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 You're poison running through my veins [ PV Ana ]

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Lun 29 Jan - 21:03

Les jours commençaient cruellement à se ressembler. Lasse, comme à chaque fois que Jack part en à l’étranger, j’arpentais les rues à la nuit tombée. Cette fois, il était partit à la poursuite de je ne savais même plus quoi… Nous nous étions disputé… comme à chaque fois qu’il veut s’en aller guerroyer tête baissé… Guerroyer… Pourquoi j’utilisais encore ce mot là moi ? Ça me rappelais Reinhart. Mais c’était bien Jack que je choyais depuis un moment maintenant. On avait presque trouvé une sorte de routine à Anubis. Lui il partait, les choses n’aidant en rien, je ne pouvais pas toujours me permettre de le suivre.
Là, pour le coup, il n’en était même pas question. Qu’il pouvait être tête brûlé quand il s’y mettait… Enfin… C’était un grand garçon : il pouvait se sortir des emmerdes dans lesquels il se jetait tout seul. Je l'espérais fort... Et puis, j’allais l’appeler en rentrant : juste histoire de m’assurer qu’il allait bien. Revancharde, mais mas conne non plus. Jouer au silence radio pour une simple dispute, dans notre situation c’était du suicide…

Mais pour le moment, je rentrais d’une excursion. Pour me changer les idées, j’étais allé voir Fariha à son entraînement. Je ne m’étais pas montré bien sûr. Mais depuis un autre bâtiment, j’avais simplement utilisé des jumelles pour observer sa routine un peu. C’était devenue une femme forte, fière. J’étais fière d’elle. Et la fierté en avait même calmé mon bourdon ! Qu’il pouvait être con ce Jack parfois… Mais bon, c’est pour ça qu’on l’aim…   Non ! Je ne sortirais pas cette expression : que c’était niais comme pensée… Je ne faisais que mon travail, le tout en allégeant ma conscience que bien des choses travaillaient…
Fariha, Jack. Tous des gens qu’on apprécient pour leurs défauts bien plus que pour leur qualités presque !

Amusée pour toute cette ironique qui me passait par la tête, j’en laissais échapper un léger rire qui s’étouffa bien vite dans les petites ruelles du Caire que j’avais l’habitude d’emprunter. Seulement, ma bonne humeur toute relative fut rapidement coupée par un cri déchirant. Il se passait quelque chose. D’un coup en alerte, je balançait un regard à droit, à gauche, avant de chercher à identifier l’origine du bruit. Pour m’en approcher, je prenais de la hauteur. Les toits du Caire ne sont pas tous praticables facilement. Louant ma prévoyance de m’être déplacé avec un peu de matériel, je prenais plusieurs poses. J’observais souvent, avançant à pas de loup. Je regardais dans les rues avant de m’avancer à leur hauteur.
Et trouvais ainsi rapidement la source du bruit. Une jeune femme, blessée… AMELIE ?! Bloquant une seconde, j’hésitais… Elle semblait avoir enduré un coup à l’épaule. Merde ! J’avais pas mon masque… Il fallait dire, je ne pensais pas avoir besoin de cacher mon visage. Pour ce genre de balade, faire profil bas et prendre les petits chemins suffisent en général… Mais tant pis… Ajustant mon tir, je respirais un grand coup… Et puis… je me concentrais. J’oubliais… C’était Amélie… et puis merde ! Mon tir dévia rapidement de sa tête à son épaule, et mon doigt appuya sur un petit loquet au côté du fusil. Une flèche partit et alla se loger à la base de son bras. Une flèche remplie d’un liquide jaune. Au vu de son état, ce n’était pas assez pour la remettre d’aplomb. Mais cela devrait la faire tenir.
Hésitante, je soupirais. Mes muscles s’étaient déjà tendus rien qu’à l’idée de lui dire un mot. Et Jack ? Il retournerait la ville s’il savait qu’elle était là… Ou il la brûlerait... Mais pas de Jack pour l’instant… Il n’y avait que elle et moi. Avançant à pas de velours, je pris place sur le toit en face d’elle. Par chance, le toit en question était bas : le bâtiment n’avait aucun étage. Sur le chemin, ma main glissa de mon fusil, à une grenade… non. Les flèches hydroponiques étaient mieux. Si elle résistait, je pouvais toujours chercher à la capturer. Pour… on verra bien.

Penchée pour avancer sans être vue par elle, je finis tout de même par me dresser, apparaissant lentement à ses yeux, visage découvert. Et moi qui parlait de Jack… j’en prenais des risques, et pas des moindres. Mais merde. J’avais passé une trop bonne après midi pour la laisser crever dans une ruelle. J’avais juste pas le cœur à la laisser mourir.

« Amélie. Je dirais bien que ça me fait plaisir de te revoir. Mais nous savons toi comme moi que tout est plus compliqué… »

Pour autant, ma main cachée dans mon dos tenait le pistolet tranquillisant avec fermeté, et les couverts étaient légions autour -rien que me baisser me suffisait. Elle allait mas me reprendre deux fois au même jeu… Ma bonté me perdra à force… Un instant, j’hésitais même à lui tirer dans l’œil, juste pour lui prendre ce qu’elle m’avait volé. Mais non… cela aurait été puérile et stupide. Elle avait tout autant perdu que moi, si ce n’était plus…




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Lun 26 Fév - 21:28

Calme. C’était un des premiers enseignements qu’on recevait pour devenir un soldat. Après tout, la moindre crise de panique pouvait vous tuez, vous même comme vos coéquipiers, une fois en guerre. Je savais bien ça, et cet enseignement je m’efforçais de l’appliquer comme de le transmettre, jadis… Mais là, c’était dur. Elle qui m’avait déjà fait regretter une erreur -celle d’hésiter à tirer- elle apparaissait à mes yeux encore et toujours comme une amie. Amélie…
Si ma posture était ferme et nette, mon cœur battait si fort que je l’entendais se remplir et se vider en rythme. Mon souffle lui, était un peu court. A peine -on apprenait aussi à maîtriser cela à l’armée- mais juste assez pour devenir problématique en cas de poursuite par exemple… Putain je crois même que je tremblais un peu de la main qui tenait mon pistolet à fléchette… J’avais vraiment perdu en professionnalisme avec le temps…

“A...na…” 

Rien qu’à l’entendre dire mon nom, j’en tressaillais… Son timbre de voix était toujours le même. Il était toujours aussi pur qu’en ses jeunes années. Mais… mais il était vide… Pureté d’innocence était devenue purement froid et distant… Cela faisait mal au cœur… Non… Je ne l’avais pas perdu, pas encore. Après tout, elle était en vie… Elle l’était ?

“Qu’est ce que… tu fais ici ?”

Bordel était à moi de dire ça ! Elle… Pourquoi la retrouvais-je si proche de chez moi ? Elle n’était quand même pas… Merde ! Définitivement, je louais le ciel que Jack ne soit pas à la planque en ce moment. J’allais avoir des choses à régler avant son retour…

“Tu es là … pour me tuer c'est ça …? Vas-y Ana… Finis en ici. Maintenant. Tue moi. ”

Je crois que c’était ça le plus dur à entendre. Elle me pensait capable d’une telle action… Non… non, non ! Je refusais de tomber aussi bas. Abattre mes protégés. Si un protecteur se retrouve à retourner son arme contre la cible qu’il défend, son combat n’a plus de sens… Et moi je m’accrochais au reste décrépit et pourrissant du sens de tout ce que je faisais. Je n’avais plus que cela… Et c’était toujours cela, mieux que rien pour couler mes vieux jours…
Le pire dans tout cela était définitivement la froideur de sa voix. Elle avait craché cela sans la moindre sensation, pire qu’un répondeur téléphonique… Elle en devenait pire qu’un omniaque venu pour nous lire notre testament… Elle était tombée si bas… C’était inscrit dans mes veines : je devais l’aider. Il ne pouvait en être autrement…

“Tu n’en es pas capable. Tu ne l’as pas été la première fois…. Et tu ne le seras jamais.”

Vraiment ? Sa pic était bien trouvée, je m’admettais. Cela m’en fit presque crisper la mâchoire de nervosité. Et oui : une moue agacée se dessina sur mon visage l’espace de quelques secondes. Mais pas plus. Oui : elle m’avait vaincue à notre première rencontre. Je l’avais accepté. J’avais fait une erreur. Et c’était presque avec joie que je voyais qu’elle n’était pas aussi idiote que moi. Mon seul regret était qu’elle tourne son arme vers sa famille… Cela était un fait, et je ne pouvais le réparer en en faisant de même.
Je ne serais jamais capable de la tuer ? Bien sûr ! Je refusais de tomber aussi bas. J’avais déjà à ramener sur le droit chemin tant d’amis perdus qui s’étaient adonné à telle calomnie. Ils étaient les brebis, et j’étais le berger. Je devais assumer. J’avais déjà plié par le passé alors : plus jamais.

« Amélie, Amélie… Ma paauuuvre Amélie. Il est si triste de te voir avoir tant raison et tord à la fois. Je n’en serais jamais capable ? Peut être bien. Et j’en suis fier. La est ta pire erreur : il est simple de tuer, et bien plus difficile d’épargner, de protéger. Une mort se fait d’une simple balle si rapide et furtive qu’elle se termine trop vite. Mais je ne t’apprend rien non ? Épargner c’est le doute de bien des années. Protéger, c’est le combat d’une vie… »

Je baissais très légèrement le ton comme la tête, toujours en la gardant à l’œil.

« Ma vie… »

Finalement, je levais vers elle le pistolet à fléchette. Ma main était stable. Elle ne tremblait pas -ou plus. Parler, regretter, j’avais assez fait… Je devais agir. Faire la belle ou basse besogne. C’était ma croix.

« Je fais ici ce que j‘aurais du terminé depuis un moment Amélie. Ce que j’aurais du faire avant tout, tout cela. Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi plus tôt… Amélie »

Définitivement, je refusais de l’appeler par ce nom barbare qu’elle s’était -visiblement- donné. Fatale. Si quelque chose était fatale, ce n’était pas sa destiné. Mais celle que je m’imposais.
Je ne pouvais la laisser ici, et encore moins la laisser s’empoisonner par terre, comme une moins que rien. Aussi finis-je par décocher quelques fléchettes sur la cible immobile. Je ne pouvais la soigner avec elle qui jacassait ses âneries. On dit bien que cela forgeait la jeunesse, alors c’était plus pour moi ces conneries. Pour peu qu’elle les encaisse, elle n’allait pas tarder à s’endormir lentement. Ce n’était qu’une question de temps avant que le sommeil ne l’emporte, et non le poison.

hrp:




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Overwatch : The Recall-