Un pas en avant. [Avancée du background du forum]

Dim 1 Déc - 14:41

Assis sur un banc, Bonvarot observait les nombreux arbres se trouvant un peu plus loin devant lui. Le récemment nommé Général profitait silencieusement de ce début de printemps. Quelques mois s'étaient écoulés depuis les événements de Paris et il avait dût expliquer plusieurs fois à ses supérieurs et son gouvernement ce qu'il s'était vraiment passé. A la suite de ce discours et selon l'opinion public, la France avait changé, comme beaucoup d'autres pays. Elle était devenue bien plus sécuritaire, presque autoritaire. De gigantesques machines patrouillaient les rues, afin de traquer plus facilement que l'humain de potentielles menaces. Mais surtout pour permettre aux nouveaux éléments engagés d'être formés avant d'entrer en service. L'opération Fer de Lance avait coûté cher au pays, tant financièrement qu'humainement. Puis, on lui avait demandé il y a quelques jours de parler directement aux nations unies de ce qu'il s'était passé.
Alors il était là, sur les bords de l'East River, attendant qu'on vienne le chercher pour qu'il écoute la déclaration de Petras, le dirigeant des Nations Unies. Pour des raisons évidentes, il avait été obligé de modifier son discours, de cacher certains détails. Notamment l'implication de l’œil. Mais officieusement, tous savaient. Une secrétaire apparut alors devant lui, entourée par deux gardes hautement armés. Il était temps de retourner au siège, et d'entendre le monde bouger.

L'intérieur de l'ONU était comme toujours incroyablement bien équipé et meublé. Au centre de la gigantesque pièce où se retrouvaient les secrétaires et autres dirigeants des pays invités se trouvait un pupitre équipé d'une multitude de micros ainsi que deux écrans géants retransmettant le dit pupitre. Tout à gauche du demi-cercle réservé aux invités se trouvaient deux omniacs en costumes, censés représenter les omniacs dans leur ensemble. Petras fit alors son apparition, accompagné des chefs d'états du conseil restreint de la sécurité. Il prit place au centre de la pièce, tandis que les caméras se mettaient en marche. Jetant quelques coups d’œil autour de lui, Bonvarot observait les hauts dirigeants se mettre eux aussi en place, et ne pouvait s'empêcher de se sentir comme un intrus. Il était un militaire, pas un politicien. Et ici, il n'y allait avoir que des hommes ignorant le combat mais parlant de sécurité, malgré leur inexpérience. Finalement, l'attention du général se reporta sur le dirigeant de l'ONU, qui entamait son discours.

" Chers pays unies. Plusieurs années se sont écoulées depuis la fin de la première crise omnium, et nous avons tous plus ou moins œuvré pour une reconstruction. Malheureusement, et comme vous le savez, la Russie subit pleinement une nouvelle crise, plus focalisée sur son territoire que sur le reste de l'Europe. Tentant d'arrêter ce conflit, nous avions tenté d'envoyer des émissaires neutres pour tenter de modérer les affrontements, mais surtout d'apporter un soutien humanitaire aux victimes de ces combats. Aujourd'hui, nous réalisons dans la douleur que nous aurions aussi dut les soutenir militairement.

Depuis plusieurs mois, différents pays dans le monde subissent des attaques soudaines et violente de la part de groupes extrémistes comme le Secteur Zéro. Nous pensions au départ qu'il ne s'agissait que d'un groupe terroriste isolé, agissant de lui même. Mais force est de constater qu'il n'en est rien, et que notre espèce en elle même est visée directement par un contingent armé, et motivé directement depuis l'origine du conflit, en Russie. Stockholm, Melbourne, Ottawa, Kyoto, et j'en passe. Nombreuses sont nos victimes car nous n'avons pas fait front commun ensemble, comme lors de la première crise.

C'est pourquoi, à compter de ce jour, l'ONU a pris la décision d'instaurer un référencement et une mise sous surveillance de toutes les créatures robotisées se trouvant sur les territoires des Etats-membres. Chacun aura le droit d'organiser cette mise sous surveillance comme bon lui semblera, l'ONU ne souhaitant pas empiéter sur la souveraineté des Etats. A compter de ce jour également, les casques bleus seront déployés sur le front de guerre Russe, et ce afin d'aider tant au niveau soutien matériel que militaire. C'est ensemble que nous avons survécu à la première crise, et c'est ensemble que nous passerons celle-ci. "

Il marqua une courte pause, observant les applaudissements des différents représentants d'Etats présents. Les deux omniacs, précédemment cité, quittèrent la salle, exprimant leur offuscation. Attendant que le calme revienne, Petras continua.

" Mais les machines ne sont pas la seule menace à laquelle nous devons faire face... Il y a de ça quelques mois, la Griffe nous a montré son véritable visage lors des événements de Paris. 5 597 victimes, civiles comme militaires, abattues par non pas des criminels, mais une véritable guérilla n'ayant pour but que de renverser notre souveraineté et plonger le monde dans le chaos. Jusqu'à présent, cette "organisation" était inscrite sur la liste des groupes terroristes classiques. Aujourd'hui, nous relayons la Griffe en tant que Menace Armée Contre les Etats. Nom de code international ATAS (Armed Threat Against States). Au même titre que le Secteur Zéro et les forces omniums de Russie et Corée.

Cependant, nous n'annonçons pas aujourd'hui que des mesures afin d'endiguer de nouvelles menaces. Les événements de Paris nous ont également permis de constater de nouveaux alliés, que nous avions injustement punis pour des actes qui n'étaient clairement pas de leurs chefs. Je veux parler d'Overwatch."

De vives voix résonnèrent dans la salle, forçant le premier secrétaire à lever la main pour intimer le silence.

" Ces individus, autrefois nos héros, puis nos ennemis, sont intervenus sans la moindre hésitation pour venir prêter main forte aux troupes françaises contre la Griffe. C'est pourquoi le conseil de sécurité à décider de retirer officiellement Overwatch de la liste des groupes terroristes, mais a décidé de maintenir une version modifiée du Petras Act que j'avais moi même signé. De ce fait, Overwatch n'est toujours pas réhabilité ni considéré comme une ONG. En revanche, elle entre à présent dans la liste officielle des organisations de mercenaires internationaux. Chaque pays souverain sera donc libre de décider si oui, ou non, Overwatch est autorisé à intervenir sur son sol et à agir en conséquence si cette organisme intervient malgré une interdiction.

L'heure est grave pour nous tous, et c'est pourquoi nous acceptons toute aide, qu'elle soit gouvernementale, ou non. Je vous remercie."

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Depuis le QG d'Overwatch, Zameen observait avec Winston et les autres membres d'Overwatch le discours des Nations Unies. Réfléchissant, l'omniac repassait dans son esprit robotique tout ce qui avait amené à ce discours, puis il lâcha un soupire mécanique sortir de son modulateur vocal. Partout dans la monde, des groupes anarchistes profitaient du choix des gouvernements envers les omniacs pour semer un chaos sans nom. De nombreux pays européens, notamment l'Angleterre et la France, décidèrent d'établir une sorte d’apartheid entre les humains et les machines, et des milices "anti-robots" firent leur apparition, chassant et persécutant tout ce qui n'était pas humain. Pour peu, l'humanité retombait dans la même logique que pendant la première crise. Et c'est pourquoi le monde, avait besoin d'Overwatch.

A ce propos, le groupe décida de se réarranger en organisation interne. Zameen prenait à présent la tête d'un conseil restreint des membres les plus influents au sein d'Overwatch. Il n'en était cependant pas le chef, le groupe fonctionnant véritablement comme une démocratie entre membres fondateurs. Chacun des membres de ce conseil était naturellement libre d'agir à sa guise et sur différents théâtres d'opération. Cependant, Zameen insista sur le fait qu'il fallait à tout prix respecter les autorisations gouvernementales. Et c'était là d'ailleurs son propre rôle, parlementer avec les états et faire de la diplomatie pour permettre au groupe d'aider dans le plus de pays possibles. Concernant le recrutement de nouveaux héros, là aussi chaque membre du conseil était libre de participer à l'intégration de nouveaux membres, mais ils se portaient garants pour ces derniers. L'apparition de l’œil montrait clairement que des troupes jouant double jeu pouvaient exister, et Overwatch possédant une partie de "la méduse", une clé chiffré renfermant en son sein l'emplacement des bases de l’œil, il allait falloir rester prudent.

Le monde demandait de l'aide, et Overwatch, serait là pour en apporter.

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Dans l'obscurité de la salle du conseil de la Griffe, DevilEye ricanait doucement en observant les membres de l'ONU quitter leur salle de conférence. Ainsi, les différents chefs d'état décidaient de rejeter entièrement la faute des événements récents sur le dos de la Griffe? Tant mieux.
Depuis Paris, l'organisation s'était peu à peu remodeler dans un nouveau schéma interne et économique. A présent, la Griffe possédait un chef absolu, DevilEye, qui chapeautait le conseil restreint qui lui apportait divers renseignements et informations sur les opérations en cours. Mais c'était bel et bien lui, qui au final, prenait les décisions. Cela avait tout d'abord surpris les membres du conseil lorsque Doomfist lui même proposa l'idée. Mais, au final, tous se rangèrent de son côté. A vrai dire, tout ceux ne le faisant pas avaient été éliminés rapidement et sans aucune forme de procès. L'idée était également plutôt logique d'un point de vue plus pragmatique. Si des alliés de l'Oeil se cachaient au conseil, leur influence tombait maintenant en flèche suite aux pleins pouvoirs obtenus par DevilEye.

Au niveau structurel ensuite, la Griffe perdit de nombreux soutiens "cachés" à la suite des opérations de Paris, et nul doute qu'ils allaient en perdre de nouveaux à cause du discours de l'ONU. En effet, beaucoup de gouvernements avaient "autorisé" la Griffe à agir dans un but de guerre de proximité pour s'enrichir. Maintenant que l'organisation était passée dans "la cour des grands", elle allait perdre ces investisseurs masqués.
C'est pourquoi elle s'ouvrit aux recrutements externes et plus libres après une violente purge de ses "traîtres" et "déserteurs". A présent, tout groupe anarchistes ou de banditisme pouvait rejoindre les rangs de l'organisation, sans réellement avoir de comptes à rendre. La Griffe se chargeait simplement de les financer, et de leur indiquer des cibles. Cela rendait, au point de vue extérieur, la Griffe bien plus chaotique et violente qu'elle ne l'était, mais aussi bien plus visible. Les conflits éclataient ainsi bien plus, poussant encore plus l'humanité sur sa prochaine évolution selon Doomfist. Le but de la Griffe, via ces groupes supplémentaires et sa réorganisation, était maintenant claire. Prendre le contrôle total des gouvernements, et diriger le monde et ses conflits.

Concernant la partie de Méduse récupéré par la Griffe, la rumeur laissait entendre que les scientifiques de l'organisation s'acharnait à tenter de la décoder, et ce afin de trouver, et prendre le contrôle, des bases secrètes de l'Oeil. Vis à vis du Secteur Zéro enfin, la Griffe décida de rester hostile à ces machines, qui décidèrent visiblement la même chose. Pour une fois, la devise "l'ennemi de mon ennemi est mon ami", ne fonctionnait pas.

Le chaos se répandait partout sur le globe, et la Griffe, comptait bien en profiter pour prendre les rênes.

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Au final, le monde était redevenu une gigantesque poudrière qui venait de s'embraser. Les conflits rongeaient la majorité des pays existants, les humains et les machines ne se faisaient plus confiance, et les groupes terroristes n'avaient jamais été aussi nombreux.

Plus que jamais, le monde avait besoin d'espoir. Et l'espoir, seuls des héros pouvaient l'apporter.

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