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 A New Dawn [PV Angela Ziegler]

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 ►Véritable nom :
Fareeha Amari


 ►Localisation :
Gizeh, Egypte


 ►Affiliation :
Helix Security (ONU)


 ►Equipement :
Une armure Raptora Mark VI et un lance-roquettes


 ►Age :
30

the world can always use more heroes
Pharah
Pharah
Isis, Guardian of Egypt
Mar 26 Déc - 22:29

A New Dawn [PV Angela Ziegler] Rp_410
Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange,
L'Enfant déshérité s'enivre de soleil,
Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange
Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil.

Il joue avec le vent, cause avec le nuage,
Et s'enivre en chantant du chemin de la croix ;
Et l'Esprit qui le suit dans son pèlerinage
Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois.


Soupirant une nouvelle fois, je regardais Tariq endormi sur son lit comme si de rien n’était. Nous avions eu beaucoup de chance, cela ne faisait aucun doute. Jamais, au grand jamais, je n’aurais cru que mon escouade et moi-même aurions pu passer si prêt de la mort. Il s’en était fallu d’un cheveu pour que je finisse par rejoindre ma mère dans l’au-delà. Cette mission qui avait été inopinée avait failli couter la vie de mes hommes mais aussi celles de nombreux civils si nous avions échoué. Fort heureusement, nous avions mené à bien notre objectif et avions pu empêcher une catastrophe. En cela, c’était une bonne journée voire même une excellente journée. Quand bien même j’avais été blessée et Tariq avait bien failli y passer, nous n’avions aucune perte à déplorer ! En soit, c’était une totale réussite même si, bien évidemment, la prochaine fois il était impératif que nous fassions mieux. J’avais certes été blessée mais j’avais, de par mon imprudence, failli perdre un excellent soldat.

Il était de mon devoir de protéger mes subalternes qui étaient, à mes yeux, comme des membres de ma propre famille. Il était totalement exclu qu’ils disparaissent comme ce fut le cas pour Ana, Jack, Gabriel ou même Amélie. J’avais l’obligation morale de veiller sur eux ! Après tout certains de mes coéquipiers avaient des familles, des enfants à charge. Ils ne pouvaient se permettre de mourir bêtement sur le champ de bataille. Ils n’en avaient tout simplement pas le droit à mes yeux. Sans doute ne pouvais-je pas m’empêcher de penser à ma propre jeunesse quand il était question de ce sujet. Je ne désirais, sans doute, pas qu’un enfant, une épouse ou un mari subisse ce que j’avais moi même vécu lorsque Ana Amari était tombée.  J’émettait le souhait de les protéger, dorénavant, même si je me comportais avec froideur bien souvent afin qu’au crépuscule, ils puissent tous rejoindre leur véritable famille contrairement à moi.

Car oui, au sein de mon escouade, j’étais, du moins à mon sens, la seule personne qui avait la possibilité de pouvoir mourir, les armes à la main. Après tout, en considérant mon entourage, tout ceux que je connaissais se battaient pour essayer de retrouver quelque chose ou pour protéger quelqu’un....moi en revanche, même si j’avais toujours le désir de protéger le monde et de rejoindre Overwatch, je me battais car je ne savais rien faire d’autres. C’était assez triste mais il s’agissait de la réalité et elle ne me gênait aucunement. Au contraire de mes subalternes, je n’avais plus rien à perdre. Je n’avais pas d’enfants, pas de parents. J’étais donc sacrifiable. Cela n’était que justice que le soldat, que j’étais, meurt au combat et non le père de famille.

Jetant un coup d’œil à Tariq, je ne pus m’empêcher de sourire tristement alors qu’il dormait paisiblement. Depuis notre mission au temple d’Anubis, il essayait avec Saleh de me pousser à sortir afin de rencontrer quelqu’un et pourquoi pas de former un couple puis une famille. A chaque fois, j’avais refusé même si j’appréciais quelques fois sortir en leurs compagnie pour aller boire un verre. Fonder un foyer était une perspective que j’avais déjà enterré depuis longtemps. J’étais un soldat et en tant que tel je devais accomplir mon devoir avec honneur et m’assurer de protéger les innocents.  Tel était le but de mon existence : A l’instar d’Overwatch, je désirais protéger ceux qui étaient dans l’incapacité de se défendre.

Bien évidemment, je me mentais à moi même. Il y avait également une autre raison à mon refus...une raison plus intime qui ne faisait que rouvrir d’anciennes cicatrices.  En effet, même si ma Mère était mon modèle et que, par bien des aspects, je lui ressemblais, je ne cautionnais pas certains de ses choix même si je les comprenais. Aussi, contrairement à Ana, il était totalement exclue que je donne naissance à un enfant. La simple idée de devoir l’abandonner pour aller faire mon devoir ne me plaisait guère car je ne savais que trop bien que cela allait nous empêcher d’avoir une relation normale. De même, je ne désirais aucunement qu’il finisse, tout comme moi, par apprendre le décès de sa mère. C’était cruel. Même en étant déjà majeur, j’avais eu extrêmement de mal à assimiler cette réalité et n’aurais sans doute pas pu le faire si Angela Ziegler n’avait pas été à mes cotés. Or qu’un enfant puisse vivre ce que moi-même avait vécu en étant adulte était totalement exclu. Aussi avais-je fait le choix de ne pas avoir de progéniture même si cela signifiait que la dynastie des Amari prendrait fin avec moi.

Néanmoins même si la lignée de ma mère s’éteignait avec moi, son nom...notre nom ne disparaitrait pas. Le prestige d’Ana lui avait permis de rentrer dans l’Histoire. Il n’appartenait qu’à moi de réussir à la rejoindre et ainsi de devenir immortel en quelque sorte. C’était là le seul moyen qui s’offrait à moi pour faire en sorte que l’on se souvienne de moi mais aussi de mes ancêtres étant donné que je ne désirais pas avoir d’enfant et que je n’étais pas assez douée pour savoir écrire des livres. Aussi la voie des armes pour laquelle j’étais assez douée était la seule voie qui me proposait cela ce qui était assez cocasse quand on y repensait. Je choisissais la mort au lieu de la vie mais cela ne me gênait guère.

Enfin une dernière raison m’empêchait de penser à mon bonheur. Mes hommes l’ignoraient mais j’avais quelques affaires me tenaient à cœur et qu’il n’appartenait qu’à moi de les résoudre. Aussi, je n’avais pas de temps à perdre avec ce genre de considérations. J’essayais déjà, dans un premier temps, de comprendre ce qui était arrivé au QG de Zurich et tentait, tant bien que mal, de trouver des preuves qui me permettraient de réhabiliter Overwatch et ses agents qui, depuis le Petras Act, étaient injustement considérées comme des criminels. La lumière devait être fait sur cette affaire sans plus attendre. Je ne pouvais tolérer que l’on trainasse les membres de ma famille devant les tribunaux alors qu’ils avaient offerts leur sang, leur sueur et leurs larmes au nom du Bien Commun.

Il y avait aussi la disparition d’Amélie Lacroix qui me travaillait. Depuis qu’Overwatch n’existait plus, plus aucune organisation n’avait essayé de partir à sa recherche. Il était donc de mon devoir de la retrouver vu qu’il s’agissait, après tout, de ma meilleure amie. Tant que je n’avais pas la certitude qu’elle était morte, je ne pouvais accepter de me reposer sur mes lauriers et de la laisser seule plus longtemps. Cela aurait injuste de l’abandonner et de la laisser probablement connaitre l’enfer alors que moi, de mon coté, si je le désirais je pouvais fonder une famille et vivre ma vie comme je l’entendais.  Du fait que l’organisation dirigée par Jack Morrison n’existait plus, il était de mon devoir de m’assurer de la ramener à la maison...quand bien même cela signifiait sacrifier ma vie...

Enfin l’heure n’était pas encore à penser à Amélie ni à Overwatch. J’étais là pour Tariq ou du moins pour obtenir des nouvelles quant-à son état de santé. Même si, de toute évidence, il n’allait pas trop mal, je ne pouvais le laisser ici tout seul sans avoir obtenu toutes les informations dont j’avais besoin. Après tout, au cours de cette mission, il m’avait sauvé la vie. Sans lui, je ne savais que trop bien que n’aurais pu me tenir ici, debout, dans cette chambre d’un hôpital de Gizeh. Même s’il m’en avait couté de venir ici étant donné que j’avais horreur des hôpitaux, encore plus quand il s’agissait d’aller voir des camarades blessés, j’avais tenu à remercier mon subalterne et à le sermonner.  Etant donné qu’il était plongé sans doute dans un coma artificiel, je ne pouvais faire ni l’un ni l’autre. Aussi je me contentais de déposer une bouteille de Whisky sur un meuble juste à coté de lui et de lui indiquer brièvement sur un morceau de papier que je lui souhaitais un bon rétablissement. C’était tout ce que je pouvais faire. Rester ici et le regarder tel qu’il était à présent c’est à dire entouré de différents appareils qui veillaient à ce qu’il demeure en vie n’était pas envisageable tant cela était détestable et tant il me restait encore beaucoup à faire.

Néanmoins, ayant besoin de renseignements, je pris soin de m’asseoir non loin de lui dans l’espoir qu’un docteur finirait par se montrer. Aussi, alors que je me laissais bercer par le calme environnant, j’en profitais pour faire, sur une feuille de papier mon rapport du jour quant-à la situation que mon équipe et moi-même avions du affronter et qui avait bien failli me tuer. A vrai dire, pour être tout à fait honnête, nous avions été mobilisé dans l’urgence car personne n’avait prévu que cet évènement puisse autant mal tourné. Après tout toutes les dispositions avaient été prises....soi-disant...et pourtant...pourtant tout avait dérapé en un instant.

Qui aurait pu bien croire que le test d’une nouvelle arme aurait pu si mal tournée ? Certainement pas moi. Mon équipe et moi même avions été convié par Hélix Security afin d’assister à l’essai sur le terrain d’un tout nouveau modèle de char qui, dans l’idée, aurait du être capable de faire face aux unités Bastion et aux OR-15 des Omniaques sans trop de problèmes. En soit qu’une société militaire agissant au nom de l’ONU tentasse de créer un nouveau modèle de véhicule n’était pas très étonnant. Après tout, la guerre faisait, malheureusement, de nouveau rage en Russie et à moins qu’Overwatch ne décidât de réapparaitre et parvînt à régler la situation, il y avait de fortes probabilités pour que le conflit s’envenime et devienne encore plus meurtrier que le précédent, ce que je ne souhaitais guère. Aussi, je comprenais que parfois, afin d’avoir la paix, il était nécessaire de préparer une guerre.

Toutefois, je doutasse qu’Hélix pensait à cela en ce moment. D’après les dernières informations que j’avais en ma possession, mon employeur connaissait quelques problèmes. En effet, un homme s’était infiltré dans une des anciennes bases d’Overwatch appartenant désormais à mon organisation et était parvenu à s’emparer d’une arme mise au point par Tobjorn. De même, il y avait eu une brèche de confinement dans une de nos prisons de hautes sécurités et plusieurs détenus s’en étaient échappés dont le fameux Doomfist que Tracer et Winston avaient eu le plaisir d’affronter par le passé. En clair, si l’on exceptait les installations d’Egypte qui n’avaient pas été mises à mal en dépit de la tentative d’Anubis, Helix était dans une mauvaise passe et avait besoin, en tant que société militaire, d’un bon coup de pub. Aussi devait-elle espérer que son nouveau petit bijou de technologie lui ferait un peu de pub...ce qui aurait pu être le cas si mon équipe et moi n’avions pas été présent sur les lieux au cas où  il y aurait un problème de dernière minute.

Je supposais que mes supérieurs s’attendaient à ce que le talon ou une autre organisation tentât de s’emparer de cet appareil...et c’était pour cette raison qu’ils nous avaient dépêchés sur place. Ils avaient été loin de deviner, tout comme nous, que ce qui poserait problème ne serait pas des éléments extérieurs mais le tank en lui-même. En effet, au début, alors que le test se déroulait sous nos yeux, tout se passa bien...jusqu’à ce que ledit véhicule ne se mît à dérailler et à considérer les personnes présentes sur place comme hostiles... Dès cet instant, j’avais du prendre le contrôle des opérations et ordonner, en dépit de mon grade de capitaine, à mes supérieurs de battre en retraite. Pour les protéger, je leur avais alloué la moitié de mes hommes pendant que l’autre moitié et moi-même leurs offrions le temps nécessaire pour se mettre en sécurité et pour appeler des renforts. Je ne savais que trop bien que Tariq, Saleh et moi n’allions pas pouvoir neutraliser la menace que représentait ce tank. Nous n’avions pas l’équipement nécessaire.

Même si ma raptora était dotée de roquettes, j’avais pu jeter un coup d’oeil aux spécificités techniques de cette machine de destruction et avait pu constater que pour le coup les ingénieurs de Hélix Security avaient tenté de mettre sur pied une version plus moderne du Maus Allemand. Autant dire que je n’avais aucune chance de le détruire. Je pouvais, au mieux, l’égratigner légèrement...et c’est bien ce que je comptais faire. A vrai dire, sur le moment, j’avais vu ce monstre d’acier comme un défi à ma hauteur...comme une proie que je pourrais parvenir à abattre au bout d’un moment. Hélas, je m’étais trompée et mon arrogance m’avait poussée à me mettre en danger alors que nous étions parvenus, mes hommes et moi, à le confiner dans la base militaire d’Helix et ce en l’agressant comme un essaim d’abeilles.

Au début, cette tactique nous avait permis d’attirer son attention et de le pousser à nous poursuivre afin d’éviter qu’il ne décidât de sortir de la base. Après tout, même si notre mission était à défaut de l’anéantir, d’occuper ce géant d’acier, nous devions nous assurer que son dysfonctionnement ne causerait aucune pertes parmi les civils. Nous devions protéger le monde extérieure de cette menace et en cela nous avions réussi...non sans trop de problèmes. En effet, les armes de mes coéquipiers ne parvenaient même pas à entamer son blindage....Quant-à moi...mon lance-roquettes me permettaient tout juste d’abîmer le revêtement du tank et d’endommager certains de ses boucliers.  A la vue d’une telle donnée, j’avais donc essayé de me rapprocher du tank par l’arrière afin d’utiliser les roquettes de ma raptora pour tenter de profiter de ce qui me semblait être une faiblesse structurelle... mais c’était sans compter sur la rapidité de la réaction de l’engin qui parvint, alors que je me mettais en position à me repérer grâce à ses capteurs et à m’envoyer une salve de balles à l’aide de sa mitrailleuse coaxiale.

Sur le coup, j’avais cru ma dernière heure arrivée... et tout m’avait semblé se dérouler au ralenti alors que je voyais la mort se précipiter sur moi. C’était sans compter sur Tariq qui parvint à me sauver non sans qu’une partie des projectiles du tank nous atteignît et parvienne à endommager fortement nos armures. Etant donné qu’un bonheur n’arrive jamais seul, notre chair eut le privilège de gouter  les éclats de Shrapnel de l’obus qu’il nous avait également tiré dessus et que nous étions parvenues à éviter in-extremis...

Repenser à cet épisode ne manqua pas de me faire les yeux vers mon subalterne qui avait mis délibérément sa vie en danger pour sauver la mienne. Je ne pus m’empêcher, sur le coup, de serrer le poing et de pester contre son acte mais aussi contre ma propre bêtise. C’était à cause de mon hybris que Tariq était mal en point et qu’il était dans ce lit d’hôpital... Si je n’avais pas agis de la sorte, peut être que tout aurait été différent. En dépit de ma colère, j’éprouvais également de la crainte, non pas à mon sujet mais à son égard. J’espérais que les quelques blessures dont il souffrait ne lui causeraient aucunes séquelles. Je ne voulais pas qu’il paye les pots cassés à cause de mon erreur...  Cela n’aurait été que justice que je sois dans ce lit et lui à ma place. Mais hélas, cela n’était pas le cas et contrairement à lui même si j’avais été blessée, je m’en sortais bien. En effet, outre des bleus et une cote fêlée, je ne m’étais pris qu’une balle dans la jambes et des éclats de Shrapnel au niveau de mon bras et de mon torse sans que cela ne mette ma vie en danger. Mon armure, avait réussi à me protéger jusqu’à un certain point et c’était une chance.

Soupirant une nouvelle fois, je me replongeais dans mon rapport. Alors que nous étions à terre, et que j’étais quelque peu étourdie par le choc de l’explosion de l’obus, je constatais que Tariq était inconscient et que son armure était ensanglantée. Aussi, je me chargeais de le mettre en sécurité au plus vite et ordonnais à Saleh de bien vouloir le conduire le plus vite possible vers un hôpital. Etant donné la situation, il ne m’était d’aucune utilité et il était hors de question que lui aussi soit blessé. Bien évidemment, il eut tôt fait de protester jusqu’à ce que je lui rabattisse le caquet et lui ordonnasse de bien vouloir faire ce que je lui disais pour une raison simple : les renforts étaient presque prêts. Nous n’avions besoin que d’une seule personne sur place afin de communiquer les coordonnées du tank pour que l’artillerie puisse faire son travail. Or même si mon armure n’était opérationnelle qu’à 30% de ses capacités je pouvais encore remplir cette mission....et c’est ce que je fis, une fois Saleh avec Tariq partis. Je m’assurais d’attirer l’attention du char avec mon lance-roquettes mais prenait soin d’utiliser les bâtiments de la base pour me couvrir.

Finalement, au bout de ce qui me sembla être des siècles, je pus transmettre les coordonnées du tank à l’artillerie qui fit son travail, non sans y mettre le paquet afin d’en venir à bout. Sur le coup, même si j’étais à couvert, j’eus le privilège d’assister à un bombardement tel que je n’en avais jamais vu par le passé. Je comprenais mieux pourquoi les soldats de la Première Guerre Mondiale estimaient avoir connu l’enfer. Le déluge d’obus qui se déroulait sous mes yeux étaient effrayants et fascinants à la fois...

Ce fut sur ces entrefaites que l’on vint me chercher et que l’on m’emmena auprès d’un médecin militaire qui eut tôt fait de m’ausculter et de m’administrer les premiers soins, une fois mon armure retirée et ce quand bien même j’essayais, en dépit de mes blessures, d’échapper à ses griffes afin d’obtenir des nouvelles de Tariq...à tel point que l’on du m’endormir pour s’assurer que je ne ferais pas d’histoires.

Rejetant un coup d’œil à mon subalterne, je me relevais et me dirigeais vers la fenêtre afin d’admirer la vue qui s’offrait à moi. Au loin, l’on pouvait voir les pyramides de Gizeh et la ville du Caire qui bien que magnifique, à mes yeux, offrait un spectacle que peu désolant quand on connaissait la situation actuelle de l’Egypte et des zones entourant le temple d’Anubis. En effet, depuis la guerre, de nombreux égyptiens connaissaient la pauvreté et souffraient de la famine ce qui était révoltant à mes yeux à tel point que parfois je n’hésitais pas à offrir aux personnes situées non loin de notre centre des opérations de la nourriture... Ce n’était pas grand chose mais j’y tenais. C’était, d’ailleurs, en voyant cela que je ne pus m’empêcher de penser qu’une organisation telle que l’avait été Overwatch n’aurait jamais accepté qu’une situation pareille puisse durer...
Que des femmes et des enfants puissent mourir de faim et vivre dans des conditions aussi déplorables étaient inacceptables surtout lorsque l’on savait comme moi que le gouvernement égyptien n’hésitait pas à allouer une bonne partie de son PIB dans la défense militaire. C’était tout simplement intolérable mais hélas personne ne retrouvait rien à redire que ce fut les hommes politiques ou bien l’ONU... Si Overwatch existait encore, il ne fait aucun doute que les membres de cette organisation, que je connaissais très bien, auraient tout fait pour venir en aide à mes compatriotes...  

Sur le coup, j’espérais même, bien naïvement, que les rumeurs que j’avais entendu au sujet de cette institution étaient vraies.... En effet, des agents semblaient avoir repris le service actif et continuaient de défendre les idéaux d’Overwatch et ce quand bien même le petras act considérait ces actes comme étant illégaux...du moins pour l’instant. Au vu de la reprise du conflit des omniaques en Russie, de la situation en Egypte et des échecs répétés de Helix Security, il existait une chance, aussi infime soit-elle, pour que ce traité soit abrogé et qu’Overwatch puisse renaitre de ces cendres et puisse, comme par le passé, défendre les innocents et incarner un idéal qui nous inspirera tous...

Etant perdue dans mes pensées, je fus brutalement ramener à la réalité lorsque j’entendis une personne pénétrer dans la chambre de mon subalterne ce qui ne manqua pas de me faire sursauter. Sur le coup, je ne pus m’empêcher de retourner subitement ce qui me fit quelque peu grimacer de douleur à cause de ma côtes fêlée et de mes quelques autres blessures, qui bien que pansées étaient loin d’être guéries. Bien que la douleur fut la première information que je reçus en me retournant, la seconde fut de la surprise quand je vis qui était la personne qui venait d’entrer dans la pièce.  Pendant, ce qui dut paraitre des siècles, je restais là, debout, sans prononcer un mot et les yeux grands ouverts. Je devais tout simplement rêver...

Aussi afin de vérifier la véracité de ce moment, je me pinçais légèrement la peau et ne pris la parole, non sans déglutir avant tant cela me semblait invraisemblable :


« Angela, c’est toi ?! »

Comme l’aurait dit un célèbre droide de protocole, il y avait une chance sur 3720 pour que le docteur Ziegler se trouve ici en Egypte. Elle devait, très probablement être en Suisse en cet instant et tel que je la connaissais, elle soignait sans doute ses patients quitte à se surmener... Elle ne pouvait pas être ici même si je savais qu’elle n’hésitait jamais à aider son prochain dès qu’elle le pouvait...
HRP: Désolé encore une fois pour le retard, j'espère que ce rp te conviendra malgré tout Smile




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Ven 29 Déc - 21:04

A New Dawn [PV Angela Ziegler] 3d582e70a3cbcc816403819de5576ae0

Ces derniers jours avaient été particulièrement lourds et perturbants. Tout avait été si vite et tout tourné encore milles fois dans ma tête, la visite de Jack, les dernières informations sur Gabriel, New-Overwatch, Winston qui m’avait contacté, devoir annoncé à Willem qu’il était le père de ma fille Ana, les photos glauques sur mon ancienne équipe médicale d’Overwatch, les menaces, la mort de la nounou d’Ana, la tentative de meurtre sur ma fille et le combat contre Gabriel. Je ne savais pas comment nous nous en étions sortis. Je ne savais pas pourquoi j’étais encore vivante ? Est-ce que j’étais encore vivante ?

Willem avait dû faire un break en Allemagne le temps de rassembler quelques armes pour mieux nous défendre qu’il disait. Sur le coup, j’ai cru qu’il avait voulu fuir et c’est avec difficulté que je m’étais relevé après son départ. Les cauchemars, la sensation de ne pas être dans ma peau, les idées noires, les nuits à sursauter, avoir peur tout le temps au moindre bruit. Bien entendu j’avais quitté la maison pour dormir chez une collègue de travail. Le conseil d’administration m’avait forcé à prendre des congés et à consulter une psy avant de pouvoir reprendre mon poste. Vu les nombreuses années au service de l’hôpital et au vu de ma carrière générale, ils avaient bien voulu me laisser mon salaire, mais à certaines conditions. La police n’avait pas été tendre non plus, par chance vu qu’il s’agissait d’une attaque d’un terroriste reconnu qui traquait les agents d’Overwatch, ils me virent comme une victime, mais il n’y avait aucune compassion dans leurs propos. Juste du jugement sur ma vie. Et des questions, oh ces questions, par pitié plus de questions.

Tout avait été bien trop vite, bien trop fort et surtout tout cela faisait bien trop mal. Quand Willem revînt en Suisse, j’étais presque une épave et mes journées étaient ponctuées principalement de larmes et de peur pour ma fille. Il m’a fait la surprise de venir avec Torbjorn. Selon ces dires ce dernier lui devait un gros service et ils allaient créer avec Brigitte un nouveau système de sécurité pour nous défendre. Mais, Willem très inquiet pour moi me conseilla de prendre du repos dans un autre pays le temps que les travaux soient faits. Avec la fille de Torb’, ils allaient s’occuper d’Ana pendant mon absence. Mon chevalier allemand ne m’avait pas laissé le choix et m’a menacé de demander la garde de notre fille si je ne prenais pas soin de moi, il disait qu’une dépressive comme moi ne pouvait pas être une bonne mère, il m’avait fait mal par ces mots. Torbjorn était le plus à même de comprendre et il fut plus diplomate, il était un excellent père. C’est ces paroles qui me convainquirent de prendre quelques jours loin de la Suisse et de pardonner les propos de Willem.

Dans ces moments-là, je ne pouvais que me rendre utile et généralement je faisais du bénévolat. Bien entendu, Reinhardt n’en serait rien, lui me voyait plutôt à la plage ou à un hôtel à me reposer. En regardant les annonces urgentes à travers le monde, dans une O.N.G. que j’avais l’habitude d’assister, je me rendis compte que je n’avais plus mis les pieds en Égypte depuis des années. La dernière fois, c’était pour Ana, l’originelle je veux dire. Ma coéquipière d’Overwatch. Je m’entendais très bien avec sa fille Fareeha, j’étais bien plus jeune à l’époque et la dernière fois que nous avions parlé l’une en face de l’autre, elle était encore une ado, mais maintenant ça devait être une adulte. Elle avait suivi les pas de sa mère et avait pris les armes, comme nous nous en doutions tous à l’époque. C’était une fille merveilleuse et elle n’avait pas à rougir de ce qu’elle était devenue. Mais, est-ce que je devais la prévenir que je venais dans son pays ? Non, vu l’état ou j’étais je ne serais pas être d’une grande compagnie pour elle. J’allais juste m’occuper de gens.

Le départ se fit un samedi, dans l’avion je n’avais que mes papiers, des vêtements, des photos de ma fille, mon commlink et secrètement quelques seringues d’un dérivé de Caducée, ainsi qu’une arme. J’avais refusé de prendre les antidépresseurs que m’avait confiés ma consœur, je n’avais pas besoin de ça, ma santé mentale était très bonne, juste de la fatigue. J’allais remplacer pendant un mois, un docteur d’une clinique dans les soins d’urgences sur Le Caire. C’était une région pauvre et l’aide devait être importante, l’O.N.G. m’avait dit qu’il y avait souvent des victimes et des besoins médicaux pressants. Arrivant en après-midi, je m’installais dans le camp de logement du groupe, quelques tentes militaires avec un service de sécurité des plus stricts. L’hôpital où j’allais travailler se trouvait à dix minutes, mais le voyage fut fait sous haute surveillance. Après une discussion avec le directeur du lieu et la présentation avec le personnel, j’allais prendre mes premiers patients.

Ce travail était bien plus difficile que ce que j’aurai pu faire à Zurich, il n’était pas du tout le même non plus. Passer de directrice à médecin d’urgence, c’était un monde entre les deux. En plus, nous parlions ici d’urgences dans un pays pauvre et la plupart des cas étaient très importants, mais les moyens, eux étaient presque inexistants. L’O.N.G. avait des stocks, mais rien d’illimité. Le dimanche fut particulièrement dur et le soir ce fut avec un alcool de contrebande (oui, il n’y avait pas de distributeur ou de revendeur d’alcool dans le camp, ce fut donc à un gars de l’hôpital que j’achetai ce rhum) que je me relaxais. Il n’était pas question de garde nocturne pour moi le jour même, heureusement, je n’aurai pas pu. Le lendemain, je devais commencer plus calmement par un tour des patients.

Quelle ne fut pas la surprise qui m’attendait dans la septième chambre. Alors que je m’approchai du lit du patient pour prendre les constantes, j’entendis quelqu’un. Non pas quelqu’un, j’entendis une voix familière m’appeler. Cette voix datait d’une autre époque, d’une autre vie presque, mais je la reconnus directement. Là assise, prêt de mon patient se trouvait la seule personne que je connaissais en Égypte, Fareeha. Je me retournais lentement pour être sûr que l’image corresponde à ce que j’entendais. Oui, c’était bien elle toujours aussi pétillante, belle et confiante. Sur le coup, je fus gênée de la voir, elle allait sûrement m’en vouloir de ne pas l’avoir prévenue. Elle allait me voir dans cet état et me juger. Je ne voulais plus être jugée, plus de questions, j’allais très bien.

« Euh … oui c’est moi … Fareeha … je ne pensais pas que tu serais ici. Je t’aurais prévenue sinon tu sais. »

Je m’approchai d’elle, mais un doute m’arrêta. Après tant d’années, est-ce que je devais lui faire la bise ou garder une certaine distance. Puis si elle était au chevet de cet homme, c’était sûrement son compagnon. Et … attends, elle avait grimacé de douleur en se levant de son siège. Sa position indiquait qu’elle avait mal aux côtes et ces égratignures, elle c’était battue il y a peu et avait encore des séquelles.

« Tu as l’air blessée à voir ton visage quand tu bouges. Tu vas bien ? Tu as vu un médecin ? »

Je regardais dans ma liste de patients tout en disant son nom à haute voix pour me rappeler ce que je cherchais, mais elle n’y était pas. Donc c’est soit qu’elle n’avait pas encore pris le temps de se faire soigner, soit c’était par un autre docteur.

« Tu as vu qui comme doc’ ? Il t’a bien auscultée ? Qu’est-ce qu’il t’a dit ? »






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 ►Véritable nom :
Fareeha Amari


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Ven 19 Jan - 21:30

A New Dawn [PV Angela Ziegler] Rp_410

La dévisageant de la tête aux pieds, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’en dépit de la ressemblance, Angela ne pouvait se trouver ici en Egypte même si, de toute évidence, elle y aurait eu sa place à ne pas en douter au vu de la situation sanitaire catastrophique dans laquelle se trouvait mon pays actuellement... Qui plus est, elle devait déjà avoir fort à faire avec ses propres patients dans son pays sans compter qu’elle pouvait, enfin, mener sa propre vie du fait qu’Overwatch n’existait plus...du moins c’était là tout le mal que je pouvais lui souhaiter...Elle méritait de vivre une existence paisible et heureuse avec la personne de son choix. Elle avait vu suffisamment de blessés, de morts violentes et traversé pas mal  d’épreuves...pour remplir une vie et même plus. Certes, de par son métier, elle continuerait à en voir c’était indéniable mais au moins elle n’aurait plus comme par le passé à se déplacer sur les champs de batailles et autres terrains d’opérations d’Overwatch pour venir en aide aux nécessiteux.

Ironiquement, ce qui devait probablement lui donner des cauchemars dont je ne pouvais sans doute imaginer la teneur, était une chose à laquelle je ne pouvais pas renoncer. Chaque jour, depuis que j’avais fait mes classes, je côtoyais la mort de très près...de trop près selon certain mais je n’en avais cure. L’inconnu et le danger avaient toujours eu le don de me stimuler à tel point que je ne pouvais pas m’en passer. Il s’agissait d’une sorte de drogue à laquelle j’étais accro et qui, un jour, finirait par me condamner à trépasser car j’en aurais sans doute trop fait. Après tout c’était bien ce qu’il avait failli m’arriver au cours de la journée. Si Tariq n’avait pas été présent, je ne serais sans doute plus là à l’heure actuelle... Mourir face à ce tout nouveau prototype de char ne m’aurait pas poser de problèmes mais...survivre alors qu’un de mes subordonnés pouvait, au vu de son état, rejoindre Osiris à tout instant m’était insupportable. Aussi j’espérais bien que la personne que j’avais sous les yeux, allait bien pouvoir me renseigner sur son état et ce peu importa son identité.

A ce propos, cette fameuse personne semblait quelque peu gênée à tel point que l’on aurait pu croire que ma présence la déstabilisait...ce qui fut également mon cas quand elle confirma que j’avais vu juste sur sa véritable identité. Mais que faisait Angela dans un endroit pareil ? Ou plutôt que faisait-elle en Egypte ? Qu’est ce qui l’avait poussé à venir ici et surtout maintenant ? Je n’en avais aucune idée mais j’espérais bien obtenir une réponse aux questions que mon esprit ne pouvait s’empêcher de formuler même si pour le coup elles n’étaient pas prioritaire. En effet j’avais d’autres chats à fouetter.

Alors qu’elle s’approchait de moi, je ne pus m’empêcher de noter qu’elle semblait quelque peu éreintée comme si elle était au bout du rouleau. Sur le coup, je mis ça sur le dos de son travail qui était quelque peu exigeant mais aussi de sa personnalité. Comme j’avais pu le remarquer, des années plus tôt, Angela se tuait véritablement à la tâche...à tel point qu’il était parfois nécessaire de la rappeler à l’ordre pour qu’elle accepta de prendre un peu de repos ce qui était un comble quand on y repensait. Comment Overwatch allait pouvoir se débrouiller si son médecin tombait malade pour cause de surmenage ? Comment allaient-ils pouvoir la traiter ? Telle était la question qu’ils devaient sans doute se poser à l’époque surtout qu’en l’occurrence tout le monde n’ignorait pas que les pires patients étaient souvent des médecins... Encore aujourd’hui, je ne pouvais pas m’arrêter de sourire en repensant à cette époque qui était tout simplement magique.

Repensant à cette époque, je m’administrais une claque mentale pour repenser aux propos de ma vieille amie ou plutôt à sa réaction qui n’avait pas manqué de me titiller. Elle semblait gênée de me voir pour une raison assez saugrenue qui lui ressemblait assez bien : elle s’en voulait de ne pas m’avoir prévenue de sa venue dans mon pays. Je la reconnaissais bien là mais je ne lui en voulais pas. Après tout, l’on ne pouvait pas dire que j’avais cherché à garder contact avec elle même s’il s’agissait de la seule amie qu’il me restait désormais. Elle avait une vie et avait vu bien trop d’horreurs pour que je désirasse les lui rappeler en lui parlant de mon travail ou de mon obsession à vouloir faire la lumière sur les évènements qui avaient précipité la chute d’Overwatch. Je voulais lui épargner ça. Qui plus est, l’on ne pouvait pas dire que j’étais souvent disponible. Je passais tout mon temps à la base et évitais autant que possible d’être de repos. Aussi, je pouvais comprendre que j’étais quelque peu difficile à joindre.

Dans le fond, j’étais la seule et unique fautive pour avoir négligé Ange, elle qui, pourtant, par le passé en avait tant fait pour moi. J’en avais presque honte et comptais bien essayer de rattraper le temps perdu d’une manière ou d’une autre...du moins après m’être assurée auprès d’elle que Tariq allait recevoir les meilleurs soins et se remettre de mon erreur. Il était hors de question qu’il meurt à cause de moi ! Aussi étais-je rassurée de savoir que la personne qui semblait s’occuper de son cas n’était autre que la grande Angela Ziegler ! J’avais pleinement confiance en elle et en ses compétences. Si quelqu’un pouvait me retaper mon subalterne c’était bien elle !

Alors que je m’apprêtais à la questionner sur le sujet, Angela s’empressa de s’enquérir de mon état du fait qu’elle avait noté mon rictus de douleur lorsque j’avais bougé quelque instant plus tôt ce qui me fît pester intérieurement mais également sourire. Décidemment, elle n’avait vraiment pas changé. Sa sollicitude me touchait grandement mais je ne méritais pas d’être le centre de son attention. Je n’avais reçu que des blessures...plus ou moins superficielles. J’avais déjà subi bien pire au cours de mes années de service au sein de l’armée égyptienne même si elle devait probablement l’ignorer...bien qu’elle savait à quel point je pouvais me montrer casse-cou dans certaines occasions. Après tout, quand j’étais plus jeune, j’avais du souvent me rendre à l’infirmerie ce qui m’avait valu quantité de sermons de sa part et de ma mère. Fort heureusement, elle n’avait pas encore noté que je boitais légèrement auquel cas elle se serait sans doute empressée de m’ausculter sans plus tarder ce qui m’aurait quelque peu mis dans l’embarras.

...Bien qu’elle n’ait pas encore noté cette blessure, Angela se mît à se comporter comme si j’avais une blessure mortelle et essaya, par conséquent de me tirer les vers du nez au travers de différentes questions qui ne manquèrent pas de me faire rire pour le coup, sans doute pour sa plus grande surprise. Elle n’avait vraiment pas changé, et en dépit des années qui s’étaient écoulées depuis notre dernière rencontre. Fort heureusement pour moi, n’étant plus une enfant et une adolescente, j’étais sûre et certaine qu’aussi grave aurait pu être mon état, elle ne pourrait plus me prendre dans ses bras, me déposer sur un lit et me mettre un thermomètre dans la bouche avant que je ne puisse même protester. De ce coté là, je pouvais vraiment m’estimer chanceuse d’avoir quelque peu grandi !

Néanmoins, même si elle ne pouvait plus véritablement me forcer à devoir coopérer, je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle ne me laisserait pas en paix, ni changer de sujet tant que je n’aurais pas répondu à ses différentes interrogations. Autant dire que j’allais devoir lui révéler la vérité ce qui pouvait, potentiellement, la pousser à me sermonner ou à m’obliger de bien vouloir me soigner correctement. Il était vrai que je prenais mon état à la légère et que je n’étais plus pleinement opérationnelle mais il n’y avait pas de quoi s’inquiéter...du moins à mon avis...avis que ne partagerait sans doute pas Angela.

En conséquent, je tâchais de lui répondre en essayant, en même temps de lui faire signe d’un geste de la main que ce n’était rien :


« Décidément, tu n’as pas changé, ma douce amie et ce en dépit des années. Ne t’inquiète pas, je vais très bien et ce grâce à mon subalterne ici présent.... »

Je m’approchais d’elle en tâchant d’éviter autant que faire se peut de boiter ce qui n’était pas sans difficulté tant cette maudite jambe tenait à me rappeler mon erreur et ce en me faisant quelque peu souffrir. Lui laissant le temps de finir de parcourir sa liste, je la prenais dans mes bras et lui fis la bise tant j’étais heureuse de la revoir après tant d’années. Bien que j’avais pas cherché à la recontacter et ce pour des raisons aussi diverses que nombreuses, je devais reconnaitre qu’elle m’avait quelque peu manqué. Aussi, après m’être écarté d’elle je repris la parole tout en continuant de sourire:

« Cela me fait plaisir de revoir après tout ce temps même si c’est en de pareilles circonstances. Enfin...je me doute que tu m’aurais sans doute contacté, si j’avais pris la peine de te communiquer une adresse valide. Tu n’as donc nul besoin de t’excuser étant donné que je suis la seule fautive... L’on ne peut pas vraiment affirmer que j’ai gardé contact ce qui n’était vraiment pas très poli de ma part vu ce que tu as fait pour moi par le passé... Aussi, je te présente mes excuses... » Je jetais un regard à Tariq et souriais tristement. « Pour tout t’avouer, c’est grâce à cet homme ici présent que je vais bien. De par son action, je n’ai eu que quelques égratignures, contrairement à lui... S’il n’avait pas été là, je te prie de croire que tu m’aurais retrouvé dans un bien triste état à l’heure actuelle. Au fond, l’on pourrait dire que j’ai presque eu de la chance que Tariq, ici présent, m’ait accompagné au cours de cette mission pour le moins inattendu au cours desquelles j’ai du mené avec mon escouade des négociations plutôt musclées avec le dernier prototype de chez Hélix Security qui, bien évidemment, ne voulait pas du tout coopérer... »

Me passant une main derrière le dos et prenant un air quelque peu gênée, je savais par avance que Ange risquait d’assez peu apprécier ce que je m’apprêtais à lui révéler. Aussi, j’essayais d’ors et déjà dans ma tête d’arranger quelque peu la vérité ou d’en occulter une toute petite partie. La connaissant, je doutais qu’elle appréciât de savoir que je m’étais montrée quelque peu récalcitrante aux soins que l’on avait tenté de me prodiguer et que je n’avais pas pris soin de rester alitée comme me l’avait demandé mon médecin... C’était sans compter sur le fait qu’au vu de mes blessures, je m’étais contentée tout simplement des premiers soins et n’avait pas tenu à demeurer à l’infirmerie pour que l’on pût m’examiner. Après tout, mon docteur avait fait son job, il avait retiré la balle que j’avais reçu dans la jambe, m’avait donné des antidouleurs que j’avais totalement oublié de prendre avec moi et avait enlevé les quelques éclats de shrapnel qui avaient réussi à se loger dans une partie de mon torse et de mon bras gauche.

Il est vrai que, si j’avais été plus responsable, j’aurais du demander un examen approfondi de ma vieille carcasse afin d’obtenir des renseignements quant-à mon état général.... Après tout, il n’était guère souhaitable pour moi qu’un éclat soit demeuré planté en moi mais je n’en avais cure tant j’avais désiré obtenir des nouvelles au sujet de mon subalterne, que mon entourage était, vraisemblablement, incapable de me fournir pour mon plus grand malheur. Aussi avais-je pris sur moi et avais-je ignoré mon médecin et ma santé pour venir ici.  Or, si Angela savait tout ça....


« Nul besoin de me rechercher dans tes registre Angela, je n’y suis pas... Un médecin de chez Hélix s’est occupé de moi pendant que l’on me rapatriait. Il m’a examiné et a traité mes blessures qui n’étaient que superficielles, si cela peut te rassurer.»

Je fis mine de sourire et de paraitre convaincante car je ne savais que trop bien que si je mentionnais les mots côte fêlée, balle et shrapnel, je risquais de devoir subir tôt ou tard toute une batterie d’examens pour vérifier que j’allais bien... Or quand bien même la compagnie d’Angela m’était agréable et très précieuse, je n’aimais guère les hôpitaux tant ils illustraient bien, en certaines occasions et en certains endroits, l’horreur de la guerre... Même si ce n’était très certainement pas le cas ici, m’imaginer rencontrer des gueules cassées était au-dessus de mes forces tant cela risquait, peut être, de m’angoisser et de me faire penser à Ana qui était, après tout, tomber au champ d’honneur...

« Il m’a conseillé de prendre un peu de repos et m’a même accordé un congé pour te dire ! Tu n’as donc nul besoin de t’inquiéter pour mon état.. En revanche, bien qu’il soit trop tôt pour te demander cela, pourrais-tu me rendre un petit service ? Pourrais-tu me dire comment Tariq, ici présent, va si du moins cela t’es possible à cause du secret médical ? C’est à cause de moi qu’il est cloué dans ce lit d’hôpital...à cause de ma stupidité et de mon orgueil... Je t’avouerais que je me sentirais mieux si je pouvais connaître son état... Après tout, comme chacun des membres de mon escouade, il fait partie de ma famille...»

J’espérais sincèrement que Ange allait pouvoir me donner de bonnes nouvelles à son sujet. Je ne désirais pas qu’il gardât des séquelles permanentes à cause de mon comportement auquel cas je savais très bien que je me maudirais jusqu’à la fin de mes jours... Il est vrai qu’il y avait de forte chance pour que son état soit grave. Après tout, il était quasiment sortir indemne d’une rencontre avec un tank...surtout si celui-ci était sensé être un tout nouveau modèle... Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’espérer un miracle...miracle que cet ange, qui était désormais sous mes yeux, allait peut être m’annoncer...

Soupirant longuement et fermant momentanément les yeux, je me permis de reprendre la parole :


« Et toi comment-te portes-tu ? Et ne me mens pas s’il te plait ! Je vois très bien que tu m’as l’air quelque peu épuisée, sans doute à cause de ton travail ou du décalage horaire... Après tout cela fait combien de temps que tu es ici ? Toi, plus que tout au monde mériterait d’avoir un peu de repos...et au lieu de cela tu continues à te tuer à la tâche, comme à ton habitude... Sauver des vies est certes louable et important, je ne dirais jamais le contraire mais à ce rythme, tu ne pourras jamais véritablement profiter de la tienne alors que tu as largement obtenu le droit de connaitre le bonheur en ce bas-monde... ».

Alors que je prononçais ses paroles, une petite idée vint germer dans mon esprit et me fît sourire par avance. N’étant guère en état pour reprendre le service actif, j’allais disposer de quelques jours de repos devant moi et ce que je le voulusse ou non. En temps normal, je savais que je serais, très certainement, restée à la base malgré les injonctions de mes supérieurs du fait qu’en dehors de mes hommes, et de Ange ici présente, je n’avais plus aucune famille. Personne ne m’attendait chez moi et bien que je ne voulais pas me l’avouer, je ne désirais pas rester seule car cette solitude, à elle seule, me démontrait l’étendue de tout ce que j’avais pu perdre au cours de ces dernières années... Cependant, pour le coup, je désirais profiter de ces quelques jours de repos en dépit du fait que je les avais obtenu grâce à des circonstances plus que malheureuses... J’étais décidée à les prendre et ce pour une raison simple : Ange. Du fait qu’elle était ici et au vu de mon absence de...communication évident, je comptais bien rattraper le temps perdu si du moins tel était son désir. Par expérience, je savais qu’elle pouvait se montrer parfois obstiné surtout si cela concernait son travail. A l’époque, l’obliger à prendre un peu de repos relevait de l’exploit et quelque chose me disait que ce trait de caractère n’avait toujours pas changé. Cela faisait partie de son charme cela ne faisait aucun doute mais cela me poussait également à m’inquiéter au sujet de mon amie...

« Je sais que tu ne voudras sans doute pas poser de jours de congés à cause de tes patients...mais...cela te dirait-il de passer un peu de temps en ma compagnie ? Je pourrais te faire visiter le pays si le cœur t’en dit...ou même t’héberger si cela peut t’arranger. Non pas que je veuille t’obliger à quoique ce soit mais je pense qu’un peu de repos te ferait du bien...surtout que cela serait l’occasion pour nous deux de rattraper le temps perdu...Et puis...cela te permettra de me surveiller même si je vais très bien ! »




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Dim 11 Fév - 13:09

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Je relisais ma liste depuis le début, une fois, deux fois, non elle n’y était pas. Elle me fit alors croire qu’elle n’avait rien de bien grave, pourtant je voyais bien à son allure qu’elle n’avait pas eu la chance de tomber sur des missions sans accrocs. Son visage mentait et il me semblait l’avoir vu boiter alors qu’elle bougeait dans cette petite pièce. Dans un coin de mon bloc note, je marquais ces détails afin d’en faire la liste et d’appuyer mon argumentaire plus tard.

« Tu n’as pas changé non plus à ce que je vois, comme ta mère, tu négliges ton état de santé et tu mens à ceux qui peuvent t’aider. Ce n’est pas le fait d’endurer ces douleurs qui vont faire de toi une armure impénétrable, tu sais. »

Je la suivais pour rejoindre le lit du patient, c’est alors qu’elle s’approcha de moi et me fit la bise en souriant. Cela faisait combien de temps que je n’avais pas parlé à une amie ? Puis pouvais-je encore me qualifier d’amie envers elle alors que nous n’avions pas parlé depuis des années ? Elle s’excusa alors de ne pas avoir gardé le contact d’elle-même.

« Non, mais ce n’est pas si grave tu sais, après tout je ne sais même pas si tu as un numéro ou me contacter ou alors une adresse pour m’envoyer un courrier. Disons que nous sommes aussi fautives l’une que l’autre. »

Fareeha m’expliqua alors que Tariq, l’homme qui était devant nous, lui avait sauvé la vie en prenant à sa place une attaque quasi mortelle.

« Il a beaucoup de chances de t’avoir comme coéquipière tu sais, si tu n’aurais pas était là, il n’aurait pas pu recevoir de soin à temps, j’imagine. Tu as de la chance d’avoir une équipe sur qui compter, moi ça fait longtemps que je n’ai plus cette chance au fond. »

Je disais cela alors que Willem et Torbjorn tentaient de sécuriser ma maison et qu’ils protégeaient ma fille, mais si Reinhardt n’avait pas était le père d’Ana, aurait-il réagi ainsi ? Est-ce que la loyauté entre les membres d’Overwatch existait encore alors qu’une organisation tentait de nous tuer à travers le monde ?

« En tout cas, ne t’inquiètes pas, je suis ici quelque temps et je vais m’occuper de lui, il sera sur patte rapidement. Si j’ai pu sauver le corps de Genji, alors ton ami sera un simple cas léger pour moi. »

Mais est-ce que je saurais encore faire les prouesses qui étaient miennes avant ? Avec ma fatigue ? Avec mon état mental ? Est-ce que j’aurai encore les idées assez claires pour sauver la vie de quelqu’un ? Et si je faisais une erreur pendant l’opération et qu’il mourait ? Comment je pourrais regarder mon amie après ça ? Fareeha me sortit de ces questions en me parlant de son rapatriement et des soins qu’elle avait reçus de son organisme.

« Si tu penses qu’ils ne t’ont pas ausculté comme il le faudrait, je peux m’en occuper, tu sais. Même si je sais d’avance que tu vas me dire que tout va bien et que les soins étaient suffisants. Tu es vraiment le portrait craché de ta mère sur ce point-là. La seule santé qu’elle porté en intérêt était celui de ces équipes et de sa fille. Non la sienne. »

J’écoutais la demande de Fareeha et répondit.

« Tu es de son entourage proche, donc je pourrais te parler de son état de santé. Bien entendu, il y a certains points qui pourraient être liés au secret professionnel, mais je n’ai à l’heure actuelle aucune raison de te cacher quoi que ce soit. À voir son dossier, je sais pour le moment qu’il est dans le coma depuis son arrivé et que les deux opérations qu’il a subies on suffit à retirer les balles, éclats et morceaux qu’il avait. Aucune des opérations n’a eu de retour négatif et le médecin qui s’est occupé de lui jusqu’à présent et le sous-directeur de l’hôpital. Donc voilà, le tout est d’attendre pour voir son état au réveil. À ce que je vois une opération est prévu en fin d’après-midi pour remplacer un de ces poumons, mais tu sais de nos jours pour les militaires ce n’est pas anormal. Si tu veux, je demanderais pour assister au bloc. »

La réponse semblait la satisfaire en tout cas. C’est alors qu’elle me demanda comment j’allais. Instinctivement je tournais la tête vers la fenêtre pour faire croire que je regardais à l’extérieur, mais il s’agissait simplement là d’une façon de ne pas montrer à Fareeha que j’allais lui mentir.

« Oh très bien. Oui je suis arrivé hier donc au niveau du décalage, je suis encore en plein dedans. Mais ça va, je sais gérer la fatigue. Ne suis-je pas la grande Angela Ziegler … »

Des larmes voulaient perler de mes yeux, mais je faisais tout ce que je pouvais pour les tenir.

« Non, mais, temps qu’il y aura quelqu’un qui aura besoin de moi, alors il faudra que je sois là. »

C’est alors que j’avais le dos tourné, qu’elle ne voyait pas mon visage, que je continuais à regarder l’extérieur, qu’elle me demanda si je voulais passer quelques jours avec elle, même m’héberger. Je concentrais toutes mes forces pour ne pas pleurer et lui répondre du mieux que je peux. Je disais ma réponse alors que les images des derniers événements de Zurich tournaient en boucle et que je voyais par ces dernières années, la déchéance que j’étais devenue.

« Non c’est gentil … on a besoin de moi ici … et … puis … j’ai un contrat de bénévolat avec l’hôpital et … puis la tente pour la nuit c’est bien. Car … bon … voilà … et puis je suis utile ici … y’a des vies à sauver … des vies … à … »

Je sentais une main sur mon épaule, me forcer à me retourner, alors que je tentais toujours de retenir les larmes qui coulaient sur mes joues.

« Tout va bien … »

J’éclatais alors en sanglots.




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