That's a nipple || PV Hanzo

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Lun 26 Juin - 4:35









Dragon & Bunny




« C’était ta seule interview de la journée Dva, tu as ta journée de libre jusqu’à 18 heures ! »

Hana hocha silencieusement la tête sans relever les yeux de son smartphone, le pendentif en forme de lapin rose qui y était accroché rebondissant contre sa main. C’était peut être très malpolie mais en tant qu’assistante la jeune femme blonde en face d’elle en avait surement l’habitude et ne s’en offusqua pas. De qui était ce l’assistante déjà ? La jeune femme ne s’en souvenait même pas. Elle se rappelait juste avoir été levée aux aurores dans ce pays inconnus pour répondre une énième fois aux mêmes questions qui revenaient encore et encore dans une émission matinale. Super.

La seule chose qui l’excitait un tant soit peu dans ce voyage de presse était le « meet up ». La journée de rencontre avec ses fans. Ce n’était peut être pas grand chose, mais elle était heureuse à l’idée de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes ! Signer des autographes, échanger avec eux, c’était ce qui lui plaisait vraiment. Si elle pouvait, au premier abords passer pour une, et bien, une diva, avec les gens qui venaient la voir, c’était loin d’être le cas, elle changeait totalement d’attitude.

Mais en l'occurrence, cet événement n’était pas avant le lendemain et la coréenne n’avait donc rien à faire de sa journée. Et il n’était même pas 11 heures du matin… Elle soupira un peu en posant des lunettes de soleil sur son nez, à peine sortie des studios de télévisions. Une fois ses yeux protégés des rayons du soleil, elle releva la tête, hésitant où aller. Elle pouvait toujours rentrer à l’hotel mais cette idée n’était pas très excitante. En plus, la connexion y était coupée depuis la veille, alors ce n’est même pas comme si elle pouvait y streamer ou quoi que ce soit.

Elle décida donc de lancer « Pokémon Go » sur son smartphone à la recherche de l’arène la plus proche. Il n’y avait plus énormément de monde qui jouait à ce vieu jeu de nos jours, mais Miss Song avait toujours eu un faible pour les jeux retros. C’était, au final les plus challenging. Les seuls joueurs restant étaient des joueurs qui étaient là depuis des années, alors ils ne se laissaient pas battre si facilement. Mais Dva n’acceptait jamais une défaite alors ce n’était pas un soucis pour elle !

Elle commença donc à avancer tranquillement vers la gauche. Avec un peu de chance, elle tomberait sur une salle d’arcade ou quelque chose comme ça ! Elle avait entendu dire qu’il y en avait une dans cette ville. Elle était d’ailleurs un peu troublée par cette ville qui semblait parfaitement harmoniser le vieux et le neuf. Il y avait un magnifique temple ancien, et pourtant, le reste de la ville regorgeait de technologie. Ca lui semblait presque déplacé toute ces innovations à côté d’un lieu sacré… Mais soit. Elle n’était pas là pour refaire le monde…

Plutôt pour aller visiter ce marché. Hana releva la tête en sentant de la nourriture. C’était beaucoup trop tôt pour manger, mais ça l’attirait tout de même. Ce n’était pas une salle d’arcade, mais c’était bien aussi ! Pleine de curiosité, la jeune fille regardait partout autour d’elle. C’était similaire à chez elle, et pourtant si différent à la fois… Elle observait chaque étalage avec attention. Jusqu’à arriver à l’un d’eux au contenu inconnus. En tout cas, ça n’avait pas l’air très ragoutant…

Et pourtant, quelqu’un était en train d’en acheter. Dva observa l’homme en penchant la tête sur le coté. Il était… Atypique. Enfin non, d’apparence il n’était pas si bizarre, il n’était pas mal, Hana devait se l’avouer, mais pas si étrange. Mais, il y avait quelque chose de… Tétonnant chez lui. La jeune fille eu du mal à se retenir de pouffer de rire à sa propre plaisanterie mentale. Elle avait l’habitude de voir tout type de vêtements, et même des gens torses nus, là n’était pas le soucis.

Mais cette asymétrie la perturbait. Pourquoi n’en montrer qu’un seul ? Qu’il montre les deux, elle pouvait comprendre, mais là, c’était un mystère ! Ou alors, peut être qu’il voulait montrer son tatouage mais qu’il avait un peu froid quand même. Ou peur d’attraper froid ! Ou alors, son torse était affreusement difforme de l’autre côté. Mmmh, oui, ça devait être ça. Mais dans tout les cas, ça ne justifiais pas l’achat de cette chose qui semblait toujours aussi dégoutante à Dva.

Silencieusement, elle s’approcha de lui pour être dans son dos et se mit sur la toute pointe des pieds pour regarder par dessus son épaule.

« Tu vas vraiment acheter ça ? »










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Sam 1 Juil - 5:29



That's a nipple !
Hana Song   ▬   Hanzo Shimada


La nuit est maitresse des lieux, la pluie noie avec fracas l’étroitesse des ruelles. Nulle âme ne s’aventure à défier l’orage de minuit. Le terrain appartient à la rencontre d’une proie piquée de présomption et du rôdeur qui lui destine son piège.
Les paramètres ne sont pas avantageux et l’archer doit délaisser sa fidèle vue. Il s’y résout avec constance. D’une chose le chasseur en apprend dix mille autres. Hanzo ferme puissamment les yeux en se remémorant les enseignements ultérieurement acquis. Sa concentration n’est pas dérangée par l’eau qui s’abat contre son arc bandé et sa main reste une constante de marbre. Il se scinde tout entier à l’ouïe qui dessine les mouvements adverses derrière ses paupières closes. En rétribution il obtient le déluge comme allié. Les pas se réverbèrent magnifiquement à la surface vibrante de l’eau. Son exécution est sobre. Une unique flèche pour traverser les maillages de la pluie et se loger dans la souplesse d’un crâne. Pas un cri pour dissoner dans le récital de l’averse. La mort est proprement donnée. Intransigeante.
Hanzo patiente quelques secondes puis se laisse tomber de son piédestal, il amortit sa réception au sol d’une main. A l’approche du cadavre gisant aucune satisfaction ne le gagne et il ôte sa flèche un âpre goût en bouche. Il considère le sang à la pointe métallique dans une expression de suffisance. Nul honneur ne sera tiré d’une victoire assurée. La rédemption est toujours aussi lointaine.

La cible fut un jour un être infâme au manque d’attention coûteux. Le travers de bien des puissants auto-proclamés. Un proxénète qui en endettant des familles les assujettissait peu à peu à son emprise. A terme un enfant était enlevé pour le fondre dans le commerce sous-terrain. Cette nuit l’homme devait entreprendre une nouvelle rencontre et s’en félicitait assurément. La chance s’est jouée de lui. En prévention de ce moment un mercenaire avait été recruté. Hanzo.
Désormais les dédales ayant nourrit l’avidité de l’ennemi scellent son tombeau, corps exposé à ciel ouvert. Le combat n’en était pas un alors l’opposant ne mérite pas traitement plus digne.
Le Shimada maintient son détachement mais ne demande qu’une mince contrepartie à son jeune contractant. Quelques pièces pour l’entretien de son arc au bois rongé par l’eau et le temps. Le chasseur balaie la reconnaissance d’une sentence intraitable : le garçon ne dispose de rien susceptible de le payer davantage. Hanzo s’en tient méthodiquement au coût mobilisé dans la transaction. S’il sait se montrer cupide, visant à toucher de nouveau le prestige qui fut un jour sien, l’archer ne se déshonorera pas en réclamant des miettes.

La prochaine mission devrait payer davantage. L’ennemi est plus solide et celui invoquant ses services n’a pas les poches creuses. Le théâtre du contrat est pourtant amer : Hanamura ayant signé sa disgrâce. Le chasseur est d’abord réticent mais son orgueil accepte. Cette ville lui revenant de droit légitime rien ne pourra causer sa fuite, enterrer sa débâcle. Nul danger ne surpassera jamais sa maîtrise. Et la perspective de s’illustrer en ces lieux résonne dans son esprit comme une amorce de rédemption. Les âmes d’Hanamura craindront à nouveau la grandeur du Dragon.

Il lui faut impérativement restaurer son arc. A la veille de sa mission l’archer arpente les rues qu’il connaît intimement. Son attention est vive et sonde chaque angle mort à mesure qu’il progresse dans la ville. Sa démarche n’en reste pas moins assurée, altière, bien que le poids du souvenir s’insinue dans le moindre détail se découpant sous ses yeux. Genji est présent à chaque endroit. Hanzo ne regrette pas d’avoir exercé son devoir mais s’autorise le recueillement, admet ressentir le poids de l’absence.
Lorsqu’il arrive à la hauteur du marché le Dragon se mêle à la foule selon une méfiance teintée de mépris. Sa main prête à naviguer vers la lame de fortune qu’il porte à la ceinture en une fraction de seconde. Il ne pouvait conserver avec lui son arc précieux mais infiniment susceptible d’attirer l’attention.
La place est densément peuplée aujourd’hui – peut-être est-ce en lien avec les nombreuses affiches placardées indiquant la venue d’une certaine D.va. Une joueuse ? Il n’y prête guère attention, ces frivolités glissent sur lui en lui soutirant un vague dédain. Désormais focalisé sa recherche s’oriente autour de divers produits et notamment de l’huile de Tung en mesure de vernir son bois. Il circule d’échoppe en échoppe pour finalement trouver satisfaction.

Mais il n’a pas le temps d’ordonner sa commande qu’une voix fluette vient danser à son oreille. Piqué par l’intrusion Hanzo se tourne sur la jeune fille avec sévérité. Face au visage juvénile sa suspicion ne germe pas avec virulence, pour autant il reste sur ses gardes. Lui-même ayant commencé l’apprentissage de l’assassinant extrêmement jeune. Il considère la frêle silhouette d’une œillade surplombante, écrasante et grince avec aigreur. « Sais-tu qu’il n’est pas recommandé de s’adresser à un inconnu ? » Alors qu’il la détaille son esprit associe finalement ses traits aux affiches précédemment aperçues du coin de l’œil. Un sourire de sarcasme étire finement ses lèvres tandis qu’il croise les bras. « Je comprends mieux. » Si elle se considère célébrité voilà peut-être l’explication de son audace. « Je n’ai pas de temps à accorder aux jeux d’une enfant. » Alors qu’Hanzo s’apprête à lui offrir son dos en retournant à ses activités deux hommes s’infiltrent à leur tour dans son espace vital. Alors qu’il s’apprête à les congédier sèchement il comprend que c’est vers la jeune fille que leur effervescence est dirigée. Des adorateurs. Quelle chance.

« D. va ! C’est pas possible. Est-ce qu’on peut avoir un autographe ? » Voilà un exemple de ce qui vrille ses tympans alors que son oreille tente pourtant de se faire distraite. Il roule ostensiblement des yeux. Mais se trouve lui-même impliqué dans cet échange familier qui le dépasse. « Et qui c’est ce gars étrange ? Tu le connais ? »







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Lun 10 Juil - 17:48









Dragon & Bunny




Ouh, il n’a pas l’air commode. Dva se mordit la lèvre inférieure sans pour autant perdre son grand sourire. Apparemment, elle avait titillé quelqu’un de très… Pince sans rire. Il avait l’air tellement sévère avant même de s’être tourné vers elle, c’en était presque impressionnant. Même son propre père n’avait jamais eu l’air aussi réprobateur devant l’une de ses bêtises. En même temps, il faut se mettre à sa place, qu’est-ce que vous auriez fait vous, face à une minie Hana, les sourcils levés et la lèvre inférieure de sortie, son ours en peluche dans les bras, à côté d’un vase cassé.

Personne n’aurait eu le cœur de la gronder ! Et il fallait avouer qu’elle en avait parfois profité. Mais là, son capital de mignonitude ne semblait pas fonctionner sur l’homme en face d’elle. Au contraire, il était même en train de la réprimander sur les dangers de s’adresser aux inconnus ! Le moins qu’on puisse dire était qu’Hana était désarçonnée. Elle fixait l’homme grisonnant avec des yeux ronds. Elle s’était attendue à beaucoup de réactions, mais pas à celle-là.

Et encore moins à son « Je comprends mieux » qui sortait carrément de nuls parts. Qu’est-ce qu’il comprenait mieux ? Il n’y avait rien à comprendre ! Cette fois, ce fut l’interrogation qui se lisait dans le regard de la joueuse. Qu’est-ce qu’il pouvait bien comprendre ? Elle commençait déjà à sentir une pointe d’agacement monter en elle. C’était elle qui ne comprenait pas pour le coup, et la pilote détestait ça. Ca la mettait dans une position où elle n’était pas sure de pouvoir répliquer adéquatement.

Mais le summum fut lorsqu’il parla de jeux d’une enfant. C’était instantané chez la jeune fille, dès qu’on la traitait d’enfant, elle perdait toute contenance et s’emballait brusquement. Elle ne supportait pas qu’on la diminue de la sorte, même de façon sous-entendue, juste pour son jeune âge. Certes, elle n’avait peut-être pas l’expérience d’une personne de quarante ans, mais ce n’était pas pour autant qu’il fallait la prendre à la légère ! Elle était une adulte désormais et détestait qu’on dise le contraire. C’était comme un bouton on/off chez elle.

Instantanément, elle fut sur la pointe des pieds, presque collée au torse de l’inconnu, un doigt pointé vers lui et les sourcils froncés.

« Hey ! Qui est-ce que tu traites d’enfant ?! »

Certes, vu de l’extérieur ça ne semblait pas vraiment prouver sa maturité, mais pour elle, dans son esprit embrumé par la blessure de son ego, c’était une réaction parfaitement censée. Et puis, elle n’eut pas le loisir d’y réfléchir plus longtemps puisque deux hommes semblaient avoir remarqué sa présence et lui demandaient un autographe. Ça, c’était le deuxième bouton on/off chez Dva. Si la traiter d’enfant la rendait folle de rage, la présence de ses fans la rendait d’humeur radieuse.

Tout de suite, elle se désintéressa de son interlocuteur pour accueillir chaleureusement les deux jeunes hommes. Voilà ce qu’elle aimait. Le contact avec les gens, l’attention qu’elle recevait. Qu’on l’aime. Sa moue boudeuse s’était tout de suite transformée en immense sourire alors qu’elle acceptait sans hésiter de signer les autographes qu’on lui demandait. Elle abandonna tout de même son sourire pour un air hautain le temps de répondre à la question qu’on lui posait.

« Mh, non, je ne le connais pas. C’est juste quelqu’un de particulièrement grossier ! »

Sa réaction n’était toujours pas très mature, mais peu l’importait ! Elle continua tranquillement de discuter avec eux et fit un ou deux selfies avant de les quitter, remarquant que l’inconnu était en train de partir. Elle lui laissa quelques mètres d’avance, se mêlant à la foule, pour mieux réapparaître, sautillante à ses côtés, comme sortie de nulle part. Elle se mordit la langue une seconde avant de céder à la tentation

« Je peux te poser une question ? Je vais te poser une question. Pourquoi cette… »

Plusieurs termes traversèrent l’esprit de la jeune fille. Exposition, déballage, offrande… Le tout suivi de “ de tétons “, mais, finalement, elle décida d’avoir un peu plus de tact.

« Asymétrie dans ta tenue ? Ton téton droit est affreusement défiguré ? Ou t’as un tatouage raté ? »

...Raté pour le tact.

« Au fait ! Je m'appelle Hana. Je me présente, comme ça tu pourrais plus dire qu'on est des inconnus. »









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Dim 17 Sep - 3:05



That's a nipple !
Hana Song   ▬   Hanzo Shimada


Imperméable ses traits se plissent d’une fine pellicule de dédain. Alors que la joueuse semble s’adonner à un éventail de futilités logées sur écran cinq pouces, Hanzo conduit d’une main tranchante une poignée de pièces vers la paume du commerçant. Echange consensuel saupoudré de distance et la fiole acquise est scrutée de son œil méticuleux. Le Shimada engage l’homme dans un défi du regard pour finalement acquiescer dans un mouvement rugueux. Qualité vérifiée.
L’insulte qui lui vient aux oreilles coule sur son dos droit et Hanzo se désintéresse de la cacophonie ne pavant en rien le sentier de son objectif. Il glisse sa nouvelle acquisition dans le ventre de sa sacoche et se soustrait aussitôt à cette potentielle distraction ; l’angle de ses lèvres s’ourle d’aigreur à l’idée que son frère ne fut jamais capable de mimer cette focalisation.
Piquant son nez les effluves des étales viennent à lui pour éveiller des éclats de souvenir. En vain.
Le mercenaire se fond dans la foule, comme vaporeux entre les formes lourdes des chalands, l’ombre du dragon embrasse l’air pour le moment. Mais le feu ne demande qu’une friction. Du coin de l’œil il aperçoit à chaque tournant la silhouette fluette de l’adolescente emboîter ses pas. Une réelle malédiction pour son besoin de solitude. S’il s’évertue à ne pas se soucier de l’enfant il finira tôt ou tard par lui offrir l’entrée de son antre sur un plateau d’argent. Il se fige alors pour mieux la toiser de sa suffisance.
« Je peux te poser une question ? Je vais te poser une question. Pourquoi cette… »
Avait-il seulement le choix de décliner la proposition sans user de sa salive. Il conduit ses bras rigides contre son torse en lui opposant un regard de dissuasion. Malheureusement, cela ne suffit pas à étouffer les braises de cette détermination triviale – comment intimider un esprit inconscient des risques encourus.
« Asymétrie dans ta tenue ? Ton téton droit est affreusement défiguré ? Ou t’as un tatouage raté ? »
Son nez s’arque dans un plis de mépris alors que ses pupilles étroites jaugent cette enfant pour qui le devoir ne doit pas indiquer beaucoup. L’articulation de ses mots ne fait aucun sens dans l’esprit du yakuza qui ne connaît que rigueur, justesse et déférence envers les aînés. Il se trouve infiniment miséricordieux de laisser ce manquement vierge de représailles formatrices et contient sa réaction sous une lourde chappe d’ignorance. Cette tenue est un gage d’honneur ; un combattant ne soustrayant jamais ses armes à la vue de l’ennemi. Cacher son tatouage et ce qu’il signifie serait une preuve de grande couardise, une négation de son héritage.
« Au fait ! Je m'appelle Hana. Je me présente, comme ça tu pourrais plus dire qu'on est des inconnus.»
Ses pupilles dessinent les courbes de l’arche donnant sur la ruelle attenante, sa voix répond tandis que son esprit est afféré à des questionnements plus lointains.
« Je ne me permettrais pas d’imaginer qu’un quelconque nom soit gage de familiarité à ta place. De l’étranger tu as toutes les caractéristiques à mes yeux. » Il réajuste sa ceinture d’une main distraite alors que ses yeux côtoient le ciel se scindant aux toits abrupts de la cité. « Comme je l’ai dit, je n’ai pas le temps de me consacrer aux badinages. La maturité n’est pas un don que l’on acquiert avec le temps mais une posture que l’on se doit de tenir au plus tôt. Sans quoi l’issue en est parfois regrettable. » Sa main gantée se referme sur elle-même avant de se rouvrir, comme écrasant une pensée fugace avant de la laisser s’échapper en pièces. « Si tu accordes ta confiance par des bavardages alors j’espère que tu ne songes pas à côtoyer d'autres inconnus dans les environs. » La silhouette imposante de l’archer se tourna soudain dos à elle. « Je me nomme Hanzo, ne te sens pas obligée de le retenir. » A peine sa voix rauque eut-elle fini de perforer le silence que l’assassin s’élance avec souplesse, se hissant en quelques mouvements aériens sur une corniche surplombant le labyrinthe des ruelles. D’une course légère et calculée, il disparait parmi les reliefs rouges sillonnant la cime de la ville.
Hanzo avait déboursé bien trop de temps à s’extraire de cette nuisance. Son antre lui apparait particulièrement reposante ainsi drapée dans un silence nourricier. Il n’a pas le temps de revenir sur cette rencontre invraisemblable. Ce soir sa mission l’attend.
A la lumière ténue d’un chandelier il s’agenouille et débute sa restauration, fioles méticuleusement alignées devant lui. L’arc n’est pas un objet mais un compagnon frémissant lui également sous la liesse du combat. La vie du porteur s’enroule à la rigueur de la corde. Le traiter avec respect est l’apanage des combattants avisés.

Une fois le travail achevé et son arme séchée Hanzo ne tarde pas à faire route vers les ruelles répondant à son repérage. Accroupi sur un balcon propice à la discrétion l’assassin inspire profondément, laissant une place apaisée à la bataille au creux de son esprit. La cartographie du lieu se dessine derrière ses paupières closes et s’adosse à ses connaissances du contrat. Sa cible ne se déplace jamais sans une escorte. La fresque est limpide. Il revient de repérer le garde le plus proche pour l’incapaciter d’une flèche rapide et profiter de l’ouverture pour amorcer un deuxième tir cette fois en mouvement. Cette flèche, si elle touche cible, lui permettrait de n’avoir plus qu’un garde à éliminer en combat rapproché. Ne restait que sa cible. Il ne ferait pas l’erreur de la prendre à la légère.
Fort de cette stratégie Hanzo bande son arc en goûtant le vent qui siffle à la surface de son bois pour lui murmurer l’orientation future de son tir. L’archer ferme les yeux dans une communion à la nuit qui lui accorde meilleure acuité. Les pas de son devoir résonnent à quelques mètres.
Mais soudain Hanzo sent une autre présence. Anormale. A sa gauche en contrebas et arrivant par la grande artère. Un nouvel ennemi ? Le pas lui semble trop léger. Alors un civil. Or, impliquer un civil dans sa mission serait déshonorant. En versant son amertume du bord des lèvres l’archer se penche légèrement du haut de son balcon pour voir qui interfère dans son devoir. Il veille à toujours rester dissimulé dans les ténèbres.







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Overwatch : The Recall-