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 Le Porte-Peste. [Ré-écriture de Deydreus Moonshire]

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Deydreus Moonshire
Deydreus Moonshire
Le Porte-Peste
Jeu 9 Aoû - 21:37



Plus contagieuse que la Peste, la peur se communique en un seul regard.

►NOM et Prénom(s): Deydreus Moonshire
►Age : 45 ans (estimé)
►Profession : Ancien Docteur
►Groupe : Hors la loi
►Avatar : Deydreus by Takacukasa
►Compétences :

{Clic gauche} Serres du Corbeau: Projette plusieurs aiguilles perforantes sur sa cible, pénétrant la plupart des armures et éclatant une fois dans la peau des victimes du docteur, libérant une neurotoxine mortelle. / Projette plusieurs aiguilles perforantes sur sa cible, pénétrant les blindages omniaque et libérant une acide corrosive rongeant les composants internes de la machine.

{Clic Droit} Change le mode de fonctionnement des Serres du Corbeau.

{E} Grenades de soin: Lance une grenade à effet de zone qui soigne les alliés ou répare les machines grâce à des nano robots.

{MAJ. Gauche} Auscultation: Bondit sur un allié proche et lui administre un sérum soignant et vivifiant, renforçant l'allié s'il n'a subit aucune blessure.

{A (Ultime)} Le séjour des Morts: Le Docteur laisse sa "peste" se répandre autour de lui, infligeant des dégâts mortels aux personnes respirant le gaz. Elles se relèveront par la suite, réanimés par les composés secrets de la maladie et les nano robots présents dans le gaz. Les "relevés" conservent leur souvenir et libre arbitre, sauf en cas d'ordre direct du Docteur, jusqu'à ce que la mort les emporte définitivement. Si la peste est utilisée sur une seule personne, elle se trouve plus "concentrée" et relève la personne en soignant et refermant toutes les plaies. Sur un grand nombre, les cadavres se relèveront mais garderont leurs "blessures" visibles, même si ces dernières ne seront plus mortels (par exemple un bras arraché restera arraché mais le sang ne coulera plus et ne gênera pas le "sbire", enfin ça l'handicapera mais vous avez compris. ) Après cette attaque épuisante, Deydreus doit battre en retraite pour recharger ses armes et son énergie.

{Passif} Porte-Peste: Lourdement modifié par sa propre "médecine", Deydreus peut se régénérer à un point dépassant l'entendement "commun" et "mortel". Un bras arraché ne prend que quelques secondes à repousser, et une tête tranchée laisse le corps se reconstruire grâce à l'étrange fumée semblant constituer l'intérieur du corps du médecin, semblable à la "fumée" qu'on peut apercevoir sur le faucheur. Pour peu, on pourrait le considérer immortel, si ce n'est que personne n'a juste pas encore trouvé un moyen de contrer sa force et de le réduire une bonne fois pour toute au silence.

►Equipement :

- Serres du Corbeau: Arme principale du Docteur, il s'agit d'une paire de gantelets à injection lourdement modifiés, permettant le lancé d'aiguilles cristallines générées à partir de la solidification des sérums présents dans les implants cybernétiques des bras du docteur.

- Tenue du Médecin de Peste: Tenue intégrale portée par Deydreus, cette dernière lui offre une protection contre les impacts balistiques moyens et légers, et dispose d'un système médicamenteux interne pouvant stopper les hémorragie subies en attendant de recevoir des soins plus avancées.

- Masque de Corbin: Casque intégral porté par le docteur, sous la capuche de son manteau noir, ce dernier lui offre un ATH optimisé et synchronisé avec les Serres du Corbeau. Le masque dispose d'un système de traitement de l'air en circuit fermé, offrant une autonomie en oxygène de 90 heures. Les capteurs optiques disposent également de filtres à vision thermique et nocturne.

- Canne de marche "seigneur corbin".

- Grenades diverses, Médikit, appareils électroniques divers préparés selon la mission.

►Avis sur la chute d'Overwatch :  "Moins d'abrutis dégénérés cherchant à interrompre mes travaux ne pouvait être qu'une bonne chose. Bonus point au fait qu'ils aient été traînés dans la boue avant leur dissolution."
►Si concerné(é) ou au courant, un avis sur le rappel des ex-agents d'Overwatch ?  "C'est précisément la raison de ma sortie."
►Avis sur les Omniaques : "Les machines ne sont pas sensibles à la maladie, mais sont sensibles à bien d'autres maux. J'avoue avoir une certaine curiosité à leur égard. J'aimerai beaucoup pouvoir en découper et étudier quelques-uns. Au delà de cet intérêt scientifique, ils ne sont pour moi que des grille-pain un peu plus perfectionnés."
►Quelques traits de caractère ? (facultatif) Pragmatisme, sociopathie, génie scientifique, ego surdimensionné, hautain., manipulateur, mentaliste. Très, très mal intentionné.
►Des détails significatifs ? Lorsqu'il enlève son masque, Deydreus révèle un visage anguleux, froid, beau et marqué d'une barbe taillée en pointe. Ses yeux sont vairons, l’œil droit étant rouge et le gauche bleu. Ses cheveux sont noirs de jais et longs. Il mesure également dans les 1 mètre 90 et possède une musculature sèche. Il prend plaisir à marcher avec sa canne de marche, histoire de se donner du style.



Histoire

 
 Une multitude de vagues, plus capricieuses les unes que les autres, se jetaient inlassablement sur les falaises abruptes de Grimsey. C'était une véritable tempête qui s'abattait sur l'île, plongeant la région dans une pluie et un tonnerre apocalyptiques. Au centre de la zone, se dressait une grande forteresse militaire, dont les drones de sécurité voletaient autour péniblement, gênés par les vents capricieux. Sur les remparts, on pouvait observer plusieurs gardes omniaques patrouiller inlassablement, ne tenant que peu compte du froid tétanisant et des autres désagréments climatiques. En plus des drones et des patrouilles de gardes, se trouvaient six miradors automatisés qui parcouraient de leurs projecteurs les alentours de la forteresse afin d'éviter toute intrusion. Près de l'entrée ouest, cinq gardes, emmitouflés dans diverses tenues polaires et dont le visage semblait protégé par un masque à gaz. Parmi eux, Amarande écoutait attentivement tout en se remémorant les diverses consignes de sécurité. Elle avait accepté ce poste d'agent de sécurité HELIX il y a deux semaines, mais ne venait d'arriver que depuis deux jours. Sa formation avait été rude et intense. Cependant, la paie était assez folle et la jeune espagnole avait du mal à comprendre pourquoi autant de sécurité avait été mise en place pour un seul homme.

- Hey toi, agent 049, tu écoutes?
- Pardon. Vous disiez?
- ... Ce que je dis là peut vous sauver la vie, alors écoutez bien ces derniers mots. Si le détenu vous demande de libérer ses liens. Ne le faites surtout pas. S'il vous propose une auscultation, refusez la catégoriquement. EN AUCUN CAS, vous ne devez retirer votre masque. Je répète, en AUCUN cas. Vous êtes nouveaux et pensez sûrement que cette phrase est ridicule, mais n'oubliez pas: ceux que vous remplacez sont actuellement six pieds sous terre.

Un léger frisson parcouru l'échine d'Amarande. Depuis une quinzaine de jours, Helix Security déplorait un nombre croissant d'agents disparus. Officiellement, ces derniers étaient perdus en mer. Officieusement, tous savaient que c'était ce qu'ils gardaient qui s'en était occupé. Et encore, cela ne concernait que les "humains". Les omniaques victimes avaient à peine pu être identifiés. Le groupe d'Amarande allait devoir patrouiller à l'intérieur du bâtiment, et devait également s'occuper avec le reste des gardes du maintien des appareils de sécurité, du bon fonctionnement des liens restrictifs du détenu mais également de son alimentation. Le briefing terminé, elle et son équipe entrèrent finalement dans le bâtiment, laissant la tempête derrière eux. A l'intérieur, un silence de mort régnait, les différents opérateurs présents se focalisant sur leur tâche d'une manière presque automatisée. Le chef de section indiqua rapidement à chacun la tâche qu'il aurait au sein de la forteresse, et rapidement, tous se mirent en oeuvre. Amarande, quand à elle, était chargée d'apporter les plateaux repas au détenu et de veiller à ce que rien de suspicieux de ne dégage de sa cellule pendant son repas.
En parlant de cette dernière, elle se trouvait derrière une gigantesque porte blindée, comme l'on pouvait trouver dans n'importe quelle prison à haute sécurité d'Helix, mais disposait néanmoins d'une seconde protection après la dite porte: une baie vitrée blindée disposant d'une seule et unique porte, afin d'entrer pour déposer les plateaux repas.

*
*  *

Soupirant longuement à travers son masque, Amarande fit signe à la caméra. Quelques secondes plus tard, la lourde porte métallique gronda et commença à s'ouvrir. Entrant dans le sas, l'agent parvenait à peine à masquer son appréhension. C'était elle qui devrait apporter à manger au détenu. Et ce jusqu'à la fin de son contrat. D'après les supérieurs, ils ne pouvaient changer d'agents car si la "maladie" se transmettait, il fallait minimiser les pertes. Dans le sas, l'agent laissa un rapide doute glisser dans esprit avant de l'étouffer.
Finalement, elle quitta la lourde porte et s'approcha de la surface en verre. Une mélodie résonnait dans la pièce, un air mélancolique joué au piano. Observant le détenu qui lui faisait face, l'agent de sécurité fut étonnée de voir l'homme, de dos, en train de jouer du piano d'une manière particulièrement agréable. Restant quelques secondes stoïque à écouter la musique, elle se décida finalement à s'approcher de la vitre, légèrement anxieuse de ce qui allait arriver. Prenant son courage à deux mains, elle tapota du bout du plateau la surface vitrée.

- Votre repas.

Levant une main en l'air, le détenu lui intimait le silence, comme si leurs rôles étaient inversés. S'apprêtant à protester, l'agent manqua de sursauter en voyant le détenu bondir vers la vitre et la fixer de ses yeux vairons. Elle avait imaginé le prisonnier de bien des façons en écoutant les briefings, mais jamais elle ne l'aurait crut si... Humain? Un léger sourire marqua son visage barbu tandis qu'il se dressait fièrement devant elle, malgré ses menottes et le collier de fer qui enserrait son cou, retenu par deux tiges en métal fixées aux murs de la pièce.

- Vous êtes nouvelle. Je ne reconnais pas votre odeur. Votre démarche, ni votre voix.
- Je...
- Quel est votre nom?
- Agent 049.
- Je vous ai demandé votre nom idiote, pas votre matricule.

Sa voix résonnait dans la cellule, amplifiée par le vide et l'austérité de la pièce où il demeurait. Mis a part son lit, le piano, la table à manger et les toilettes, il n'y avait rien. Plongeant son regard dans les lentilles optiques du masque à gaz de l'agent, le détenu semblait attendre une réponse.

- Am... Amarande.
- Ah.... "La fleur éternelle". A votre accent, vous êtes espagnole n'est-ce pas? Peu importe.

N'attendant pas sa réponse, le docteur se détourna d'elle et avança tranquillement vers la table située au centre de la pièce, et s'y installa. Il fit alors un geste de la main, invitant l'agent à le rejoindre.

- Et bien? N'êtes vous pas là pour m'apporter mon repas?

Perplexe, l'agent hésita un instant puis fit finalement signe à la caméra d'ouvrir la porte vitrée. Pénétrant dans la cellule, elle se dirigea silencieusement vers la table et y déposa le plateau, avant de reculer de quelques pas et d'observer le prisonnier. Ce dernier analysa son repas puis, après un soupir, commença à découper le poisson qu'on lui avait cuisiné.

- Vous savez Amarande, ce que je regrette le plus depuis que je suis ici, c'est de ne plus pouvoir manger de vrais repas. Ici, on ne me sert que poissons, légumes, et autres produits locaux. Comme si j'allais m'échapper d'ici via un hamburger, ou une côtelette d'agneau.

Malgré la situation, l'agent ne pu retenir un sourire sous son masque. Reprenant cependant son sérieux, elle posa ses mains sur sa ceinture.

- Parlez moins et mangez vite. Je ne suis pas ici pour vous tenir compagnie.

Un rire rauque s'échappa de sa gorge alors qu'il posait ses couverts dans l'espèce de purée qui accompagnait son poisson.

- Vraiment? Et pourquoi êtes-vous là à votre avis? Ne pensez vous pas qu'on pourrait simplement m'apporter ce qu'il me faut via un chariot robotique et observer mon repas au travers des caméras? Pensez-vous réellement que cette, mascarade, n'est là que pour s'assurer de la sécurité de cette prison? Dîtes moi, que vous ont-ils dit sur ma personne?
- Vous êtes un criminel. Vous avez commis un véritable génocide.
- C'est tout? Diable, que c'est réducteur.

Un soupir s'échappa de ses lèvres, alors qu'il jouait avec la fourchette en plastique, raclant l'assiette.

- Vous savez Amarande, j'ai sauvé bien plus de vies que je n'en ai pris, n'en déplaise à la "justice". J'officie en tant que médecin depuis mes 17 ans. A vingt, je m'étais re-spécialisé dans la génétique. J'ai étudié bon nombres de travaux sur les cellules, le vieillissement, la mort. J'ai même volé des travaux de groupuscules illégaux tels que la Griffe afin d’accroître mon savoir. Les plus grands savants avaient mon admiration. Et ce malgré leur vision réductrice de ce qu'était l'Humain. Je suis enfermé ici depuis dix ans. Mes travaux ont commencé à "déranger" il y a quinze ans. J'ai 45 ans. Je vous laisse faire le calcul. Les services de police tentèrent de m'arrêter. Interpol lança mon avis de recherche un peu partout. Même Overwatch tenta de venir fouiner dans mes affaires. Et pourtant, personne n'a réussi à me capturer.
- Vous êtes pourtant en prison aujourd'hui.
- Mais, vous ne savez donc pas? C'est moi qui suis venu me rendre à la justice, pour qu'on m'enferme.

Un large sourire s'étira sur son visage face à la surprise de l'agent. Poussant le plateau repas vers elle, il lui fit comprendre qu'il avait finit de déjeuner.

- Vous apprendrez à me connaitre, Amarande. Et vous comprendrez j'en suis certain.

*
*  *

Plusieurs semaines avaient passé depuis l'arrivée d'Amarande. Si elle avait développé quelques liens avec ses collègues, ces derniers étaient très ténus. Principalement en raison de son rapport particulier avec le détenu, et le risque qu'elle ne disparaisse du jour au lendemain selon eux. Elle était isolée, et à mesure que les jours passaient, elle commençait à apprécier les conversations avec le docteur malgré elle. A tel point que même en permission, elle se demandait comment le docteur réagissait en voyant finalement un plateau repas amené par un robot. Elle avait hésité à en parler à ses supérieurs, à leur dire que, peut-être, le docteur prenait une place trop importante dans son esprit. Que ses mots résonnaient trop en elle, et que si il la comprenait mieux que quiconque, elle commençait elle aussi à comprendre sa vision des choses. Mais elle n'en fit finalement rien. Après tout, même des dirigeants politiques comprenaient sa vision des choses, puisqu'ils lui laissaient parfois des messages afin de savoir si leur "accord" tenait toujours. A ce propos, l'agent de sécurité avait tenté d'en savoir plus, mais le docteur avait toujours refusé de répondre. "Secret médical" murmurait-il à chaque fois entre deux ricanements.

S'approchant de la baie vitrée comme à son habitude, la jeune femme fut presque heureuse d'entendre à nouveau la mélodie que le docteur jouait à chaque heure de repas. De temps à autres lorsqu'elle laissait son esprit vagabonder, Amarande s'imaginait parfois qu'il jouait pour elle, comme si c'était sa compagnie qu'il attendait plus que le dit repas. Chassant cependant à contre-cœur cette idée, elle pénétra dans la cellule et se dirigea comme à l'accoutumée vers la table pour y déposer le plateau, avant de s'asseoir sur la chaise de l'autre côté.

- Bonjour Docteur, voici votre repas.
- Bonjour Amarande. Dîtes moi, je ne vous ai jamais posé la question mais, le tatouage que vous avez sous votre œil, que représente-il?
- Une fleur-de-lys. Cela vient d'un ancien groupe militaire dont j'ai fait partie. Un groupe exclusivement composé de femmes.
- Intéressant, peut-être qu'un jour, je pourrais l'observer directement.
- Je doute que cela puisse être possible, étant donné le masque qu'on m'oblige à porter.
- Ainsi, vous ne me faites toujours pas confiance?

Il se leva soudainement, soupirant de lassitude alors qu'il tournait le dos à l'agent. Prise au dépourvu, cette dernière manqua presque de se lever et d'aller intercepter le docteur pour lui dire qu'il ne s'agissait pas de cela.

- Je peux le comprendre. Je vais donc vous montrer que, moi, je vous fais confiance. Vous vouliez savoir ce que "l'accord" que j'ai avec certains politiciens est exactement? Et bien c'est très simple. Il s'agit d'une promesse d'immortalité. Et de sauvegarde de l'humanité.

Les yeux d'Amarande s'agrandirent, avait-elle bien entendu?

- Mon savoir sur les cellules et leur fonctionnement est très, très avancé. Bien plus que ce qu'aucun génie ne pourrait affirmer. Je ne dis pas ça simplement pour mon ego, mais bel et bien car il s'agit d'un fait. Les politiciens le savent, et c'est pourquoi certains ont décidé, lorsque je me suis rendu à la justice, de venir établir un accord. Soyons honnêtes, les crimes que l'on me reprochait aurait largement valu la peine de mort dans bien des pays. Pourtant, je suis là face à vous. La raison est simple: je leur ai promis que si l'on me laissait tranquille, et qu'éventuellement, je terminais mes recherches, je pourrais leur offrir quelque chose de bien plus grand, qu'un siège à la présidence. Ah et, en plus de cela, je leur ai simplement révélé que je n'avais pas attendu pour répandre mon virus sur la population, mais que je l'avais laissé dormant, pour l'instant. Si je venais à disparaître, ce dernier se réveillerait. Ce serait fâcheux, n'est-ce pas?

Ses derniers mots avaient été marqués d'un large sourire parcourant son visage, ce qui sema le doute chez l'agent sur le fait qu'il mentait ou non sur ce dernier point.

- Pourquoi pensez-vous qu'Helix a fermé les yeux sur les gardes disparus? Car ceux sont eux mêmes qui sont les responsables, m'ayant demandé de pratiquer mes expériences sur leurs propres soldats. Voyez même ce qu'ils font avec vous. Seule une personne est autorisée à me parler, et ce malgré le "danger" que je représente alors que, comme vous l'avez vu, ils pourraient simplement m'envoyer des robots-chariots. Je pensais que depuis le temps, vous saviez que le monde n'était pas noir et blanc, mais gris. Je vais vous révéler une dernière information, quelque chose qui va définitivement vous prouver ma loyauté à votre égard. Vous m'avez dit avoir eu des malaises depuis quelques semaines? L'envie de vomir? C'est bien cela?

Il se retourna et s'approcha de l'agent, qui ne dénia même pas faire un pas de recul face à l'avalanche d'informations.

- Vous avez un cancer. Un mal qui vous ronge de l'intérieur mais dont vous n'avez même pas idée.
- Qu... Comment?
- Beaucoup de docteurs ont besoin d'une multitude d'appareils pour détecter ce genre de chose. Mais les nombreuses améliorations cybernétiques que je me suis infligé me permettent d'établir un diagnostic sans avoir à me trimbaler toute ces appareils. A votre avis, pourquoi vous forcent-ils à porter un masque? Même sans arme je suis dangereux d'après eux. Selon ce que je détecte, le votre est généralisé. Foie, poumon, pancréas. Il vous reste, au mieux, quelques mois à vivre.

Reculant soudainement, l'agent laissa le docteur pour se diriger vers la porte, perturbée par ce qu'il venait de lui dire.

- Allez voir d'autres médecins et faites vos analyses. Si j'ai raison. Sachez juste que je peux, contrairement à eux, vous aider. Mais il ne faudra alors aucun œil indiscret pour cela. Et votre pleine coopération.

Alors qu'elle quittait la cellule précipitamment le Docteur affichait, quand à lui, un sourire presque malsain.

*
*  *

Fixée devant les nombreux écrans de sécurité, Amarande observait les diverses images du Docteur. Le détenu était, comme à l'accoutumée, en train de jouer du piano, s'arrêtant de temps à autres pour griffonner sur son journal. Autour de l'agent de sécurité, une multitudes de cadavres. Ses anciens collègues, tous morts. Baissant finalement les yeux, la demoiselle analysa quelques instant le sang sur ses mains et le poignet de sa lame tronçonneuse. Elle était venue travailler avec son ancienne arme de service, et était passée à l'acte sans trop vraiment savoir pourquoi. Ah oui. Elle allait bientôt mourir. Le Docteur avait eu raison, encore. Elle comprenait à présent sa vision des choses. Il ne souhaitait pas la mort de l'humanité, mais son salut. Frappant violemment sur l'ordinateur devant elle, les écrans des caméras s'éteignirent les uns après les autres. Dehors, l'orage faisait, comme depuis plusieurs jours, subir ses caprices à la forteresse à présent coupée des communications extérieures. Entrant finalement diverses commandes, Amarande sortit finalement de la salle pour se diriger vers la cellule du Docteur. Sur sa route, elle ne croisa que trois gardes. Elle les tua tous alors qu'ils la saluaient. Après quelques minutes de marche, et quelques meurtres, elle parvint finalement devant la lourde porte qui terminait de s'ouvrir.

Derrière la grande vitre blindée, le prisonnier se grattait la barbe, un grand sourire sur son visage tandis que ses liens tombaient au sol. Ces derniers semblaient avoir été rongés, comme s'ils s'étaient désagrégés au fil du temps. Faisant une référence grossière alors que le verre le séparant de l'agent commençait à s'effriter, il plongea son regard vairon dans celui de la dame, qui venait de jeter son masque à gaz au sol.

- Ainsi vous acceptez mon aide, ma chère Amarande.

La vitre céda finalement. L'ancienne agent de sécurité s'avança doucement vers l'homme qui lui faisait face, laissant son arme choir sur le sol. S'approchant d'elle, il posa une de ses mains sur sa joue, caressant son tatouage.

- Je vous avais dit que je finirai par le voir de mes propres yeux. Êtes-vous prête?
- Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas que tout s'arrête.

Des larmes coulèrent sur ses joues, se faufilant entre les doigts du docteur qui rendit à l'espagnole un sourire d'une incroyable douceur, tranchant avec son air blasé habituel.

- Le point n'est pas de savoir si vous allez mourir ou non. Mais si cela marque la fin de votre vie. Cela ne sera pas agréable. Je vous préviens.
- Faites de moi ce que bon vous semble.

D'un mouvement de tête approbateur, il l'attira à lui et plaça sa main droite au dessus de son visage, tandis qu'un gaz verdâtre se répandait autour d'eux, englobant les deux personnages et pénétrant en elle. Son corps vibra, trembla, alors qu'elle commençait à se contorsionner sous la douleur et à hurler. Les larmes s'intensifièrent tandis qu'elle fixait les yeux insensibles du Docteur. Sentant ses forces la quitter, elle s'agrippa machinalement à lui, comme si c'était à la vie elle même qu'elle s'accrochait. Sa vision se brouilla peu à peu, et très vite, les ténèbres l'entourèrent.

* Ton rêve prend fin. Éveille toi, nouvelle. Parfaite. *

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Amarande avait l'impression que son corps était incroyablement léger. Se redressant péniblement, l'espagnole remarqua tout d'abord la grande lueur verte qui régnait dans la salle. A genoux, elle s'aperçut alors que le Docteur se tenait devant elle, près de la porte blindée de sa cellule, le visage couvert de sueur. Il se tenait droit cependant, la main gauche dans le bas du dos, fermée. Son autre main était placée quand à elle devant son torse, d'un air révérenciel lui donnant. Son regard portait au loin, analysant les différents gardes qui lui faisaient face, leurs armes pointés vers lui. Autour d'eux, les murs eux mêmes semblaient se décomposer peu à peu, comme si la mort elle même les réclamait. Ricanant doucement, il détourna légèrement la tête sur le côté, observant l'ancienne agent.

- Bienvenue dans votre nouvelle vie, Amarande. Je crois que ces personnes sont venues vous dire bonjour.

La scène qui suivit fut très trouble. Des effusions de sang, des tirs. Des cris. Quelques minutes plus tard, le rire rauque du Docteur résonnait dans le couloir. Se relevant finalement, la dame observa son reflet dans un morceau de verre brisé. Son visage était identique, bien que bien plus pâle qu'auparavant. Son œil gauche avait cependant changé, étant passé du bleu au rouge. Une pensée traversa son esprit, l'amusant, trouvant anecdotique cet effet miroir avec les yeux du Docteur. Ramassant son arme, elle avança vers lui. Il reprit sa pose précédente, après avoir recoiffé ses cheveux, couverts de sang. Il plongea son regard dans le sien, un sourire parcourant ses lèvres.

- Je me sens... Bizarre. Vide et complète en même temps. Triste, et heureuse. Confuse, et à l'esprit clair.
- Ce que je vous ai injectée agit constamment sur votre corps et entre en conflit avec le traumatisme que vous avez vécu. Cette sensation de vide augmentera au fil du temps, et dans quelques semaines, je devrais de nouveau reproduire mon oeuvre afin que votre état se stabilise de nouveau. Votre cœur ne bat plus, votre peau est froide, mais votre esprit, lui, est devenu plus affûté.
- Et maintenant?
- Maintenant? Maintenant, il est temps que je soigne cette planète.








►Pseudo :
Deydreus
►Comment avez-vous connu le forum ?
J'ai connu le quoi?
►Une remarque ? I sense the disease in you.
►Avez-vous un double compte ? Qui? Moi? Surprised




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 ►Véritable nom :
Gabriel Reyes (?)


 ►Localisation :
Dans les ombres


 ►Affiliation :
Talon occasionnellement


 ►Equipement :
Pompes funèbres : Deux fusils à pompes

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Mort au combat.
Mort au combat.
Death takes us all
Dim 12 Aoû - 23:39



Le profanateur de conscience.

Le diagnostique est parfois le premier pas dans un couloir sombre et angoissant où chaque porte est le fruit d'un nouveau traitement. Chanceux sont ceux qui sorte de l'éreintant marche lugubre par une de ces échappatoires, mais pour une partie des statistiques il ne s'agit que de trompe l'oeil aux escales fatigantes. La science s'arrête aux portes de la foi où seules les miracles et les arts occultes sont susceptibles de changer une fatalité dans le cœur des prêcheurs. Pourtant il existe un passeur entre réalité terrestre et magie divine, usant de la vie au travers d'outils païens. Se convertir à sa médecine ? Une possibilité qui a un prix.


J'ai vraiment adoré ta fiche ! Pour énormément de raisons ; dans un premier temps ton personnage est extrêmement complet, vraiment fascinant sur sa façon d'être et d’interagir. Tous les détails présents dans ta fiche sont autant de moyens de se raccrocher à Deydreus et se laisser emporter dans l'ambiance qu'il dégage. Il est toujours intéressant de prendre du recul pour observer un personnage à travers les yeux d'un autre. Je trouve que cela permet de mieux cerner ce que sera cet individu dans l'action et en présence d'autres personnes.
Sa gamme de capacité est époustouflante, cela permet vraiment de donner le charisme et l'ampleur à ce cher docteur. Je ne doute pas que tu sauras utiliser ses facultés avec parcimonie en Rp et je suis vraiment enthousiasmé à l'idée de te lire dans un avenir proche !

Je te valide, docteur, j'ai hâte de tâter ton génie diabolique !



Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.








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Le Porte-Peste. [Ré-écriture de Deydreus Moonshire]

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