chaleur et se tordit sous les impacts. Au bout de quelques secondes, alors qu'Ikaryon et sa comparse avaient repris leur course, la plaque de blindage sauta, puis les rouages de l'articulation se brisèrent, entraînant le titan dans une chute que la machine tenta de maîtriser. Son énorme bras gauche s'enfonça dans la boue trempée de sang qui servait de champ de bataille. Le torse de la machine s'ouvrit alors, laissant rougir le canon qui se trouvait à l'intérieur. Ikaryon avait pu voir à de nombreuses reprises les effets d'un pareil tir sur des personnels non protégés, et il n'était pas certain de vouloir tenter l'expérience sur lui. Cherchant du regard un abri de fortune, il se résigna finalement à simplement courir vers l'ennemi, espérant avoir assez de temps pour commencer son ascension avant le tir. Un long sifflement résonna alors dans l'air, suivi par le grognement typique d'un éclat d'obus sur du métal. Rugissant, le titan vacilla en arrière alors que sa carcasse était trouvé par l'explosion, annulant le tir qu'il s'apprêtait à réaliser. Tournant rapidement la tête, le super soldat remarqua au loin le canon d'artillerie de l'armée allemande encore rougit par le tir. Les soldats lui avaient offert un temps précieux, et avaient utilisé une ressource bien précieuse pour eux. Il fallait que cela compte.

Arrivant finalement au niveau de la structure métallique animé, Ikaryon et Slavanna entamèrent leur progression, tandis que les différents robots souhaitant les abattre se faisaient harceler par les autres membres de la Lacrimosa. Malgré cette couverture, le bouclier énergétique de l'armure Praetor s'allumait de temps à autres, surchauffant sous l'impact des balles frappant la protection. Attrapant finalement sa lame, l'adjudant ouvrit une large entaille dans le bas du torse du titan, assez grande pour permettre au duo de pénétrer dans le géant d'acier. A l'intérieur, se trouvaient un millier d'engrenages et de mécanismes robotiques s'actionnant frénétiquement. L'espace entre chaque rouage était assez grand pour permettre à un être comme Ikaryon d'avancer sans se baisser. Et cela n'était pas étonnant. Ces machines avaient besoin d'un énorme entretien lorsqu'elles n'étaient pas déployées, et les robots omniums n'étaient pas forcément du genre petit. Déblayant de la main un amas de câble, le chef de la Lacrimosa remarqua la grande lueur rouge vibrante, enfilée dans un écrin de verre et de métal. L'un des cœurs du titan. Fixant Slavanna, le super soldat remarqua que sa comparse avait déjà posé plusieurs charges contre les parois intérieures du titan. L'imitant, il posa une charge sur la plaque vitrée du cœur, puis fit un geste de la main rapide à sa comparse. L'intérieur du robot était probablement protégé par d'autres machines. Ikaryon n'en était naturellement pas certain, mais à la place des machines, il aurait mis un système de sécurité semblable. Et les machines pensaient toujours à tout. Faisant machine arrière, le duo retourna rapidement à leur point d'entrée. Dehors, le champ de bataille malgré son air chaotique, avait visiblement commencé à s'orienter du côté humain. La position défendue par les croisés semblait avoir été bien sécurisé, et ces derniers s'étaient à présent mêlés à la ligne de front pour offrir un appui feu correct. Concernant la colonne de char, Ikaryon n'avait aucun visuel mais aucun de ses camarades n'avait signalé de pertes. Sautant depuis l'entaille pour atterrir à son tour dans la boue, le super soldat manqua de justesse de se prendre une rafale de balles. Il n'était pas temps de crier victoire. Sprintant en position de repli, il faisait en sorte de toujours passer par de petits couverts, généralement des cadavres d'omniacs, afin de permettre à son bouclier de se recharger peu à peu ou de ne pas simplement surchauffer. Une fois à distance raisonnable, Ikaryon actionna les charges à distance. L'air vibra avec une telle force au moment de la détonation que l'espace d'un instant, on aurait dit que le ciel venait de se déchirer. Une gerbe de flammes, d'acier brûlant et de rouages chauffés à blanc se répandirent dans les airs comme un crachat incendiaire. Sous la force de l'impact, la carcasse éventrée du titan pivota en arrière, sombrant sur le sol et s'enfonçant dans la boue et emmenant avec elle plusieurs dizaines de machines trop lentes pour bouger de leur position.

- Jaguar Leader, ici Lacrimosa-1, un Titan est au tapis, vous avez une fenêtre de tir.
- Reçu Lacrimosa-1, on est en route!
- Lacrimosa, repli vers la ligne de front, l'air force va s'occuper de leur source d'appro!

Comme pour appuyer ses propos, un vrombissement sourd résonna dans l'air, tandis que plusieurs escadrons de bombardiers, escortés par différents avions de chasse, éliminaient les quelques méduses cherchant à les neutraliser. Passant au dessus du groupe d'Ikaryon qui s'était déjà éloigné de la carcasse du titan, le sifflement classique des bombes largués sonnait comme une douce mélodie aux oreilles des supers soldats. Quelques instants plus tard, le sol vibrait sous l'impact des explosifs, et une lueur orangée s'embrasa jusqu'aux cieux. Les cris de joie des soldats s'élevèrent eux aussi jusqu'aux nuages. La ligne d'approvisionnement et anti aérienne des omniums coupée, la bataille allait devenir bien plus abordable pour les forces humaines.

- Adjudant, ici le capitaine Becker. Beau travail fiston, cela va nous donner un peu d'air frais. Vos gars ont fait un super boulot, les chars sont dégagés et notre flanc ouest est sécurisé. Il est temps d'apprendre à ces salopards ce qu'il se passe quand l'humanité s'énerve. Je vous laisse mener la charge avec vos gars. Bousillez les jusqu'au dernier.

Épaulant son fusil, Ikaryon attendit que ses camarades de combat ne le rejoignent avant de se tourner vers les omniums qui se rassemblaient en vue d'une contre charge.

- A vos ordres capitaine. Compagnie Lacrimosa, en avant!

Opération Serpent d'Argent

A l'intérieur de l'aéronef, Ikaryon observait la table holographique se trouvant devant lui et ses camarades. Le résumé de mission s'affichait petit à petit, sous les commentaires du général Feuerback. Plusieurs semaines s'étaient écoulés depuis la bataille de Stuttgart. Et si la victoire de l'humanité avait été un gros boost au moral des troupes, elle avait coûté cher aux forces armées. Cette opération, nommée Serpent d'Argent par les huiles, était bien différentes d'un affrontement classique. L'humanité revoyait sa tactique face à son ennemi, et depuis les renseignements obtenus par Overwatch. D'après l'intel, des humains acceptaient de collaborer avec les machines afin de concevoir de nouveaux engins meurtriers dans une usine omniac inconnue. Le but de cette mission était simple: la Lacrimosa devait agir en escouade fantôme, neutralisant toute menace détectée et en capturant le chef des collaborateurs robotiques, un individu surnommé "le Prophète" par ses alliés.
La mission était d'une importance capitale, car si la cible s'échappait, les forces armées perdaient la localisation de l'usine omniac et ses secrets. Et aux vues de l'avancée technologique systématique des automates, cela n'était pas permis. C'est pourquoi la Lacrimosa était déployée, au lieu de forces spéciales classiques. Il fallait agir vite, précisément, et de manière létale avec les bonnes cibles. Revoyant une dernière fois le plan en mission, le leader de la Lacrimosa laissa l'image holographique du général disparaître avant de se retourner vers ses camarades, qui vérifiaient déjà leur équipement. Ils formeraient un total de trois groupes. Le groupe d'Ikaryon, qui entrerait dans le bâtiment et s'occuperaient de capturer le vip pour un total de quatre membres. Le groupe de Slavanna et de Virgil ensuite, composés de six et sept membres qui s'occuperaient respectivement de "nettoyer" les bâtiments alentours d'alliés potentiels du Prophète, et de sécuriser leur route jusqu'au point d'évacuation.
Approchant de l'avant de l'appareil, le super soldat observa la ville de Vienne défiler au travers de la vitre du cockpit. Le pilote tourna alors rapidement la tête, analysant Ikaryon et son armure quelques secondes avant de se focaliser de nouveau sur le vol.

- On arrive sur zone dans trois minutes.
- Déposez nous tous dans deux minutes. Vol stationnaire, on continuera à pied. Attendez nous à la zone évac comme prévu.
- Bien reçu.        

Quelques minutes plus tard, l'aéronef arriva donc sur zone. Lorsque la trappe arrière du vaisseau s'ouvrit, une grande bourrasque d'air froid et pluvieux entra dans le véhicule. S'il ne sentait pas le froid grâce à son armure, Ikaryon était satisfait des conditions météo. Une nuit pluvieuse avec beaucoup de vent. Cela serait idéal pour masquer leur approche. Faisant signe à son équipe, le super soldat s'élança au travers de l'aéronef. Leur mission débutait.

🔹 🔹 🔹

La pluie ruisselait sur l'armure bleutée d'Ikaryon, tandis qu'il observait le bâtiment cible. Il s'agissait d'une propriété "privée", officiellement habitée par un mélange hétérogène d'omniacs réfugiés et d'humains. En vérité, le bâtiment servait de planques à leur cible et ses partisans. Observant le deuxième membre de son groupe ouvrir doucement le portique menant au bâtiment, les supers soldats se faufilèrent comme des ombres jusqu'au pied de la structure. Deux membres commencèrent alors à crocheter les serrures du rez de chaussée tandis qu'Ikaryon et Lionel, le membre l'accompagnant, escaladaient le mur pour passer par la fenêtre du premier étage. En quelques secondes, ils étaient à l'intérieur, dans une salle de bain relativement basique. Deux voyants verts clignotèrent alors sur la visière d'Ikaryon, signe que le rez de chaussée avait été sécurisé. S'approchant doucement de la porte, le super soldat tourna doucement la poignet de cette dernière, entrouvrant leur accès au couloir tandis que Jeff et Elise montait l'escalier pour les rejoindre. Le radar intégré à l'armure d'Ikaryon lui indiqua alors un contact inconnu. Quelqu'un allait sortir d'une des pièces adjacente. Prenant le pas sur la forme détectée, le soldat amélioré enfonça la porte, faisant trébucher un homme barbu qui le regarda d'un air étonné et légèrement apeuré. Ouvrant le feu avec son arme, Ikaryon abattit l'individu, le bruit de son arme couvert par le silencieux fixé dessus. Ne perdant pas de temps, le duo explora le reste de l'appartement, ne trouvant qu'un omniac n'ayant pas le temps de prendre son fusil en main avant de se faire abattre à son tour. Terminant de sécuriser le premier étage, Ikaryon et ses compères se regroupèrent au niveau de l'escalier de couloir. Les espaces confinés n'étaient pas fait pour ces soldats et leur armure, aussi Ikaryon et les siens avaient dut réduire la puissance de leur bouclier afin qu'ils ne s'activent pas lorsqu'ils passaient trop près des murs. Ce genre de mission n'était pas le style préféré du super soldat. Non pas à cause du fait de devoir éliminer des humains, mais simplement car la structure dans laquelle ils avançaient n'était pas faite pour eux, réduisant ainsi leur option de déplacement. Mais ils avaient vu pire.

- Situation Bravo-leader?
- Bâtiments adjacents presque nettoyés. Et il y a, beaucoup, de civils.
- Vous connaissez les ordres Bravo-Leader, abattez tout hostile et sécuriser le reste. Alpha-leader, mouvement vers le second étage.

Montant doucement, Ikaryon et son groupe arrivèrent au deuxième étage. Des bruits de pas rapides se faisaient entendre, et le radar de l'armure Praetor semblait dysfonctionnel. L'ennemi savait que des troupes venaient pour eux, mais ils ne savaient pas qui. Se fiant aux sons, le quatuor progressait dans l'étage avec prudence. Crochetant une des portes, deux membres de la Lacrimosa entrèrent dans un appartement. Quelques bruits étouffés témoignèrent du nettoyage effectué, tandis qu'Ikaryon et son ailier entraient dans un autre appartement. A l'intérieur, plusieurs hommes non armés échangeaient des disques d'holo-vids, et blaguaient en autrichien sur les machines et les profits engrangés. L'un d'eux remarqua alors les deux soldats et poussa un cri stupéfait, avant de s'effondrer de sa chaise, une balle ayant traversé son crâne. Les trois autres tentèrent quand à eux de s'emparer de leurs armes, mais reçurent un traitement similaire. Continuant dans l'habitation, les deux soldats ne rencontrèrent aucune autre menace.

C'est au troisième étage que les choses se compliquèrent légèrement. Forçant une porte, Ikaryon tomba nez à nez avec une femme et son fils. D'abords effrayés, les deux civils se placèrent dans un coin, laissant les géants d'acier passer. Un léger cliquetis attira alors l'attention du chef d'escouade. L'enfant et la mère venait d'ouvrir un tiroir  afin de s'emparer d'armes à feu. Sans aucune hésitation, le super soldat neutralisa les deux individus d'une rafale. S'approchant des deux cadavres, il souffla péniblement quelques secondes, à la vue de ce qu'il avait fait. Son ailier s'approcha alors, ouvrant sa liaison com.

- On doit se méfier des gosses aussi maintenant? Pourquoi ils aident les machines?
- On était des gosses aussi quand on s’entraînait. Restons concentrés, on bouge à l'étage suivant.  

Arrivant finalement au quatrième et dernier étage, Ikaryon fut surpris du silence qui régnait. Ils avaient été discrets jusqu'à présent, mais il était certain que l'ennemi savait qu'ils venaient vers eux. Aussi, un pareil silence ne pouvait signifier qu'une chose. On leur tendait un piège. S'arrêtant soudainement devant un fil de nylon presque indétectable, le super-soldat se mit accroupi et suivi du regard le filament. Ce dernier menait à plusieurs grenades placées en série, dont les goupilles étaient toutes retenues par le fil de nylon. S'il avait fait un pas de plus, le fil se serait tendu et aurait dégoupillé les grenades, provoquant une déflagration qui aurait, à défaut de le tuer, grandement endommagé son armure et blessé son utilisateur. Passant le doigt sur le fil, il ne fallut que quelques secondes au soldat amélioré pour désamorcer le piège et continuer sa progression, suivi par ses trois ailiers. Un tir de fusil à pompe traversa alors la fine paroi d'une porte, frappant de plein fouet l'armure de l'ailier le plus proche d'Ikaryon. Dans un grognement, ce dernier recula alors que son bouclier énergétique lâchait sous la force de l'impact. Des perles de sang furent également éclaboussées sur le sol, le tir ayant frappé entre deux plaques d'armures. Ils avaient déjà vu plus grave, et les membres de la Lacrimosa avait été entraîné pour pouvoir combattre avec des blessures bien supérieures, mais l'affront était tout de même là. En réponse à cette agression, Ikaryon frappa de toutes ses forces dans le mur adjacent à la porte, le traversant littéralement dans un fracas de plâtres et de poussières. Surpris, le tireur n'eut pas le temps d'ajuster son tir et s'écroula simplement sur le sol, dans une mare de sang, suite aux tirs du super soldat. Suivi par les trois autres soldats, le groupe progressa dans l'appartement, nettoyant toute personne s'y trouvant, sans distinction. Même la femme allongée sous le lit et se cachant reçu un traitement égal à celui des tireurs. A ce stade, ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir le toute sur la menace d'une personne. Même les ordres étaient clairs, tout individu dans le bâtiment cible était à considérer hostile. Même le doute qu'il avait eu plus tôt prouvait ce point. Ces types étaient des partisans du prophète, et devaient être traités comme tels.

L'arrivée dans la dernière pièce de l'étage se fit en force. Défonçant les blindages métalliques qui servaient de renforts à la porte, les quatre super soldats entrèrent comme un seul homme et abattirent tous les omniacs et humains possédant une arme. Le seul individu encore intact était le dit Prophète, qui était resté impassible durant tout l'échange de tir, comme s'il savait qu'il avait été vain de lutter. Le type était un homme de taille moyenne, au visage à moitié cybernétique et dont le regard était empli d'une haine étrange. D'un mouvement brusque, ce dernier fut plaqué au sol tandis que ses mains se faisaient lier par des menottes énergétiques. Un brouilleur cybernétique fut également fixé sur ses bras, limitant l'utilisation potentielles d'améliorations qui lui auraient permis de se débattre. Le relevant d'une main, Ikaryon regarda ses camarades avant de commencer à courir vers les escaliers pour redescendre.

- Alpha-leader à escouade Bravo, on a le VIP, commencez à ouvrir la voie vers le point d'évac.
- Reçu Alpha-leader.

Sortant finalement dehors, Ikaryon fixa la ruelle qu'ils allaient devoir emprunter, la pluie s'échouant sur son armure et sur le vip qu'il tenait et forçait à faire avancer. Ce dernier ricana, avant de tourner sa tête vers le super soldat.

- Il est inutile de me capturer. Je sers un but plus grand que ce maigre conflit vous savez? Vous ne pouvez pas nous arr...

D'un coup sec, Ikaryon assomma le vip, avant de le placer sur son épaule et d'entamer sa course, suivit de près par ses camarades et couvert par l'escouade Bravo. Si le prophète voulait cracher son venin, alors il le ferait lors des séances d’interrogatoires. En attendant, il était bien plus facile à transporter ainsi, et bien moins pénible.

Opération Soleil Mourant

Assis sur une des caisses entreposées dans le hangar à véhicules, Ikaryon faisait bouger entre ses doigts gantés un médaillon portant l’effigie d’Overwatch. Silencieux et concentré sur son exercice, le super soldat réfléchissait à ce que lui avait dit le général. Les informations récoltées grâce à la capture du prophète avaient permis de localiser un omnium jusqu’à lors inconnu des autorités. Dans ce dernier, les machines œuvraient à produire de nouvelles armes contre l’humanité, et travaillaient sur un nouveau modèle d’omniac. Une machine bien plus redoutable et meurtrière que ce qu’elles déployaient déjà sur le terrain. Et le pire dans tout cela, c’est que des humains les aidaient dans leur tâche. Des personnes pensant que la cybernétique serait l’avenir de l’humanité, et que le seul moyen d’avoir une paix durable était de se soumettre entièrement aux robots. Ikaryon était même certain d’avoir entendu le prophète parler de divinité. Au début, il avait pensé qu’il faisait référence à une IA divine, les prétendues intelligences qui avaient lancé ce conflit sanglant et qui dirigeaient les omniacs. Mais il s’agissait réalité d’un délire mystique, ce type pensait véritablement que ces IAs étaient l’incarnation de dieux.

Mais ce n’était pas cela qui faisait réfléchir le soldat. Ils allaient lancer une opération pour démanteler cet omnium, faire en sorte qu’il ne puisse plus produire quoi que ce soit. Le seul souci, avait été d’ordre politique. Overwatch, qui avait fourni les renseignements sur le prophète et sa présence à Vienne, avait souhaité se joindre à cette mission. Enfin non, pas seulement la rejoindre, ils voulaient la diriger. En soit, Ikaryon n’avait aucun souci avec cela, plus ils seraient de bons soldats, mieux cela serait. Mais les huiles avaient analysé la chose autrement. Elles voulaient que cette opération ne soit qu’uniquement réalisée par des troupes de l’armée « régulière ». Le moral des troupes étant déjà en berne, donner le mérite d’une telle opération à une organisation non gouvernementale était hors de question. Cela revenait à avouer publiquement que les forces armées étaient inefficaces à elles seules contre les machines et ne servaient que de chair à canon. Les dirigeants militaires s’étaient sans aucun doute attendus à ce qu’Overwatch accepte et se retire de l’opération, mais l’organisation avait très mal pris ce refus. Officiellement, c’était parce qu’ils avaient perdus des hommes en obtenant l’Intel sur le VIP. Officieusement, Ikaryon compris ce qu’ils désiraient lorsque le Général lui déclara qu’à la fin de l’opération, il devrait quitter ses frères d’armes pour rejoindre Overwatch. En clair, l’organisation « protectrice de l’humanité » avait fait un chantage aux forces armées européennes. Elle acceptait de les laisser faire, à la condition qu’un membre de leur programme d’amélioration rejoigne leur rang. « L’arrivée d’un membre de la Lacrimosa permettra à nos scientifiques de mieux étudier les améliorations que vous avez mises en place. Après tout, les deux dirigeants d’Overwatch eux-mêmes sont issus d’un programme similaire. » Tout était bon pour tenter de faire passer la pilule.

La Lacrimosa avait subi de lourdes pertes depuis le début du programme, et un membre de moins impliquait une efficacité réduite. D’autant que le membre en moins, n’allait être personne d’autre qu’Ikaryon lui-même. Il ne voulait pas abandonner ses frères et sœurs d’armes. Il voulait rester avec eux et combattre les machines jusqu’à leur victoire ou bien la fin de la guerre. Mais, il ne pouvait pas désobéir à un ordre du général et des huiles. Et c’était « parce qu’il était le meilleur » qu’ils souhaitaient qu’il y aille. Comme si les dirigeants militaires souhaitaient au fond d’eux même prouver à Overwatch qu’ils avaient réussi à créer « le soldat parfait ». Même si cela devait empiéter sur l’efficacité de leur propre programme. Inquiet du fait que cette décision du commandement n’affecte l’efficacité de son escouade, Ikaryon n’avait révélé cette information qu’à ses deux plus proches amis. Ces derniers avaient tout d’abord protesté et tenté de le convaincre de dire non, puis ils s’étaient finalement rangés de son côté, tout aussi frustrés que lui de cette tournure des événements.

Rangeant le médaillon dans l'une de ses sacoches alors que la lourde porte métallique du hangar s'ouvrait, Ikaryon observa les nouveaux arrivants. Plusieurs soldats, dont les matricules s'affichaient automatiquement sur la visière du soldat, escortaient un homme à l'allure droite et dont la pipe caractéristique fumait encore.

- Officier sur le pont! Garde à vous Lacrimosa!
- Repos Adjudant.

Plaçant les mains dans son dos, Ikaryon observa le général. Ses yeux marqués de cernes laissaient clairement transparaître de son manque de sommeil. Comme beaucoup d'humains participant à cette guerre, l'homme était épuisé. Jaugeant visiblement le super soldat, le gradé laissa un fin sourire parcourir son visage tandis qu'il remettait du tabac dans son objet fétiche.

- Vos gars sont prêts fiston?
- Oui mon général.
- Parfait. Inutile de répéter l'importance de cette opération. Je sais que vous en êtes tout à fait conscient. Je suis simplement venu vous souhaiter bonne chance.

Ikaryon baissa légèrement la tête, observant l'air étonnamment sincère du haut gradé.

- Nos Intels sont extrêmement limités sur cette zone. Aussi, une fois que vous serez largués là bas, vous serez seuls. N'oubliez pas Adjudant. Quoiqu'il arrive, vous devez, détruire cette usine.
- Reçu.
- Encore bon courage Ikaryon. Bon courage à vous tous.

Ikaryon n'était pas spécialement étonné par le fait que le général connaisse son nom, mais toute cette scène lui laissait un goût amer dans la bouche. Qu'allaient-ils trouver là bas?

🔹 🔹 🔹

Écrasant de sa botte les restes métallisés d'un omniac de combat, Ikaryon jaugeait les reliefs du bâtiment dans lequel ses hommes et lui se trouvaient. Les vastes structures des machines étaient étrangement aménagées pour pouvoir accueillir des humains et faciliter leur déplacement. L'entrée dans le bâtiment avait été difficile, mais aucune perte n'était à déplorer, mis à part quelques blessés. Les défenses étaient redoutables, mais pas insurmontable. Clairement, l'ennemi ne s'attendait pas à subir une attaque directement au cœur de son système de reproduction. Sprintant rapidement vers un couvert, le super soldat fit signe à ses hommes de faire de même tandis que trois patrouilles lourdes venaient d'arriver. Ils ne bénéficiaient plus de l'effet de surprise, mais ils pouvaient toujours surprendre leurs adversaires. Sortant une grenade IEM, le soldat amélioré fit un signe de tête approbateur à Virgil qui se trouvait derrière un tas de caisse. Comptant dans sa tête jusqu'à trois, Ikaryon actionna le mécanisme de l'engin explosif et le projeta à quelques mètres de leur position en même temps que con confrère, provoquant une explosion magnétique sur les machines en patrouille. Ces dernières grésillèrent quelques instants, leurs fonctions tentant de reprendre la main sur toutes les défaillances systèmes. Il était évident que les grenades ne seraient pas suffisantes pour les abattre, mais elle donnait assez de temps aux membres de la Lacrimosa pour agir. Une pluie de balles s'abattit alors sur les robots, les transperçant de part en part avant de les laisser s'écrouler sur le sol dans une gerbe d'huiles et d'étincelles. Enjambant les cadavres et continuant leur route, le super soldats n'étaient plus très loin du cœur de l'usine, et de son omnium.

- On fait quoi pour eux?
- On prend aucun risque. Hostiles.

D'un geste, les soldats mirent en joue les humains encore inconscients de leur présence, et ouvrirent le feu sans dire un mot. L'instant d'après, tous les techniciens cybernétiques se trouvaient au sol, dans leur sang. S'approchant rapidement du cœur, Ikaryon fit signe à Slavanna et Thomas de s'approcher. Ces derniers s'exécutèrent et posèrent le sac à dos qu'ils avaient contre le sol. L'instant d'après, ils sortirent plusieurs mines anti personnel de l'armée, et les placèrent contre les parois des panneaux de contrôle. De son côté, Ikaryon déposa différents pains de C4 sur différents piliers tandis que Virgil reliait différents câbles menant chacun à divers explosifs.

- Chef! Hostiles en approche!

Se tournant rapidement dans la direction indiqué par son frère d'arme, Ikaryon épaula son fusil et observa les cibles en approche. Différents omniacs, des formes régulières de combat armés de simples fusils plasmiques, se trouvaient derrière un robot bien plus grand, dont le bras gauche laissait une aura bleue couvrir dans un rectangle l'avant de leur position. Dans son bras droit, se trouvait une sorte de gigantesque hache, dont les dents métalliques semblaient vibrer à forte fréquence. Pour un néophyte, le robot aurait pu être facilement confondu avec un croisé allemand.

* C'est donc ça le projet sur lequel ces machines travaillaient... *

Ordonnant à ses hommes de se mettre en formation, Ikaryon ouvrir le feu sur le bouclier par acquis de conscience, et constata avec lassitude que les balles ricochaient sur la protection de lumière solide.

- A tous, contournez le chevalier et abattez moi les troopers avant qu'ils ne s'attaquent aux explosifs! Slavanna, Virgil et Thomas avec moi sur le gros! Léo, tu couvres les explosifs et termine l'installation des détonateurs! Lacrimosa en avant!

N'attendant pas de réponse, le soldat s'élança en avant, tirant de nouveau plusieurs rafales sur l'énorme bouclier du chevalier. Le tir nourrit de ses hommes et lui ne semblait même pas faire vaciller la protection du géant métallique, qui laissa un grincement moqueur s'échapper de ses courroies. Visiblement, les machines avaient récupérés le matériel des croisés et grandement amélioré. Arrivant au niveau du corps à corps avec la machine, Ikaryon inter changea son fusil pour son arme de mêlée, entamant plusieurs coups rapides contre la protection de son adversaire. A ses côtés, ses trois compagnons continuaient de tirer sur le géant d'acier. Le reste de la Lacrimosa quand à elle s'occupait à affronter les troopers comme demandé, échangeant différentes salves entre machines et soldats. Le chevalier approcha alors son énorme bouclier de lumière de son corps, avant de projeter ce dernier en avant, à la manière d'un légionnaire balayant devant lui avec son bouclier. L'onde de choc provoqué par ce geste propulsa Ikaryon en arrière, le forçant à se tordre dans les airs pour retomber sur ses jambes. L'instant d'après, le chef d'escouade dut rouler sur le côté, évitant l'énorme hache du géant métallique.

- Maintenant!

Une lourde explosion frappa alors le membre de l'omniac, le faisant légèrement tituber sur sa gauche. L'origine du tir, Thomas et son lance grenade, était déjà en train de sprinter pour sceller la distance entre eux. Se projetant à son tour sur son adversaire, Ikaryon enchaînait les coups de lame sur la protection de lumière comme pour forcer l'attention du robot. Virgil et Slavanna, quand à eux, s'étaient déplacés pour fournir un tir nourri sur les parties non protégés du géant. Arrivant finalement au niveau du bras endommagé, Thomas se propulsa grâce à ses propulseurs dorsaux pour atterrir sur le bras du géant. Activant le mécanisme magnétique de ses bottes pour se stabiliser, le super soldat tira trois grenades IEM en direction du "visage" du chevalier, avant de permuter son armement pour ouvrir le feu avec une arme lourde sur l'articulation endommagée par la précédente explosion. Cette dernière grinça quelques instant avant de finalement lâcher, laissant l'amas de métal et la gigantesque hache s'écraser au sol. Profitant de cette occasion, Ikaryon s'élança au travers de la protection de lumière solide, la contournant rapidement avant de se lancer à son tour contre l'un des membres du robot. Thomas, restant concentré, sauta du bras endommagé pour retombé près d'Ikaryon et ouvrir le feu sur la poitrine du géant. Derrière ce dernier, Virgil s'était mis en position et laissait un flot continu de balles quitter sa mitrailleuse lourde, transperçant l'épais blindage de la machine. Slavanaa quand à elle visait soigneusement avec son arme de précision les jointures et autres faiblesses dans l'armure du robot pour ouvrir le feu et traverser ces dernières avec le calibre lourd de son arme. Quelques instants plus tard, les assauts répétés des super soldat payèrent enfin, et le géant de métal s'écroula sur le sol. Observant le tas fumant devant lui, Ikaryon fit ensuite un rapport de situation vis à vis de ses troupes, qui s'étaient débarrassés des invités indésirables. Ils avaient deux blessés légers, capables de continuer leur mission mais qui devraient par la suite recevoir des soins intensifs. S'approchant de lui, Virgil pointa du doigt le chevalier abattu.

- Ce truc a demandé quatre d'entre nous pour l'abattre. J'imagine même pas les dégâts que ça ferait sur un champ de bataille face à des troupes régulières. Regarde le trou béant que son arme a laissé...
- C'est pour ça qu'on doit faire sauter cette usine Virgil. Tout le monde! En av...

Un bruit sourd attira l'attention du chef d'escouade, qui n'eut que le temps de remarquer le Chevalier abattu qui venait de se ré-assembler en partie. Ce dernier, maintenant plus proche d'un slicer géant que d'un humanoide, laissa un énorme rayon jaunâtre quitter sa "visière", traversant la salle de part en part. La salle, et Thomas, qui n'avait pas eu le temps d'esquiver. Ouvrant le feu comme un seul homme, la Lacrimosa abattit une seconde fois l'amas de métal. S'approchant par la suite rapidement de Thomas, Ikaryon constata avec horreur que tout le bas du torse de son camarade était transpercé. Il n'y avait aucune chance pour que ce dernier y survive. Toussotant, le super soldat s'écroula sur le sol, traîné jusqu'à un mur par ses camarades. Retirant péniblement son casque, ce dernier jeta un regard sur ses alliés tandis qu'il crachait un flot de sang presque continu. La scène aurait pu être touchante, si le chevalier ne s'était pas, de nouveau, remis à bouger après un assemblage de divers pièces. Visiblement, cette machine était capable de se ré-arranger pour continuer le combat.

- P... Partez Adjudant... J'vais rester là et retenir cette saleté.... *cough cough* J'm'en sortirais pas de toutes façons, alors j'vais activer la surchauffe de mon réacteur. Et tout faire péter... L'explosion devrait etre suffisante pour le souffler pour de bon... Et activer les explosifs du réacteur...

D'un signe de tête approbateur, Ikaryon se détourna de son camarade au sol, ordonnant le repli des autres super soldats. Ces derniers ne firent pas d'adieu à leur camarade, aucun ne lui lança le moindre regard. Car la mission n'était pas achevée. Mais tous, derrière leur protections de titanes, grimaçaient face à la douleur de la perte de leur ami. Thomas quand à lui, souriait bêtement alors que le Chevalier grinçait tandis que sa "visière" s'illuminait, préparant un nouveau tir. Depuis son casque, le super soldat entendait l'IA intégré à son armure faire un décompte, tandis qu'il pointait du doigt le géant de métal.

- Tu les auras pas, fils de...

La lourde vibration qui suivit l'explosion força Ikaryon à jeter un coup d’œil derrière lui. Les murs et toits de l'usine semblaient déjà se disloquer sous la force de l'onde de choc, et il était évident que le reste de l'usine allait suivre, étant donné les nombreux explosifs mis en place et la future réaction en chaîne provoquée par le réacteur. Curieusement, ils ne croisèrent que quelques machines sur leur route, qu'ils abattirent sans distinction. Ces dernières devaient sans doute se diriger vers la source de l'explosion, tentant de l'entraver, ou bien elles se trouvaient complètement dépassées. Cette dernière hypothèse se vérifia lorsqu'ils passèrent dans une sorte de grand hangar, où des centaines de machines semblaient tourner en rond, errantes. Certaines d'entre elles, les plus humanoïdes, se repliaient et dépliaient frénétiquement, poussant des grincements plaintifs. Les humains cybernétiques présents, quand à eux, paniquaient visiblement et cherchaient des sorties inexistantes, tandis qu'un feu importait se déclarait depuis une réserve d'huile. Pointant du doigt le mur devant eux, Virgil s'élança plus en avant et enfonça le grand mur de béton, offrant finalement une sortie au groupe de super soldat, qui avait été incroyablement ignoré dans leur fuite. Une fois de hors, le groupe se mis en formation après avoir demandé une évacuation d'urgence, et mis en joue le trou béant laissé par Virgil et leur passage. Les flammes dévoraient à présent l'entièreté de l'omnium, et un mélange de grincements, claquements métalliques et cris se laissaient entendre depuis la fournaise de l'usine.

- Les machines... Elles... Crient?
- Pas que les machines, les humains dedans aussi... Je sais que c'est nos ennemis mais... J'aime pas ça.
- Contact!  

Une pluie de balles s'abattit alors sur la silhouette qui venait de sortir du torrent de flammes. S'écroulant sur le sol, cette silhouette humanoïde n'était autre qu'un cybernétique qui avait tenté de s'enfuir. Restant concentrés, les super soldats n'étaient clairement pas à l'aise face à ce qu'ils voyaient. Une multitudes de cris organiques ou synthétiques, des bras fondant sous les flammes qui frappaient tant bien que mal sur les vitres de l'usine pour tenter de fuir cet enfer, et des balles accueillant tout ceux qui y parvenaient. L'aéronef arriva enfin sur zone, permettant aux super soldats de s'extirper. Une fois à bord, Ikaryon activa les derniers détonateurs qui n'avaient pas encore été actionnés. Et une dizaines d'explosions, d'importances variables, frappèrent la zone entourant l'usine, faisant s'effondrer cette dernière sur elle même. Et en même temps que l'amas de béton et de métal s'écroulait sur lui même, les cris cessèrent subitement, et seul le crépitement des flammes fut capté par le casque du super soldat. La mission était un succès. Mais un succès au gout amer, tant cette victoire leur avait coûté, que ce soit sur le plan moral, ou sur le nombre d'effectifs. Car en plus de Thomas, la Lacrimosa allait perdre un autre membre de son unité...

🔹 🔹 🔹

Debout face à la lourde porte du hangar, Ikaryon soufflait longuement. Une fois cette porte passée, il ne ferait plus partie de la Lacrimosa. L'opération précédente l'avait pourtant promu au grade de capitaine, mais cela n'importait plus, étant donné qu'il était réassigné. Plus que tout, Ikaryon ne voulait pas partir, il voulait rester, et combattre avec ses frères d'armes. Avec sa famille. Quitte à mourir à leurs côtés. Et pourtant. Pourtant il s'était fait une raison. Il acceptait la décision des hautes autorités. Après tout, qu'était-il, face à une alliance entre Overwatch et les armées européennes? Se résignant finalement, le super soldat appuya sur l'interface de la porte, qui s'ouvrit lentement pour révéler le hangar, et tous les membres de la Lacrimosa au garde à vous, en rang, formant une haie d'honneur entre la porte et le vaisseau de transport d'Overwatch. Ikaryon manqua de protester face à cette cérémonie. Il ne s'estimait pas digne d'un tel honneur. Car plus que tout, c'est lui qui était honoré d'avoir grandit, et combattu avec ses frères et sœurs. D'un pas endolori par le chagrin, le soldat amélioré s'élança finalement, la tête droite et le regard en avant. Il savait, au fond de lui, que s'il dévisageait chacun de ses camarades, il ne partirait pas. Il savait, au fond de lui, qu'un lien plus fort que tout les unissaient.

Au bout de cette haie d'honneur se trouvaient Virgil et Slavanna. Arrivant à leur niveau, Ikaryon s'arrêta subitement lorsque la guerrière sortit du lot pour se mettre face à lui. C'était elle qui prenait le commandement suite à son départ. C'était sur ses épaules que le fardeau de la survie de la Lacrimosa reposait à présent. Mais Ikaryon avait confiance en elle, et il savait que ce n'était pas pour cela, qu'elle se présentait face à lui. Un voyant clignotant sur l'ATH d'Ikaryon lui indiquait qu'elle souhaitait une liaison com privée. Acceptant la communication, Ikaryon la fixa au travers de sa visière.

- Ce fut un honneur de combattre à tes côtés durant toutes ces années Ikaryon.
- L'honneur est mien Slavanna. Je n'ai jamais été aussi fier de vous tous. Chacun de vous, même ceux qui ne se dressent pas ce jour à nos côtés...
- Je.... Tu vas nous manquer. Terriblement.
- Vous me manquerez aussi, mais vous remplirez votre devoir. J'en suis certain. Et puis, lorsque la guerre sera achevée, je suis certain qu'il me laisseront vous rejoindre de nouveau?
- Oui... Au revoir Ikaryon. Notre chef d'escouade... Notre frère...
- Il fit mine d'ignorer les sanglots dans la voix de sa camarade. Au revoir.

Il mit ensuite fin à la communication, passant simplement ses deux doigts qu'il pressa contre son casque, code qu'ils s'étaient attribués pour définir un sourire lorsqu'ils ne pouvaient voir leurs visages. Elle lui rendit ce symbole, puis de replaça dans le rang, ordonnant le garde à vous des membres de la Lacrimosa. S'avançant silencieusement, jamais Ikaryon n'avait eu autant envie de repartir en arrière, et de fuir son devoir. Finalement, il arriva au niveau du vaisseau, où l'attendait un homme en uniforme militaire. Ce dernier avait le visage parfait, marqué par aucune imperfection telle qu'une cicatrice ou autre, mais il ne possédait pas pour autant un visage antipathique, au contraire. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus lui donnaient l'attitude typique du beau gosse de base. Observant Ikaryon pendant quelques secondes, ce dernier tandis sa main en direction du géant.

- Bienvenue à Overwatch Ikaryon. Je m'appelle Jack.

Au sein d'Overwatch

Les années au cœur de l'organisation non gouvernementale furent marquées par plusieurs événements majeurs. Tout d'abord, l'intégration d'Ikaryon au sein d'une nouvelle escouade composée de différentes personnalités, dont pas mal n'avaient rien de militaires, força le super soldat à revoir sa façon de fonctionner en groupe. Autrefois, ce dernier se reposait énormément sur ses coéquipiers pour avancer, et il savait que chacun d'eux savait quoi faire et quand sans avoir besoin de précisions. Au sein d'overwatch, les choses étaient différentes. Il fallait jongler entre les différentes capacités de chacun, et s'adapter.

Vinrent ensuite les nombreuses missions confiées au super soldat. Presque aucune d'entre elles ne concernaient la guerre contre les omniacs. Pas directement en tout cas. Le soldat amélioré était déployé aux quatre coins du globe, afin de traquer les partisans cybernétiques des machines, et afin de mettre fin à leurs différents projets visant à aider les machines. Si autrefois, ses cibles étaient synthétiques, la période chez Overwatch avait changé son ennemi en humains, limitant son contact avec les robots. Au fond de lui, Ikaryon n'avait jamais réellement sut si on l'avait affecté à ses missions à cause de son lien avec le front de guerre et ses anciens amis, ou bien à cause de sa connaissance sur les cybernétiques et le fait qu'ils n'hésiteraient pas à combattre d'autres humains, même en temps de guerre. Puis vint enfin la fin de la guerre, et le regret d'Ikaryon face au fait de ne pas être assigné de nouveau à son ancienne unité. A vrai dire, ce dernier était frustré de n'avoir aucune information sur ses compagnons. L'armée européenne avait encore fait des siennes et effacé tous les dossiers potentiels. Quoiqu'il en fut, la fin de la guerre ne signifia pas la fin du conflit pour les troupes d'Overwatch. L'ennemi changea simplement de visage, et le mode d'action aussi. La Griffe, une organisation criminelle, était devenue l'ennemi numéro un d'Overwatch et ses dirigeants. Les missions firent écho à ce nouvel ennemi et les théâtres d'opérations changèrent également. Curieusement, Ikaryon ne fut jamais assigné à la branche "black watch". Il œuvrait toujours sur missions officielles, ou bien couvertes par les autorités locales.

Pourtant, malgré les doutes qu'il possédait envers l'organisme, Ikaryon apprit avec le temps à reconnaître les bienfaits de ce dernier. Le fait de ne pas être dépendant des gouvernements et de leur corruption potentielle, la possibilité d'agir partout dans le globe, et d'être un garant de paix entre les nations, était une chose remarquable. Et quelque part, une pointe de fierté se figea finalement en lui lorsqu'il œuvrait pour l'organisation. Même si, contrairement aux figures qu'il rencontrait de temps à autres, il ne considéra jamais Overwatch comme sa nouvelle famille. Cependant, il reconaissait également le savoir faire des scientifiques, qui rendirent son armure plus facile à porter, et à mettre. Il ne lui était plus nécessaire d'avoir une dizaine de scientifique pour s'équiper, et la plupart de la maintenance pouvait être effectué par sa propre personne.

Puis, avec le temps, les conflits s'estompèrent peu à peu, et la politique s'insinua dans l'organisation internationale. C'est là qu'Ikaryon s'éloigna petit à petit d'Overwatch. Il savait, plus que quiconque, que les politiques et les hauts gradés ne laissaient que rarement quelque chose de bon arriver. Son affectation en était la preuve parfaite. Se désintéressant des conflits internes à l'organisation, ainsi que des critiques externes, le soldat faisait simplement ce qu'on attendait de lui. Il remplissait ses missions, ni plus, ni moins. Et un jour, Overwatch fut dissoute.

Face à cela, Ikaryon ne sut pas tout de suite comment réagir. Qu'allait-il devenir? Personne ne le réaffecta lorsque le traité fut signé. Personne ne lui ordonna de faire quoi que ce soit. Il tenta d'abord de recontacter l'armée, mais personne ne lui donna les informations nécessaires concernant ses anciens camarades. Il se retrouvait donc avec plusieurs choix. Celui de rester dans l'armée post-guerre européenne, où il n'aurait possiblement pas d'informations, ou bien autre chose. C'est alors qu'il se décida à retourner en Europe non officiellement, afin de retrouver autant que faire se peut ses anciens camarades en traquant la Griffe et les parties extrémistes du secteur zéro et des fidèles cybernétiques. En trouvant l'ennemi, il pourrait retrouver les siens. Il fut accompagné dans sa tâche par une pilote asiatique rencontré au sein d'Overwatch, et avec qui il s'était lié d'amitié. Étrangement, c'était la seule qui avait réussi à lier des liens avec lui, et elle l'aidait dans sa nouvelle tâche.    

Le rappel

Plusieurs années s'étaient écoulées depuis la chute d'Overwatch, et la campagne d'Ikaryon pour retrouver ses frères d'armes. Après de longues enquêtes, il retrouva finalement Virgil, et Slavanna. Si les retrouvailles furent émouvantes, elles n'en furent pas moins douloureuses. De tous les super-soldats. Ces deux là n'étaient que les deux survivants officiels. Après la guerre, les gouvernements européens avaient scindés la Lacrimosa en différentes petites escouades de binômes, et avaient volontairement coupés les communication entre elles. Officiellement donc, il ne restait que trois membres de la Lacrimosa en vie. Mais rien n'était forcément perdu, peut-être allaient-ils finir par en retrouver d'autre. C'était là la nouvelle mission qu'ils s'étaient tous confiés. Et même si Overwatch n'existaient plus, et qu'ils étaient tous hors du circuit classique de l'armée, ils recevaient tout de même différentes missions via leurs vieux réseau com. Comme si le général qui les avait toujours dirigés, continuer de les traiter comme un groupe actif. Ils trouvaient même parfois du matériel, ou des fournitures de pièces pour leurs armures. Ils comprirent donc la vérité, quelque chose ou quelqu'un, continuait d'émettre sur leurs fréquences afin qu'ils continuent leurs opérations. Ils étaient revenus au stade premier de leur escouade. Un groupe secret, opérant dans l'ombre, et non officiellement.

Lorsqu'il reçut le rappel, Ikaryon hésita tout d'abord à y répondre. Overwatch avait été démantelé pour corruption et d'autres ingérences. Pourtant, la Lacrimosa aussi n'existait plus officiellement. Et aux vues de ce que leur fréquence d'émission leur transmettait, les conflits se démultipliaient de nouveau et l'ennemi ancien semblait vouloir resurgir de nouveau. Ils pouvaient changer les choses en rejoignant Overwatch, tous ensembles, et continuer de chercher leurs compagnons. Ils pouvaient utiliser la fréquence à bon escient. Ils pouvaient remplir leur devoir. Combattre pour l'humanité.

Ikaryon avait pris sa décision. Il rejoindrait avec ses camarades la nouvelle overwatch. Il achèverait le combat qu'il avait entamé.






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Ikaryon
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Alasker Crudelis
Le nettoyeur
Dim 10 Nov - 16:22




Ce fer-ci a été battu, brûlé, découpé puis reforgé...Mais jamais il ne s'est brisé.

L'histoire ne se souviendra pas de ces pauvres orphelins ayant été élevés et modifiés pour se battre puis pour, simplement, "disparaître au combat". Mais lui si. C'est son rôle. Celui du chef, bien sûr. Mais surtout celui du frère.

Rebienvenue fiston. Ça fait plaisir de voir d'autres super-soldats dans le coin. J'ai adoré ta fiche, évidemment. Tout est cool, tout est posé, tout est parfait, à l'image de la Lacrimosa au combat. Les personnalités de chacun des membres de la compagnie sont intéressantes et, malgré leurs similitudes, ne se ressemblent pas. Les scènes de halo fight sont biens détaillées et l'histoire te tiens en haleine malgré sa putain de longueur qui m'a terrorisé à première vue. Pas de défaut ou de correction à faire, t'inquiètes.

C'qui implique que t'es validé, ami démon.

Au passage, j'espère qu'on se croisera sur le champ de bataille.



Certains prétendaient que ce jour ne viendrait jamais...Qu'ont-ils à dire, désormais?








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 ►Véritable nom :
O1-13.1.24.9.13.9.12.9.5.14


 ►Localisation :
Grand casino de Monaco majoritairement


 ►Affiliation :
La Griffe


 ►Equipement :
Ce sera pour ma fiche identitaire ceci.

the world can always use more heroes
Maximilien
Maximilien
I, omnic'
Dim 10 Nov - 21:35

un de plus, un de moins, pour des nombres imposants cela ne représente pas grand chose, mais dans le cas de N.O, cette statistique supplémentaire risque d'être...Bien ennuyante pour nos affaires.

Dans tous les cas bienvenu à se personnage sur le forum qui est très intéressant, espérons qu'il y trouve sa place avant de se retrouver bloquer entres nos griffes.




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Compagnie Lacrimosa, au rapport.

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