C’était un jour comme les autres, la routine s’installait progressivement depuis que travaillait dans ce centre médical de médecin sans frontière. Je devais bien avouer que c’était l’un des meilleurs bâtiments mis à disposition de notre association ! Jusqu’ici nous étions toujours en hôpitaux ou en campements de fortune. Numbani était une ville hyper moderne ou humains et Omniac vivaient en harmonie. C’était d’ailleurs l’une des seules villes de la planète ou ce miracle fut rendu possible.

Pas de discrimination envers ces créatures robotiques et non faîtes de chaires et de sang ! Il y avait dans cette ville des immenses gratte-ciels en pique. Très pointus. Des arbres partout. Les rues étaient presque toujours propres… Vraiment, je n’avais rien à reprocher à cette ville pour le moment. J’étais installé depuis un mois maintenant, et la foule qui venait à nous n’en finissait pas. Nous avions de tout, autant Omniac qu’Humains. C’était ce qui me plaisait dans l’humanitaire. On pouvait toucher un public plus large, et avoir des gens de n’importe quelle nationalité.

Ce matin-là, je prenais la route pour me rendre à mon travail comme d’habitude. J’avais l’habitude de passer par les ruelles moins fréquentées pour arriver plus vite au centre ! Des collègues assuraient l’ouverture, afin de laisser le temps à tout le monde d’arriver. Je pressais le pas tandis que mon chemin croisa celui d’une jeune petite chienne, et d’un chat… J’entendais des bruits qui ne me disaient rien qui vailles ! Je cherchais à savoir d’où ils venaient, alors je marchais en me fiant aux gémissements et aux miaulements du chat !

Je fus alors interpellée par la jeune Omniac qui me demandait de l’aide ! L’un des deux animaux devait être à elle de ce que j’en déduis du coup.

« Ne vous inquiétez pas, je vais essayer de faire partir l’un des deux animaux ! lequel est le vôtre ? » Fis-je en m’avançant doucement vers les deux animaux. Je portais mon sac sur moi, mais je ne savais pas vraiment lequel des deux était le sien !

« Savez-vous depuis combien de temps la bagarre a commencé ? Je vais essayer de faire diversion » Fis-je en prenant mon sac puis en regardant les objets qui pourraient me servir pour cet objectif.

Je fis un signe de la tête pour l’animal, et un sourire bienveillant pour la rassurer un peu. Elle avait l’air d’avoir peur mais semblait rassurée par ma présence. Voir un animal se bagarrer avec un autre était toujours dangereux, et très triste, parce que on ne pouvait jamais prédire comment ça allait se terminer !

Hum, maintenant il fallait que je vois comment j’allais séparer les deux animaux sans leur faire du mal. Ni au petit chien, ni au petit chat !  La petite chienne se fait griffer de nombreuses fois, et le chat tente de l’empêcher de reculer. Je me précipite alors entre les deux, faisant gaffe à ne pas faire de gestes brusques, je me positionne devant la petite Chienne. Je fis un :

« NON !!! »

Très sonores avec un doigt devant le chat errant, et je pris une bouteille d’eau dans mon sac que j’ouvris en vitesse. Voulant faire reculer le chat pour qu’il lâche prise, je fis ensuite des grands gestes de pas vers le chat pour le faire partir avec des « allezz, psssttt, psssttt ».

Le chat finit par miauler et puis par partir. La petite chienne tremblait.

« Et voilà, vous pouvez aller la chercher, doucement » Fis-je en me dirigeant vers l’animal apeuré, avec ma main pour lui signifier qu’il pouvait se laisser approcher.

« Est-ce que vous voulez de l’aide pour trouver un vétérinaire ? » Demandais-je inquiète avec un doigt sur le menton en croisant les bras ensuite.

Je fis un sourire amusé en voyant la scène de réconfort qui se profilait entre la petite chienne et sa maîtresse, il y avait là une vraie complicité à ne pas en douter ! Cela te faisait plaisir de voir qu’un omniac arrivait à se lier avec d’autres créatures vivantes que les êtres humains.

Je me rapproche de l’Omniac avec un sourire bienveillant, les mains dans les poches, pendant que celle-ci semblait chercher ce que signifiait vétérinaire. Ha oui, en effet, c’est normal, suis-je bête, les Omniacs ne sont pas censés connaître tous les métiers humains… La voir ré-ouvrir les yeux, me fit sursauter, je n’avais pas fait attention quand elle avait fermé ceux-ci.


« Vous voulez que je vous accompagne là-bas ? je connais bien l’un des vétérinaires, je suis sûre qu’il pourra trouver une place pour votre Ayoka ! Au fait, je m’appelle Alma et vous ? » Je mis la main vers l’hôpital que l'on pouvait apercevoir d'ici, pour lui indiquer que je pouvais l'aider à trouver le chemin sans qu'elle n'est peur de quoi que ce soit. Elle pouvait voir que je n'étais pas du tout hostile et que je voulais simplement l'aider.

Je fis un sourire bienveillant envers l’Omniac qui semblait vraiment douce et gentille, c’était donc la gardienne de la ville. Elle m’intriguait beaucoup, je voulais en savoir plus sur son métier de « Gardienne », est ce que cela voulait dire qu’elle faisait des patrouilles ?

« Dis moi, tu fais quoi comme travail exactement ? ça veut dire que fais des patrouilles dans la ville, que tu veille à sa sécurité ? » Demandais-je sur un ton neutre et amical voyant qu’elle ne savait pas trop comment s’y prendre avec un humain.

« N’hésitez pas à passer me voir au cabinet de médecin sans frontière ! je vous accueillerais avec plaisir ! » Fis-je avec un sourire à nouveau.

« Vous êtes sûre que ça va aller ? »

Je fis un sourire lorsqu’elle me répond sur un ton joyeux, ce qui montrait que moi-même j’tais contente pour elle. Contente que cette histoire entre le chat et le chien n’est pas fait plus de dommages !

« De faire face à Domfist ? » Demandais-je avec curiosité à cette petite Omniac toute mignonne. C’était la première fois que je voyais et rencontrais un Omniac gardien ! Je l’encourage en l’accompagnant de loin pour être sûre qu’elle trouve le chemin et qu’on ne lui fasse pas de mal.

« Effi, est ton amie j’imagine, elle fait bien, tu sais les médecins peuvent aussi servir de remplacement effectivement même si tous ne sont pas habitués ! » fis-je avec un petit rire en ayant moi-même choisie de « soigner » tout le monde.

Une fois que la petite Ayoka fut confiée aux bons soins d’un vétérinaire, Orisa revint vers moi avec un air rassuré. Elle était entre de bonnes mains ! Je ne comprenais pas très bien de quoi elle me parlait, peut-être ce un moment important de la guerre Omniac ? Les OR-15 semblaient être des unités de combat…

« Peux-tu m’expliquer un peu plus en détail ? J’avoue que je m’y connais très peu sur les OR-15… » Je fais mon sourire habituel.

« Elle fait qu’elle école Efi ? c’est une bonne personne alors ! »

Cette omniaque était vraiment très mignonne et attachante, les petits bruits qu’elle faisait lorsqu’elle recherchait une information l’étaient tout autant ! Elle m’explique un peu l’histoire de la gardienne de la ville qu’elle était, et je dois bien avouer avoir beaucoup été touchée par son histoire. Cela montrait clairement que humains et Omniaques pouvaient cohabiter et que tous les Omniaques n’étaient pas des machines à tuer. Que certains Omniaques pouvaient même s’habituer à la vie humaine ! et aux humains. Son amitié avec Effi en était la preuve incontestable. Ce qui eu pour effet de me faire sourire.

« Heureusement que tu n’as pas connue cette crise, elle était horrible, c’est pour ça que je ne fais pas de distinction entre Omniaques et Humains, je pense qu’ils ont le droit aux mêmes soins et aux mêmes protections adaptées évidemment. Je trouve que ton histoire est vraiment touchante Orisa ! j’espère rencontrer Effi un jour ». fis-je avec un grand sourire.

« Si tu as un nouveau souci et que Effi n’est pas là pour venir t’aider, n’hésite pas à passer me voir au poste de médecin sans frontière tu y seras la bienvenue ! »