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 Aux feux vont nos espoirs, aux larmes vont nos regrets. [sur demande] [Déconseillé -16, violence]

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 ►Véritable nom :
Darion Crowley


 ►Localisation :
inconnue


 ►Affiliation :
Ordre du Crépuscule


 ►Equipement :
Armure de l'Ombre, Œil gauche du Pénitent, Dernière Morsure, Miséricorde

the world can always use more heroes
L'Ombre
L'Ombre
Seigneur du Crépuscule
Ven 11 Mai - 21:26

Le direct pour Katmandou. Un train généralement complet que les habitants du Népal prennent quotidiennement afin de se rendre dans la capitale. Qu'ils soient omniacs ou humains, tous étaient acceptés dans les nombreux temples bouddhistes qu'on pouvaient visiter. Pourtant, en ce jour, le train faisait peine à voir. Éventré de tout son long, une grande partie de l'avant du convoi enflammé, on aurait facilement pu le confondre avec un animal péché en bord de mer et ouvert afin d'être vidé de ses entrailles.

Depuis les airs, divers mouvements étaient perceptibles, des fourmis s'amassant aux ouvertures du train pour en extirper d'autres fourmis avant de les aligner d'une manière quasi parfaite. Les flammes gagnaient du terrain sur le train. Parmi les fourmis, se trouvait un frelon. Bien plus grand que toutes les formes, la masse tirait de temps à autres sur les alignés pour en sortir un du rang. Avant d'éclabousser la neige présente d'un liquide carmin. Samixya, l'une des fourmis, grelottait et tentait de garder son calme tandis que son jeune frère, Amesh, ne cessait de pleurnicher. Devant eux gisait le corps mou de leur mère, dont la tête s'était séparée de son corps après un violent coup de hache de la montagne en armure. Une explosion troubla alors la concentration de Samixya, qui détourna le regard vers la source du bruit. La porte du compartiment limitrophe venait de céder, et les flammes se rependaient à présent devant eux, engloutissant les cadavres des personnes abattues dans le train. Une voix féminine résonna alors depuis la porte. Une voix aussi plaisante qu'inquiétante. Envoûtante.

- Entendez-moi! Et réjouissez-vous. Dans votre maladie, vous avez le privilège d'être sauvés! Vous pourriez penser que tout cela n'est que souffrance, mais non... Il ne s'agit que d'un salut que l'on vous accorde. Une miséricorde divine. Avec votre sacrifice, le monde sera plus pur. Plus parfait. Souriez, car même dans la mort, vous demeurerez éternel dans son royaume.

Plissant les yeux Samixya distingua une forme. Une silhouette de femme en armure qui sortait des flammes comme si elle traversait un rideau de soie. Son casque scruta la foule qui grognait et se lamentait, retenue par les différents acolytes qui les braquaient de leur fusil. Les images semblèrent alors se figer pour la jeune népalaise qui vit son frère, dans un élan de panique, tenter de s'enfuir. En un clignement d'oeil, ce dernier s'était retrouvé au sol dans une marre de sang qui s'imprégnait lentement dans la neige, quatre couteaux de lancer dans le dos et la nuque. Les larmes coulèrent sur ses joues creusées. Son corps frêle fut alors soulevé du sol, avant d'être projeté contre la paroi du train. Le choc la fit grogner de douleur, tandis qu'un gout d'acier emplissait sa bouche. Une femme dans la foule hurla, avant qu'une salve ne la fasse taire. Samixya rouvrit les yeux lentement, observant la montagne qui la dominait de son énorme hache. Cependant, il ne semblait pas vouloir l'utiliser sur elle. Il semblait être juste prêt à la punir si elle tentait quoique ce soit. De quoi aurait-il put la punir? Elle venait de perdre ses parents, et son frère. A quoi bon vivre dans ces conditions? Ne comptaient-ils pas tous les tuer de toute manière?

- Ils se connaissaient.

La voix féminine l'extirpa de ses pensées et la força à se focaliser sur les flammes qui léchaient le métal du train. Une cloche résonna. Les flammes semblaient s'intensifier étrangement. Comme si elles devenaient folle. Deuxième son de cloche. La femme en armure éclata de rire. Troisième son de cloche, Samixya tremblait, recroquevillée contre elle même. Quatrième son de cloche, un homme hurla quelque chose en népalais avant de se faire abattre par un acolyte. Cinquième son de cloche. Il sorti des flammes.

Sa faux, brillant d'un éclat doré et rouge luisait tout autant que le feu qui parcourait son armure de jais. Dans sa main gauche, une petite cloche, semblable à un encensoir modifié et aussi noir que les ombres, se balançaient lentement au bout d'une chaîne. Les acolytes reculèrent tous d'un pas, avant de s'agenouiller comme un seul homme. La femme fit de même, seul le colosse ne bougea pas, jouant avec le pommeau de sa hache. Les alignés pensèrent alors à une occasion de fuir, ils se levèrent tous pour commencer à courir, mais tombèrent au sol, retenus par une nuée de chaînes sombre sorties des ombres, de leurs ombres. Certains essayèrent de les briser, en vain. Leur espoir disparut alors aussitôt qu'il n'était venu, les acolytes s'étant relevés. La foule était redevenue mouton. Écartant les bras de manière théâtrale, la forme à la faux laissa un rire particulièrement inquiétant s'échapper de son heaume d'acier.

- Nul ne vous sert de courir. Nul ne vous sert d'espérer. Vous n'êtes plus les maîtres de votre existence. Vous m'appartenez. L'Ombre vous a choisi, pour montrer au monde que le crépuscule débute.

Samixya sentit alors de nouveau son corps se soulever lentement, traînée par des chaînes noires qui la placèrent en surélévation, écartant ses bras et ses jambes pour la placer dans une posture similaire à celle d'un crucifié. L'Ombre s'approcha alors d'elle, plaçant la lame de sa faux contre sa gorge. La chaleur qui s'en dégageait faisait transpirer la népalaise, qui mêlait ses larmes à la transpiration, gémissante.

- Cette jeune fille. N'est pas comme vous. Elle est pure. Lavée de tous péchés. Et pourtant... Pourtant elle se retrouve mêlée à tout cela. Le destin n'est-il pas cruel?

Il laissa finalement retomber sa faux, la replaçant à ses côtés tandis que la petite népalaise haletait, encore tremblante et maintenue par les chaînes.

- Pourtant. Je suis un être bon et clément. Je vous laisse l'opportunité de la sauver. levez-vous, et venez combattre mon exécuteur. Si l'un de vous parvient à le battre, je vous libère tous, elle compris. En revanche, si vous ne faites rien, je sacrifierais simplement la fillette, et vous serez libres. Je vous laisse trente secondes de réflexions.

Des regards s'échangèrent alors, tandis que l'Exécuteur faisait passer sa hache frénétiquement autour de lui, éclaboussant le sol du sang de ses précédentes victimes. Un homme hésita à se lever, puis se ravisa, un autre grogna, serrant sa propre fille dans ses bras. Les femmes gloussaient et gémissaient dans une complainte perpétuelle tandis que les quelques omniacs présents restaient silencieux. Les trente secondes passèrent.

- Ainsi... Vous choisissez la fillette...

Samixya ferma les yeux, gémissant et pleurant alors que ses nerfs lâchaient finalement. Elle allait mourir, car ils avaient peurs. Un claquement sourd déchira alors ses oreilles, alors qu'elle tombait sur le sol, les chaînes la retenant disparaissant aussi vite qu'elles n'étaient venues. Rouvrant les yeux, elle aperçut avec horreur tous les autres alignés, gisant sur le sol dans des expressions terrifiés. Leur corps crispés et déformés, comme s'ils avaient fondus. L'Ombre se pencha alors sur elle, tandis que son heaume s'ouvrait pour révéler un visage marqué d'une grande cicatrice. Il adressa à la fillette un regard doux, l'aidant à se relever péniblement.

- N'aie crainte, les malades ne sont plus là.

Une nouvelle explosion fit trembler Samixya qui peina à replacer son regard sur son interlocuteur, qui replaça une mèche de ses cheveux.

- Tu as peur. Tu es encore sous le choc. C'est normal. Mais tu as été sauvée. Ta propre famille était infectée. Elle allait entraîner ta propre perte.

Ses mots firent couler de nouvelles larmes. Amesh... Il se releva alors, et fit un signe de tête à la haute prêtresse se trouvant à ses côtés. Cette dernière approcha sa main du visage de l'enfant, et y diffusa une sorte de poudre dorée. Les larmes cessèrent alors, et une étrange sensation d'excitation gagna Samixya, qui cligna plusieurs fois des yeux alors que l'Ombre se replaçait à son niveau. Dans le fond, l'Exécuteur rengainait son arme et menait les autres acolytes vers l'aéronef qu'ils avaient utilisé pour abattre le train. Une main gantée attira de nouveau l'attention de la népalaise.

- Ça va mieux, n'est-ce pas? Ton chagrin s'en est allé?

Elle hocha la tête, un sourire fou se dessinant sur son visage. Sourire rendu par son interlocuteur.

- Parfait. Maintenant cours. Va vers la ville la plus proche. Ne t'arrête pas, jamais. Quand tes chaussures se briseront, continue de courir. Quand tes pieds saigneront, continue de courir. Lorsque enfin tu atteindras une ville ou un village, arrête toi. Raconte toute la purification qui a eu lieu ici. Et dis leur que le Crépuscule s'abattra bientôt sur eux.

Elle hocha de nouveau la tête, son sourire encore plus grand alors que ses pupilles se dilataient.

- Ils chercheront à te soigner, à te protéger. Laisse les faire. Une fois qu'ils estimeront que tu vas mieux, nous serons là pour te donner un nouveau foyer. Maintenant, va.

Il lâcha la fillette, qui entama presque directement sa course en ricanant. Se redressant, l'Ombre s'étira doucement, avant de commencer à marcher vers l'aéronef. La haute prêtresse s'empressa de retourner à son niveau, se calant sur son rythme.

- Les prévenir ainsi va faire venir plus de forces armées non?

Un rire las s'échappa de sa gorge tandis que son heaume se reformait autour de son visage.

- Mais ma chère Orye... C'est le but.




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Overwatch : The Recall-