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 Opération Fer-De-Lance // Au coeur du Dôme

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the world can always use more heroes
ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Jeu 2 Mai - 12:53


“Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.”

/// POSITION DE LA GRIFFE

Alors que la Griffe est occupée à réfléchir à son plan d’action, les quelques drones envoyés par Moreau firent exactement ce qu’on attendait d’eux. Ils balayèrent les couloirs adjacents, jusqu’à la première rencontre avec un groupe hostile de l’œil. Très vite, le contact avec ces derniers fut perdu, et il était plus qu’évident que les engins robotisés avaient été détruits. La griffe allait devoir de nouveau avancer dans « l’inconnu », même si les informations collectées permettaient au moins d’être certain de la présence d’ennemis et d’une position relativement proche des pompes hydrauliques. Il fallait rester méfiant cependant, car si les drones avaient pourtant été équipés de systèmes afin de ne pas être détectés, les troupes ennemies ne semblaient pas quand à elle avoir eu du mal à les localiser… Quoiqu’il en était en réalité, les gradés du groupe criminel, et leur allié improbable, allaient devoir rapidement passer à l’action s’ils ne voulaient pas se retrouver prisonniers d’une souricière.

/// POSITION DES TROUPES D'OW

La progression d’Effilia était pour le moment linéaire. Si son escarmouche avait révélé le début de son manque d’énergie, elle avançait cependant à vive allure vers ses alliés. Si ces derniers avaient eux aussi dans l’idée de la rejoindre, alors le groupe allait pouvoir se mettre en route et entamer sa progression dans les souterrains. Prudence était de mise cependant, car si les effectifs ennemis étaient inconnus, leur présence quand à elle, était plus que certaine.

/// POSITION DES FORCES DE L'ORDRE

Après avoir eux aussi rencontré un groupe hostile, le groupe de Bonvarot et du reste des KRAKEN avait continué sa progression commune pour retrouver le groupe d’Effilia. Les pertes avaient cependant été un peu plus développées au sein des forces de l’ordre, et ce dut principalement au fait que les troupes étaient plus nombreuses, et en plus piteux état qu’Effilia et les comparses l’accompagnant. Mais les FDOs s’en étaient cependant tirées et elles allaient très rapidement rejoindre Effilia et allaient pouvoir progresser dans cette mystérieuse installation.

// Indication spécifique aux joueurs: Vous pouvez interagir et jouer DevilEye et Zameen comme vous le souhaitez. Si vous voulez des informations à leur sujets, demandez moi. Respectez également la façon dont vos partenaires rps ont déjà écrit les personnages.

VOUS ETES TOUS LIBRES DE PRENDRE DES INITIATIVES AU NIVEAU DE VOS DÉPLACEMENTS DANS LES SOUTERRAINS PARISIENS / DANS LES PLANS D'ACTIONS QUE VOUS SOUHAITEZ ÉTABLIR. RESPECTEZ SEULEMENT VOS PARTENAIRES RPS ET VOYEZ AVEC EUX S'IL LE FAUT LE CHEMIN QUE VOUS COMPTEZ PRENDRE DANS LES FUTURS POSTS. //

Image descriptive des soldats de l'Oeil: https://i.imgur.com/hiepxof.png
Image descriptive du Régulateur: https://i.imgur.com/Sh7GKss.png

Image descriptive de DevilEye: https://i.imgur.com/ukH1vyf.jpg
Image descriptive de Zameen: https://i.imgur.com/3ih0IeA.jpg

Images descriptives du K.R.A.K.E.N (membres encore en vie) :
- Rebecca : https://i.imgur.com/goCEchk.jpg Armes: Fusil à accélération magnétique "disrupteur EMP"
- Aurelia: https://i.imgur.com/OS3AaXy.png Armes: Bouclier à écran de protection et lame énergétique.
- Nathan: https://i.imgur.com/RTEriV7.png Armes: Double lames de poignets énergétiques.

Cartes des sous-sol ( cette carte est indicative pour les joueurs, inRp, seuls les troupes de la griffe y auront accès de manière partielle grâce à la prise de contrôle de la salle de générateur, tout du moins pour le moment ) : https://i.imgur.com/YtPcYs4.png

Légendes rapides: Flèches verte: trajet de Dey / Alasker. Flèche violette: Trajet de Kris et des troupes de la griffe. Les zones bleues sont tout simplement de grandes cuves d'eau / les égouts. Le tourbillon est un syphon qui évacue l'eau. Les barres formant un escalier sont tout simplement des voies d'accès à l'étage (sortie) ou plus en profondeur. La carte est volontairement incomplète, d'autres éléments pourront aparraître selon vos rps.

NB: Tous les souterrains sont considérés comme hostiles et de nombreuses troupes s'y baladent, attention!

Rapport de Force global (temps restant avant destruction: Inconnu):

Opération Fer-De-Lance // Au coeur du Dôme - Page 3 V52NhZA



Prochaine résolution le:
Dimanche 19 Mai / une fois que tout le monde aura posté





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 ►Véritable nom :
Harold Winston


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Winston
Winston
No, I don't want a banana
Sam 4 Mai - 13:46

New
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La
Griffe

Opération Fer-De-Lance


C'était Lion accompagné de Guépard qui approchait du grand primate, eux aussi visiblement avait profité du bref repos pour se réarmer en munitions avec se qu'il y avait ici. Panthère n'était visiblement pas avec eux se qui inquiéta visiblement le Gorille.

Ou se trouve Panthère? Demanda t'il.

On a perdu contact avec lui après un rencontre avec des membres de "l'oeil", son communicateur est HS mais on sais qu'il se trouve la dessous.

Comment?

Il nous la dit avant de couper court, il devait sans doute se battre ou se dissimuler pour éviter d'attirer l'attention, on aurait put le localiser.

Le scientifique espérait qu'il survivrait, le groupe était sans doute en peine d'avoir perdu Ocelot bien plus tôt et perdre encore un alliée était mauvais pour le moral il le savait lui même: Les liens sont a double tranchant nous rendant plus fort mais si fragile une fois coupé.

On devrait retrouver le reste des forces de NO, de se que j'ai entendu un groupe vient justement de partir pour les retrouver, Bonvarot en faisait partit ainsi que les membres restant du KRAKEN...Les supers Soldats Boss . Ajouta Au dernier moment pour que Winston fasse le lien.

Dans se cas pas de temps à perdre, on va les rattraper, si possible prévenir les pour qu'il ne nous canarde pas et pour savoir le chemin à suivre. Maintenant on descend.

Lion acquiesça puis le Trio descendit ensemble dans les profondeur de la Ville Lumière.

Comm on pourrait si attendre l'endroit était pour la majeur partie sombre (de se qu'il en pouvait voir pour le moment) et était dans l'idée générale de se que Winston imaginait pour cette endroit. Suivant ses deux agents, il décida d'envoyer une brève fréquence sur le canal de NO pour indiquer sa position dans les égouts au agents de son organisation, pendant se temps Lion les doigts sur le côté de son casque communicant avec on ne sais qui.

Le groupe avait pris direction pleine Ouest sur une marche rapide, aucun signe hostile sur le chemin si se n'est des impacts de balles et quelques cadavres de Soldats de L'oeil sur leur routes sans vie et détroussé, cela devait être bon signe en vu de la proximité des corps avec l'entrée dans les sous-sols contrôlé par les FDO.





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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


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Talon


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Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Dim 19 Mai - 10:16

  • Kristopher Moreau
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EVENT OVERWATCH
Si le mot arrogance devait avoir un synonyme, Deydreus Moonshire aurait probablement sa photo accrochée dans le dictionnaire, dans la section appropriée.

La gueule qu’il possédait aurait probablement eut sa place au sein de portraits de nobliau dans des temps plus anciens, que cela soit lors de la Renaissance ou lors des âges médiévaux, au sourire et à la lueur dans son regard, comme un gant.

Le brun aurait pu en parler, mais dieu sait qu’il allait probablement se faire taper dessus pour tergiverser sur quelque chose d’aussi trivial. Enfin, trivial. S’il n’était pas un individu ayant tout vu de ce que le monde pouvait lui montrer de bizarre, en revanche, il pouvait affirmer sans crainte que le fait de voir des... morts-vivants le surprenait. L’effrayait. Mais entre eux et le robot géant, qui possédait une capacité de destruction tout simplement hallucinante, et eux, eh bien, le choix était vite fait. Surtout quand ils se trouvaient dans les installations d’une force inconnue aux ressources probablement bien plus grande que toutes les organisations de ce monde pouvant exister avaient.

Cependant, malgré son apparence, Le docteur avait une utilité tout simplement unique. Ainsi donc, ces morts-vivants avaient encore des souvenirs de leurs anciennes vies ? Les voir travailler avec un air calme était... morbidement fascinant. Et terriblement effrayant. Il serait un atout de taille pour la Griffe, mais un tel individu comme lui serait problématique. Son sourcil se haussa quand il mentionna que l’ONU l’avait banni pour des travaux inhumains. Sa mémoire travailla cependant quand il se présenta. Deydreus Moonshire. Le Porte-Peste. L’homme autrefois recherché par le Talon, pour avoir d’ailleurs aussi volé des travaux à l’organisation. Si ses hommes – même parmi ses redoutés Gardes Noires – ne semblaient certainement pas enclins de vouloir travailler parmi des morts-vivants, en revanche, le Corbeau devait avouer qu’il était plus que nécessaire.

Pour être franc, si quelqu’un avait un meilleur plan, il l’aurait pris.

Si le Corbeau était surpris de la puissance du générateur dans laquelle ils se trouvaient, elle ne s’en retrouva que plus grande quand le docteur continua ses explications. Quelqu’un d’hautement intelligent. Le Corbeau pouvait au moins le respecter sur ses capacités de tactiques malgré son comportement hautain, alors qu’il faisait souvent preuve d’impulsivité, trait de caractère qui restait parfois avec lui. Il en aurait presque ris cela dit, quand Deydreus l’informa qu’il serait en position risquée. Si quelqu’un était capable de réanimer des morts, il était clair que le docteur était l’individu avec le moins de risque pour sa propre peau dans la situation.

Si tant est que cette installation n’explosait pas.

L’Œil allait-il réellement tenter de prendre les pompes d’assauts afin de tuer la Griffe ainsi que la N-O dans l’œuf, au vu des informations que Devileye et Zameen ont révélés ? Chacun des hommes ici présents allaient-il vraiment tenter de détruire cette installation, avec eux en son sein ? Une loyauté aussi forte ne pouvait exister, selon lui. Toute chose était capable d’être brisée. Mais l’Œil était toute autre chose. Et s’ils voulaient en fait faire penser qu’ils prendraient les pompes ? Non, avoir trop de doutes serait mauvais. Frottant les arêtes de son nez alors qu’une nouvelle sensation de vertige, organisme épuisé et fatigue intense accumulés avec des heures de combats, il réfléchit, alors qu’Alasker vint ajouter quelque chose qui lui aurait fait autrement plaisir si le Corbeau avait pu se le permettre. Et put le faire, surtout.

-Ne rajoutons pas de l’eau dans un vase déjà bien trop remplis, Crudelis, répondit le Corbeau dans sa com-link d’un air dubitatif, pas selon les bonnes circonstances en tout cas.

Puis le Corbeau reporta son regard sur Deydreus, répondant alors.

-Je n’ai aucune objection concernant votre plan. Nous devrons improviser sur le terrain au pire, j’imagine. Lorsque nous étions en surface, ces adversaires ont déployé des moyens conséquents pour tuer Devileye, en ayant déployé un OR15 modifié avec une tourelle plasma. S’ils ont pu déployer une telle machine de guerre, je crois qu’ils auront largement de quoi contrer la plupart de ce que l’on semble posséder en termes de matériel, ou, à défaut, d’user des systèmes du complexe pour nous tuer. Tourelles dissimulées, gaz, et d’autres machineries dignes de ce nom, probablement... Peut-être des Omniacs plus mobiles dotés de lames d’énergies aussi, qui plus est, et d’armes faites pour le combat en espace clos. Je doute qu’ils n’aient que des hommes d’infanteries aux armes dotés de canons longs. D’ailleurs, tout le monde n’aura pas la carte. Ainsi, si jamais nous rencontrons de membres de la N-O ou des forces de l’ordre, ou d’un autre parti inconnu, nous ne courrons pas le risque de nous faire surprendre.

Un des ingénieurs de combat accouru vers le Corbeau, qui avait d’ailleurs récupérée la carte que Deydreus avait partager en donnant sa fréquence, et l’homme, bien que nerveux, lui expliqua la situation. Émettant un claquement de langue contrarié, il reçut les données de la dernière position des drones connues avant de faire un geste de la main pour renvoyer l’ingénieur s’occuper des défenses hâtives des lieux.

-Il nous faut nous hâter. Ils sont proches des pompes et les drones m’ont signalé une dizaine d’ennemis. Probablement qu’il y en aura d’autres dans les parages, avec un meilleur équipement plus paré pour un combat violent. Phoenix, vous venez avec nous. Docteur, préparez-vous.

Se tournant vers le reste des troupes de la Griffe, il leur adressa la parole avec un ton démontrant qu’une réponse négative en coûterait aux déserteurs.

-Gardes Noires, travaillez avec la subordonnée du Porte-Peste et ses hommes pour garder cet endroit. La protection du VIP est absolue, et il donnera les ordres, et vous assurerez de les appliquer. Je ne tolérerais aucun tir allié et il en ira pareil pour les autres. Si jamais l’envie vous prend de le faire, dites-vous ceci : je n’ai aucun temps à perdre avec des traîtres. Est-ce compris ? Et si le VIP meurt... Je m’occuperais personnellement de votre cas, un par un.

Un instant d’hésitation avant que chacun des Gardes ne fassent un salut au Corbeau, poing tapant sur le cœur, en hurlant quelque chose dans une langue étrangère. Un mot de sa culture, qui fit plaisir au Corbeau, souriant pleinement en dévoilant une rangée de dents blanches, une lueur sauvage dans son regard. Le petit projet du Corbeau depuis son arrivée dans la Griffe, qui avait porté ses fruits, et récemment revenu de ses cendres, avec approbation de certains individus. Des super soldats surentraînés pour diverses tactiques, conventionnelles ou non, pour divers milieux. Et malgré tout, ils étaient imparfaits. Il allait falloir travailler sur leur peur présente, malgré la visière pare-balles de leurs casques. Compréhensible, vu la nature des réanimés. Au même moment, pendant qu’il se préparait pour leur départ, un des fusiliers venus de l’extérieur pour en garder l’entrée et vérifier les communications vint en sa direction pour faire son rapport. En voyant son état nerveux, il savait que quelque chose s’était passée.

-Monsieur, notre QG temporaire, en surface... Nous avons perdu contact avec eux.


Un silence s’installa alors, tandis que les autres se préparaient visiblement pour un siège, déroulant munitions et préparant les armes, tandis que les ingénieurs de combats travaillaient pour tenter d’améliorer les fortifications et en réparant les quelques Omniacs de combat présent dans leurs troupes.

-Aucun moyen de rétablir le contact avec eux ?

-Non, monsieur... Je crois que les troupes de l’Œil doivent avoir des brouilleurs avec eux, en surface, ou que le robot ait pu endommager un de nos transmetteurs. Nous pouvons nous charger de transmettre un message aux hommes en surface aux toits, et Deadeye pourrait tenter de les repérer, mais je ne sais pas s’ils seront encore vivants. Nous ne pouvons maintenir longtemps la pression en surface, et les forces de l’ordre, ainsi que la N-O se sont déplacés.


-Je vois. User des rares drones qu’il nous reste pour tenter de les repérer, mais aussi d’avoir une meilleure idée par ou sont entrés les autres hostiles dans le Métro. Ainsi, nous pourrions coordonner une attaque surprise avec les troupes en surface avec ce qu’il nous reste sur les ennemis. Dites d’ailleurs aux autres troupes de constamment bouger, afin de donner une plus grande difficulté au Régulateur de détruire et tuer.

-Entendu, monsieur.

-Quant à vous Crudelis, vous ferez partie du groupe Delta – la force de frappe lourde, l’escouade de frappe – et interviendriez à mon signal. En attendant, vous assurerez la protection de la salle avec l’aide de Loken et de ses Heavys. Éliminez tous ceux qui ne sont pas de la Griffe.

Sur ces mots, l’homme partit. Le Corbeau tourna son regard vers Devileye qui l’avait observé, et il haussa un sourcil. Un air contemplatif s’était installé dans ses yeux mordorés, remplaçant l’air si robotique qu’il avait habituellement.

-Un souci, Devileye ?

-Non, Corbeau. Je me demandais simplement... comment allait Sentinelle. Mon bras droit.

-Vous n’avez plus contact avec lui ?

-Non. J’ai perdu contact avec lui lorsque les choses avaient... Dégénérés. Je ne sais pas s’il est encore vivant. Mes capteurs ne m’ont rien révélée sur son état. Je me demandais... Si vos hommes le retrouvaient en surface, pourriez-vous le leur ordonner de le ramener ?

-Je ne sais pas s’ils le trouveront, Devileye, mais si c’est le cas, ils le feront. En espérant qu’il ait pu survivre au Régulateur, cela dit.

-Compris, Corbeau.

Sur ces mots, faisant preuve d’un soulagement, étonnant pour quelqu’un de si peu émotionnelle, le Corbeau fit signe au groupe alpha de se rejoindre. Lui et Phoenix l’accompagnaient, ainsi qu’un membre d’une unité lourde, Jaw.

Jaw était membre d’une unité d’assaut lourde mobile équipée d’une armure high-tech pouvant supporter de nombreux tirs... de calibres réguliers. Plusieurs marques d’impacts d’armes énergiques étaient visibles sur son armure, et du sang maculait celui-ci, le sien tout comme celui des autres. S’il ne mourait certainement pas en un coup ou deux, il serait clair que, comme tous les autres, les combats l’ont sérieusement éprouvé, et ce malgré l’utilisation de stimulants et d’autres substances de combat. L’armure procurait certains avantages cela dit, comme le fait qu’il pouvait aisément soulever des charges lourdes et bien d’avoir une sorte de machette transportant dans son dos qui, bien qu’il soit fait d’acier, avait été modifiée pour que les tranchants puissent émettre de l’énergie pour pouvoir mieux trancher certains métaux dans un temps d’activation d’une dizaine de secondes. Un puissant fusil d’assaut faisait office d’arme principale, aux munitions perforantes, et transportait un fusil à pompe scié dotée de cartouches imposantes, lentes à recharger cela dit.

Phoenix était bien plus léger cela dit. Portant son fusil d’assaut semi-automatique de service avec munition perforante et d’une arme de poing efficace, il portait dans son dos un fusil à pompe automatique dotée de munitions explosives, dont deux chargeurs de réserves et un qui était insérée dans l’arme, presque vide. Outre que les avantages présentes dans son armure, il n'avait rien de spécial, hormis une compétence martiale étonnante. Le sabre de Kenny qu’il avait pris était d’ailleurs maintenant dans la ceinture de Devileye, individu plus que capable de la manier.

Le Corbeau possédait encore la lance d’énergie d’Esmerelda etson arme de poing lourde. S’il n’était pas un individu sachant manier les lames de ce genre, il n’en niait cependant pas son utilité, et pourrait probablement en user pour ouvrir des portes blindées ou ouvrir un chemin en cas de rencontre fortifiée, ou au combat. Cela dit, il possédait toujours l’arme d’énergie et ses quelques cellules, ainsi que les deux pistolets lourds. La résidait le danger avec le Corbeau, prodige avec les armes de poing, surtout que la sienne avait été spécialement conçue pour sa main, et ses compétences au CAC étaient monstrueuses. Mais il restait un homme.

-Allons-y, ne perdons plus davantage de temps. En avant.

Sur ces mots, avec Devileye et le reste de la troupe, le Corbeau se mit en marche, au pas de course, alors que Jaw et Phoenix maintenaient l’allure admirablement bien. Le Corbeau observait d’ailleurs de temps en temps son capteur cardiaque, programmé pour reconnaitre les alliés, les associés, et enfin, les inconnus, qui pouvaient détecter une forme de vie sur quinze-mètre. Non les robots, cela dit.  

HRP:

'-'/




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Deydreus Moonshire
Deydreus Moonshire
Le Porte-Peste
Sam 25 Mai - 11:59

Les pions se mettaient en place. Chaque décision, chaque actions avaient menés différents groupes à se retrouver, et collaborer. Suivant le Corbeau et ses hommes, Deydreus n'avait pas trop de mal à maintenir l'allure, même si courir n'était selon lui pas nécessaire. En milieu clos, sans connaissance réelle du terrain, il aurait mieux fallu être prudent et assurer la discrétion du groupe. Enfin, si l'officier de la Griffe et le reste de ses troupes se faisaient tuer dans l'opération, le Docteur avait encore une carte dans son jeu.

Tournant peu après la sortie de la salle, le Porte-Peste observa quelques instants les eaux qui entourait l'escouade d'assaut. Contrairement à plus tot, aucune odeur typique des égouts n'était décelable. Cette eau, d'une clarté un d'un bleu anormal, indiquait clairement sa fonction première: elle servait de liquide de refroidissement, ou bien elle permettait la dépose de pièces à haut risque. Comme les pièces composant un robot géant par exemple.
Son attention se reporta ensuite sur le réanimé qui l'accompagnait dans cette escouade. Ce dernier se tenait parmi les autres soldats, en position d'assaut, comme si la mort ne l'avait jamais touché. A vrai dire, la seule véritable marque de sa réanimation était la longue plaie qui parcourait son torse et avait traversée son plastron. Ses yeux, marqués d'une lueur verdâtre, semblaient rivés sur les couloirs plus en avant. Si le silence devait primer pour leur avancer, le réanimé semblait parvenir à communiquer avec le Corbeau et les autres, leur indiquant plus précisément les différents lieux d'attention. Bon nombre des membres de la Griffe semblaient n'avoir apprécié que partiellement leurs nouveaux alliés, mais dans ce cas précis, avoir avec soi quelqu'un capable de reconnaître un lieu qui est inconnu, était un grand avantage. Et même l'officier de la Griffe devait le savoir.

Ils arrivèrent rapidement à l'entrée de la salle des pompes hydrauliques. Et comme ils l'avaient pensé, plusieurs groupes des soldats de l’œil les attendaient. Les tirs commencèrent alors, forçant l'escouade à se mettre à couvert. Les impacts des lasers pénétraient le béton de l'installation, et laissaient avec eux des trous bien trop grands pour apprécier le fait d'en recevoir un dans son propre corps. Observant ses alliés à l'oeuvre, Deydreus était lors des premiers échanges simplement à couvert, ne faisant aucune manœuvre précise pour abattre ses ennemis. Le réanimé quand à lui avait déjà réduit au silence deux de ses adversaires, et venait de quitter sa position pour aller se mettre contre un couvert plus en avant. S'il serait bien resté contre son propre couvert, savourant ses analyses, Deydreus se doutait que cela n'aurait pas plus à ses alliés de fortune. Se relevant subitement et entamant une course vers un autre couvert, le Porte-peste fit une roulade avant d'activer ses gantelets en direction de deux soldats ennemis, qui s'effondrèrent subitement en portant leur main à leur gorge, les aiguillons de peste ayant percé leur défense. Le combat semblait tourner en leur faveur, ce qui n'était pas vraiment bon signe, compte tenu de la faculté de l’œil à préparer les choses en avance. S'ils avançaient aussi bien dans la salle des pompes, et si la résistance était aussi basse, alors l'ennemi avait prévu un piège, une contre offensive. Et c'est exactement ce qui arriva. Derrière eux, dissimilés jusqu'à présent par l'obscurité, trois robots de combats de modèle inconnu sortir de leur cachette pour venir cracher un déluge de feu sur l’escouade d'assaut, les forçant à abandonner leur précédent couvert et battre légèrement en retraite. Ils s'étaient maintenant retrouvés fixés dans un coin de la salle, et devaient à présent gérer deux axes d'assaut à leur encontre. Si les soldats de l’œil "lambda" étaient une menace légère, il était évident que les robots représentaient le gros du problème. Se risquant une sortie de son couvert, Deydreus observa le fond de la salle et aperçu, au loin, d'autre renforts qui venaient pour aider leurs confrères. Un impact frôla sa joue, la brûlant légèrement alors qu'il se remettait à l'abri. Fixant le Corbeau tandis que la chaire de sa joue se recomposait rapidement, le Porte-Peste étira un léger sourire sur son visage, gardant son air arrogant si significatif.


- Espérons maintenant qu'Alasker et l'autre groupe joue son rôle, sinon, je ne donne pas cher de cette offensive.

HRP: désolé pour le petit post, j'avoue avoir eu un peu de mal pour ce tour. Je me rattraperai!




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Alasker Crudelis
Alasker Crudelis
Le nettoyeur
Sam 8 Juin - 8:25

Le désert brûlait.
Ce n'était pas un effet de style ou un jeu de mot en rapport avec l'horrible chaleur qui y régnait de jour puisque, de fait, la nuit était tombée depuis plusieurs heures. Non, le désert brûlait réellement. Des torrents de flammes se déversaient d'une centaine de canons aux extrémités bleuis par les émanations chimiques de plusieurs milliers de degrés qu'ils ne cessaient de vomir depuis le début de cette foutue nuit. Joshua fumait un cigare, à sa gauche, en observant le massacre, l'air passablement détendu malgré les plaintes déchirantes s'extirpant de derrière certaines dunes. Parfois, lorsque quelque chose explosait, le fumeur allait même jusqu'à pousser un petit rire assez désagréable. Alasker, tête nue, pouvait encore sentir l'odeur des drogues qui rendaient son allié humain si euphorique. Lorsque la redescente arriverait, la culpabilité allait suivre...Et pour une fois elle serait justifiée.
"-Tu fais une drôle de gueule, Al'." Sourit Joshua, mesquin.
Le géant secoua la tête pour chasser la vision qui venait de lui traverser l'esprit : Celle de sa propre personne arrachant la colonne vertébrale de son camarade d'un simple coup de poing.
A la place, il s'éclaircit la gorge pour en chasser le sang qui collait ses parois et cracha le résultat par terre.
"-Ce sont des civils, Josh'. "
Joshua. Ce faux Joshua, à la droiture dénaturée par l'inhalation du nouveau mélange de Carl, haussa les épaules là où son vrai lui aurait pesté, voir même pleuré, face à l'injustice de ces actes.
"-Je te comprends pas. Tu massacres des innocents quasiment depuis que tu es né. Qu'est-ce que ça peut foutre, une poignée de plus?"
La franchise et la vérité transpirait de ces paroles. Ce qui harponna avec une étrange violence le coeur principal d'Alasker. Et, comme à chaque fois dans ce genre de cas, il tenta de justifier l'injustifiable :
"-Je ne fais pas ça quand j'ai le contrôle. Et jamais je ne le fais en souriant autant. Regardes les !" Cracha le géant en pointant du doigt un trio de porteurs de lance-flammes juchés sur le haut d'une dune, en triangle. Chacun d'eux brûlaient tout ce qui se trouvait face à lui. Et la lueur de l'incendie projetait des ombres surnaturelles sur leurs visages hilares.
Une petite forme parvint à s'extirper d'une tente incandescente pour courir dans leurs directions. Elle s'écroula à mi-chemin, consumée par les flammes collantes dévorant sa chair. En ultime recours, elle tenta de pousser un unique cri et le feu se rua sur l'occasion en s'engouffrant dans sa gorge pour la brûler de l'intérieur.
"-J'vois que des mecs qui font leurs boulots." Souffla Joshua, en haussant les épaules une nouvelle fois.
Alasker ne savait pas si son camarade voulait dire que le boulot des Dévoreurs avait toujours été de...Faire ça en souriant. Ou si ses capacités de simples humains ne lui donnaient tout simplement pas les moyens de discerner le moindre sourire sur le visage de trois types à plus de soixante mètres de distance, dans la nuit et la fumée.
Peut-être était-ce les deux.
C'était sûrement les deux.
Une quinte de toux souleva la carcasse de Joshua. Horriblement violente, assez pour manquer de le mettre à genoux malgré sa très solide constitution. Alasker se retint de sourire. C'était les signes d'une redescente imminente pour l'artificier des Sanglots. Il ne se baissa pas pour porter assistance à son camarade s'étouffant un peu plus à chaque bouffée d'air chargée de grains de sables.
Au même moment, un tueur en armure et au dos vouté termina de grimper la dune où le duo se trouvait. Un sourire enjoué barrait son visage à moitié défiguré par les mêmes flammes que ses troupes usaient aujourd'hui contre de simples civils dont la seule faute avait été de jurer de payer le mauvais chef de guerre en échange de protection.
"-Tu n'aimes pas le spectacle, Al'?"
La lèvre supérieure du concerné se retroussa dans un rictus belliqueux d'animal courroucé.
"-Tu as aimé le spectacle, toi, la première fois que tu as vus ce mélange?"
Slick pouffa de rire en passant sur son visage balafré sa main libre. Alasker constata avec horreur que son autre main servait à trainer derrière-lui, dans le sable, un gamin blond, recroquevillé et catatonique, mais manifestement épargné par les flammes.
"-Je n'ai pas eu le temps de les voir la première fois." Confia le bras droit de Carl à son exécuteur. "Il n'y a eu qu'un "boum". Et puis j'ai entendu des crépitements. La douleur, quand elle est arrivée –et elle est arrivée vite- m'a fait comprendre que ces crépitements provenaient de mon visage en feu. La partie que je n'avais pas eu le temps d'enfouir dans la terre."
Alasker cracha une nouvelle fois. Slick reprenait de plus en plus souvent l'intonation nasillarde de son père spirituel. Ça sonnait comme une infâme parodie du Père des Sanglots, d'autant plus malsaine que Slick devait bien en être conscient.
"-Alors, non. Je n'ai pas apprécié le spectacle la première fois. Parce que je n'ai pas pu le voir. Pas comme maintenant."
Le géant, n'y tenant plus, le coupa dans ses divagations.
"- Epargnes-moi tes conneries de pyromane en puissance, Slick. Dis-moi plutôt ce que tu veux."
Slick pencha la tête sur le coté en se grattant la joue ravagée, puis jeta, aux pieds de son interlocuteur, le gosse recroquevillé.
"-C'est le gosse du patron de cette bande de clochard. Vivant et indemne, sauf peut-être dans le domaine psychologique."
Alasker refusait de baisser les yeux en direction du gosse.
"-Et donc?
-Carl le veut pour en faire un exemple. Un hélico t'attend à la ZA, ramènes-le jusqu'au QG."
Un rire méchant secoua la carcasse du géant.
"-Tu te fous de ma gueule? C'est pas un boulot pour moi, Slick. Demande à un de tes clébards enragés.
-Vu dans l'état où ils sont, ils le boufferaient tous avant d'arriver à destination. J'ai déjà dû descendre un de mes gars pour sauver ce petit fils de chienne. Il voulait lui faire brûler les yeux." Pour ponctuer cet aveu de tir fratricide, Slick éclata de rire.
Alasker ravala sa bile.
"-Bien compris.
-Voilà ce que je veux entendre."
Et puis, le bras droit du lieutenant fit volte-face pour redescendre la dune et continuer le massacre avec ses hommes.
Le géant l'observa faire sans prendre la peine de retenir le gosse rampant "discrètement" le plus loin de sa présence, surement dans le stupide but de s'enfuir.
A ses cotés, une voix chargée de chagrin et d'incompréhension sortit de la bouche d'un homme agenouillé dans le sable.
"-Je ne te comprendrais jamais, Al'." Souffla Joshua, le vrai, débarrassé du parasite vermeil et de son immoralité enjouée, en retenant ses larmes face au spectacle invraisemblable se déroulant tout autour d'eux.
Alasker lui jeta un rapide coup d’œil dédaigneux.
"-Ne me reproche pas d’obéir aux ordres et de les détester, exactement comme tu le fais.
-Je suis un soldat de rang. Pas toi. La place de Slick, tu pourrais l'avoir. Peut-être même celle de Carl. A la place, tu encaisses toutes ces humiliations et tu obéis aux ordres, aux pires ordres."
Alasker hocha la tête.
"-C'est ce que je suis. Ce pourquoi on m'a créé."
Alors, le géant quitta son ami prostré pour aller récupérer le gosse et le jeter dans les bras du pire tortionnaire qu'il n'ait jamais connu.


***

L'OR-15 cessa un instant de tirer pour recharger son canon. Aussitôt, un torrent de balles au calibre invraisemblable s'écrasa sur sa visière-tourelle en la réduisant en morceau. Alasker quitta son couvert fait de cadavres et de pièces robotiques détachées pour se jeter sur la chose de métal et planter son fusil dans les entrailles mécaniques et presser la détente une nouvelle fois. Un flot d'étincelles s'extirpa de la carcasse fumante, brûlant la peau de l'agresseur organique, formant des dizaines de cloques se résorbant presqu'immédiatement.
Puis l'unité d'assaut robotique s'écrasa au sol, brisée. Le calme revint dans la salle du générateur.
"-C'était le dernier. Pour l'instant."
La tension quitta les corps des défenseurs restants. Loken abaissa simplement ses canons sans pour autant quitter des yeux le tunnel d'entrée des derniers agresseurs en dates. Ceux-là s'étaient révélés nettement moins nombreux que ce que le géant avait attendu. Qui plus est, la plupart de leurs équipements avaient déjà essuyés les dégâts d'un ou plusieurs combats. Ce qui, logiquement, ne pouvait signifier qu'une chose : On leur envoyait les rebuts pour jauger leurs forces...Ou alors...
Les forces ennemies commençaient à ne plus trouver assez de ressources humaines et robotiques à leur envoyer au visage. Une théorie peu probable mais au goût trop délicieux pour ne pas au moins y penser.
Un pic de douleur manqua de lui faire lâcher son arme. Machinalement, il porta la main à sa hanche où se situait un trou d'une taille conséquente aux bords se rapprochant lentement. Alasker estima que la plaie serait refermée dans quatre ou cinq minutes. L'impact provenait d'un tir de fusil lourd, du genre anti-blindage. Le projectile n'avait fait que le traverser en lui ouvrant le ventre au passage pour continuer sa course en direction de son véritable objectif : Loken, qui l'avait encaissé comme il en avait encaissé une dizaine d'autres auparavant.
Alasker, sans son armure, avait définitivement moins apprécié la chose. Les six minutes de combats suivantes, il avait dû les passer à couvert, à tirer d'une main pendant que l'autre restait posée à l'intérieur de la plaie, à empêcher ses organes de finir sur ses genoux. Lorsque la guérison avait été assez conséquente pour que le géant recommence à se battre normalement, le combat était presque fini.
Cette absence de protection commençait à devenir frustrante. Tout comme cette situation, en réalité.
L'ordre se tenait pourtant. Garder en garnison défensive la force de frappe lourde en attendant que celle de reconnaissance tombe vraiment sur un os. Ca répartissait un peu mieux les ennemis, évitait qu'ils ne se massent tous à un seul endroit. Comme d'habitude, c'était un bon ordre.
Comme d'habitude, l'ordre n'avait rien d'agréable à l'écoute ni à l'exécution.
Joshua, à l'époque, disait : "Je ne te comprendrais jamais." Parce qu'il était trop humble pour dire "Nous ne te comprendrons jamais." Même si l'artificier en chef des Dévoreurs savait pertinemment que l'intégralité des Sanglots partageait cette incompréhension. Pourquoi obéir aux ordres si le simple fait d'obéir aux ordres te débecte? Avec le temps, Alasker avait trouvé la solution à cette énigme, en partie du moins :
Parce qu'il avait besoin de se prouver qu'il pouvait être viable, qu'importe les circonstances. Qu'on pouvait compter sur lui et sa ferveur. Qu'il n'était pas qu'un mercenaire porté sur la traitrise, ne travaillant que pour son profit. C'était sa croix, celle qu'il avait commencé à porter le soir de sa première trahison. De ses premiers questionnements. Obéir aux ordres, ça impliquait cela : Qu'Alasker Crudelis n'était pas qu'un traitre. Qu'on pouvait de nouveau lui faire confiance, malgré tout.
Pourtant, il avait trahi de nouveau. Une fois. Deux fois. Abandon. Meurtre du supérieur. Fuite.
Son obéissance était volatile. Alors, lorsqu'il suivait les ordres, le géant le faisait avec toujours plus de ferveur, qu'importe son envie. Suivre un mauvais ordre ou un ordre impossible à apprécier était une pénitence bienvenue pour une vie de parjure.
Les paroles d'un de ses collègues, manifestement un tireur d'élite à en juger la lunette de son fusil, parvint à ses oreilles en le tirant de ses réflexions faussement philosophiques :
"-Vous avez entendu les coms? Alpha a des problèmes."
Alasker secoua la tête puis attrapa à deux mains le plastron cabossé de l'OR-15 désactivé. Quelques soldats commencèrent à échanger des paroles excitées. Pourquoi l'ordre ne venait pas ? Les communications étaient peut-être brouillées ici aussi ? Fallait-il envoyer un groupe pour vérifier que l'autre groupe s'en sortait bien?
Le géant arracha le plastron sans trop de problème, bien qu'il fut contraint de porter un coup de lame à l'arrière, pour le séparer du nid de fil entremêlés y étant encore reliés. Puis, à l'aide de quelques câbles couverts d'aciers et noués solidement, Alasker entreprit de s'en faire un bouclier.
Les minutes suivantes furent consacrés à quelques mouvements test, pour vérifier si les liens tenaient bons et n'étaient pas trop lâches.
"-Monsieur? Que fait-on?" Lui adressa l'un des soldats impatients, incapable de ne pas fixer les restes de la plaie du géant.
Ledit "monsieur" haussa les épaules.
"-T'as entendu le corbeau? Non? Alors on attend.
-Mais peut-être que...
-On attend."
L'importun recula sans un son. Alasker ricana. Les jeunes ne savaient plus s'en tenir aux ordres. Le corbeau avait dit qu'ils devraient s'en tenir à son signal. Et c'était ce qu'ils allaient faire.

hrp:




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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


 ►Affiliation :
Talon


 ►Equipement :
Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Jeu 11 Juil - 8:25

  • Kristopher Moreau
  • PJ/PNJ
EVENT OVERWATCH
-Nos chers mercenaires ont été lancés.

L’Ombre Blanche était assis sur un tas de gravats. Le QG de la Griffe était en grande partie effondré, ayant emporté un bon nombre de leurs camarades dans la mort. Les blessés ont été achevés sans grande cérémonie. Tout poids mort était maintenant laissé derrière. L’albinos baissa son regard. En contrebas, dans les rues, les Gardes Noires ayant encore survécu rassemblaient diverses troupes pour former plusieurs sections de combats avec les officiers et sous-officiers présents. Sur sa gauche, Alvilde était assise aussi. Trois Omniacs de combats en armatures lourdes l’accompagnaient, lourdement équipés, afin de la protéger. Elle revêtait une armure de combat grise par-dessus ses bandages. Elle était nerveuse. C’était compréhensible. Elle avait peur du feu. Énormément peur du feu, dépendamment de la taille de celle-ci.

Les derniers explosifs chimiques et de phosphore ont été utilisés sur le robot géant. Le bouclier le protégeant, il été donc inutile d’avoir gaspillé ainsi autant de bonnes armes, mais la raison était toute autre. Le vent n’étant pas présent dans le dôme de bouclier, il serait donc difficile de disperser une telle quantité de nuage chimique de la ‘vue’ du robot géant en se fiant au fait qu’il possédait des ‘yeux’. Cela rendrait peut-être son utilisation de son armement plus difficile avec la visée troublée par une forte chaleur, puisqu’il semblait baser sa vision sur quelque chose de thermique. En théorie. De nombreux soldats avaient décidé de prendre des motos et scooters présent aux alentours pour conduire au travers des rues et donc attirer son attention, tout en profitant des nuages de divers armes chimiques voletant toujours encore autour de la zone du Régulateur aux environs de la tête, lui donnant l’impression qu’un manteau l’avait enveloppé.

En extérieur, le chaos était palpable. De nombreuses troupes du Talon ayant été séparés des autres en dehors du Dôme faisait la guerre aux forces armées et aux équipes d’interventions. Mais avec un peu d’aide. Des explosifs chimiques et volatiles, ainsi que d’autres belles surprises, ont éclatés dans les cliniques, les pharmacies, les hôpitaux ainsi que d’autres lieux ou avaient pu se rassembler des blessés pour se faire soigner, et pas que. Les commissariats et autres postes avancés ont subi des attaques simultanées de groupes de psychopathes, d’extrémistes, de gangs et d’individus hautement violents, équipés d’équipement que le Talon avait pu leur fournir peu avant le début de l’opération. Rien de bien folichon, de vieux modèles d’exosquelettes, explosifs artisanaux et armes anciennes mais encore efficace causaient maintenant des dommages importants aux infrastructures civiles d’importances et de militaires. Les gens ayant été au courant de l’affaire avaient été évacuées hors de la cité de Paris ou bien tués, tandis que le chaos se déchaînait dans ces rues.

Ils gagneraient du temps, épuiseraient des forces, épauleraient des agents du Talon dans leur fuite. Mais ils n’étaient que de vulgaires poissons comparés aux forces de l’ordre en extérieur. Cela n’en faisait pas moins d’eux d’excellents appâts pour couvrir la retraite du VIP et de leurs agents prisonniers ici. Des moyens de transport d’urgences ont été établis afin d’accélérer leur fuite quand ils réussiront à s’en sortir. Levant son regard vers les cieux de nouveau, la voix dans son communicateur résonna

-Vous leur avez fait le briefing de l’opération ?


-Oui. Ils n’ont pas aimé.

L’un des drones parcourant les cieux les avait trouvés et rejoints, et avait pu établir une ligne de communication avec les unités en bas. L’un des Gardes Noires avait décrit ce qui s’était passé. Des morts-vivants. Une vue qui n’avait pas plu aux hommes, mais au vu des circonstances, ils n’avaient d’autre choix que de se plier aux demandes des dirigeants et de ceux ayant formés un plan en bas, avec le Corbeau. Ne pas leur faire de mal, rejoindre le bas, et prêter renfort aux hommes. Bien sûr, tout en amenant ce qui leur restait d’équipement, mais aussi de quelques prisonniers. Des agents de la Neo-Overwatch et des officiers du GIGN et de quelques unités militaires.

Le plan était simple. Plusieurs petits groupes se sépareraient pour rejoindre diverses stations de métro tandis que le plus gros du groupe, incluant l’Ombre et Alvilde, autrement appelée la Nuée, rejoindrait la même entrée ou était passée le Corbeau et son groupe, pour rejoindre Alasker et Devileye dans la défense de leur objectif. Bien sûr, il y avait aussi un autre ordre. Trouver le bras droit de leur VIP, Sentinelle, et l’exfiltrer avec eux.

-Les troupes sont-elles prêtes ?
Demanda l’Ombre quand l’un des Gardes Noires vint utiliser son grappin pour monter vers l’étage où il se trouvait.

-Oui, monsieur. Ils sont prêts, et nous avons pu panser un peu de nos hommes encore en état de marche.

-Fort bien. En marche. N’oubliez pas, vision nocturne, aucune lampe torche. Prévenez-moi en cas de contact hostile avant d’attaquer.

L’ordre fut donné.

-De quoi ai-je l’air ?

Alvilde se présenta au Chinois qui se relevait de son siège et haussait un sourcil. Une armure de combat cybernétique grisâtre et un casque pour protéger ainsi que cacher son visage, alors qu’elle était une figure notoirement célèbre en dehors du Talon.

-De quelqu’un qui ne se vide pas de ses tripes.

Ignorant le regard certainement non-amusé de la femme aux cheveux verts, il vérifia son armement. Une paire de mitraillettes dotées de munitions lourdes et un fusil d’assaut semi-automatique de calibre lourd, tandis qu’Alvilde avait un fusil à pompe automatique et une arme a énergie récupérée sur l’un des hommes. Elle qui préférait largement se battre avec ses nuées de nanorobots, c’était un peu étrange de la voir ainsi, mais qu’importait. Il fallait faire avec. Sans un mot, l’Ombre Blanche donna le signal, et les sections se séparèrent pour rejoindre les autres entrées de métros et d’égouts, tandis que la plus grosse section allait rejoindre l’entrée qu’avait emprunter le Corbeau, dans le silence le plus total qui soit, tout en transportant avec eux munitions, armes et autres objets utiles pour leurs alliées. Les autres allaient tenter de prendre à revers leurs adversaires, tout en surveillant depuis les cieux les activités ennemies.

*

-Crevez, les chiens !

Jaw ouvrait le feu sur une escouade de l’Œil dont le bouclier avait été désactivé. Déchiquetés par les munitions de l’arme lourde du soldat, couvert par Phoenix et le Corbeau qui tirait en direction des autres escouades. Piégé. Rien que ça. Piégé. Comme s’ils ne l’étaient déjà pas assez. Et pas que par des saletés d’unités humaines. Non. Par des robots de combats secrets.

Deux des robots de combats avaient une armure lourde et épaisses, ralentissant leurs mouvements. Cependant, le troisième, plus petit, se cachait derrière ses compagnons et s’amusait à tirer en direction de leur petit groupe. Encore et encore. Les communications, elles, en revanche, étaient bloqués, les laissant donc dans un état plus qu’alarmant. Son regard se tourna en direction du Porte-Peste, tandis que le Corbeau lui offrit un sourire contrit et mauvais. Ses lunettes de lectures si propres étaient maculées de cendres et de sangs.

-Ils ne pourront jouer leur rôle que si ces saletés crevaient.

Un mouvement de tête en direction du trio robotique. Leur soudaine apparition ne pouvait être une coïncidence tandis que leurs communications avaient été brouillées. Et les unités ennemies étaient encore équipées de leurs boucliers, rendant la chose plus difficile. Le Corbeau regarda aux alentours et vit alors un extincteur qui avait roulé hors de son socle de sécurité. Observant Phoenix et Jaw qui s’étaient remis a couvert et rechargeait, il leur adressa la parole.

-Phoenix, vous allez délaisser votre arme de service et prendre votre fusil à pompe... Ne lésinez pas sur les munitions. Videz-les en direction des troupes ennemies. Jaw, aidez-le dans la tâche. Vous allez tirer sur cet extincteur dès qu’il sera proche. Deydreus, préparez de quoi me soigner si jamais je me retrouve blessé, ou si mes hommes le sont. Et Phoenix, tirez en direction des commandes de la porte ou les renforts viennent pour qu'elle se ferme. Cela nous gagnera du temps.

Attrapant l’extincteur, tout en ayant laissé son arme d’énergie dans leur abri au cas où le docteur ou l’un de leurs accompagnateurs voulait le prendre, le Corbeau sortit de sa couverture et projeta l’objet en direction des troupes humaines. Jaw sortit et d’une volée de balles fit exploser l’objet, créant un épais brouillard, et Phoenix sortit pour tirer en direction des troupes ennemies. Le Corbeau, en revanche, sortit de sa couverture, l’arme d’Esmerelda en main, et la lance d’énergie de l’autre, pour foncer en direction du trio robotique. Son organisme se mit au travail, le forçant à courir bien plus vite que la norme des soldats améliorés génétiquement, et atteignit rapidement ses cibles. La lance d’énergie s’activa, et le Corbeau l’en projeta dans le poitrail de l’une des machines qui émit un bruit strident. Son arme de poing se releva non en direction de la tête de l’autre robot, mais de son arme, afin de l’en priver. Tirant plusieurs munitions de calibres lourds dans le chargeur même de l’arme du mastodonte, il l’endommagea si sérieusement que l’arme lui sauta dans les mains.

Arrachant la lance de son adversaire, il l’agita entre ses doigts ensuite pour lui trancher maladroitement une main, esquivant tout juste un coup puissant d’un bras de métal avant d’enfoncer sa lance dans la jambe du robot, le faisant tomber. Et sans perdre plus de temps, il leva son arme pour tenter d’abattre le robot plus petit. L’adversaire put éviter une balle de calibre lourd puis envoya son poing sur le Corbeau, ayant délaissé son arme. Une allure étrangement humanoïde, d’une carlingue faite d’acier et de fibres optiques, des lentilles rougeâtres faisant office de yeux, bougeant plus rapidement que l’humain. N’oubliant pas les ennemis humains, il roula pour éviter de se faire écraser la poitrine par le pied du robot et se retrouva aussitôt derrière elle, forçant ses alliés de ne pas tirer en sa direction. La créature envoya un déluge de coups divers sur le brun, qui eut toutes les difficultés du monde pour les bloquer, tandis que le mastodonte de métal survivant tenté de rouler sur le côté pour protéger la plus petite unité, chose difficile étant donné son poids et l’angle qu’avait son corps.

Une ouverture se vit, et le Corbeau en profita. Saisissant le bras de la machine, il la décala de côté et envoya un coup de genou en direction de son ‘ventre’, ce qui était d’une violence étonnante, assez pour y créer un renfoncement plus profond qu’il ne devrait l’être, avant de la projeter contre un mur avec violence. Tout en reculant, ayant récupéré l’arme de poing d’Esmerelda, il tira en direction de l’unité robotique plusieurs fois, avant de finalement tuer celle-ci en ayant pris couvert derrière une pile de caisse. Le dos semblait avoir été la zone la moins protégée contrairement au reste. Les communications furent rétablies. Il appela alors Crudelis, d’une voix haletante.

-Groupe Delta... Avancez.

Son regard dériva en direction de la porte qu’avait pu faire verrouiller le capitaine de la Garde Noire Phoenix. De nombreuses étincelles en émanaient, des lames énergétiques tentant de créer une ouverture, tandis que Phoenix et Jaw avait du mal pour repousser les autres unités encore présente dans la salle. Sans perdre de temps, il se dirigea en direction des deux mastodontes et, sans perdre un instant, retira la lance d’énergie et la désactiva, non sans avoir achevé le dernier, usant de leurs corps comme barrière, tout en tirant des coups de feu en direction de leurs ennemis présent afin de faire sauter leurs boucliers ou les achever.

HRP:

'-'/




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Alasker Crudelis
Alasker Crudelis
Le nettoyeur
Sam 7 Sep - 5:26

D75, c’était comme ça qu’il apparaissait sur l’ATH de ses camarades. Le raccourci de D752-93-58, son matricule complet. En temps normal, il n’arrivait jamais à se souvenir de tous ces numéros. Aujourd’hui, pourtant, en ces temps...Relativement troublé. Alors que lui et le reste de son escouade recomposée tentaient tant bien que mal de suivre la course effrénée d’une montagne de violence aux airs de super-soldats, 75 se souvenait de tout avec une clarté limpide.  Son esprit saturé par un mélange singulier de fatigue et d’adrénaline devait sûrement tenter de s’attacher à quelque chose, dans ses souvenirs, de susceptible de le maintenir suffisamment éveillé et attentif pour survivre à une échauffourée de plus.
Ou pour éviter d’écouter définitivement les conseils de ses instincts les plus primaires et fuir, s’éloigner le plus possible de cette chose indestructible et faite de rage dont les hurlements inhumains  ne cessaient de raisonner dans les couloirs du sous-sol.
« -Il court vite. » Souffla 94, son caporal.
75 ne répondit pas. C’était un fait. Ce truc courait vite. A l’instant où l’ordre avait donné, Crudelis s’était jeté en avant sans prendre la peine de prévenir quiconque pour disparaître au premier virage. Incapables de réagir avec la même inhumaine vélocité, le reste des troupes de l’escouade Delta avait mit un temps avant de suivre son exemple. Un fait regrettable ayant creusé un peu plus l’écart entre eux et...Alasker Crudelis. Le vénérable Loken, inquiet pour la suite, avait ordonné à 75 et ses deux des derniers hommes de partir en avant du reste du groupe, avec pour ordre de rattraper et, si possible, épauler, le Nettoyeur.
Mais plus il avançait et plus le trio doutait du simple fait d’être une quelconque utilité à l’énorme tueur. Ils avaient dû freinés leurs courses pour escalader ce qui avait l’air d’être les restes d’une énorme et malchanceuse unité mécanique ayant sans doute fait l’erreur fatale de se trouver sur le chemin d’Alasker. A l’avant du châssis, 94 avait récupéré une dent. Une dent qui n’avait rien d’humaine de par sa taille ou sa forme. Dans son cynisme coutumier, 94 avait jugé bon de récupérer le croc pour le fourrer dans une de ses poches tactiques. « Un souvenir » avait-il dit. 75 s’était presque mit à l’admirer pour ça : S’emparer d’un souvenir ici revenait à penser qu’ils reviendraient de cet enfer, après tout.
Un espoir qu’il avait lui-même abandonné depuis longtemps.
Lorsqu’ils débarquèrent dans la première salle hydraulique, plus rien ne vivait déjà. Les échos de tirs et de cris plus en avant laissaient deviner que le premier groupe, une fois rejoins par Le Nettoyeur, avait poussé plus en avant sa progression, ce qui n’avait rien d’étonnant...Mais, à en juger le nombre de corps organiques entremêlés de ruines mécaniques, le gros des combats avaient eu lieu ici-bas.
Un bruit sourd et métallique attira son attention alors qu’il pénétrait plus avant dans la salle en faisant attention de ne pas glisser dans le sang. 32, le membre le plus jeune du trio, tapait du pied sur la carcasse d’une unité mécanique en tripotant nerveusement son fusil, comme par crainte de voir la ruine se réactiver face à cet affront.
« - Il est peut-être foutrement laid, mais il fait bien son boulot. »
94 s’approcha pour détailler à son tour les restes. Après un court silence –durant lequel ils constatèrent que les coups de feu au loin avaient cessés- le porteur de croc secoua la tête.
« - C’n’est pas Le Nettoyeur qui a fait ça. Mate les marques ici et...Ici. »  Il pointa de son doigt ganté deux impacts d’une netteté désarmante. « Aucune arme conventionnelle ne fait ça sur ce type de blindage. »
75 acquiesça.
« -Le corbeau ?
-Il a récupéré des armes expérimentales. Et la circonférence du trou m’a l’air de correspondre à la lance. Ma radio est morte, préviens le vénérable.
»
Le fait qu’un camarade d’escouade, du même rang que lui, se permette de lui donner un ordre hérissa 75. Cependant leur sergent était mort depuis longtemps et 32 avait dû abattre le caporal pour mettre fin à ses cris. En absence de dirigeant officiel, quelqu’un d’assez motivé et responsable devait prendre les commandes et lui-même n’était ni motivé ni responsable pour cela. Il activa sa radio.
« -Vénérable, nous sommes arrivés sur place. Le groupe du Corbeau a vraisemblablement été rejoins par Crudelis et poursuivi son avancée. Les tirs ont cessés. Instruction ?
-Inchangée. Rejoignez. Crudelis.
-Bien compris. »
75 prit soin de couper son micro avant de proférer un chapelet de juron manqua singulièrement de conviction. D’un regard en sa direction, 94 comprit la teneur des ordres et haussa les épaules.
« -Et ça, c’est le corbeau aussi ? » Demanda 32 depuis l’autre bout de la salle.
Ils s’approchèrent avec précaution en pataugeant dans une boue organique à l’odeur assez forte pour passer au travers des filtres de leurs masques.
Au sol, une créature ni morte ni vivante au crâne calciné les fixaient en claquant des dents. Ses jambes avaient disparues et ses brûlures étaient telles qu’on pouvait entrevoir les os de sa mâchoire branlante et une bonne partie des muscles de sa joue.
94 abattit la créature sans prendre la peine de formuler une réponse.

***

Alasker retira son poing du torse sans vie pour le jeter derrière-lui. D’un air nonchalant, il retira les morceaux épars de colonne vertébrale brisée s’étant logés entre ses doigts puis se tourna vers Moreau en ignorant volontairement DevilEye.
« -Je crois que c’était le dernier, Monsieur. » Sourit-il, amusé par l’épuisement manifeste qu’affichait la plupart de ses collègues combattants. « Le reste des Delta ne devrait plus tarder à arriver. »
Sans avoir à vérifier, Alasker savait que Deydreus le fixait avec le même amusement malsain que lors de leur première entrevue quelques heures auparavant.  C’était en grande partie à cause de cette déduction que le Nettoyeur se refusait à lui accorder le moindre regard, de peur que la vue du sourire ne l’encourage un peu plus à le lui effacer. Ou en tout cas essayer.
Cette petite considération passa cependant rapidement aux oubliettes à l’entente de ce qui semblait être la course d’un petit groupe proche. Le Nettoyeur devança Phoenix et Jaw d’un dixième de seconde en braquant, d’une main, son arme en direction de l’origine du bruit...Avant de la baisser quelques instants plus tard.
A l’entrée de la salle, trois soldats de la griffe se tenaient droit comme des piquets.
« - Escouade Delta au rapport chef. »
Alasker gloussa.
« -Et où est Loken ? »
Le soldat du milieu, le seul qui arrivait manifestement à détacher son regard du corps empalé sur le bouclier improvisé que Le Nettoyeur avait fixé à son poignet, répondit aussi professionnellement que possible.
« -Le Vénérable a été...Retardé. »
Les grosses épaules du dirigeant des Delta se soulevèrent.
« -Retardé. Quel bon choix de mot. » S’amusa-t-il avant de se retourner vers Moreau. « On devrait continuer, ils nous rattraperont en temps voulu. »




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Deydreus Moonshire
Deydreus Moonshire
Le Porte-Peste
Mer 11 Sep - 22:59

Un... Deux... Trois... Quatre.

Faisant un léger mouvement de doigt, le porte-peste laissait les bruits des tirs résonner dans son esprit tel un orchestre anarchique qu'il s'imaginait piloter tel un maestro. Fermant quelques instants les yeux, alors qu'une explosion couvrait divers cris de souffrances, le docteur recommença à bouger son doigt ganté avant de finalement se redresser subitement et d'activer le mécanisme de tir, projetant un aiguillon sur l'un des soldats de l’œil. La cible du tir se contorsionna quelques instants, alors qu'une sorte de liquide s'écoulait par le petit trou de l'aiguillon. Très vite, le cri surpris du soldat se mua en un gargarisme ignoble, laissant planer le doute sur le fait qu'il se noyait dans son propre sang, ou bien si l'effet du poison faisait fondre son corps. Redressant la main en direction du porte-peste, son arme à feu braqué sur lui, le soldat eu sûrement la volonté d'ouvrir le feu. Dans un ultime baroud, le pauvre homme parvint à sa tâche. Mais ce ne fut pas Deydreus qui reçut le coup. L'un des réanimés qui les accompagnait, et dont le docteur avait oublié le nom, s'était placé quelques instants plus tôt pour recevoir la balle en plein torse. Grognant, le mort-vivant avança lentement en direction de la victime docteur, avant d'écraser son crâne à multiples reprises avec la crosse de son arme à feu. Et le tout, sous le regard sans expression du docteur, qui ne bougeait que légèrement son doigt, dans un mouvement presque imperceptible.

Un... Deux... Trois... Quatre.

Tapotant simplement l'épaule du réanimé, comme pour le féliciter d'avoir accompli son rôle de bouclier de chaire, Deydreus analysa rapidement le reste du champ de bataille, tandis qu'Alasker venait d'entrer en jeu, prenant à revers les renforts venus prendre à revers le Corbeau et lui même. Intérieurement, le docteur s'amusa quelques secondes de cette ironie avant d'enjamber le corps d'un énième soldat de l’œil abattu. Observant les corps, le Porte-peste semblait les trier silencieusement, faisant cependant attention à ce qu'il ne s'attarde pas sur un potentiel membre de la Griffe. Achevant son observation alors qu'Alasker parlait avec d'autres membres de l'organisation criminelle qu'il n'avait même pas pris la peine de relever, le docteur s'agenouilla sur l'un des corps, laissant un fin nuage verdâtre pénétrer la chaire déchirée du macchabée. Le cadavre s'anima alors, dans un soubresaut inhumain et anormal, avant de se relever à moitié, observant le docteur et les alentours. Avec un léger sourire, sûrement complètement faux, le porte-peste aida sa nouvelle créature à se relever, puis lui indiqua l’extrémité de la salle des pompes. D'un grognement sourd, le mort-vivant s’exécuta et passa devant les nouveaux arrivés de la griffe, les dévisageant. Époussetant son long manteau, Deydreus rejoignit la position du Corbeau et d'Alasker, amusé par la façon qu'avait le Nettoyeur d'éviter son regard. Attendant humblement que les échanges de paroles se fassent, le porte-peste indiqua les nombreux cadavre autour d'eux et le reste du bâtiment.


- Si je puis me permettre. Il semble que nos amis de l'oeil ont encore un semblant d'avance sur nos planifications. Ils nous attendaient clairement au niveau de cette salle et voulait visiblement nous éliminer avant que nous ne progressions plus en amont.

Il s'avança légèrement, indiquant à Moreau le fond de la salle.

- De ce fait, je me suis demandé. Que ferais-je, si je sais que mon ennemi emprunte un chemin défini, et qu'il s'avère possesseur d'une puissance de feu supérieure. Ici, notre cher Nettoyeur. Il passa sa main gantée dans sa fine barbe, avant d’enchaîner. Vous pensez à la même chose que moi, j'en suis certain. Exactement, je placerai des bombes, ou des mines anti personnel, afin de faire le plus de dégâts aux troupes adverses.

Une explosion se déclencha alors tout au fond, faisant tressaillir et réagir les hommes de la Griffe les moins sereins. Deydreus, quand à lui, se contenta d'observer le casque du précédent réanimé rouler sur le sol, projetant par ci par là quelques gerbes de sang.

- Ce que l’œil ignore, cependant, c'est que nos ressources ne sont pas aussi limité qu'il le pense. Regardez cette explosion, elle n'aura fait aucune victime de notre camp. Dans nos futures progressions, je pense qu'il serait sage de laisser passer un ou deux réanimé devant. Juste au cas où?

Il sortit alors un PAD d'une des poches de son plastron, révélant la carte qu'ils avaient subtilisé plusieurs heures auparavant.

- Si j'en crois les plans, nous pouvons continuer par là où mon sbire a explosé, ou bien emprunter de nouveau les sinueux couloirs des égouts pour tenter d'éviter les axes principaux. Je vous laisse choisir la marche à suivre pour vos troupes Corbeau, je ferais en fonction. Une chose est certaine cependant. Nous allons avoir bien plus de résistance "mobile" maintenant que nous pénétrons dans leurs propres quartiers, et qu'ils savent que leur principale moyen de pression, le cœur et les salles hydrauliques, ont été nettoyés et se trouvent plus ou moins sous notre contrôle. Personnellement, et si nous décidons de continuer de suivre notre premier plan établi, je penserai judicieux de subdiviser de nouveau nos troupes. Etant donné que nous arrivons cependant vers des espaces de stockage, aux risques moins grands que les pompes, peut-être pouvons nous nous permettre une plus grosse force de frappe, et que cette fois, notre groupe serve de force de contournement? Sinon, et d'après les plans, nous pouvons tous y aller de front, pendant que certains de mes réanimés passent par les eaux pour contourner l'ennemi? La encore, je vous laisse décider. Vous êtes leur commandant, après tout.

Achevant sa phrase dans un léger sourire, le porte-peste reprit par la suite son air blasé et analytique, balayant du regard les différents cadavres, comme si sa discussion n'avait servi que de petite pause, de passe temps. Il restait bien entendu à l'écoute pour ce qu'allait lui répondre le Corbeau, mais au final, peu lui importait. Une légère pensée traversa alors son esprit, un lointain écho de quelques millièmes de secondes qui perturba ses pensées avant de le laisser revenir à son esprit minutieux et calculateur. Natalia? Où diable avait-il demandé à Amarande de laisser sa nouvelle "protégée"?

[HRP] Bon ok, c'pas un post gigantesque, mais fallait bien reprendre et se remettre dans le bain.




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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


 ►Affiliation :
Talon


 ►Equipement :
Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Mar 24 Sep - 7:21

  • Kristopher Moreau
  • PJ/PNJ
EVENT OVERWATCH
-Saloperie.

La détente fut pressée, et le projectile d’énergie finit sa course dans la carcasse d’un autre modèle de combat robotique.

-Saloperie.

Comme l’on s’y attendait en découvrant un nouvel armement, il avait du mal pour le manipuler. En rechargeant, il se brûla sérieusement la main quand la batterie d’énergie sauta hors de l’arme, roulant ensuite au sol dans une affreuse odeur et de fumée. Mais ce n’était rien comparé aux coups de bâtons électriques qu’il s’était pris de ce tas de ferraille. Un modèle de combat rapproché et bien plus rapide. Comme prévu, ceux ayant orchestré l’attaque avait penser aux nombreuses variables. Et il était on ne peut plus clair que malgré tout, toute cette histoire ne résulterait que sur une seule chose : une défaite amère de tout le monde et des données récoltés sur chacun d’eux et de chaque survivant qui aurait survécu aujourd’hui.

Son regard se tourna en direction d’Alasker. Et il se sentit profondément content d’avoir quelqu’un comme lui dans leur camp. Parce qu’au fond, il aurait douté de sa propre survie sans son aide, même accompagnée d’un ou de deux Heavy, ou de ses lieutenants. Avalant une salive mélangée avec du sang, le Corbeau retira ses lunettes – un miracle qu’ils ne s’étaient pas cassé entretemps – et les essuyait du revers de son manteau sombre maintenant troués de part en part. Il lui faisait assez confiance pour accueillir les visiteurs venus leur rendre visite sans avoir besoin de lever l’arme unique dans ses mains pour vider une nouvelle charge de batterie d’énergie. Son regard se dirigeait ensuite vers Deydreus Moonshire.

Et il se dit que sans lui aussi, les choses auraient été infiniment bien plus compliquées. Et il était probable qu’il serait mort dans cette base souterraine. Et pour être honnête, mourir sans lui semblait être une perspective plus rassurante que mourir en sachant qu’il pourrait ranimer son corps – même en ayant juré qu’il ne le ferait pas – pour servir ses sombres desseins. Parce qu’il fallait bien être intelligent pour avoir de tels moyens, de ranimer des morts et de les utiliser comme armes. Parce qu’il avait les moyens d’utiliser des plans que le Corbeau n’avait pas penser, ou ne pouvait pas se permettre, d’utiliser. Un pli entre ses sourcils. Réfléchissant. Sa vue vacillait. Il avait du mal de se tenir debout. Équilibré. La fatigue. L’adrénaline. L’épuisement. Mais assez lucide pour parler. Et tout juste allait-il partager son avis que quelque chose perturba l’atmosphère.

Son brassard émit un bruit électronique et un écran holographique s’en émana alors. Pendant un instant, l’image vacillait. Le visage familier du chinois albinos portant son fameux masque rouge apparut, et il ne s’en sentit que soulager.

-Corbeau. Nous sommes arrivés à bon port. La voix grésillait, le signal ayant de la difficulté pour passer.

-Xian... Cela s’est fait sans accroc ?

-On a perdu des hommes en chemins, mais nous avons pu y arriver. Avec Devileye, nous dirigeons les lieux, mais c’est difficile, compte tenu de tous ces... morts. Ils sont nerveux. Ils n’ont pas envie d’être dans l’ombre plus longtemps.

-Eh bien, ils vont devoir s’en contenter. Qu’en est-il des ordres que je vous ai donnés ?

-Comme convenu, les troupes ont trouvé des entrées dans les égouts et les stations métros. Ils sont en train de prendre de revers les troupes restantes des forces de l’ordre et de quelques poches de résistance de la Neo-Overwatch. Mais... nous avons perdu des communications avec plusieurs escouades. Les images avant leur décès montrent l’intervention commune de l’organisation de la Neo, mais aussi des forces spéciales françaises coopérant ensemble. Il semble qu’il y ait encore des survivants des soldats spéciaux que nous avons affrontés.


-En avez-vous rencontré d’autres ?

-Hormis les cadavres qu’ont laissés Alasker dans son sillage, non. Mais je crois qu’ils se dirigeront dans votre direction. Ils auront probablement envie de tuer les plus dangereux d’entre vous, accompagnés des meilleurs agents de la Neo et des troupes françaises, avant d’achever le reste de nos troupes. Méfiez-vous.

-J’en notifie. Qu’en est-il de Sentinelle ?

-Nous l’avons trouvé. Mais il était dans un sale état. Je ne sais pas s’il vivra, Alvilde s’occupe de ses blessures et nos troupes aussi, mais c’est sur la chance qu’il devra compter maintenant. J’enverrais des troupes sur votre position, je communiquerais par radio avec celles qui sont entrées par les autres entrées. Ils n’auront pas la carte, mais nous pourrons les guider, prévenant les autres troupes d’avoir des renseignements.

-Entendu. Bonne chance.

Éteignant son brassard, il partagea donc son avis, soulagé de savoir qu’une partie de ses hommes ait au moins survécu, et regardait le reste de ses troupes. Phoenix était dans un sale état, et Jaw, dans son armure, peinait pour bouger. L’arrivée du trio et de Crudelis lui donnerait une tache plus facile.

-Autant prendre les stockages aussi... Nous leur couperons un accès aux munitions ainsi. Envoyer des morts-vivants sous l’eau, mais gardez-en un peu pour nous afin d’éviter de marcher sur des pièges. Je crois que nous n’allons pas rencontrer autant de résistance étant donné que nos adversaires ici présent - il fit un signe de tête en direction d’un cadavre qui avait été enfoncé dans l’intérieur d’une caisse avant de se faire défoncer le casque par Jaw - seront prise en sandwich par nous et nos nettoyeurs de vermines temporaires. Oh, ne pensez pas que je m’allierais avec ces rats d’Overwatch, ils vont nous servir de concierges et de boucliers de chairs avant de nettoyer leurs rangs. Jaw, Phoenix et Crudelis prendront le chemin le plus direct des stockages tandis que moi et Deydreys, accompagnés d’un des messieurs du groupe Delta ici présent, prendront de revers les défenseurs, en étant accompagnés des morts-vivants de Deydreus qui nous auront rejoint entretemps en passant par les mess.

-M’sieur, intervint Jaw en sortant sa machette aux tranchants émettant un fort rayon énergique chaud d’un cadavre, vous ferez un sacré long détour pour arriver là-bas vu le plan...

-Ils ne s’y attendront pas, ils penseront que nous prendrons le chemin le plus court. Nous serons dans leurs quartiers, mais ils ne pourront pas défendre ces flancs-ci et les leurs. Ils n'ont probablement pas espérer autant de résistance, et n'ont pas tenu compte de nos... alliés de circonstances.

-Mais nous entretemps, on va se faire flinguer par leurs copains. Et les stockages, vu le plan, ont l’air sacrément gros. Et c’est probablement dedans qu’ils entreposent tous leurs robots et leurs armes.

-Vu l’étroitesse des lieux, je doute qu’ils aient recourt en une telle alternative. Au mieux, vous auriez des unités en exosquelette lourd. Mais avec lui – son regard se dirigea vers Crudelis, et le Scorcher dans sa main – ce ne sera pas un bien gros travail de tout nettoyer.

-Si vous le dites, patron. Mais les munitions ne courent pas les rues.


-Vous serez bientôt épaulés des forces qui arriveront pour protéger les pompes.


-Et vous faites quoi si vous rencontrez ces gars dont parlent l’Ombre Blanche ? Z’aurez pas Alasker avec vous.

-Dans l’éventualité où cela arriverait, Deydreus et moi serons capables de les neutraliser. Et dans l’éventualité où cela arriverait, ils seront probablement plus épuisés que nous et leurs armes aurons faibli en puissance entretemps.

-Le même peut être dit aussi pour vous, patron. J’vous demande pardon de questionner vos ordres, mais on n'est pas aveugle. On a remarqué que vous êtes épuisés, et que vous tâtonnez parfois votre poche.

Il ferma les yeux un instant, et se prit à imaginer comment, en d’autres circonstances, quelqu’un d’autre aurait fait taire cet homme. Mais nous ne sommes pas dans des circonstances normales, pensait-il.

-Je comprends vos inquiétudes, Jaw. Mais nous devons agir.

Le dénommé agent du Talon secoua doucement sa tête, mais reprit du cœur, chargeant de nouveau son arme et observait ensuite Phoenix.

-T’es prêt ?

Un hochement de tête de la part du capitaine.

-Bon. Moi aussi. On y va les mecs ? On doit péter des gueules.

-Deydreus, on y va.


Ainsi se sépara le groupe. Deydreus et le Corbeau partant vers le sud en suivant un long couloir, accompagné des quelques morts-vivants leur restant tandis que le reste s’était enfoncé sous l’eau.

-Monsieur, fit l’un des soldats du Talon les suivant en courant, arme en main. Le groupe dont parlait votre ami, l’Ombre... Vous pensez qu’il est dirigé par le VIP adverse ?

-Je le pense bien, en effet, répondit le Corbeau après un moment en évitant un cadavre sur son chemin. Du peu de dossier qu’on avait de lui, c’est un formidable adversaire et un meneur-né.

-On fait quoi si on les rencontre ?

-Laissez-le se battre s’ils sont en train de régler une rencontre avec nos forces ennemies. Je me chargerais personnellement de lui, et de ses chiens l’accompagnant.


*

-J’espère qu’en rentrant, on va se retrouver bien payés et avec une promotion...

Jaw ne détestait pas son boulot. En vérité, il l’adorait. Après tout, il n’y avait que le Talon qui arrivait à satisfaire ses lubies d’explosions et de balles ricochant sur son armure high-tech qui était noirci par les armes plasmiques et énergiques, par la suie et la poussière, faisant tache dans les couloirs blancs presque aveuglant de la base souterraine. Mais il faisait encore plus tache accompagnée du géant qui ornait autrefois une armure de fer et d’acier, presque légendaire au sein du Talon en raison de la létalité de son porteur. Et il en éprouvait un grand respect. Son regard se tourna vers Crudelis un instant, avant de se fixer sur leur chemin.

-Tu crois qu’on va s’en sortir ici ? Demandait-il au géant. J'doute pas que t'es sans défense même sans ton armure, mais vu l'arsenal qu'ils ont dans leur camp...

'-'/




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Alasker Crudelis
Alasker Crudelis
Le nettoyeur
Lun 14 Oct - 16:19

La visière réfléchissante de Jaw était tournée vers Alasker, renvoyant au monstre sa propre image : Celle d’une créature à peine humaine mais paraissant étrangement vulnérable une fois hors de sa coquille d’acier blindée. Sa bouche entrouverte expulsait, à chaque expiration, un souffle assez chaud et puissant pour en être visible à l’œil nu. Le bord droit de son nez, encore en phase de régénération, restait suffisamment déchiré pour qu’une portion de l’os de la joue soit visible à travers la plaie. Le nettoyeur ne se souvenait même pas de l’origine de ce coup-ci. Peut-être un shrapnel.
Le regard d’encre s’attarda un instant sur son propre torse, couvert d’un mélange de sang et de bave. Parmi les débris organiques, les déchirures trop nombreuses de sa combinaison en cuir sortaient du lot, uniques preuves véritables des innombrables blessures encaissées au cours de l’opération.
L’esprit du géant dériva un instant au sein de ses souvenirs récents : Comparant son état à celui des autres membres du Talon. Que ce soit le tas de muscles et d’acier à ses côtés...Ou n’importe lequel des lieutenants du Patron, ils paraissaient tous, malgré les efforts qu’ils déployaient pour conserver une bonne image : au mieux épuisés, au pire à la limite de l’exsanguination. Le corbeau lui-même saignait par une demi-douzaine de coupures et de déchirures affaissant parfois son corps mortels d’un ou deux millimètres imperceptibles pour tout être doté d’une acuité visuelle normale. A l’exception de Deydreus –qui n’était de toute façon pas vraiment avec le Talon- ils étaient tous au bord de l’épuisement total. Tous.
Sauf lui. Alasker ne sentait pas ses jambes tremblées sous son poids. Sa vision ne se troublait pas, ou en tout cas pas sous le coup d’une quelconque fatigue. Pas de fourmis ou de frissons, sauf peut-être durant les quelques courts instants précédant une régénération de plus.  Pas de raideur dans les muscles. Les simulations ayant précédées sa création avaient prédits que chaque Crudelis serait capables d’encaisser 72h de combats incessants sans ressentir les méfaits de la fatigue, musculaire comme psychologique.
Alasker se souvenait avoir participé à des batailles ayant durées le double. Ou le triple. Sans repos. Alors, à la question de Jaw, le Nettoyeur se retrouvait démuni.
« Va-t-on s’en sortir » A première vue, c’était une question paraissant plutôt simple. Soit oui, soit non. Mais c’était ce « on » qui compliquait la donne. Est-ce que lui, Alasker Crudelis, indestructible chien de guerre haineux du Talon, porte-flingue dévoué à la destruction depuis plus d’un demi-siècle, allait s’en sortir ? Selon toute vraisemblance, oui.
Est-ce que ce type dont il ne connaissait rien, engoncé dans une armure au blindage épais mais restant parfaitement destructible, allait faire de même ? Tout reposait sur sa chance.
Alors ce « on » était piégeur.
Incapable d’apporter une réponse satisfaisante à la question susmentionnée, Alasker improvisa en administrant une petite tape amicale sur le bord de l’épaulière gauche du soldat d’élite.
« -Reste derrière-moi fiston. » Commença-t-il pendant que l’intéressé tentait encore de reprendre ses appuis.  « Fais du bruit. Puis reste derrière-moi. »
La visière s’inclina dans une silencieuse approbation et Alasker reprit sa marche en direction de la salle de stockage. Loken l’intercepta quelque pas plus loin, alors qu’il était occupé à enjamber les restes démembrés d’un marcheur robotique.  Sous une pluie d’étincelles provenant d’un câble électrique sectionné aussi épais qu’un tronc humain pendant au plafond, les deux titans du Talons se toisèrent mutuellement au cours durant de trop longues secondes durant lesquelles Jaw, aux cotés du Nettoyeur, s’occupa en crachant un chapelet de jurons après avoir constaté qu’un petit feu s’était allumé au niveau de l’épaule de la combinaison de son chef sans que ce dernier n’y prête attention.
Puis Loken tenta d’entamer la conversation :
« -Nettoyeur. Cr...
-Qu’est-ce qui se passe l’ancêtre ? »
Décontenancé par cette nouvelle interruption, le vieux modèle marqua un court temps d’arrêt avant de reprendre :
« -Ensemble. Nous. Devons. Agir. Ensemble. »
Le visage de l’autre géant se déforma le temps d’un affreux sourire.
« -Ce n’est pas à moi de ralentir. »
L’énorme tête casquée dudit ancêtre se secoua lentement.
« -Pas. Ici. »
L’une des créatures morte-vivante du docteur, qui s’était silencieusement approchée du rassemblement de mastodonte sous l’ordre de son maître, écopa d’une gifle de la part du « sans-armure ». Sa tête éclata contre le sol quelques mètres plus loin. Ses quatre congénères optèrent pour une approche plus respectueuse en demeurant en retrait.
« -Je t’écoute. » Grogna le Nettoyeur en essuyant sa main sur son torse.
« -Vous. Tuez. Mieux. Que. Moi.
-Effectivement.
-Mais. Pas. D’armures.
-Finement observé.
-Un. Torrent. De. Feu. Nous. Attend. Plus. Loin. »
Alasker hocha la tête en soupesant son bouclier de fortune, toujours relié à son poignet gauche par un assemblage de câbles noués autour de ses doigts.
« -Ceci. Ne. Vous. Protègera. Pas. Assez.
-Je bouge vite. » Rétorqua le porteur de bouclier en doutant que cela suffise.
L’autre secoua de nouveau la tête.
« -Laissez. Moi. Mener. L’assaut. »
Court silence. Le Nettoyeur se gratta l’arrière du crâne en soupesant avec soin ses options. Le premier mastodonte engagé serait fatalement celui qui encaisserait le déluge initial. Le plus dangereux et le plus conséquent. Vus les balles que crachaient certains flingues ennemis, Alasker doutait du fait que sa régénération suffise pour qu’il y survive sans armure, sans même parler de la potentielle présence d’autres guignols du même style que les têtes décapitées pendant actuellement à sa ceinture. Il pourrait peut-être survivre, avec de la chance. Mais si c’était vraiment une zone sécurisée, en espace fermé, et qu’ils entraient par l’accès principal en s’annonçant, les chances diminuaient considérablement. Et, sans se jeter des fleurs, si il mourrait, lui... Les chances de victoires du Talon risquaient de chuter, elles aussi, dangereusement.
De son coté Loken avait une armure. Moins bonne que la sienne, certes. Mais une armure quand même. C’était un vétéran qui savait ce qu’il faisait malgré sa lenteur de diction. Mais il était lent. Trop pour espérer bouger si un torrent de flammes se mettait à le pilonner. Sous le poids des balles de gros calibre, Loken risquait d’être cloué au sol, pour de bon peut-être. Les abrutis déjà morts de Deydreus pouvaient potentiellement encaisser quelques tirs à sa place mais, clairement, ça ne serait pas suffisant s’il se trouvait sur place plus de trois mitrailleuses sur pivot. Bien sûr, sa perte serait regrettable... mais toujours moins que celle du Nettoyeur, tactiquement parlant.  C’était l’option la plus alléchante, évidemment. Mieux valait un autre que soi-même. Mais l’idée de donner l’ordre direct de sacrifier un héros de guerre pour remporter une bataille n’avait, étrangement, rien de séduisante.
« -Pas. D’ordres. Marchez. Juste. Plus. Lentement. Que. Moi. » Articula avec difficulté l’ancêtre, comme si les expériences du Talon l’avaient dotées du don de prescience.
Alasker grinça des dents. Secoua la tête. Risqua un coup d’œil vers Jaw, stoïque, en attente d’un ordre de sa part.
Et prit sa décision.

Le barrage de la salle de stockage avait été façonné avec une minutie quasiment maladive.
Tout d’abord il y avait ce mur épineux de barrières surélevées en acier blindé qui traversait la salle dans toute sa largeur, qu’Alasker estimait à un peu plus de deux cent mètres. Quelques projecteurs, montés directement au plafond ou sur la barrière elle-même, parcouraient le no man’s land face à eux –sans doute truffés de mines- à tout instant en ne laissant jamais rien dans l’ombre plus d’une seule seconde. Venait ensuite ce qui se trouvait derrière les barrières : Une centaine de canons, de têtes ou de casques dépassaient du haut du barrage en s’agitant de temps à autres pour faire taire une crampe ou répondre à un camarade proche. Jaw avait compté une tourelle sur pivot placée tous les dix mètres de la barrière. La taille de leurs canons jumelés ne laissait aucun doute concernant leur utilisation de munitions anti-blindages au calibre particulièrement grotesque.
Comble du bonheur, la barricade se révélait trop haute pour avoir un point de vue quelconque sur ce qui pouvait bien se trouver de l’autre coté de la salle. Les piques aussi longs qu’un bras humain hérissant le devant de chaque barrière les rendaient aussi impossible à escalader. Il allait donc falloir créer une brèche. Ou sauter par-dessus. Alasker estimait qu’un aussi petit groupe que le sien n’avait, tout bonnement, aucune chance de s’en sortir sans assistance extérieure une fois les confuses premières minutes d’engagement passées.

Mais toutes ces considérations n’eurent absolument aucune emprise sur la détermination fanatique du vénérable Loken.

Le vieux Heavy MK-1 entra dans la salle de stockage de son pas pesant comme si la salle barricadée s’était révélée, au final, vide de signaux hostiles. Trois pièges explosifs éclatèrent sous lui sans le déstabiliser ou simplement le troubler. Puis, alors qu’une centaine de canons, une dizaine de projecteurs et d’innombrables pointeurs lasers se fixaient sur son torse, il enclencha simplement et calmement le système d’ancrage magnétique de ses bottes blindées. Ensuite, tandis que ses collègues moins protégés se faufilaient dans son dos pour se planquer derrière le premier abri possible, l’ancêtre défia une dernière fois la mort en levant ses canons jumelés en direction de la barricade ennemie.
Il n’y eût pas le moindre hurlement. Pas de jurons. De larmes. Seulement un déluge de balles, de rayons et de roquettes auquel nul être vivant ne pouvait résister. Un déluge d’une longueur obscène, principalement dû au fait que la silhouette désarticulée du géant persistait à se tenir debout, droit sur ses jambes littéralement ancrées au sol, même après la disparition de ses deux canons, de l’arrachage de son bras gauche ou de l’explosion d’une bonne partie de son heaume de protection.
La longueur de ce déluge condamna une vingtaine d’hommes à la mort. Car dans l’ombre, à moins d’une quinzaine de mètres du massacre, Alasker, appuyé contre son bouclier de fortune, avait prit le temps d’aligner correctement ses cibles. En une pression de gâchettes, neufs grenades quittèrent la gueule du « Big Daddy » pour tomber juste derrière les barrières, au milieu des rangs ennemis. La réserve de munitions d’une tourelle éclata à la deuxième détonation, projetant des balles dans toutes les directions en déclenchant un incendie au beau milieu de la barricade. Un corps enflammé dégringola du mauvais coté pour s’empaler aussitôt sur un des piques censés le protéger. Les déflagrations se succédèrent. Les restes d’un tronc humain éclatèrent, projetant des bris d’os et d’organes réduits en bouillies sur les visières et les visages des combattants encore en vie. Deux morts-vivants déterminés, insensibles aux piques de protections, déchirèrent leurs corps dans le but de parvenir en haut des remparts et se jeter sur la gorge d’un malchanceux tandis qu’un troisième se laissait traverser de part en part par l’un des plus longs aiguillons pour parvenir contre la barricade et activer, sur celle-ci, une charge d’insertion.
Alasker sourit en apercevant les premières étincelles se détacher du mur d’acier pris d’assaut. Une balle explosive se logea dans sa joue sans que sa charge réactive ne décide d’exploser. Il la retira en la poussant avec sa langue, l’expulsant par son point d’entrée déjà en pleine reconstruction. Jaw se jeta derrière-lui, sa visière brûlée par ce qui avait dû être une décharge laser. Sans viser, le soldat d’élite passa son arme par-dessus le bouclier du Nettoyeur et pressa la gâchette le temps qu’une cinquantaine de balles à têtes creuses s’échappe du canon incandescent.
« -Ok. Maintenant ils nous tirent tous dessus. » Cracha-t-il en enclenchant un nouveau chargeur. « C’est quoi la suite ? »
Alasker se contenta de sourire, son regard tourné en direction du corps toujours debout du vieux Loken.
« -On espère que les autres profitent de cette diversion. » La charge d’insertion éclata, ouvrant un accès impossible à l’intérieur des lignes ennemies. « Et dès qu’ils arrivent, on charge. »




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 ►Localisation :
Pleurs La Veuve


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A son compte

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Deydreus Moonshire
Deydreus Moonshire
Le Porte-Peste
Lun 21 Oct - 21:15

Fatigue... Douleur... Désespoir.

Ces trois ressentis tourbillonnaient tout autour de Deydreus, alors que ce dernier marchait silencieusement avec les troupes de la Griffe et de ses propres morts-vivants. Des problèmes liés aux mortels, et dont il s'était détaché depuis sa propre amélioration. Depuis son éveil. Laissant ses yeux courir sur les différentes troupes qui s'avançaient dans l'obscurité des coursives de la base de l’œil, le docteur analysait les blessures plus ou moins graves de ses alliés de fortunes, et en déduisaient leur valeur. Côté fêlée, multiples contusions et hématomes sous cutanées, plaie ouverte maladroitement bandée, poumon perforé. Les blessures semblaient nombreuses, et résultaient logiquement d'un combat prolongé, sans possibilité de repli et en sous nombre. Il devait bien l'admettre, le Porte-peste ressentait au plus profond de lui une légère pointe d'admiration pour ces mortels et leur volonté. Il s'agissait d'honorer un minimum les soldats d'élite qu'ils étaient. Pourtant, toute la volonté du monde ne leur permettrait pas de survivre face aux nombreux ennemis qui les attendaient. Deydreus le savait, les troupes de l’œil allaient devenir bien plus féroce à compter de cet instant. Les rats devenaient toujours plus agressifs lorsque pris au piège. Dans les conditions actuelles, le docteur donnait au groupe de la Griffe un pourcentage de victoire proche des vingt-quatre pour cent. Et encore, cela prenait en compte Alasker. Sans le géant, les chances tombaient à zéro point cinq. En toute logique, Deydreus ne se comptait pas dans l'équation. Premièrement, car il n'était pas rattaché à la Griffe et pourrait tout à fait travailler avec l’œil si ces derniers n'étaient pas aussi agressifs à son égard, et ensuite car la mort ne l'atteignait plus. Son existence n'était qu'un lac géant, et les différentes tentatives pour l'abattre que de simples ricochets sur la surface de l'eau, laissant le reste imperturbable. Malgré tout, le docteur souhaitait que ce petit groupe survive. Non pas car il tenait à eux ou bien qu'il s'était trouvé une vocation chez l'organisation criminelle. Non, il voulait qu'ils vivent afin d'achever une petite expérience personnelle. Et aussi pour que la Griffe ait une dette envers lui. Oh, il n'était pas stupide au point de penser que les membres éminents de l'organisme lui seraient redevables, mais le personnel moindre, comme le Corbeau ou DevilEye, par exemple, le seraient très probablement. Et un jour, de telles dettes pourraient s'avérer payantes. Fermant les yeux quelques secondes, le Porte-peste réfléchissait. Il n'y avait qu'une seule solution, afin d'améliorer les chances globales. Les soigner.

En réaction à sa pensée, les réanimés qui menaient la marche s'arrêtèrent soudainement et se placèrent en position défensive. Cette initiative silencieuse laissa le soldat accompagnant Moreau dubitatif, ce qui se traduisit par un léger mouvement de son fusil qui s'arrêta lorsqu'il comprit qu'il n'y avait aucun danger. Se tournant vers le Corbeau et son acolyte, Deydreus passa sa main gantée dans la barbe taillée qui ornait son visage. Fixant de ses yeux vairons le chef de leur petite offensive, il se mit à lister calmement toutes les blessures qui parcouraient le corps des deux soldats. Ne leur laissant pas le temps de répliquer quoi que ce soit, le Porte-peste croisa ensuite ses bras et enchaîna dans la foulée.


- Vous n'irez pas loin à ce rythme là. Et inutile de me dire que "tout va bien", je ne suis pas l'un de vos hommes, et je suis bien trop expert dans mon domaine pour accepter un mensonge aussi gros. Il passa sa main à sa ceinture, et en décrocha une de ses grenades de soin. Je sais également que vous n'accepteriez sans doute pas que je vous soigne à l'aide de mon savoir. Aussi, je vous propose une solution alternative que voici. Vous reconnaîtrez sans aucun doute cet espèce de gelée dorée qui semble tournoyer dans la flasque transparente n'est-ce pas? Il s'agit là d'une grenade de soin tout ce qu'il y a de plus normal. Enfin normal. Si tant est que la médecine moderne puisse porter un tel adjectif. N'ayez crainte, je n'y ai presque pas touché. Il s'agit là de la même formule de base que celle qu'utilise votre savante O'Deorain. A moins que je n'ai volé cette formule à son ancienne collègue? Je ne sais plus. Enfin, quoiqu'il en soit, je n'ai fait qu'accentuer les effets de la formule. Le soin sera plus fort, et plus rapide. Attention cependant. Les retombées seront également plus fortes. Si les soins de votre collègue peuvent générer quelques nausées, ici nous parlons d'effets secondaires un peu plus graves. Heureusement, ils n'arriveront que dans quelques heures, et d'ici là, nous serons en principe partis d'ici et vous serez accompagnés de médecins disposant d'un peu plus de matériel. Je vous laisse décider de son utilisation. Mais sincèrement, si vous ne l'utilisez pas, vous mourrez tous très probablement dans les prochains combats.

Sur ces derniers mots, le docteur claqua des doigts, ordonnant à la plupart de ses réanimés de s'immerger et commencer leur traversée sous marine. Il prit ensuite la tête du groupe, accompagné par les quelques morts restants.

*
* *


Une violente explosion arracha ce qui semblait être un bras du corps d'un membre de l’œil, faisant virevolter dans une giclée de sang le membre à moitié en lambeaux. Derrière son abri, le docteur observait le bras terminer sa chute sur le sol, souriant légèrement au son humide du membre ensanglanté. Leurs ennemis avaient eu un léger coup d'avance sur eux. Ou tout du moins, il ne s'agissait pas d'amateurs lorsqu'ils organisaient leur défense. Le long couloir qui aurait dût mener Deydreus et ses amis directement sur le flanc des fortifications de la salle de stockage, avait été barricadé et représentait à présent un frein à l'avancée du petit groupe. A tel point que le docteur avait été "forcé" de rappeler à lui quelques morts, afin de prendre à revers la barricade. La réaction des soldats ennemis avait été remarquable. Après les deux premiers abattus par les réanimés qui venaient de sortir de l'eau, les troupes s'étaient réarrangées pour former deux petits fronts, repoussant les morts d'un côté, et le docteur et son groupe de l'autre. Malheureusement, cette brillante stratégie n'avait pas tenu compte du fait que les morts n'étaient pas totalement décérébrés. Après avoir ouvert le feu, l'un d'eux décrocha une des grenades qui pendait encore à sa ceinture, et la lança sur les positions ennemis, avalant dans une gerbe de flamme deux pauvres bougres, et expédiant le fameux bras que Deydreus avait observé plus tôt. A présent, la vapeur s'était inversée et l'alliance de fortune reprenait le dessus. Tirant plusieurs aiguillons sur la tourelle fixe de la barricade, le docteur analysa avec satisfaction la façon dont l'acier fondait sous son poison. Cette dernière hors d'état, le groupe n'eut guère de mal à briser la défense de leurs ennemis. Enfin, c'est ce qu'ils crurent tout d'abord.

Dans un sifflement, une lame manqua de trancher la gorge du Porte-peste, qui émit un léger mouvement de recul quelques dixièmes de secondes auparavant, lui évitant une vilaine blessure. Des combattants au corps à corps, s'étaient camouflés dans l'obscurité et avaient visiblement pour but d'attenter à la vie des leaders de ce petit groupe, sacrifiant volontairement leurs camarades dans une tentative désespérée de mettre fin à cette progression. D'un regard rapide, le docteur s'assura que le Corbeau avait lui aussi échappé à cette tentative de meurtre, avant de se focaliser de nouveau sur son adversaire.
Ce dernier, emmitouflé dans une combinaison noir de jais, et dont le casque ne révélait qu'une visière noircie, avait tout du parfait stéréotype qu'on se faisait de l'assassin. D'un mouvement de poignet rapide, l'individu fit pivoter l'une de ses lames d'avant en arrière, se préparant à un nouvelle assaut. Rapidement, la lame siffla de nouveau dans l'air, forçant le docteur à dévier le coup sur sa gauche d'un coup de coude. Une deuxième lueur attira alors le regard du Porte-peste, qui bloqua la seconde lame de son adversaire à l'aide de son gantelet. Pendant quelques secondes, les deux individus restèrent dans cette position improbable, chacun luttant pour prendre l'ascendant physique sur l'autre. C'est alors que Deydreus pivota légèrement, cédant volontairement face à la poussée de son ennemi. Comme il s'y attendait, ce dernier ne perdit pas l'équilibre et reprit ses appuis rapidement, enchaînant par une nouvelle frappe qui fut cette fois esquivée. Se jetant à son tour sur le soldat, Deydreus frappa tout d'abord en direction de la tête de son adversaire, le forçant à reculer pour éviter le coup, puis enchaîna ensuite par un violent coup de pied sur le genoux de l'assassin. Un "crac" sonore sembla résonner dans tout le corps du combattant au corps à corps, qui tomba dans un grognement sourd. A cet instant, deux réanimés se jetèrent sur lui afin de maintenir son corps. Quelques secondes plus tard, les deux sbires du docteur retombaient en arrière, leur crâne arraché par un tir de plasma. Avançant silencieusement, le Porte-peste tira un simple aiguillon qui éclata sur la visière du casque du soldat de l’œil. Cette dernière crépita avant de céder peu à peu, révélant le visage empli de haine et de terreur du blessé. Toujours silencieux, Deydreus avançait vers lui en écartant doucement les mains, laissant une fumée verdâtre s'échapper de son corps et entourer le duo peu à peu. Dans un réflexe, le soldat pointa son arme vers le docteur et ouvrit le feu, tirant une dernière salve idéalement salvatrice en direction du visage de son adversaire en ignorant volontairement l'aiguillon qui s'était fiché dans l'arme. S'arrêtant net, le docteur sentit la moitié gauche de son visage s'arracher sous la force du choc. Pour un humain lambda, le coup aurait été fatal, incapacitant la personne. Mais tout ce que le blessé dont l'arme avait maintenant fondu aperçut, fut un être dont le visage se reformait peu à peu et dont le visage impassible témoignait de ce qu'il incarnait réellement. Une mort froide, et sans émotion aucune.


- Tu aurais pu demeurer dans l'ombre, et survivre. Ses pas étaient lents, le faisant se rapprocher doucement alors que son visage achevait sa reconstruction. Mais tu as choisis de nous combattre malgré tout. De me, combattre. J'ai déjà brûlé. On m'a tiré dessus, de nombreuses fois. On m'a même arraché la tête. Et tu pensais que tes couteaux seraient différents?

Arrivant au niveau du bougre, le Porte-peste dominait le blessé de toute sa hauteur, plongeant son regard vairon dans l’œil visible de son adversaire, dont les membres étaient entravés par les corps désarticulés de ses camarades sacrifiés plus tôt.

- Vous n'êtes que des rats. Des créatures prétendument intelligente mais dont l'intellect ne se résume en vérité qu'à des pulsions idiotes. Que croyais-tu faire en m'attaquant? Me tuer? Mettre fin à notre avancée? Vos dirigeants savent que vous ne pouvez-rien. Ils ne vous envoient qu'afin de sauvegarder tout ce que vos précieux casques peuvent transmettre comme vidéo avant votre fin inévitable.

Il posa alors sa botte, après un "coucou" fait de la main, sur la gorge du soldat, qui tenta de repousser cette dernière dans un grognement étouffé.

- Tu es tel un sujet test que je possédais il y a quelques années. Toutes les qualités requises pour vivre longtemps. Il était un rat grassouillet, en pleine santé et sans aucun vice, plein de vigueur. Tu es visiblement un bon combattant, suffisamment malin pour ne pas être sorti de ton couvert durant notre premier affrontement.

Appuyant sur sa gorge, le Porte-peste observait le pauvre homme se débattre alors que sa trachée se faisait écraser lentement.

- Pourtant cet imbécile a fini par s'étouffer lamentablement dans sa cage, sa tête coincée entre les barreaux de cette dernière. Il pensait pouvoir aller contre sa nature de cobaye, tout comme tu pensais pouvoir faire quelque chose contre nous. Pitoyable.

D'un geste net, le docteur termina son oeuvre, traversant en partie la gorge du pauvre soldat, qui rendit son dernier soupir dans un gargarisme sanglant à moitié étouffé. Retirant ensuite son pied du corps inerte, le Porte-peste regarda silencieusement sa nouvelle victime se contorsionner avant de se relever lentement. Une fois debout, la fumée entourant le duo disparut soudainement, "entrant" dans le corps du docteur après avoir tournoyé autour.
Fixant Moreau quelques secondes après avoir placé l'une de ses mains dans son dos, le docteur étira un léger sourire alors que plus loin dans le couloir, des tirs et ce qui ressemblait à une explosion vibrèrent jusqu'à eux.


- Je crois qu'il est temps d'aller former ce fameux sandwich dont vous parliez très cher Corbeau. Le mess est plus barricadé que ce que nous pensions, avancer par le stockage est notre seule solution, mes réanimés n'ont pu passer outre leur défense.

Une nouvelle explosion, plus forte que la précédente, laissa un courant chaud courir jusqu'au groupe maintenant renfloué de nouveaux cadavres sur pattes.

- La brèche est ouverte, alors allons y.




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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


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Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Mar 22 Oct - 8:00

  • Kristopher Moreau
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EVENT OVERWATCH
 Froid.

C’était une sensation désagréable lorsque Deydreus avait finalement usé de l’étrange grenade de soin. Et pourtant, il ressentait cette froideur implacable dans son esprit. Le doute. Le doute de se retrouver dans le même état que l’un de ces macchabées les accompagnant. Le Porte-Peste n’avait qu’augmenter les effets de la grenade médicinale. Mais pour autant, il n’en restait pas moins inquiet. Inquiet de savoir que cette chose pouvait toujours se retourner contre eux, ou leur demander quelque chose. Parce qu’il le savait qu’un jour ou l’autre, Deydreus lui demanderait quelque chose en retour. Et par principe, il allait devoir accepter. Parce qu’au fond, seul un individu doté d’un certain égoïsme serait capable de refuser. Et il était égoïste. Mais pas au point d’en refuser – malheureusement – ce qui serait plus tard la demande d’aide de Deydreus.

Il n’avait certainement pas envie de le contrarier, au vu des démonstrations médicales du Porte-Peste.

Car avec lui, il apportait la pourriture, la décomposition et une mort certaine. Et avec lui suivait ses serviteurs, qui n’hésitaient pas pour aller en première ligne pour se sacrifier. Comme des robots qui ont été programmés, fait de chairs et de sang. Mais ils n’étaient ni robots, ni humain, là ou même Alasker avait un semblant d’humanité derrière cette machine de guerre impitoyable qu’il était. Pendant un instant, il se souvenait des vieux films de sa famille sur la Seconde Guerre mondiale, des vagues de Soviétiques envoyés sur les fronts ennemis sous peine de se retrouver abattus si l’on désertait. Mais nous ne sommes pas dans un film, pensait-il. L’odeur des cadavres était encore dans l’air. Celle du feu, des balles sifflants et des rayons d’énergie s’écrasant contre les corps et le décor de la zone.

La lame trancha l’air, le Corbeau se penchant vers l’arrière tout en effectuant une acrobatie, ses pieds venant rencontrer la lame avec une force étonnante, la faisant sauter des mains de son porteur. Tout juste venait-il de remettre pied au sol qu’il dut projeter son poing vers l’avant pour intercepter la seconde lame de l’assassin, plus petite que celle qu’il avait manié, sorte de wakizashi. Du coin de l’œil, ses hommes maintenaient la cadence, repoussant leurs propres adversaires avec une visée adroite et aussi précise qu’ils ne l’étaient avant le début des opérations. Interceptant la lame en la tapant du tranchant de la main pour en dévier la course sur le plat, le Corbeau eut un fin sourire. Il ne s’y attendait pas, de les voir aussi énergiques. La grenade de soin les avait aidés, leur redonnant une nouvelle vigueur. Une soudaine impulsion vers l’avant, l’assassin envoya son poing sur le ventre du Corbeau, qui l’attrapa alors de sa main libre par le poignet avant de rentrer son épaule contre le corps de l’assassin. Exécutant ensuite une rotation tout en manipulant le pauvre bras de celui-ci, le levant bien haut avant d’envoyer son pied sur son flanc. Un bruit d’os sinistre se fit entendre, envoyant le combattant contre un ensemble de caisse qui avaient été assemblés rapidement.

Se baissant soudainement pour éviter la venue du troisième assassin cependant, il fit une autre rotation sur sa personne avant de lever l’arme de poing d’Esmerelda pour appuyer plusieurs fois sur la détente. Dotés d’implants et d’une version avancée du traitement génétique de super soldat, le combattant esquivait avec une agilité totalement respectable les projectiles de munitions lourdes. Appuyant plusieurs fois sur la détente, il finit par faire tournoyer l’arme en usant du doigt dans l’espace où se trouvait la détente avant de soudainement l’attraper par le canon. L’assassin venait tout juste de fermer la distance entre eux deux qu’il abattit son arme blanche en diagonale sur le corbeau. Bougeant de droite à gauche, son manteau se retrouvant avec plusieurs coupures parmi tant d’autres, le Corbeau profita d’une occasion pour, lui aussi, refermer la distance. Bondissant dans sa direction d’une impulsion des pieds, il lui agrippa les bras et roula plusieurs fois au sol avant de se remettre debout, pour éviter que l’assassin puisse lui asséner un coup qui aurait été fatal avec sa petite lame rétractable. L’ouverture se faisant grande, il projeta son bras directement au casque du combattant, dont le manche de l’arme d’Esmerelda se fracassa contre la visière, l’éclatant sans pour autant le mettre en morceaux. Sa vue étant ainsi confuse de nouveau, son poing rencontra d’abord le ventre, avant de se glisser dans son dos comme une ombre - littéralement - dans les yeux de combattant non-augmenté, bougeant avec une rapidité telle qu’on aurait dit que son manteau claquait dans le vent comme un fouet. Enroulant son bras autour de son cou avant de se baisser en le faisant passer par-dessus lui, pour qu’il empale alors son adversaire sur un morceau de métal ayant appartenu à une unité robotique endommagée par les tirs. Le sang, les tripes et un cri terrible se fit entendre parmi le chaos ambiant qu’étaient ces lieux. Ignorant les geignements du combattant, le Corbeau posa son regard sur le Porte-Peste, dont les propos furent suivis d’une explosion.

-Ne perdons pas de temps, alors.

D’un geste de la main, les hommes les suivirent au pas de course, courant un peu plus vite et avec moins de soucis maintenant qu’ils avaient été revigorés par le petit miracle scientifique médical. Éliminer les rares individus sur leur chemin était facile, la lance énergétique du Corbeau ignorant royalement les boucliers d’énergie les protégeant de projectile taillant au travers de leurs armures et de leurs corps comme de rien. Il put même mettre à profit son bras dans une épreuve de javelot improvisé quand, d’un recoin, sortit un modèle de combat robotique lourd dont l’arme énergétique se ficha en plein dans son centre. Les coups de feu s’intensifièrent sur leur passage. Une porte s’ouvrit sur leur passage en glissant. Dans l’encadrement, un combattant de l’Œil, malgré son casque intégral, avait un air de surprise en eux.

Un coup de feu éclata le heaume du soldat, le faisant s’effondrer au sol. La soudaine attaque fut inaperçue, dans tout le vacarme de cri et de coups de feu, leur offrant une fenêtre d’action en or. Ses hommes, ainsi que ceux de Deydreus et le docteur en lui-même, accompagnés du Corbeau, entrèrent en action. Grenades, explosifs, coups de feu précis et puissant, faisceaux d’énergie détruisant les circuits électriques des tourelles et leurs réserves de munitions. L’on aurait dit une discothèque, une boite de nuit underground asiatique remplie de lumière, véritable kaléidoscope chaotique de sang et de larmes, cris de douleur et de rage dans l’air. Sa lance tranchait, son arme lourde originelle détruisait les blindages et les boucliers cinétiques de leurs calibres lourds, véritable concert et danse de guerre. Peut-être que dans sa jeunesse, au sein de ce petit village ou subsistait encore les membres de son peuple se souvenant encore des traditions, s’il avait eu de tels faits d’armes, l’on aurait attribué au Corbeau un nom de guerre, pour ce qu’il avait fait.

Mais ce n’était pas une guerre.

C’était un véritable massacre, lui faisant oublier tout ce qui avait fait de lui l’officier redouté du Talon pour sa traque maladive de chacun des agents de la Neo-Overwatch, de l’élimination totale des poches de résistance bien trop gênante pour l’organisation du Talon.

*

-Ils sont entrés, on y va !

Le casque du capitaine de la Garde Noire était légèrement fissuré et couvert de suie. Et pourtant, quand les deux géants s’enfoncèrent dans l’ouverture de la brèche, c’était avec une précision mortelle qu’il sortit pour tirer en direction du premier tireur en hauteur sur une passerelle, le calibre éclatant contre son casque, le second le pénétrant comme du beurre pour le faire tomber par-dessus la rambarde de sécurité. Les tirs lasers fusaient de partout sous la panique, mettant le professionnalisme respectable des soldats de l’Œil à l’épreuve. Nul ne doutait de leur capacité, ni de leur efficacité. Mais l’on mettait en doute leur mentalité quand on était en face de rat pris au piège.

Quelque part dans son casque, Phoenix pensait que chacun d’entre eux était des prédateurs piégés par des chasseurs. Et que, dans le désespoir, le prédateur faisait tout pour s’en sortir. Et généralement, cela arrivait. Tout comme en ce moment. Son poing, par automatisme, venait rencontrer le casque d’un soldat de l’Œil qui avait tenté de prendre de revers un autre de leurs hommes entre deux caisses de munitions. La force était telle qu’il put créer un renfoncement dans le titane et le kevlar de sa protection crânienne, l’assommant dans un profond coma. Comme rythmé par le staccato de leurs armes, du hurlement de leurs adversaires et des étincelles venant du plafond, le capitaine enligna trois autres hommes de son arme alors que leurs boucliers venaient de sauter. Son regard, pendant un instant, au travers du trou de la brèche qu’ils venaient de passer un peu plus loin, se perdit sur le cadavre de Loken. Un sacrifice qui aurait pu être évité, avec un nombre d’hommes et de MK Heavy plus important. Mais un sacrifice qui leur avait été utile. Et pendant un instant, il se surprit à rester immobile, laissant à un adversaire l’opportunité de l’aligner. Une salve de mitrailleuse réduisit le soldat en bouillie sanglante au sol. Jaw s’approcha du capitaine en posant sa main sur son épaule.

-Reste pas la planter à rien faire, ducon ! Suis-nous !

Ramené dans la réalité, le capitaine du Corbeau se remit en position avec ses alliés. Son doigt finissait déjà sur la détente de son arme, alignant des hommes avec l’aide de Jaw.

-Quelle est la situation au poste de contrôle ?! Venait de hurler Jaw à l’un de leurs confrères du groupe de Deydreus et du Corbeau.

-Je viens de recevoir un communiqué ! Ils se font attaquer par la FO en ce moment. Ils essaient de prendre le contrôle ! Hurlait un soldat de la Griffe prenant couverture derrière un amas de ferraille, après avoir balancé une grenade vers une autre zone fortifiée ennemie.

-Ils se débrouilleront, vu le nombre d’hommes qu’il y a là-bas ! Hurlait alors Jaw, usant de son avant-bras blindé comme bouclier pour son visage alors que des shrapnels vinrent s’enfoncer dans la cuirasse de son poitrail. Je crois qu’on aura des renforts, mais vu la situation, il est probable qu’ils prendront de côté ces enfoirés de mangeurs de grenouilles !

-Qui sait, peut-être qu’il y en a qui sont déjà en chemin avant l’assaut de ces forces !

-Cessez de discuter, et battez-vous ! Coupait alors le Corbeau d’un hurlement, prenant couverture derrière un petit muret, retirant un embout de métal de son avant-bras. Et couvrez Alasker et le docteur ! Roulons-leur dessus tant qu'ils sont paniqués, ne leur laissant pas le temps de s'enfoncer davantage dans leurs recoins !

Phoenix se mit alors au travail, obéissant aux ordres de son supérieur avec une vigueur acharnée, suivit de Jaw qui hurlait des insultes en bolcheviques sur leurs adversaires qui reculaient et essayaient de couvrir la fuite de leurs amis.

'-'/




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Ce serait trop long

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Alasker Crudelis
Alasker Crudelis
Le nettoyeur
Lun 4 Nov - 17:03

La salle de stockage brûlait. Son sol et ses parois de métal, mis à mal par les flammes, les explosifs et les balles, mêlaient leurs crissements aux hurlements de douleur, aux gémissements paniqués et aux plaintes d’agonie des innombrables êtres organiques sur place.  Ici, un soldat rampant, se trainant avec effort à l’abri en tentant vainement de respirer à travers sa gorge percée. Là, une chose ni morte ni vivante grattant, de ses ongles brisés, l’intérieur d’une cage-thoracique encore agitée de soubresauts. Partout, d’innombrables âmes s’échinant à survivre en tuant l’adversaire.
Et au milieu d’un cratère de morceaux de cadavres : une créature, gigantesque et belliqueuse, jadis humaine, tuait, tuait et tuait encore chaque chose, mécanique comme organique, ayant la malchance de tomber à sa portée.
Sa mitrailleuse vide trônait à ses pieds et son bouclier, enfoncé de moitié dans le ventre d’un robot de défense, avait été enseveli sous les corps depuis longtemps. Pendant quelques meurtres, il avait continué le combat à l’aide d’une épée d’assaut arrachée des doigts déchiquetés d’un sergent de l’Oeil mais même un outil de mort aussi simple avait fini par lui faire défaut. Lorsque la lame –guère plus qu’un couteau une fois dans son poing- s’était brisée sur la colonne vertébrale d’une cible déjà morte, le géant s’était mis à tuer à main nue. Une fois de plus.
En soi, ça n’avait rien de très ardu. La plupart de ceux qui se jetaient sur lui au corps à corps avaient déjà acceptés leurs morts avant de recevoir le moindre coup. Pris par surprise, acculés entre l’enclume et le marteau du Talon, les troupes de l’œil avaient perdues l’espace de quelques précieuses minutes tout semblant de cohésion. Juste assez de temps pour laisser au fer de lance du Talon de frapper.
Mais la mise à mort avait pris trop de temps. Les troupes se rassemblaient. Les dirigeants encore en vie s’égosillaient en hurlant des ordres de plus en plus précis et coordonnées. Le fer de Lance n’était pas assez conséquent pour essuyer une contre-attaque de soldats revanchards au moral rétabli. En réalité, selon toute vraisemblance, ils mourraient tous dès les premières secondes d’une quelconque riposte coordonnées. Une perspective bien peu agréable.
Alasker extirpa de son torse la baïonnette crépitante d’un fusil brisé en deux et l’expédia, d’un mouvement sec du poignet, dans la tempe d’un officier occupé à pointer du doigt une cible à ses sous-fifres.  Le porteur de Lance-roquette à ses cotés hoqueta de surprise et recula d’un pas après avoir reçu le sang de son chef dans les yeux. Un calibre lourd lui arracha aussitôt une grande partie du front.
Moins de dix secondes plus tard, alors qu’il croquait l’échine d’un soldat d’élite, Alasker aperçut un remplaçant ramasser le lance-roquette sous les ordres d’un autre officier.
« -Cha ne va ‘amais ch’arrêter mon ‘ars. » Grogna le monstre dans son communicateur, toujours réglé sur la fréquence de Jaw. Il prit soin de cracher le cadavre avant de reprendre. « J’ai peut-être une idée. Demande au patron de faire passer l’ordre : Riez après Alasker. »
La liaison com demeura silencieuse le temps d’une dizaine de battement de cœurs, puis, à travers les parasites et les bruits de canonnade, Alasker put entendre la voix de Jaw :
« -Quoi ?
-Fais-moi confiance. »
Deux tueurs, plus rapides et malins que leurs semblables –ou simplement moins paniqués- attaquèrent de concert le géant face à eux après avoir vidés leurs derniers chargeurs dans sa direction. Au lieu d’éviter les lames, Alasker se précipita sur leurs pointes qui pénétrèrent difficilement le cuir épais de sa peau géno-améliorée. L’une d’elle éclata contre une côte. La deuxième gratta contre la vésicule biliaire sans parvenir à la percer avant que le possesseur de cette dernière ne riposte.
Les poings d’Alasker prirent des airs de masses de destruction. Le contenu d’un crâne brisé gicla dans son œil droit. Les os d’une cage-thoracique éclatée percèrent la peau de leur propriétaire pour sortir à l’air libre. Une décharge laser traça un sillon de chair calcinée dans le bras gauche d’Alasker, vaporisant coude comme tendons et laissant le biceps hors de son étui de peau. L’auteur du tir, trop près, n’eût pas le temps d’apprécier son œuvre avant que sa cible ne devienne son bourreau. Le regard fou, le géant souleva au-dessus de lui cette nouvelle carcasse ouverte pour se mettre à la secouer.
Et alors que des boucles d’intestin entremêlées de viandes et d’os broyés se déroulaient telles des lianes sur son visage et ses épaules, il éclata de rire.

Greaver était un bon sous-officier. L’équivalent d’un sergent dans les rangs de l’œil. Sa colère était juste, sa sévérité reconnue et respectée. Aucun de ses hommes ne l’appréciaient mais tous étaient fiers de se battre à ses cotés et de suivre ses ordres. Il avait passé douze années de sa vie en « service » dans l’ombre, douze années assez remarquables pour avoir l’honneur d’être sélectionné et envoyé ici, pour participer à l’opération promettant de dévoiler au monde toute la glorieuse puissance de l’œil. Une perspective exaltante ayant autant transporté de joie le sous-officier que ses hommes. Une exaltation qui avait été chassée par le Talon et la tendance quasi-obsessionnelle de ses membres à enfoncer les lignes de défense de l’œil. L’intensité de l’assaut les avaient tous surpris. Les premières minutes n’avaient été rien de plus qu’une innommable boucherie durant laquelle même les morts tuaient. La panique qui avait suivie s’était répandue dans les rangs comme une maladie qu’officier et sous-officier avait dû guérir à grand coups de réprimandes et de menaces allant parfois jusqu’à l’exécution sommaire d’un élément sacrifiable faisant particulièrement preuve de couardise. Greaver avait abattu d’un tir dans le dos l’artificier Londo à l’instant où ce dernier avait décidé de rengainer son arme pour s’enfuir loin des combats. La vue du corps encore fumant du lâche avait suffit pour ragaillardir les autres et ramener un semblant de cohésion dans l’escouade, qui s’était ralliée sous les ordres de Greaver une fois le chaos initial de l’attaque contenu et son noyau localisé.
Greaver était en train de désigner les six cibles prioritaires que le Lieutenant Hunsk venait d’attribuer à son escouade lorsque le bruit avait commencé.
C’était un bruit étrange. Et désagréable. Particulièrement désagréable. Il forçait à serrer les dents et plisser le front comme si le simple fait de l’entendre relevait du domaine de l’effort. C’était une sorte de mélange dissonant, la fusion de plusieurs dizaines de toussotements, de gloussements, d’éructations, sèches ou grasses, provenant d’autant de gorges humaines. Un tsunami auditif inattendu. Composé de...De rires.
L’ennemi riait.
Il riait. Et continuait à tuer.

D75 n’avait même plus conscience de ses blessures. Il savait qu’elles étaient là parce que ses doigts collaient à la poignée de son fusil à cause du sang. Mais la douleur s’en était allée dès la reprise des combats. 94 était quelque part sur sa gauche, allongé sur une pile de deux corps qu’il avait utilisé pour installer son bipied. Il manquait deux doigts à 94, ce qui n’était pas si mal, comparé au sort de 32 fauché par un tir de sniper anti-matériel dès les premiers échanges de tirs. Sa mort n’avait pas été confirmée et personne n’avait eu le temps de faire demi-tour pour aller le chercher parmi les corps, puisqu’ils baignaient tous, littéralement, au milieu des adversaires. L’attaque était bonne. Très bonne. Mais les troupes de l’oeil commençaient déjà à reformer leurs rangs au lieu de simplement battre en retraite comme n’importe quelle autre organisation militaire l’aurait fait. D75 commençait à craindre la possibilité d’une contre-attaque lorsque l’ordre avait été relayé par un Jaw excédé.
« -Répétez monsieur, je capte mal. » Mentit D75 sans cesser de tirer par-dessus son épaule.
« -]T’as très bien compris. Arrêtez de me demander de répéter, tous. Riez après lui. »
Le concerné resta silencieux l’espace d’un demi-chargeur. Puis il réactiva sa liaison com tout en rechargeant son arme.
« -Après qui ? »
Le rire le cueillit l’instant d’après. Celui, très reconnaissable, du géant qu’il avait tenté de suivre la moitié de la journée sans jamais vraiment y parvenir. Un rire grave et inhumain évoquant l’éveil d’un volcan ou le grondement d’avertissement d’un prédateur mangeur d’homme.
« -Maintenant. »
Le plus drôle, là-dedans, c’est que 75 n’eût pas besoin de se forcer pour exécuter cet ordre atypique. Une journée entière de bataille, de sacrifice, de blessure psychologique comme physique, l’avait assez fatigué mentalement pour que le rire sinistre d’un monstre au milieu d’un carnage de plus ne lui semble être la chose la plus hilarante de ce coté-ci de la planète. Son rire se révéla spontané, bien qu’erratique –à cause de ses côtes endolories- et sonore. Pile ce qu’il fallait. 94, avachi sur sa butte de cadavre, l’accompagna. Et à travers ses gloussements, 75 eût l’impression d’entendre le faible ricanement de 32, quelque part derrière-lui. Un mort-vivant de plus passa sur sa droite, riant également malgré l’absence de sa mâchoire inférieure tout en encaissant de plein fouet un tir de fusil à pompe sans broncher.
Et puis les autres membres du Talon firent de même.
Dix, vingt, trente...Peut-être quarante ou cinquante rires différents -75 n’était pas très sûr de leurs effectifs- se mêlant les uns aux autres dans une cacophonie sinistrement enjouée. L’ajout final et logique à une journée ayant virée depuis longtemps dans l’absurde. La consécration d’une boucherie inutile dans laquelle monstres et morts-vivants côtoyaient soldats et machines. Un brouhaha inoubliable parvenant presqu’à couvrir les tirs et les explosions. Le rire des uns relançait celui des autres dans une boucle sans fin ni le moindre sens. Car plus rien de drôle ne subsistait ici, dans ce sous-terrain où régnait en maître la mort.
A travers ses larmes, 75 ne voyait plus grand chose, alors il quitta son couvert sans regret pour foncer, baïonnette en avant sans cesser de rire...
Et constater que l’ennemi reculait, enfin.
Ce n’était pas un repli tactique, rien d’aussi organisé. Les troupes se séparaient, couraient vers des voies sans issues. Les plus proches et les plus désespérés se jetaient sur les lignes ennemies après avoir pris conscience qu’on les avait abandonnés. L’attaque surprise avait fendu le moral des troupes, mis à mal la confiance des officiers envers leurs subalternes. Les rires venaient de le briser pour de bon.
75 enjamba un corps avant de prendre conscience que celui-ci respirait encore. C’était un des gars de l’oeil, recroquevillé sur lui-même, ayant manifestement été piétiné par ses camarades dans leurs fuites, et qui maintenant pleurnichait en se couvrant les oreilles de ses mains.
Il l’exécuta sans le moindre remords puis aligna tranquillement son viseur sur les nombreuses cibles lui tournant le dos.

Alasker avait les deux mains enfoncées jusqu’aux coudes dans les cadavres. Ce n’était pas par plaisir, mais son arme se trouvait quelque part là-dessous et l’idée de l’abandonner ainsi aux macchabées ne lui plaisait pas. Ce ramassis de lâches ne méritait pas de pourrir sur un flingue aussi puissant. Aussi cherchait-il, avidement, sans se soucier des débris organiques encore présents sur son visage et ses épaules.
Jaw l’observait faire en silence, peu sûr de savoir comment agir après un tel massacre. Aucun des membres de l’oeil n’avait survécu à cette « retraite ». Les balles étaient difficiles à distancer, surtout lorsqu’elles étaient si nombreuses. Le soldat d’élite avait lui-même abattu une bonne vingtaine de fuyards en deux chargeurs et demi. Alasker avait dû en faire autant a main nue. Il n’était revenu que récemment sur ses pas pour chercher son arme.
«-C’était plutôt bien pensé, le coup du rire. » Observa Jaw en détournant sa visière de la macabre fouille pour observer Deydreus en train de tapoter la tête d’un cadavre venant d’être réanimé.
Alasker gronda quelque chose d’inaudible.
« -Quoi ? »
La bête retira son arme d’un tas de corps en affichant un air victorieux.
« -Ce n’est pas de moi. J’ai juste imité un vieil ennemi.
-Ah.
-Mais ne te détends pas, il nous reste un dernier truc à faire. »




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Deydreus Moonshire
Deydreus Moonshire
Le Porte-Peste
Mar 12 Nov - 21:15

Entouré par un chaos sans nom, Deydreus se délectait intérieurement du spectacle qui s’offrait à lui. Des soldats, autrefois incroyablement disciplinés et talentueux, trébuchaient et paniquaient face à la contre-offensive de la Griffe. Des officiers aboyaient leurs ordres, tentaient de reprendre le dessus, mais le Porte-peste savait que cela ne durerait pas. Non parce qu’ils manquaient de moyens, ou de talents pour le faire, mais car ils manquaient de temps. Il était amusant de constater comme cette notion était abstraite. Dans certains cas, les minutes pouvaient paraître secondes, et dans d’autres cas, comme pour ces malheureux, elles pouvaient sembler s’approcher de journées entières. Avant l’épuisement, viendrait un moral en berne, déchiré par deux forces anarchiques et sans pitié qui décimeraient leurs rangs sans une once de compassion ou de regret. C’est pourquoi les officiers faisaient ce qu’ils faisaient. Ils tentaient de gagner de ce précieux temps, en rameutant leurs troupes, en tentant de se reprendre en main et de repartir à l’assaut.
Après tout, s’ils y parvenaient, la Griffe serait probablement réduite au silence dans cette usine. Mais malheureusement, le destin avait placé un ennemi sur leur route bien plus féroce encore. La démence. Cette dernière se manifesta soudainement, suivant un « ordre » donné par le Nettoyeur. Comme un écho funeste sonnant le glas des troupes de l’œil, une multitude de rires se mirent à résonner ensemble dans un cœur macabre.

La Griffe massacrait, broyait, et découpait tout ce qui n’était pas rattaché à elle. Même les morts de Deydreus suivirent le mouvement, principalement car il savait lui-même l’impact moral que cela aurait sur leurs adversaires. Après tout, ses sbires n’étaient rien d’autre qu’une abomination aux yeux de tout être vivant. Alors il savait plus que quiconque à quel point le moral pouvait changer le cours d’une bataille, et à quel point ce qu’un esprit « normal » ne pouvait s’expliquer devenait terrifiant. Alors la mort riait. La Griffe riait. Mêlant dans une cacophonie morbide hilarité et atrocité. Mais Deydreus, lui, ne riait pas. Il restait impassible, affichant sur son visage l’expression neutre qui le caractérisait tant. Il restait simple spectateur de l’orchestre qui jouait devant lui, savourant intérieurement les délices de ce chaos rampant. Sortant de son couvert, le Porte-peste observait les résultats du carnage. Une myriade de morceaux de chairs et d'os, dans une mare de sang. Une véritable boucherie. Tournant la tête sur le côté, le docteur remarqua un officier de commandement qui s'était adossé contre plusieurs cadavres empilés. Chacun d'eux avaient au choix soit été mordus, découpés, ou troués puis entassés comme un fagot de bois prêt à brûler. L'officier quand à lui se trouvait là, essoufflé et appuyant sur une plaie bien trop grande au bas de son abdomen. Son visage était d'une pâleur révélatrice de son futur état cadavérique et les traces de sang quittant son corps montrait qu'il avait délibérément rampé jusqu'à l'amoncellement de corps. Fixant Deydreus, son regard était empli d'un mélange étrange. Le docteur n'y vit curieusement aucune peur, aucune panique. Seulement une haine profonde. S'approchant du futur cadavre, ce dernier se plaça à quelques centimètres de l'individu, le dominant de sa hauteur en silence.


- Tu ne ries pas.
- Non, je ne rie pas.

Crachant par la suite un peu de sang le regard du mourant s'empli alors d'une étrange curiosité, bien que la haine y demeurait toujours.

- Pourquoi?
- Ils rient car les leurs rient. Ils rient pour vous montrer l'absence d'humanité dont ils peuvent faire preuve. Et ça a marché, vos gars étaient terrifiés. Avant de mourir. Moi? Je ne suis qu'un aspect de la mort, et cette dernière est sans émotion. Je n'ai pas besoin de prouver une quelconque absence d'humanité.

Il s'agenouilla, afin de mettre son visage au niveau de celui de l'officier, plongeant son regard vairon dans les yeux de son interlocuteur.

- Tout être vivant est voué à disparaître un jour. La mort est un sort réservé à tout à chacun. Et pourtant, les Hommes continuent de se battre. Pour la paix, l'argent, le plaisir. Tous ont une raison qui les pousse à s'entre-déchirer. Mais au final, peu importe le combat, ils finissent tous par tomber dans cette abîme noire, dans cette gueule gigantesque qui n'attend qu'un faux pas de leur part. C'est alors qu'ils désespèrent. Qu'ils se questionnent sur leurs choix, sur leurs motivations. Certains acceptent leur sort, comme toi tu sembles l'accepter. Pourtant, quelque chose boue au fond de toi. Comme un ver se tortillant et se remuant, cherchant à atteindre la surface, pas vrai?

Il pointa du doigt l'énorme plaie située sur le ventre de l'officier.

- Tu n'es pas un lâche. Tu as accepté ton sort au moment où nous avons brisé vos défenses. Tu savais que la mort t'emporterait. Pourtant, le frisson parcourant ton échine n'est que le témoin d'un raisonnement tout à fait logique. Tu sais, qu'au moment où la vie te quittera, la mort t'étreindra. Et que je serais là pour t'accueillir.

Il se releva alors, dominant de nouveau l'officier.

- Vous n'êtes tous que des enfants, encastrés dans leurs armures de métal. Des bêtes, hurlant à qui veut les entendre qu'ils ne sont pas "comme les autres". Pourtant, vous n'êtes rien. Juste des amas de chair, sang, os et boyaux. Le tout formant un corps vivant. mais je vous libérerai, tous, de ce carcan stupide qu'est la mortalité.

Il s'éloigna légèrement, se retournant au bout de quelques secondes vers le mourant.

- Je vais te dire un secret. Tu es déjà mort. Littéralement. Ton dernier souffle fut rendu lorsque tu venais de t'adosser au tas de cadavre. Tout notre échange actuel, n'est qu'une brume. Une illusion crée par ton cerveau pour te faire comprendre l'erreur et le mensonge dans lesquels tu as toujours vécu. Après tout, les rêves donnent l'impression qu'ils durent des heures alors qu'ils ne sont qu'un reflet de notre subconscient durant un millième de seconde.

Tout autour du Porte-peste se fit alors noir, et un abîme ténébreux se trouvait à présent sous l'officier, qui manqua de s'effondrer lorsque la pile de cadavres disparut. Le saignement de sa blessure avait cessé, et il ne ressentait plus aucune douleur. Seulement un froid glacial, qui mordait tout autant sa chair que son esprit. Devant lui, le Porte-peste l'observait silencieusement, disparaissant peut à peu dans les ténèbres. Puis, il se retrouva seul. Seul dans ces ténèbres, et ce froid terrible. Instinctivement, l'officier voulut serrer ses bras contre son corps, mais ces derniers ne répondaient plus. Non, plutôt, ils n'existaient plus. A vrai dire, son corps entier semblait s'être changé en une forme indistincte, changeante. Le froid revint alors, plus fort, gelant jusqu'à l'esprit de l'officier, qui laissa un hurlement de douleur sortir d'une gorge maintenant inexistante. Le sol, noir et lisse, était semblable à un lac immobile dans lequel on pouvait se voir. Cherchant à s'observer, l'homme constata avec horreur que son corps n'existait plus, qu'il n'était qu'une forme fantomatique se tordant sous la douleur de ce froid insupportable. Puis, l'air sembla vibrer, écrasant son "corps" sous un poids indescriptible. Sa tête allait exploser sous le bruit insupportable que la vibration provoquait. Puis des cris se mêlèrent à cette vibration. Un tumulte de voix. Malgré la douleur, il reconnut quelques unes d'entre elles. Celle de ces hommes lorsque la Griffe les massacrait, tout d'abord, puis celles des victimes qu'il avait provoqué dans sa longue vie militaire. Les cris déchiraient l'air, et fendaient vers lui comme un millier de lames venant taillader la forme instable qui composait son corps. Cette douleur, inimaginable pour un humain, le rendait fou. Il voulait que cela cesse. Était-ce ainsi qu'allait se passer son éternité? Était-ce cela, l'au delà? Pourquoi avait-il agit ainsi dans sa vie? Y avait-il eu un moyen d'échapper à cela? Une prière? Un baptême? Comment diable aurait-il pu éviter ce tourment? La douleur se fit plus forte, et il sentait son esprit se morceler, se briser. Il se sentait disparaître. Lui qui avait toujours été un homme d'action, au tempérament froid et à la tête solide. Lui qui avait été le meilleur de sa promotion, puis de son unité. Lui qui actuellement, se sentait partir petit à petit. Lui qui se sentait, pour la première fois depuis très longtemps, être terrifié. Terrifié de devoir subir ça à jamais.

C'est alors que tout lui revint d'un coup. Son corps, meurtri par la blessure laissée plus tôt, le tas de cadavres derrière lui, les rires de ces fous. Tout était revenu d'un coup, comme quelqu'un allumant une lumière subitement dans une cave. Et ce quelqu'un, il savait qui s'était. En face de lui, au visage impassible, se trouvait Deydreus. Ce dernier le fixait, tapotant sa joue trouée d'un éclat de balle de manière répétée.


- Bon retour parmi nous.

*
* *


Le groupe de la Griffe et des morts de Deydreus avaient fait un travail remarquable. La salle de dépôt n'était plus qu'une gigantesque piscine d'os et de sang. Cependant, plutôt que de risquer une nouvelle avancée dans le mess, les dirigeants de cette petite expédition avaient choisi d'attendre l'arrivée de leurs renforts, et du dernier groupe de la Griffe, composée de DevilEye et d'Amarande. Les derniers échauffourées avaient prouvés que l’œil avait modifié sa stratégie à leur égard et se préparait au pire. Les morts envoyés par Deydreus dans le mess ayant été abattus et n'étant jamais revenus, il était évident qu'il valait mieux éviter de se jeter avec un groupe épuisé dans la gueule du loup.

Au final, ils ne savaient pas vraiment comment s'y prendre. Deydreus et le Corbeau en étaient arrivés à établir un plan d'attaque judicieux, mêlant les points forts de chacun et permettant une attaque simultanée sur plusieurs fronts. Pourtant, un événement extérieur vint interrompre toute leur réflexion. L'un des éclaireurs de la Griffe postés à la surface, lança un appel de détresse vers le groupe d'escorte. A la suite d'un gigantesque flash, le Régulateur avait tout simplement... Disparu. A vrai dire, pas seulement le Régulateur. Toutes les troupes de l’œil à la surface semblaient s'être volatilisées. D'un commun accord, le groupe entra finalement dans le mess. Dans ce dernier ne demeuraient que quelques corps, les zombies envoyés par Deydreus, étalés sur le sol dans des flaques de sang. Plusieurs traces montraient des traînées de sang se dirigeant vers les escaliers. L’œil avait rappelé ses chiens de chasse. Sans aucun doute, les dirigeants de ce groupuscule avaient achevé leur petite expérience, et estimaient qu'il était maintenant temps de s'en aller.

L'optique de ne plus combattre n'était pas une possibilité que Deydreus n'appréciait pas, au contraire. Ce dernier avait usé à beaucoup de reprise de ses capacités et il souhaitait maintenant que les choses se tassent un peu, ne serait-ce que pour aller chercher Natalia, qui l'attendait dans la cachette où l'avait laissée Amarande. Cependant, le fait d'avoir vu l’œil disparaître aussi rapidement le laissait perplexe. Soit cette organisation disposait d'un moyen de transport inconnu et incroyablement efficace, soit elle avait eu une complicité extérieure bien trop importante pour être ignorée. Pour peu, Deydreus aurait juré reconnaître la facilité déconcertante avec laquelle les omniaques se déployaient pendant la guerre. Bien qu'à cette échelle, la performance était encore plus grande.

Finalement, le groupe se risqua à s'aventurer à la surface. Mis à part la désolation laissée par les nombreux combats, il ne semblait rester que des débris et l'écho d'une ville en souffrance. Au loin, différents groupes armés semblaient cependant se rassembler. Sans aucun doute, il s'agissait là des Forces de l'Ordre, et potentiellement, de New Overwatch. Deydreus s'apprêtait à lancer une remarque cynique à Alasker, DevilEye et Moreau, lorsqu'un flash passa au travers de leurs troupes, manquant de peu de lui arracher le bras. En fait, le flash avait probablement tenté la chose, mais Amarande l'avait tiré vers elle juste avant. L'espèce de flash lumineux, ressemblant plus à de la foudre statique qu'à de la lumière solide, s'immobilisa quelques instants avant de prendre une forme plus humanoïde. Face au groupe de criminels rescapés, se trouvait l'un des derniers membres du KRAKEN, le plus rapide et possiblement dangereux. A vrai dire, Deydreus n'avait aucune information sur cet individu, et il s'en désintéressa presque instantanément, focalisant son esprit sur DevilEye et le dôme de lumière. Plaçant les mains dans son dos, il lança vers l'individu plusieurs morts vivants qui furent presque tous réduits en cendres après un mouvement étrange des lames de l'homme armé. Sa cape tentait de se replacer suite à sa manœuvre dans un claquement étrange, fouettant l'air encombré par la poussière des débris. Se tournant légèrement vers Moreau, Deydreus pointa du doigt l'énergumène en armure.


- Je crois que les Forces de l'Ordre ne nous ont pas oublié. Quoique... Le timing est presque trop beau pour qu'il ne soit l'envoyé des l'armée. Peut-être est-ce là un cadeau d'adieu de l’œil à votre égard?

Tournant la tête sur la gauche, Deydreus cherchait des yeux les bâtiments qu'il avait quitté avant d'entrer dans les égouts.

- Quoiqu'il en soit, je vous laisse vous charger de cet homme. Sa tête ne m'intéresse pas.




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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


 ►Affiliation :
Talon


 ►Equipement :
Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Lun 18 Nov - 0:53

  • Kristopher Moreau
  • PJ/PNJ
EVENT OVERWATCH
 Paris était connu pour avoir un réseau de catacombes sous sa ville. Quelque chose dans le genre. Des morts par milliers, des ossements ayant appartenus aux millions de millions d’habitants de Paris, d’anciens vivants. Guerres passé se répétant encore et encore pour des raisons stupides.

Et en ce moment, la base de l’Œil était une véritable hécatombe. L’odeur du sang, de la merde, des tripes, de la bile s’échappant d’estomacs perforés et du plomb, du fer, de l’acier et du feu flottait dans l’air. En quelque sorte, il avait l’impression de s’être drogué avec une substance hautement addictive. Car tout lui rappelait sa longue chasse avant d’être recruté au Talon. Les derniers instants de chacune de ses victimes avant que l’organisation ne retrouve son nom et son identité. La manière dont leur odeur était celle de la merde et de la sueur, du sang alors qu’une balle s’était logée dans leur estomac. La peur dans leur regard, la haine dans leur voix, le dégoût dans leur gestuelle. Nombreux ont été les agents d’Overwatch encore vivant ayant été traqué par le Corbeau. Nombreux ont-ils été des agents qui auraient pu le tuer, mais qui ne l’ont pas fait. Parce qu’ils n’en ont eu pas le temps. Parce qu’ils n’avaient jamais prévu ce qu’il allait faire. Comme un animal se fiant principalement au sixième sens dans son cerveau.

Comme un animal, le Corbeau obéissait aux instincts. Se fiant davantage aux sens que ce qu’il voyait, abattant tout ceux dans son chemin. Et alors que le reste du groupe rit, il rit aussi. Parce que tout lui rappelait maintenant qu’il était humain. Diablement humain, en dépit de ses améliorations génétiques, en comparaison d’Alasker et de Deydreus, qui eux, dépassaient même l’inhumain. C’était un fait. C’était eux, en quelque sorte, les véritables prédateurs de cette situation. Mais il n’avait pas peur. Pas parce qu’ils étaient des alliés. Pas parce qu’il était pris d’arrogance. Parce qu’au fond, les individus ayant orchestré toute son opération aura alors développer les moyens de contre-mesures contre le géant qu’était Alasker et le Porte-Peste qu’était Deydreus. Et que lui aussi, il se trouverait dans le lot. Ainsi que ses lieutenants. Et son unité spéciale.

La folie ? L’insanité ? Une hilarité irrationnelle ? Bien après l’opération, il considérerait cela probablement comme une sorte de bref éclat de lucidité sur le fait qu’il pensait le Talon comme le géant du terrorisme mondial, alors qu’en vérité, les choses de l’ombre avaient une envergure bien plus conséquente. Mais lui-même ne le saurait encore pas. Il s’était contenté de rire en faisant feu, en découpant avec sa lance d’énergie les corps de chairs du soldat de l’Œil bien trop proche et trop malchanceux. Peut-être qu’au fond, en vérité, étaient-ils assez chanceux pour éviter une mort atroce aux mains d’Alasker et de Deydreus, accompagné de son armée de morts-vivants. Mais évidemment, la chance aussi avait été du côté de tout ceux s’étant trouvés dans cette opération.

Disparues. Volatilisés. Envolés. Un dispositif de téléportation alors, avait penser le Corbeau. En dépit de l’avancée technologique dans le monde entier, peu de technologie permettant la téléportation existait, et ils n’étaient qu’au stade de prototype. Alors, que le Régulateur ainsi que les nombreuses troupes disparaissent... Non, ils étaient bien trop armés. Trop équipés. Et maintenant, ils possédaient des données contre eux. Cela lui rappelait un mauvais souvenir. Un bien trop mauvais souvenir. L’image d’un homme en armure complète lui fit l’effet d’une douche froide, au regard bleu électrique. La surface se révélait pire qu’il ne le pensait. Au loin, il entendait l’écho des tirs. Leur petite troupe, suivit de Devileye et d’Amarande, les suivaient.

Ils n’étaient pas les seuls survivants, apparemment. Ce serait bien trop beau. L’uniforme du GIGN et des forces militaires françaises étaient visible dans le noir. Et parmi eux, il apercevait des silhouettes trop familières pour qu’il puisse les ignorer, aidés d'un zoom intégré dans son œil cybernétique. Le sigle d’Overwatch sur leurs épaules, leurs poitrines. Pendant un bref instant, son regard se posait alors sur le nouveau soldat du KRAKEN. Son casque était fissuré en plusieurs endroits, et son armure semblait endommager, mais du sang maculait son équipement. Le sien ou ceux d’adversaire, il ne le savait pas. Mais le fait restait que le danger était présent, et qu’il doutait franchement qu’il fût seul. Des rapports qu’il put avoir de ses hommes et lieutenants, il manquait plus que deux d’entre eux, une femme maniant un bouclier et une lame énergétique, et l’autre, une tireuse d’élite dotée d’une arme de précision longue portée qui troublait les équipements électroniques. Un véritable problème.

-Alasker, ne vous éloignez pas de Devileye. Gardez un œil constant sur lui et menez-le en sécurité.


-Notre sortie se trouve non loin, je le crois bien. Pourquoi ne nous suivez-vous pas ?
S'enquit alors Devileye en portant imperceptiblement la main sur son sabre d’énergie récupéré du cadavre de Kenny.

-Oh, je doute qu’ils en restent là. Ils nous suivront, c’est certain. Et je n’aimerais pas que l’on se retrouve poursuivie par eux, encore moins par leurs amis. Comme le mentionne Deydreus, il n'a franchement pas l'air d'avoir été envoyé par ses supérieurs, et rien ne dit qu'il n'est pas accompagner.

-Vous le ferez seul ?

-Non. Pas seul. Nous avons encore des hommes en bas comme en haut qui rejoindront le point d'extraction, quelques unités serviront de défense pendant que je m'occupe de lui, vu que le Régulateur a disparu.Vous, en revanche, avez besoin de rester en sécurité. Alasker, Phoenix et Jaw vous protégeront. Si vous voyez un tireur d’élite en hauteur, abattez-la sur-le-champ. Une partie des renforts resteront avec moi pour me couvrir, le temps que je me débarrasse de cet homme.

Rangeant l’arme de poing d’Esmerelda pour sortir la sienne, le Corbeau s’avançait. Le dernier membre du Kraken, Nathan, venait de tuer le dernier mort-vivant qui avait réussi l’exploit de le toucher pour se retrouver décapité et posait aussi alors son regard sur le Corbeau. Un regard empli d’une haine froide. Une haine qu’il ne reconnaissait que trop bien : celle du fait que le Talon lui avait pris un proche, voire plusieurs. Au vu du carnage d’aujourd’hui et de la mort récente de ses coéquipiers - dont il avait été probablement témoin puisque la possibilité qu’il ait pu avoir un affichage haute tête montrant les signes vitaux de ses coéquipiers - en plus de la mort de nombreux civils dans Paris en entier... Plus d’un en voudrait à l’organisation terroriste.

-Ça tombait bien que je vous trouve tous, dit Nathan, se remettant en position de combat, alors que ses lames d’énergies semblaient briller plus fort. Je n'ai certainement pas envie de vous laisser repartir avec Devileye. Encore moins en vie. J'ai envie de voir comment ta tete va voler hors de ton corps.

-Vu comment celles de tes camarades ont volés, je crois bien savoir comment cela risque de se passer pour toi. S'ils ont pas tenus au Golem, c'est qu'au fond, tu ne dois pas valoir autant qu'eux.

Un sourire mauvais et affreux se dessina sur son visage, alors que le visage de Nathan se figeait sous la stupeur pour devenir une rage profonde.

Dans un élan, le soldat du KRAKEN s’élança en direction du Corbeau, dont l’œil cybernétique s’activait alors, au milieu des coups de feu commençant à être échangée entre les forces de combats...

Plus tôt...

-Vous croyez que le Capitaine saura protéger le Corbeau ?
Fit un Kombat Medik du Talon en s’occupant d’un blessé.

-Il le saura, j’en suis certain, si ce n’est pas Alasker ou ce docteur, répondit alors la voix tranquille de Devileye.

La salle de contrôle était frénétique. Plusieurs officiers coordonnaient les nombreux hommes présents, et les Gardes Noires pansaient les blessures de leurs compagnons. Quand ils reçurent les rapports de la disparition des forces de l’Œil, et que les derniers survivants des forces de l’ordres s’étant trouvés aux alentours de leur avant-poste avaient été éliminés, ayant visiblement sonnée la retraite, pour sortir dehors aussi. Leurs tireurs d’élite faisaient déjà du repérage et coordonnaient l'évacuation des troupes dans la zone de rapatriement. L’objectif était d’extraire aussi rapidement que possible le VIP et, favorablement, d’éliminer le VIP d’Overwatch.

-Vous n’allez pas être accompagnés par les hommes de l’unité du Corbeau ?

-Non. Vous en aurez besoin. Amarande et quelques-uns de vos hommes en armures lourdes suffiront amplement. Vous prendrez de revers les unités hostiles en surfaces, nos hommes ont pu trouver diverses entrées et sorties.

-Aucun signe de Zameen alors ?


-Si. Mais aucun de nos hommes n’en sont revenu vivant, d’une échauffourée avec lui. Le dernier rapport indiquait qu’il était accompagné des soldats améliorés.


-Comment éliminer un tel groupe, alors ? On est fatigué, épuisé et les munitions manquent, même avec ce qu’on trouve dans les cadavres.

-Le Corbeau s’en occupera.

-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

Le regard de Devileye passait alors sur les prisonniers qu’ils avaient ramassés. Leurs corps gisaient au sol, des marques de brûlures profondes faites par la lame qu’il lui avait été donné. Des fardeaux. L’orbe oculaire d’une femme de la Neo-Overwatch avait été écrasé au sol, le visage figé en une expression de terreur.

-C’est un homme rongé jusqu’au plus profond de sa psyché par une obsession de vengeance envers l’organisation de la Neo-Overwatch. La moindre personne fichée au sein de la base de données du Talon comme potentiellement liée à l’organisation passe sous son crible. C’est grâce à lui que la chasse aux agents est aussi réussite qu’on ait pu avoir une meilleure idée de les contrer. S’il est craint au sein de l’organisation de la Neo-Overwatch, ce n’est certainement pas pour rien. Son nom signifie le malheur et la terreur, parmi les hommes et les femmes de ce groupe. Sa mémoire est presque phénoménale aux standards humains en ce qu’il s’agit de cataloguer leurs forces, faiblesses et ce que l’on sait de leurs vies, notant compulsivement chaque détail et faits d’armes. Se mettre entre lui et son objectif, c’est tenter d’arrêter un objet inarrêtable.

-Je sais bien qu’il est doué, mais à ce point ? J’en doute. On dirait que vous l’admirez.

-Je respecte ses capacités. Mais je ne l’admire pas. Il n’est pas dévoué au Talon comme le sont certains, ici. S’il est dans cette organisation, c’est uniquement parce que les dirigeants ont vu un intérêt justifié le concernant. Il était dangereux. Et il l’est toujours. J'étais là quand nous l’avons récupéré.

-Récupéré ? Pas engager ?

-Oui.

-Vous pouvez préciser ?

Devileye plongea son regard infernal sur le casque sombre du Kombat Medik.

-Il y a de cela plusieurs années, j’avais été envoyé en mission avec mon unité pour nous débarrasser d’une cellule d’Overwatch bien trop gênante au goût de Doomfist et du Faucheur, en Russie. Elle était dirigée par d’anciens membres des forces spéciaux russes. Une mission qui n’avait même pas commencée quand nous étions arrivées. Nous avons compté les corps. Presque une centaine, et nous avons dû en achever une dizaine. Quand nous l’avons trouvé, il était entre la vie et la mort. Son œil était crevé, ses cotes brisées et un bras en morceau. Il aurait dû mourir, au vu de la gravité de ses blessures. Mais il ne voulait pas mourir. Il délirait, mais il savait clairement qu’on n’était pas de la Neo-Overwatch. On était sans intérêt pour lui. Nous avons dû le ramener après avoir fait un nettoyage rapide des lieux.

-Il s’est passé quoi, après ?

-Nous l’avons laissé aux mains des médecins et des dirigeants du Talon. Cela nous avait pris des mois pour localiser la cellule en question. Cela lui avait pris quelques semaines, tout au plus.

-Votre groupe est prêt, Devileye, la voix de l’Ombre Blanche interrompant les deux hommes dans leur conversation. On vous attend.

Un hochement de tête et un signe de la main en guise de réponse, avant que Devileye ne repose son regard sur le Kombat Medik.

-Comment-a-t 'il fait pour en tuer autant ? Demandait alors l’infirmier de combat. Il était amélioré ?

-Non. Il n’avait jamais été dans le programme d’amélioration génétique, et il n’avait pas d’implants dans le corps. Ses augmentations lui ont été donnés bien après ces événements, si je me souviens bien.

Tournant alors le dos au soldat, Devileye l’observait alors par-dessus son épaule un instant, ses yeux s’illuminant presque.

-Se mettre entre lui et son objectif... C’est mettre un pied dans un sac mortuaire. Et c’est en espérant mourir de sa main. Si Zameen le rencontre, ce sera un combat comme on en voit peu.

Il partit alors, tandis que les préparatifs continuaient et que l’Ombre Blanche, accompagnée d’Alvilde, recevait des ordres dans leurs oreillettes...

Présent...

L’éclat lumineux de la lame se reflétait sur les lunettes du Corbeau, exécutant une figure acrobatique afin d’esquiver la nuée de lames d’énergies tentant de le découper. Son œil cybernétique affichait les nombreuses possibles trajectoires des projectiles des armes des hommes présents pour garder un œil sur le Corbeau, donnant l'impression qu'une toile d'araignée s'était formée et qu'il chassait une petite mouche. Son avant-bras rencontra celui du combattant du Kraken, et donna un coup de pied vers son genou. Mais celui-ci, bien trop entraîné pour se laisser avoir par une telle chose, put plier son genou afin de mieux recevoir l’impact avant qu’il ne tente de lui ouvrir le ventre de son bras libre. Mais le Corbeau se libérait alors presque aussitôt, dans un tournoiement d’où son manteau sombre claquait dans l’air, ressortant alors son arme pour tirer en direction du combattant. La première balle passait au travers de l’une de ses lames d’énergies, les munitions anti-matérielles légères explosant au contact du champ magnétique et de la chaleur atroce de l’arme, déséquilibrant le soldat. Une autre balle rencontra alors sa hanche, le blessant alors sérieusement. La troisième, Nathan put l’éviter en exécutant une roulade derrière une voiture pour momentanément se cacher.

L'épaisse fumée causée par les incendies et les nombreux fumigènes en raison des combats leur donnaient une étrange impression de se battre dans la brume, en plus de cacher en partie leur présence au reste de la Neo-Overwatch et des troupes militaires nationales. Cependant, autour d'eux, divers hommes du Talon était sorti rejoindre le point d'extraction, leurs bruits de pas se faisant entendre. Nathan bondit par-dessus le véhicule quand le Corbeau cessait de tirer, et exécuta un mouvement du poignet pour découper quelque chose que le Corbeau avait lancer dans sa direction.

Grossière erreur.

La grenade flash que le Corbeau avait récupéré venait d’exploser, et il s’en retrouva malheureusement aveuglé. Le Corbeau, apercevant l’ouverture, leva son arme pour tirer plusieurs fois dans sa direction. Deux blessures. Une balle s’étant logée profondément dans sa cuisse, alors que la seconde s’était retrouvé sur son épaule droite, coincée dans une plaque de son armure solide. La douleur en fut atroce, et le coup-de-poing qu’il se prit dans la poitrine l’envoyant au travers d’une fenêtre d’un restaurant lui coupait alors le souffle. Roulant péniblement sur soi-même, encore désorienté, il agita alors son bras encore valide afin de repousser la silhouette du Corbeau qui venait d’entrer pour tenter de le blesser. Il sentit les lames de son gantelet couper dans quelque chose, une odeur de métal brûlée emplissant ses narines. Son armure venait d’être endommagé. Mais lui-même possédait une armure encore plus endommager, en plus d’être épuisé et désorienté. Les traces de blessures sur le corps du Corbeau étaient bien moins nombreuses par rapport aux communications qu’il avait reçues dans son communicateur avant que le Talon n’entre pas dans les souterrains.

S’élançant vers son adversaire, le Corbeau saisit alors la main valide du membre du KRAKEN alors que celui-ci allait tenter de l’attaquer de nouveau. La douleur de ses blessures était importante, laissant au Corbeau une opportunité en or pour attaquer. Se glissant sur son flanc tout en tordant le bras de l’homme dans un angle douloureux, il abattit son poing sur la hanche blessée du soldat plusieurs fois, dotées de sa force améliorée. Un sinistre craquement se fit sentir, avant qu’il ne lève  le bras de Nathan pour tournoyer derrière lui, le tordant au passage avant que son pied ne rencontre le dos dans un coup de pied féroce et puissant, envoyant Nathan valser contre plusieurs tables déjà renversées, en plus d’avoir sérieusement endommager son bras se faisant, sans pour autant le casser. Une épaule déboîtée et le poignet de son autre main était douloureux, en plus des blessures pare-balles qu’il ait reçu. S’il y avait bien une raison pourquoi il ne voulait pas le tuer de trop près, c’était probablement parce que ses lames énergétiques étaient bien trop dangereuses en dépit du risque inconsidérée qu’il venait tout juste de prendre. Et pourtant, il l’avait fait. Pourquoi l’avait-il mené ici ? Pour s’épargner des balles ? Se relevant prestement en dépit de la douleur, Nathan expirait douloureusement de l’air de ses poumons, prenant couverture derrière un pilier de marbre en tenant la main sur sa hanche.

-Pour être franc, je ne m'attendais pas a autant d'endurance de ta part... Kylian m'a dit comment tu es tombé d'un toit avec lui. Comme quoi, les corbeaux s'envolent pas.

-Malheureusement, je ne peux pas voler comme je le voudrais. En revanche, je peux rester en vie comme je le veux. Ce n'est pas le cas de tes copains autour de la ceinture d'Alasker, de ce que j'en sais.

Plusieurs coups de feu éclatèrent le marbre, Nathan devant se déplacer entre les piliers en dépit de ses blessures. Il ne reconnaissait que trop bien le bruit de cette arme qu’il avait pu entendre des centaines de fois lors d’entraînement en duo. L’arme de poing d’Esmerelda. Une haine excessive envers la personne du Corbeau montait alors en lui, tandis qu’il devait se cacher. Le cadavre d’un soldat passa alors dans son regard et vit un fusil d’assaut automatique encore plein. Éteignant temporairement ses lames avec l’aide de son IA intégré dans son armure, il ramassait l’arme et déversa sa puissance de feu en direction du Corbeau. Rapide. Il était tout simplement rapide, littéralement une ombre qui semblait se téléporter dans son champ de vision, le restaurant illuminés par un incendie du bâtiment en face, les munitions perforantes taillant leur chemin au travers des tables, des comptoirs et des piliers. Attrapant une grenade sur le cadavre, il la dégoupilla pour la lancer dans la direction générale du Corbeau. Une explosion s’ensuivit, le forçant de se cacher derrière le pilier pour éviter des shrapnels.

Il attendit deux secondes avant de daigner sortir de son abri. Le regard d’acier et cybernétique du Corbeau apparut dans son champ de vision, son manteau endommagé et son armure endommagée par plusieurs shrapnels s’étant logés dessus. Élancé dans les airs, le Corbeau se saisit du soldat du Kraken avant de rouler avec lui au sol, pour ensuite se relever dans un mouvement fluide, sa musculature améliorée lui permettant alors de projeter le pauvre corps du combattant dans le décor, son corps traversant un pilier avant d’en enfoncer un autre en parti. Le choc avait été brutal, lui coupant le souffle. Il n’eut pas le temps d’enclencher ses lames de poignets qu’un claquement de tissu résonna dans l’air et qu’en un instant, le Corbeau se retrouvait non loin du soldat du KRAKEN. L’arme de poing d’Esmerelda directement pointé sur son casque.

-Pourquoi tu ne me tues pas ? Soufflait alors le combattant, récupérant son souffle.

-Tu es bien trop précieux pour que je te tue. Et tes amis sont tout aussi précieux que toi. Et je suis un homme bien curieux. Je voudrais bien savoir comment nous avais-tu trouvés aussi rapidement... Et je voudrais bien savoir l'identité des deux autres camarades que tu as.

Un instant de silence s’ensuivit alors, dans lequel les deux combattant faisaient un duel de regard, l'esprit embrumé de Nathan, par la douleur et l'épuisement de ce court mais intense échange déchiffrant les propos du Corbeau.

Puis il comprit.

Bien trop tard, cela dit.

Le poing du Corbeau s'abattit sur le casque du combattant, créant un enfoncement dans celui-ci. Immobile. Mais encore vivant. Et surtout, intacte. C'était un accomplissement en soi. Non loin, il entendit le bruit de pas des troupes ayant rester pour garder un œil sur l'échange qui s'était finalement révélé trop rapide et bien trop intense.

-Monsieur ! Rien de cassé ?

-Non, merci de vous inquiéter. Comment va l'évacuation ?

-Elle se déroule bien, monsieur, mais nous devrions nous dépêcher. Nous ne devrions pas attirer l'attention et retourner au combat. Sentinelle a été stabilisé mais il risque de mourir en chemin. Qu'allez-vous faire de cet homme ?

-On l’emmène. Il sera notre prisonnier. Je dois le faire parler.

S'abaissant, le Corbeau défit les lames énergétiques du soldat du KRAKEN. Il n'en aurait plus besoin, et les accrochaient alors sous son manteau. Le traînant alors par la cape mais aussi par le col, le Corbeau sortit alors du restaurant, entourer de ses hommes qui gardaient un œil sur les environs mais aussi sur les toits et les bâtiments.

-Corbeau ? Me recevez-vous ?

-Je vous entends, camarade. Comment vont les choses ?

-Les choses vont bien pour l'instant. Nous attendons votre rapatriement et nous pourrons partir.

-Fort bien. Je vous ramène un petit quelque chose pour le futur. Alvilde pourra s'amuser avec le nouveau prisonnier que je viens de faire. Aucun signe de Zameen ?

-Non, aucun. Il est plus probable qu'il se soit fait évacuer aussi ou bien il accompagne les militaires français avec leur commandant.

-Dommage. J'aurais aimer le récupérer et l'emmener avec nous. Mais nous avons déjà nos VIP en plus de nous en sortir vivant.

-En effet. Je coupe le contact, je dois encore gérer nos affaires. Vos Gardes Noires sont parés.

Éteignant le canal de communication avec Xian, il fit un signe de main aux troupes et entreprit donc d'avancer plus vite, soulevant Nathan pour le passer par-dessus son épaule et débuta alors une course avec ses hommes pour rejoindre la sortie, gardant un œil vigilant sur les moindres mouvement de son prisonnier.

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 ►Localisation :
Partout


 ►Affiliation :
New-Overwatch


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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Dim 24 Nov - 13:23


"Il est dit de la guerre, qu'elle ne génère aucun gagnant. Seulement des ruines, des larmes, et du sang. Pour cette opération, jamais cet état de fait n'aura été aussi vrai, peu importe le camp. "

Situation finale des Forces de l'Ordre / Overwatch:


L'extraction depuis les égouts fut particulièrement difficile. Les combats contre les troupes de l’œil étaient intenses, violents. Et les alliés de fortune avaient en plus quelques civils à protéger. Les pertes furent nombreuses mais, au final, les survivants purent atteindre de nouveau la surface. A vrai dire, la résistance des troupes de l’œil fut moins importante que celle rencontrée par les troupes de la Griffe. Fruit du hasard ou bien déplacement délibéré des troupes, personne ne le saurait. Arrivés à la surface, les troupes des FO et d'Overwatch purent s'apercevoir avec stupéfaction que le Régulateur avait disparu. Bonvarot, escorté par Aurelia et Rebecca, pesta contre le gouvernement et le "pacte" que ce dernier avait conclu avec l’œil. Plusieurs éclaireurs confirmèrent également la présence de la Griffe, à l'autre extrémité du dôme. L'envie de partir à leur recherche était grande, mais le dirigeant des Forces de l'ordre décida finalement d'en rester là. Bien trop de sang avait coulé de leur côté, et d'autres troupes attendaient probablement la Griffe ailleurs.

Finalement, le générateur qui alimentait la protection de lumière s'éteignit, et tous purent quitter la zone. Se posait alors une question pour les forces de l'ordre. Devaient-elles arrêter les membres d'Overwatch? Ces derniers avaient saigné à leur côté, ils avaient clairement montré qu'ils n'étaient pas leurs ennemis. Mais les lois? Bonvarot décida de trancher sur la question. S'approchant de Winston, ce dernier lui tendit la main, un sourire au visage. L'arrivée de l’œil et cet événement révélait une chose. L'heure n'était plus à la politique de base étage et à des questions idiotes. Ordonnant à ses troupes de laisser filer Overwatch, le dirigeant des Forces de l'Ordre ordonna néanmoins à Aurelia et Rebecca d'accompagner Overwatch. C'était pour lui sa preuve de bonne volonté. Et puis, aux vues des pertes qu'avait subi le KRAKEN, il valait mieux pour les deux super soldats restantes d'accompagner des personnes capables de mieux fonctionner avec elles.

Zameen quand à lui demeura silencieux sur tout le retour vers l'aéronef. Si Overwatch était initialement venu pour le secourir, il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable de toutes les atrocités qui furent commises aujourd'hui. Pourtant, il savait plus que quiconque à quel point la Méduse était importante pour changer les choses. C'était là un fardeau qu'il se devait de porter. Toutes les victimes de ce jour seraient gravés dans sa mémoire jusqu'à sa mort, et c'est sur leurs noms, qu'il se jurait d'arrêter l’œil, et la Griffe.  

Situation finale de la Griffe et de ses alliés:

Lorsque le Dome céda enfin, les troupes de la Griffe ne perdirent pas une seule seconde et s'élancèrent vers l'extérieur de ce dernier. Tous savaient, malgré la fatigue qui les tiraillait, que leur temps était maintenant plus que jamais compté. Bientôt, les forces armées aux alentours allaient refermer leur étau et s'occuper d'eux. Pourtant, le stratagème du conseil fonctionna, les différentes explosions et autres attentats dans Paris forcèrent les forces de l'ordre à se disperser et assurer la sécurité de la ville, permettant au groupuscule criminel de s'extirper d'une situation tendue.
L'allié de fortune de la griffe et ses réanimés cependant ne suivit pas l'organisation. Lorsque le dôme céda, ce dernier repartit vers les ruines, comme s'il allait y chercher quelque chose. Si son sort ne préoccupait pas grand monde, tous furent changé sur ce qu'ils avaient vu à ses côtés. La mort était coutumière pour un groupe de terroristes, mais voir celle-ci revenir pour augmenter ses rangs était quelque chose de perturbant, même pour le soldat le plus aguerri. Cependant, la Griffe ne s'en soucia plus une fois à bonne distance. Les leaders du groupe savaient qu'ils auraient un jour une dette à rembourser auprès de l'individu, mais pour l'heure, l'évacuation de leur VIP était primordial.

La capture réalisée par le Corbeau cependant s'avéra compliquée. Après quelques heures à cavaler dans Paris pour échapper à ceux qui traquaient la Griffe, ce dernier remarqua quelques chose de gênant. Nathan ne respirait plus. Une fouille rapide révéla que ce dernier était empoisonné. Peut-être avait-il ingéré lui même le poison avant le combat, dans une veine tentative d'abattre ceux responsables de la mort de ses frères et sœurs d'armes avant de mourir à son tour, conscient du peu de chance de succès, ou bien ceux l'ayant envoyé ne voulaient pas qu'il révèle la moindre information. Quoi qu'il avait bien pu en être, le Corbeau transportait à présent un poids mort qu'il dut abandonner malgré lui, afin de permettre une exfiltration plus rapide. Néanmoins, tout l'équipement récupéré sur les super soldats seraient de grands atouts pour la Griffe dans le futur.

A l'instar de Zameen, DevilEye demeura silencieux durant presque tout le trajet jusqu'à la cache de la Griffe. Il ne se souciait pas de la mort des innocents, ni des moyens utilisés pour le récupérer. Cela était naturel pour lui. Ce qui le gênait, c'était la disparition du Régulateur, et que la Griffe ne disposait que de la moitié de la clé Méduse. Ne pouvant connaître toutes les positions des bases de l’œil. Pire encore, cela demanderait du temps aux ingénieurs du groupuscule pour décoder et tracer les informations contenues dans la clé.

////

Au final, et malgré la réussite de l'extraction des VIPs des différents groupes, cette opération laissait un gout amer en bouche. Car tout, de la capture des prisonniers jusqu'à leur fuite, semblait avoir été orchestré par un parti tierce, qui semblait avoir bien plus de cartes en main que chacun d'eux.

L'opération fer de lance touchait à présent à sa fin, et nul doute que cela laisserait de profondes séquelles dans la ville de Paris, et plus globalement, changerait la vision du monde sur les différents groupuscules ayant interagi ici.

/!\ Vous avez tous la possibilité de poster un dernier message si vous le souhaitez afin de clore l'extraction de votre personnage. Gardez cependant à l'esprit ce qui fut indiqué dans la résolution finale. L'heure est au repli et au repos. Pansez vos plaies, honorez vos morts, et préparez-vous, car une tempête se lève. Et vous n'êtes encore que dans l’œil du cyclone. /!\

Merci à tous pour votre participation, ce fut un plaisir de mjter cet évent avec vous tous. (Oui, même pour vous ceux ayant décroché en cours de route Wink) Nous nous reverrons très bientôt pour l'avancée du background du forum et de son lore. Alors tenez vous prêts!



Avancée du lore prévue le:
Dimanche 1er Décembre 2019





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 ►Véritable nom :
Kristopher Moreau


 ►Affiliation :
Talon


 ►Equipement :
Lunette de confort normal. Il possède une armure légère sous son manteau noire, assez épaisse pour le protéger efficacement d'armes de faible puissance ou de coup de couteau. Un pistolet lourd avec une capacité de chargeur de dix balles. Il possède un œil cybernétique capable de déterminer avec une grande précision la destination des balles ou projectiles allant vers lui, activable pendant une quinzaine de seconde.

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Kristopher Moreau
Kristopher Moreau
Le corbeau
Ven 29 Nov - 22:23

  • Kristopher Moreau
  • PJ/PNJ
EVENT OVERWATCH
 -Vous avez tous une sale gueule.

Une table ronde blanche et parcourue de plusieurs rayures se trouvait dans une salle sombre. Autour de la table, plusieurs individus dont le visage n’était illuminé en partie que grâce aux installations électroniques dans la table, les rayures en question étaient illuminées par quelque chose venant de l’intérieur. Le visage du Corbeau montrait une fatigue importante, son regard fixé sur l’homme l’ayant assisté depuis le confort d’une des caches de la Griffe.

-Et votre opération, Corbeau ? Comment cela s’est passé ?

-J’ai demandé plusieurs analyses de nos médecins et scientifiques les plus compétents. Il semblerait que les soins de Deydreus n’ont pas eu d’effet secondaires autre que celui-ci. J’avais craint une sorte d’appareil qui aurait pu être implanté en moi.

-Une paranoïa qui se justifie après toute cette opération. Qu’en est-il de Devileye, d’ailleurs ? Ou cet homme est-il passé ?

-Il avait été emmené directement aux dirigeants, de ce que je sais. Au vu des secrets l’entourant cela dit, il pourrait tout aussi bien être emmener ailleurs pour d’autres raisons. Au moins, il nous a laissé de l’équipement derrière. Le sabre en particulier.

-N’oublions pas les armes récupérées aussi sur les cadavres des soldats. Vos lieutenants ont eu la bonne idée d’enlever les armures des autres supers-soldats et de les mettre dans les caisses vides que nous avions utilisées pour nous transporter ici. La lance, les armes de poing de leurs porteurs, etc. De nombreuses armes des soldats de l’Œil ont été récupérés au passage et certaines choses s’étant trouvées dans l’atelier de stockage aussi.

-On a perdu bien trop d’hommes, cela dit. Bien trop,
fit la voix alors de l’Ombre Blanche, qui était presque aussi fatigué que le Corbeau. C’est une chance que nous avions pu nous échapper entretemps.

-Ne vous en faites pas. Un nombre important de caches de la Griffe a été évacué dans de nombreux secteurs, et vidé de toute trace de données ou d’équipement pendant que l’assaut sur Paris avait été donné. C’est le sacrifice de ces hommes qui auront permis l’avancée de notre cause. Ça et les divers mercenaires engagés pour foutre le boxon avant que tout ne soit fini.

-Qu’en est-il d’eux, d’ailleurs ?

-Oh. Probablement morts ou arrêtés. Malgré les explosions, ils ne sont pas organisés comme nous. Comme vous l’avez ordonné, toute personne liée aux planifications de ces attaques ont été évacués, et les hôpitaux, stades et autres endroits qui auraient servi à soigner les civils ont été touchés par les explosions et armes chimiques. Ils auront du temps pour nettoyer tout ça.

-Et les données ramassées ? Demanda le Corbeau.

-Elles ont été enregistrées dans des serveurs que j’ai transférés ailleurs. Tous les agents de la Neo-Overwatch ou liés à eux seront alors à votre disposition. Nous avons d’ailleurs aperçu les derniers agents de ce groupe de supersoldats accompagnés les membres de la Neo-Overwatch, avec nos tireurs en hauteurs.

-Je m’occuperais de leurs données. Ils sont un danger tout aussi important que les autres membres morts. D’ailleurs, qu’en est-il des données faciales récupérées sur eux ? Rien dans les archives ?

-Nous sommes encore en train de chercher. Mais nous y arriverons. Pour l’instant, nous devons nous reposer avant de passer à l’action. Et vous l’Ombre Blanche, comment avait été l’opération ?

-On aurait pu faire mieux, fit alors la voix du chinois albinos, dont les yeux rouges vins semblaient luire dans le noir, mais au moins, nous nous en sommes sortis vivant. Une bonne partie de l’unité du Corbeau a survécu. C’est déjà au moins cela. Sentinelle est encore aux urgences. Alvilde est tout de suite passée aux centres médicaux.

-Tant mieux. Vous avez bien souffert, Alvilde.

-Je suis simplement heureuse qu’ils aient fini aux mains d’Alasker. Et entre ses dents aussi, répondit cette dernière, assise non loin du Corbeau sur une chaise avec des roulettes, les yeux cernés, mais avec un sourire étrange au visage.

Un hologramme apparu entre eux, sur la table. De nombreuses émissions d’informations et de nombreux blogs avaient pris naissance depuis l’attaque de Paris. Un nombre de victimes effarantes alors que de nombreux agents gouvernementaux tentaient de garder l’ordre et la loi en dépit de la loi martiale ayant été placée. Nettoyer les quartiers et les infrastructures importantes des attaques chimiques prendraient des semaines, sinon des mois.

-Ils n’oublieront pas qu’en dépit des pertes que nous avons reçu, nous sommes le Talon. Mais ils n’oublieront pas non plus que ce... Régulateur ait apparu dans le ciel. Nous avons des ressources importantes, mais un pays en a bien plus que nous. Ils renforceront leurs frontières et leurs sécurités intérieures.

-Qu’en est-il de la Méduse ? Demandait alors le Corbeau, posant ses mains sur la table en observant l’individu. Du nouveau ?

-Moi et certaines équipes spécifiquement choisis ont été désignés pour la décoder. Et pour vous dire, le niveau de cryptage contenu dans cette chose est totalement inédit. Du jamais vu. Les services de renseignements de la Griffe sont particulièrement débordés, car au vu des informations que vous nous avez fait parvenir, toute la Griffe est en danger, et ils essaient de débusquer les traîtres. Doomfist en personne ainsi que le Faucheur sont très... Enfin, il ne faudrait pas se retrouver avec eux dans de mauvaises circonstances. Notre position est affaiblie, et évidemment, les opportunistes verront cela comme un moyen d’avoir la chance d’abattre nombres de nos avant-postes. Il va nous falloir lancer une campagne de recrutement conséquente, et nous renforcer notre approvisionnement financier et matériel.


-Je vais devoir m’en charger. Maximilien nous sera d’une grande aide pour cette mission, et concernant le recrutement, je saurais déjà où chercher.

-Oh, reposez-vous en attendant. Je doute que la Griffe se laisse avoir maintenant. Par ailleurs, j’ai préparé un petit quelque chose pour vous et vos hommes, en attendant, après avoir étudié les armes que vous nous avez ramené, Corbeau. En particulier pour vous, l’Ombre Blanche. Votre tenue est toute parée. J’ai adoré la finition et le concept que vous y avez apportée ! Quel dommage que vous n’ayez pas pu la porter durant l’opération de Paris.

-Je vous en remercie, fit alors le Chinois, attirant le regard curieux du Corbeau. Les gantelets m’iront à merveille.

-Et vous Alvilde, votre arme est toute parée, ainsi que votre armure.

Alvilde ne fit que sourire, agitant ses pieds dans le vide comme une enfant, le regard fixé sur l’affichage holographique. L’individu tourna son regard sur le Corbeau. Un cube rougeâtre apparut soudainement sur sa gauche, et en son centre, une lueur orange enflammée fixé sur quelque chose, comme un œil unique.

-Et vous, Corbeau, je ne vous ai pas oublié. Votre armure et votre nouvelle arme de combat seront prêtes. Il ne vous faudra que vous trouvez quelqu’un pour vous l’enseigner dans son maniement. Par ailleurs, je vous ai préparé d’autres gadgets pour vos futures missions. Je verrais ce que je pourrais faire alors pour votre Garde Noire, pour améliorer leurs chances de survies futurs.

-Je vous en remercie. Ce n’était pas trop dur ?

-Ce n’est pas pour rien que l’un de mes surnoms est le Technomancien. Je n’aime pas quand on s’approprie de mes bébés. Trop de fois m’a-t-on volé dans le passé.

Et alors, l’individu posa ses mains sur la table, pour regarder les personnages droits dans les yeux, un sourire de maniaque au visage, une lueur presque démente et pourtant froide en elle. Alors, tout en affichant une expression arrogante sur son visage, il parla.

-On ne fait pas chier Jakob Gorzinsky !

'-'/




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Opération Fer-De-Lance // Au coeur du Dôme

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Overwatch : The Recall-