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 Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra

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 ►Localisation :
Partout


 ►Affiliation :
New-Overwatch


 ►Equipement :
Un réseau mondial

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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Dim 21 Oct - 15:22


A l'intérieur de l'opéra, les choses ne sont pas beaucoup plus calmes qu'à l'extérieur... Lorsque les prisonniers quittèrent le convoi, ils pénétrèrent pour la plupart dans ce gigantesque bâtiment afin de se mettre à l'abri, et se préparer à la suite. Seulement, le lieu abrite à présent les soldats de la griffe, les membres de New Overwatch anciennement capturé et... Tout un tas de civils. Naturellement de nombreux affrontements ont eu lieu et de nombreux morts et blessés jonchent à présent le sol. La tension est palpable et les trois groupes se jaugent les uns les autres, quelques civils protégés par des policiers présents se demandant bien ce qu'ils avaient fait pour être mêlés à tout ça...

Situation de départ Seth:
"Capturés? Vous avez été capturés? Quel affront d'oser dire cela de vous, le grand Seth! Non, tout était prévu et... Bon, peu importe en vérité, vous êtes là à présent, parmi les autres anciens prisonniers. L'Opéra n'offrira pas un refuge très longtemps et vous en êtes parfaitement conscient. Seulement, les membres qui partageaient autrefois votre convoi vous sont à présents hostiles sous prétextes que vous êtes "les méchants", ridicule! Il y a ce groupe de civils aussi, qui pourrait s'avérer fâcheux mais en même temps, plutôt utile... Votre objectif est le même que pour tous les gens présents: trouver un moyen de partir, et résoudre cette tension de manière pacifique, ou violente. Ne nous décevez pas."

Situation de départ Roman:
"Le groupe d'intervention de New Overwatch fut déployé en plusieurs petits groupes distincts. Si l'un des groupes se chargera des bâtiments adjacents, le votre a pour but de s'infiltrer dans l'opéra par tous les moyens pour récupérer vos camarades capturés. Oh et, ne soignez pas fainéants, mettez des bâtons dans les roues de la Griffe. Et méfiez vous des civils."

Situation de départ Alma:
"Vous étiez venus pour voir un spectacle. Tout ne devait être que chansons, mélodies et bon temps. Et pourtant, vous vous retrouvez à nouveau au milieu du chaos, et sans votre armure! Lorsque les premiers coups de feu ont retenti, vous vous êtes abrités avec les autres civils présents, mais beaucoup ont été blessés et agonisent à présent au sol, qu'ils soient civils, de la Griffe, ou d'Overwatch. Soignez ce que vous pouvez, et tenter d'apaiser la situation, si possible."

Situation de départ Anastasia:
"Vous étiez au courant de ce qui allait se passer, et pour cause. Vous avez été contacté par différents clients afin d'organiser l'évacuation future de différents prisonniers. Habituellement, vous n'acceptez pas ce genre de contrat, mais la somme était vraiment juteuse. En revanche, ce que l'on avait oublié de vous dire, c'est que la zone allait devenir un véritable champ de bataille. A présent, vous êtes coincée avec vos gars et les prisonniers. Trouvez un moyen de vous barrer de là, et de remplir votre mission."


Prochaine résolution le:
Dimanche 28 Octobre





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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Sam 27 Oct - 1:26

« -A TERRE ! »

La petite dizaine de personne qui m’accompagnait se jeta au sol comme un seul homme, moi compris. Une poignée de secondes plus tard, ce qui ressemblait fort à un obus alla se loger dans la paroi de l’Opéra Garnier, juste sous nos yeux. Putain de merde, c’était l’apocalypse ici-bas. Le casse avait débuté sans trop de problèmes : tout allait comme le plan l’avait prévu, les camions s’étaient rentrés dedans, on avait sorti les prisonniers… Et puis ça avait dégénéré au champ de bataille urbain. Quelques dizaines de secondes après le crash lui-même, les rues s’étaient changées en déserts, seulement peuplées par les cadavres et les balles de sniper. Et moi, j’étais au milieu de tout ça, à suivre ma mission comme une abrutie. On m’y reprendrait, tiens, à traiter avec la griffe. En réalité, oui, on m’y reprendrait certainement, mais celui qui m’avait confié cette mission… Oh celui-là il allait passer un sale quart d’heure. J’avais entendu parler d’une patrouille de police dont se chargerait les autres brutes de son organisation, mais guère plus. Et voilà qu’on avait une bataille rangée entre les forces de l’ordre, New Overwatch, et la griffe. Putain de merde.
Mon petit groupe arriva enfin à l’intérieur de l’opéra, à moitié sonné, et quasi-aveugle à cause du changement brutal de luminosité. Un policier se tenait à côté de la porte, visiblement un peu perdu lui aussi. Une rafale automatique l’envoya rejoindre un monde meilleur tandis que nous pénétrions plus avant dans le bâtiment. Bon, c’était le bordel absolu, ou peu s’en fallait. La première chose à faire, c’était trouver une position aisément défendable, et se poser. Je supposais déjà que le plan de fuite « normal » était à jeter, aucun moyen de faire sortir un quelconque véhicule avec tout ce qu’il se passait dehors. Non, on allait revoir ça, mais j’avais besoin de calme. Pour réfléchir, mais aussi pour prendre des nouvelles de l’opération, savoir si c’était foutu d’avance ou si en la jouant fine on pourrait s’en sortir… Et aviser en conséquence. J’entraînais donc à ma suite mes collègues de la griffe comme les prisonniers fraîchement libérés, et je continuais d’avancer à l’intérieur du bâtiment, montant rapidement les escaliers principaux, avant de trouver refuge dans la première salle que j’aperçu. Pas la meilleure des positions, mais c’était un début.


« -Bon, libérez les prisonniers de la griffe, et si vous avez des armes en trop, passez leur, j’ai bien l’impression qu’on va avoir besoin d’autant de puissance de feu que possible. Gardez un œil sur les escaliers aussi, qu’on nous prenne pas par surprise, et tirez sur tout ce qui ne s’identifie pas immédiatement comme allié, j’ai besoin de passer une paire de coup de fil en attendant. »
Les hommes à mes côtés hochèrent la tête rapidement, conscients que c’était sans doute la meilleure chose à faire pour sauver nos vies à tous. Tant mieux. Je les laissais donc agir tandis que je m’installais au fond de la salle, une main sur l’oreillette afin d’entendre ce qu’on me dirait par-dessus les coups de feu. J’avais, en tout premier lieu, besoin d’infos.

« -Snake ? Oh, Snake, tu me reçois ? Snake ? »

Bruit de statique. Merde. Brouillage radio alors ? J’étais bloquée dans un bâtiment avec des cibles prioritaires sans aucun moyen de contacter l’extérieur, et le plan initial venait d’être jeté par la fenêtre, c’était donc absolument parfait. J’avais envie de hurler de frustration, mais ça n’était pas le moment d’inquiéter les autres. J’étais la responsable ici, et on s’en sortirait seulement si tous m’obéissaient au pied et à la lettre, et pour ça… Eh bien pour ça j’avais besoin d’avoir l’air vaguement compétente, quand bien même je commençais à vaguement m’inquiéter. Je revenais donc vers le reste du groupe, le visage grave, pour leur annoncer la nouvelle :

« -Bon, les comms sont mortes. Ça veut dire qu’on est tous seuls ici, et qu’il va falloir trouver un moyen de s’en sortir comme des grands. J’ai besoin de voir ce qu’il se passe dehors, suivez-moi. »

Je sortais donc de la petite pièce qui nous servait de refuge avant de m’avancer vers le haut des escaliers de l’opéra. D’ici j’avais une bonne vue d’ensemble sur la porte d’entrée… Et tout le hall qui y menait, en fait. C’était une position relativement facilement défendable tant que personne ne venait d’en haut, ce qui me plaisait assez. Avec quelques gestes de la main et signes de tête, trois gars partirent se poster en face, de l’autre côté de l’escalier, afin de totalement le sécuriser. Une fois cela fait, je baissais les yeux vers le hall d’entrée… Et je remarquais finalement quelque chose que j’avais totalement occulté jusqu’ici, trop préoccupée par la situation : on baignait dans les civils. Littéralement et métaphoriquement. Plusieurs cadavres de civils étaient éparpillés ici et là, laissant de grandes tâches de sang marquer les murs tandis que d’autres se tenaient recroquevillés les uns contre les autres, visiblement trop terrifiés à l’idée de bouger. Et alors que je me faisais cette réflexion… Une balle passa à un cheveu de ma tête.
Réflexe acquis au cours de toute une vie de malversation, je me jetais à terre tout en levant mon arme. Il n’y avait donc pas que des civils. Plusieurs tirs retentirent à mes côtés, et un de mes hommes s’effondra, mais lui pour de bon, avant qu’on ne me donne le « clear ». Trois policiers, en bas, gisaient dans leur sang. Puis des coups de feu retentirent à nouveau en provenance de l’étage d’en dessous, et nous nous mîmes tous à couvert instantanément, osant parfois une riposte prudente. Même l’opéra n’était pas sûr, donc. Mais nous avions un atout pour nous. Je portais mes mains, en cône, à ma bouche, afin de former une sorte de mégaphone de fortune.


« -ARRÊTEZ DE TIRER. ARRÊTEZ DE TIRER SI VOUS TENEZ A LA VIE DES CIVILS. »
Doucement, la musique continue des rafales prit fin, et un silence de mort commença à régner sur le bâtiment. Toujours depuis mon couvert, je lançais ensuite :

« -Si vous tenez véritablement à protéger ces civils, posez vos armes et rendez-vous. De là où nous sommes, faire un carnage serait extrêmement facile, et ni vous ni nous ne souhaitons cela. Quoique. N’essayez pas de jouer aux plus fins où nous ouvrirons le feu. Vous êtes, dès à présent, tous des otages de la griffe, et si vous faites le moindre geste inconsidéré, votre vie prendra fin très rapidement. »

Bien sûr, je n’avais pas quitté une seule seconde mon couvert pendant  mon annonce. Elle avait toutefois permis à mon groupe de se disperser afin d’atteindre de meilleures positions de tir pour la suite des évènements… Et jouer aux gardiens de prison, si besoin en était. Si véritablement nous arrivions à prendre ces civils comme otages, nous aurions un avantage considérable sur les forces de l’ordre, qui n’oseraient pas ordonner le feu. Alors, ça ne serait sans doute pas suffisant dans des rues peuplées de sniper suffisamment précis pour épargner les innocents et assassiner les coupables, mais dans l’atmosphère claustrophobe de ce gigantesque bâtiment, c’était parfait. Ça nous achèterait du temps, au moins, et le temps était probablement la ressource la plus chère sur un champ de bataille… Mais aujourd’hui, quelques vies humaines ne me semblaient pas être un prix trop haut à payer.
Les secondes s’étiraient dans le silence, et je n’osais pas vraiment sortir ma tête de mon couvert. Ils savaient tous où je me trouvais maintenant que j’avais élevé la voix, et si l’un d’entre eux ne se souciait pas trop de la vie des innocents qui l’entouraient… Eh bien j’étais cuite. Une perspective réjouissante. Je me déplaçais donc, accroupie, derrière la rambarde qui encerclait l’étage, sur une vingtaine de mètres avant de me laisser tomber au sol à nouveau. Toujours pas de réponses. Pas de bruit de course effrénée non plus, même pas un bruit de pas. Tout le monde se tenait immobile, attendait de voir ce que nous réservais la suite des évènements. Les flics n’avaient visiblement pas lâché leurs armes, mais ils avaient momentanément arrêté de s’en servir. Que faire que faire ?

Je me décidais finalement à passer un œil par-dessus la rambarde pour observer la situation. Les flics nous tenaient toujours en joue, les civils étaient toujours au sol… Il y en avait probablement d’autres dans le reste du bâtiment, mais je n’avais pas exactement le temps d’aller les chercher pour les ramener par la peau des fesses. Quelqu’un monta précipitamment les escaliers dans notre direction, et toutes les armes ou presque se braquèrent vers lui… Jusqu’à ce qu’il nous apprenne qu’il était lui aussi membre de la griffe, mais qu’il avait était séparé de son groupe dans le chaos… Je lui faisais signe de prendre une place à nos côtés, tandis que les policiers plus bas observaient la scène. Personne n’osait véritablement tirer le coup de feu qui mettrait le feu aux poudres. Ha.
Et puis, alors que j’observais, je me rendis compte d’autre chose. La porte de l’opéra était complètement ouverte, et permettait de deviner ce qu’il se passait dehors. Et ce qu’il se passait dehors… Eh bien c’était très inquiétant. Je voyais de nombreux hommes en uniforme des forces de l’ordre qui s’affairaient sur le parvis de l’Opéra, et même une paire d’engins blindés qui s’approchaient lentement. Ils allaient donner l’assaut de l’opéra ? Maintenant ? Putain de merde, quelle journée à la con. J’aurais préféré ne pas me lever ce matin, je crois. Reprenant mon couvert, j’essayais de penser à quelque chose, mais la situation semblait quand même carrément mal embarquée. Si les flics avaient les ressources pour organiser un assaut en règle de l’opéra, cela voulait-il dire que le reste de la griffe était neutralisé ? Etions nous les seuls survivants de cette foutue opération ? Merde merde merde merde merde….

Après m’être laissée aller pendant une dizaine de secondes à une panique silencieuse, je m’efforçais de reprendre mon calme. Réfléchis. Les otages, c’est un bon plan, mais on est dans une position foireuse. Je préfère les avoirs aisément sous la main qu’à l’étage inférieur du foutu bâtiment… Et, qui sait, ils seront peut-être suffisamment dissuasifs pour empêcher l’assaut qui se préparait. Après avoir ramené mon rythme cardiaque et ma respiration à la normale, je haussais une fois de plus la voix pour que tous m’entendent dans la salle :


« -Une bonne fois pour toute, déposez vos armes putain ! Et dites à vos copains dehors que c’est même pas la peine d’essayer de prendre le bâtiment d’assaut s’ils tiennent à la vie des civils, à moins qu’ils n’aient particulièrement envie de tomber sur une montagne de cadavre. D’ailleurs, les civils, puisqu’on parle de vous : Si vous tenez à la vie, vous allez monter cet escalier dans notre direction, par groupe de 2, et lentement. Pas un geste brusque, sinon vous êtes morts… Mais si vous refusez de bouger, vous êtes morts aussi. Alors vous allez me faire plaisir, et vous allez monter ce putain d’escalier bien sagement, et suivre nos instruction. Attention les autres hein, on hésitera toujours pas à tirer si vous tentez une connerie alors je serais vous, je mettrais mon arme au sol tout de suite, et après je m’allongerais face contre terre bien sagement. C’EST UN ORDRE ! »




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 ►Véritable nom :
Seth Sem | DC de Flavian.


 ►Localisation :
Pas de pied à terre.


 ►Affiliation :
Talon

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Seth
Seth
Parjuré
Sam 27 Oct - 5:23

Alors que la carriole imposait son rythme chevrotant avec une expertise à se fondre dans chaque nid de poule, certain membres de la griffe semblaient considérer l’idée d’une ré-orientation professionnelle. C’est ainsi en tout cas qu’un homme à la peau charbonneuse et aux dents élimées à la dangerosité d’un prédateur aquatique contemplait le panneau métallique lui faisant face en goûtant au pauvre choix de sa vie criminelle. Ses ongles étaient de longues et tranchantes serres qui ne faisaient que rehausser l’allure rapace de ses yeux perçants surplombés d’arcades sourcilières proéminentes. Peu de ses aspects laissaient à penser qu’il fut, un jour, une personne agréable à côtoyer, sympathique et de bonne compagnie. Ni son corps anguleux aux apparences aussi douces qu’un tesson de bouteille ni son visage long, tiré, aux joues creusées et aux nombreux parures intra-epidermiques qui constellaient sa chair. Alors expliquer pourquoi il inspirait à la bleusaille un débit de parole à la célérité proportionnelle à la rapidité de décroissance de sa patience n’aurait sû être dans ses capacités.  Les injonctions au silence n’avait pas l’air de toucher la recrue qui, sans pour autant se considérer provocateur ou dans l’insubordination, surenchérissait à chaque froide et intransigeante menace. Une vie de criminalité, plus de cinq ans d’opérations toutes plus meurtrières pour se retrouver dans un fourgon avec de la raclure de New-Overwatch et sentir que ses envies de tuerie concernait son propre camps ; ça avait le goût de l’échec et de la désillusion. Et si ses nerfs n’étaient pas aussi éprouvés que la préméditation de débarrasser le monde de ce qui semblait être un attardé mental, un raté de l’évolution, il sombrerait sûrement dans une grande phase de Nihilisme. L’inconséquence du monde et de son absurdité n’avait jamais trouvé un écho plus juste que sur cette route pleine de bifurcations, encastré entre alliés et ennemis dont le titre étaient plus qu’usurpé.

Ce que notre camarade du Talon ne savait pas, c’est qu’il n’avait pas devant lui une simple recrue à l’incapacité d’accepter un ordre qui contrariait son ego.  Devant sa personne criminelle se trouvait le Grand Seth, futur guide du chemin des membres du Talon et visage publique en apprentissage. Et bien décidé à faire valoir ses qualités devant un agent plus gradé que lui. Pour accompagner ses paroles, ses bras accompagnaient son corps dégingandé dans de grands mouvements ouverts  dignes d’un théâtre de rue. Ses mains aux boursouflures et aux marques qu’on aurait pu dire vérolées se perdaient en mouvement précieux pour illustrer sa grandeur, seulement limitée par le manque de mobilité que lui octroyait ses menottes. Un de ses chevaux de bataille durant ce discours à sens unique était notamment de faire valoir que sa présence ici n’était qu’une entreprise préméditée provenant d’un plan complexe et mûrement concerté. A la manière d’un mythe grec peu connu et maintenant oublié de tous où il était question de s’infiltrer chez l’ennemi à l’aide d’un cheval de bois. L’agent reconditionné y jouait évidemment le rôle dehéros et ce fourgon son fidèle canasson. Tout semblait se passer parfaitement bien pour sa démonstration carriériste jusqu’à ce qu’un imprévu face irruption.

C’est au moment où son collègue et, on pouvait le dire à présent : ami, levait la main d’un air menaçant, griffe en avant et en suivant sa carotide des yeux sans faillir -sûrement une nouvelle forme de tope-là – que son corps fut soudain libre de toute emprise gravitationnelle. Pendant un millième de seconde avant que son dos ne s’écrase contre les portes verrouillées de leur véhicule. Ses oreilles, comme son esprit, n’enregistrèrent plus rien pendant un bref instant, comme si le choc avait lancé un reboot inopportun. Un dérapage brutal l’envoya entrer en collision avec son ami de fortune, nez contre nez et regard noir contre regard amical.  Un « c’est pas trop tôt » guttural sorti de la gorge de l’homme de geai alors qu’il poussait le fantastique et ambitieux agent loin de sa timide personne. Cette distance était caractéristiques des membres du Talon qui portaient en eux les lacunes d'une vie sans partager leurs émotions. L'ambiance dans le fourgon se glaça rapidement alors qu’agents d’Overwatch et de la Griffe commençaient à se toiser en chien de faïence. Seth lui même reprit une pointe d’exubérant professionnalisme, considérant le danger de leurs ennemis qui chercheraient à tirer leur épingle du jeu de ce carambolage tout sauf imprévisibles.Mais aucun prisonniers ici présent ne sembla se résoudre à commencer une bataille mains et pieds liés, tous portés vers l’extérieur et l’urgence de s’y préparer.

Quand la porte fut brutalement explosée par une minuscule charge explosive, il ne sembla pas que le moment fut aux présentations, leur sauveur rependant le contenu de sa généreuse cervelle sur le trottoir à peine une seconde après avoir réalisé sa mission, fauché par la balle d’un sniper.

Alors que Seth avait rêvé de se dégourdir les jambes depuis le début du voyage, peu habitué à encastrer sa carcasse dans une inactivité prolongée, sortir semblait aussi difficile que plonger les pieds dans le pédiluve d’une piscine municipale. Que cela soit à cause des germes répugnants de l’un ou de la fin de sa course à l’ambition due à un projectile de l’autre, le caractère définitivement létal des deux activités l’empêchaient de s’y résoudre. Si un tireur d’élite attendait sagement qu’ils décalent leur tête pour les abattre, il semblait que la marge manœuvre était réduite. Heureusement, il  son collègue cher à son carnet de contact fit mine de prendre les devants, posant sa main sur l’épaule recouverte par le tissus de la tenue générique de prisonnier du presque trentenaire, il avança d’un pas sûr alors que son corps malingre semblait presque prêt à prendre son envol comme un corbeau de mauvaise augure.
Les yeux brillants d’admiration, le finlandais suivait la cage thoracique de son supérieur, se soulevant et se rabaissant alors que ses yeux perçants fixaient le cadavre en contre-bas du fourgon, comme un prédateur en préparation avant son descente en piquée vers sa proie. Tout ne se déroula qu’en très peu de temps depuis que la porte fut ouverte, 10 secondes, peut être 15 mais qui parurent une éternité où l’on se jaugeait, se hâtait de craindre de rater le moment et où l’on restait pétrifié face à l’inconnu. Le temps et l’espace s’étiraient alors que chacun semblait prendre conscience qu’ils allaient devoir agir d’un seul homme, ou d’une seule femme, pour évacuer le véhicule et se mettre à l’abri. Finalement le souffle de son camarade assassin impitoyable s’échappa en un filet d’air dont la pression formait presque physiquement des volutes d’airs fermement enchevêtrées. Ses ongles à la longueur non négligeable se resserrèrent dans les fibres de son tee-shirt et il lança le départ des opérations.

Pas seulement le débat des opérations, car son bras long et sec souleva l’agent parasitaire avant de le jeter hors de la camionnette avec une nonchalance qui forçait le respect. En se sentant ainsi baladé, le nouveau sbire eu à peine le temps de se lancer dans un grand monologue :

« MOI ?! JE VOIS ! N’AYEZ CRAINTE, MOI, LE GRAND SETH, VAIS OUVRIR LA VOIE. »

Monologue qu’il dû finir en « courant » s’abriter une fois que ses pieds touchèrent sol et avoir atterri sur le trottoir que le fourgon mangeait à moitié. Dans des sauts plus qu’élégants qui accompagnait ses chaussures jointes par le mécanisme de ses entraves. Le chaos régnant était un spectacle flatteur pour Seth qui pouvait aisément imaginer pourquoi le Talon voulait autant récupérer sa personne dans une mission de grande ampleur, mais dont il était toujours agréable de constater l’ardeur dans un exercice réel. Il semblait y avoir une ligne de front entre eux et les forces de l’ordre, composée des effectifs de combat de la griffe,  ce qui leur assurait une couverture partielle. Le sniper qui les avaient d’ailleurs pris en joue avait dû périr où être incapacité car il n’y eu pas un signe de tir de précision dans la direction du garçon de l’est quand il fut envoyé dans le grand bain. L’agent carriériste se posta sur le flanc droit du véhicule, à proximité de l’Opéra. Quand on lui hurla de s’y engouffrer après lui avoir balancé des clés pour se défaire de ses chaînes, il se ne priva pas pour suivre le mouvement, se montrant très prompte à suivre et satisfaire les attentes de ses collègues.

L’endroit se montra somptueux, un lieu où architecture pré-crise et nouvelle vague de l’architecture dés-organique se côtoyaient pour lui offrir le théâtre de son ascension professionnelle. Posté avec un groupe d’agents fraîchement libéré, il inspectait l’arme qu’un petit groupe d’indépendant lui fournit en se confondant en remerciement. Il soupesa la surface rassurante du Glock avant de soupirer d’aise et de serrer la crosse entre ses deux mains. La voix de la chef de leur renfort portait entre les murs beigeatres du bâtiment, se répercutant contre les murs de marbre et les colonnes en pierres.  C’est à ce moment là que la future vedette du Talon fit attention aux corps jonchant et aux captifs pris entre eux et la guerre qui se déroulait à l’extérieur. Il n’y avait pas de mots pour définir l’enthousiasme qui le gagnait face à un tel public prêt à observer son incroyable capacité à mener à bien ses missions. Il se posta sur le balcon juxtaposant l’escalier de gauche, qui rejoignait en contre-bas l’escalier central et l’entrée, observant le début des négociations comme elle devrait toujours se dérouler ; le Talon -ou ses exécutants- parlaient et la police écoutait. Dans le meilleur des cas, elle aurait même dû baisser les armes, mais son manque de considération pour les honnêtes citoyens faisant une prise d’otage était symptomatique du caractère anti-démocratique de la Vème République Française.  Un coude appuyé sur la balustrade et l’arme en joue, il attendait qu’on lui donne une raison de tirer une seule. Il en rêvait. Dans son esprit il trépignait même. Mais la raison, gagna la bataille et les flics firent minent de se rendre pour s’allonger. Ou de s’allonger pour se rendre. Peu importait, c’était décevant.  

Son groupe sembla se replier pour aller couvrir les issus et surtout déloger les otages qui se seraient cachés dans les recoins de l’opéra, pouvant potentiellement devenir un danger si les communications venaient à être rétablies, leur permettant d’être les yeux des forces de l’ordre. Seth délogea, poliment plusieurs cachottiers, certains cherchant à rejoindre les locaux techniques ou encore les combles. C’est paré de ses plus beau « BONJOUR » à l’accent coulant et à la prononciation désastreuse qu’il les força à rejoindre leurs camarades, parfois de façon musclée. Il emprunta également une paire de gant en cuir rouge d'une cantatrice pour couvrir ses mains dont les phalanges étaient déjà le théâtre de sa violence carmine. Son sourire mangeant tout son visage monstrueux déformait ses traits comme une créature de boue.

« Avance, s’il vous plait ! » fit-il cordialement à une femme au cheveux flamboyants tenant son nez cassé entre ses deux mains en rasant les murs.  

C’est à ce moment là qu’un éclat attira son attention. Une sorte de petite forme poilu, se baladant à quatre pattes dans une loge en hauteur. Courte sur pattes, les oreilles dressées et parée d’un éclat de métal au niveau des pattes. Et il sut ce que ce chien signifiait. Son frère était présent. A moins qu’il ne soit venu voir la dernière représentation de « L’Elexir d’Amour » de Gaetano Donizetti, ce qui serait une méprise amusante mais hautement improbable, cela ne voulait dire qu’une chose. Il se précipita dans le couloir, poussant la rousse contre le mur. Celle-ci s’écrasa sur le mur, son nez cassé rencontrant violemment le marbre, provoquant un cri déchirant suivit de sanglots incontrôlés.

« Excusez-me !! » Hurla t-il en courant hors de son groupe pour se précipiter vers l’entrée et prévenir la supérieur en chef. Overwatch était là. Très vite, sans remarquer, il se retrouva isolé, à se glisser dans les lieux les plus éloignés.




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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

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Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Sam 27 Oct - 14:27

Alors que tu n’étais pas en mission humanitaire à courir aux quatre coins du monde, tu avais eu l’idée d’aller voir un magnifique spectacle pour te détendre. L’Opéra de Paris était vraiment très beau. Ton opéra préféré de tous ceux que tu avais pu visiter jusqu’à présent. Les pièces jouées étaient ce qui durait le moins longtemps comme loisir, alors pour te détendre quelque fois tu allais en regarder. Tu n’avais plus d’armure, ni d’armes. Tu étais une civile comme les autres désormais. Le spectacle avait commencé depuis quelque temps déjà.

Tu croisas les bras... c’était si fin comme sensation, tes yeux surveillaient de partout. Tu n’étais pas tranquille. Tu avais un mauvais pressentiment comme si quelque chose de mal allait se produire inévitablement.... Est-ce que c’était ton habitude de sentir les choses dérapes qui te disait de fuir maintenant ? Ton cœur battait très vite. Tu avais peut-être un peu trop l’habitude de ce genre de sensation, si la musique continuait, tu ne voyais pas encore les gens s’affoler pour le moment.

Alors tu restas discrète. Fermant les bras et les croisant fermement les remontant contre la poitrine. Les premiers coups de feu retentirent dans tous les sens, ils jaillissaient de part et d’autre de la pièce. Par réflexe tu sautas hors de ton siège, pour venir te mettre au sol, attrapant au passage les bras de ceux qui étaient à côtés de toi. Tu venais de leur sauver la vie pour le moment. La police rentrait petit à petit  dans le bâtiment et poursuivait leur course folle contre les perturbateurs.

« Pourquoi je me retrouve toujours au sein d’un conflit même quand je ne le demande pas... »Ruminas-tu en murmurant. Tu fis évacuer toute ta rangée en rassemblant les personnes qui pouvaient bouger. Tu les fis ramper parmi les rangées. Leur conseillant de se servir des sièges pour se protéger la tête. Tu fis un soupire, les premières tâches de sang, enfin, marre de sang apparaissaient, ironie du sort la musique tournait encore en solo.

Il ne restait plus que la plupart des civils, vous étiez pris au piège, parmi les membres de la griffe et de New Overwatch apparemment qui affrontaient la police en ce moment même dans les alentours de la principale pièce de l'opéra. Vous n’aviez rien demandés pourtant. Si tu avais su... tu aurais pris du matériel médical ! Heureusement que tu avais l’habitude de gérer ce genre de situation. Même seule. Tu fis la connaissance de quelques infirmières et médecins pour t'aider à gérer. Vous étiez bien trop peu pour pouvoir gérer tout ce monde... Il aurait fallu une dizaine de médecins au moins !

« Je n’ai rien pour aider... nous ferons avec les moyens du bord, faîtes des garrots à ceux que vous pouvez aider... si vous savez les faire ! Ne prenez aucun risque inutile ! Le plus important c’est d’empêcher le sang de s’étendre davantage ! » Fis-tu en donnant tes premiers ordres à ta rangée qui semblait vouloir survivre au point d’écouter un parfait inconnu. Tu leur montras ta carte de MSF pour les rassurer.

Voir autant de corps jonchés au sol, ne te ravissais pas. Pas du tout. A chaque fois, dans toutes les guerres, même les plus infimes qui soit, on oublie trop souvent le sort des gens innocents qui perdent la vie inutilement au sein de conflits auxquelles ils n’avaient rien demandés. Tu "soignais" le plus de monde que tu pouvais. Vadrouillant parfois entre les différents cadavres près de toi. Certains étaient parfois simplement gravement blessés... Tu ne pouvais même pas appeler les pompiers... Qu'elle poisse. Tu réussis à faire aller quelques civils vers le groupe de policiers présent dans la salle pour les mettre à l'abri.

La situation dans l’Opera était catastrophique, il était difficile de vadrouiller sereinement, certains perdaient totalement la raison, le contrôle d'eux-mêmes et tu avais dû intervenir plusieurs fois pour calmer les tensions. Surtout entre les civils et les forces de l’ordre qui faisaient malheureusement leur possible pour aider au maximum tout en continuant leur travail d'intercepter les prisonniers de la Griffe et Overwatch.

Lorsque la plupart des civils présents dans la pièce – toi compris- aviez reçu un ordre... la plupart se mirent à paniquer.

« Une bonne fois pour toute, déposez vos armes putain ! Et dites à vos copains dehors que ce n’est même pas la peine d’essayer de prendre le bâtiment d’assaut s’ils tiennent à la vie des civils, à moins qu’ils n’aient particulièrement envie de tomber sur une montagne de cadavre. D’ailleurs, les civils, puisqu’on parle de vous : Si vous tenez à la vie, vous allez monter cet escalier dans notre direction, par groupe de 2, et lentement. Pas un geste brusque, sinon vous êtes morts… Mais si vous refusez de bouger, vous êtes morts aussi. Alors vous allez me faire plaisir, et vous allez monter ce putain d’escalier bien sagement, et suivre nos instruction. Attention les autres hein, on n’hésitera toujours pas à tirer si vous tentez une connerie alors je serais vous, je mettrais mon arme au sol tout de suite, et après je m’allongerais face contre terre bien sagement. C’EST UN ORDRE ! »

« S’il vous plait, gardez votre calme... je sais à quel point la situation est délicate, mais si vous voulez survivre... Ça ne sert à rien de rajouter encore plus de violence à cette situation déjà compliquée ! » Ton discours était neutre, et visait vraiment à atténuer les tensions dans les différents coins de la pièce de l’Opéra.

Tu invitais les gens qui respiraient encore, et qui étaient en vie à se ranger par deux et à suivre l’escalier qu’ils demandaient qu’on emprunte. Tu fis le premier pas, prenant un jeune enfant blessé par la main. Ainsi qu’une trousse de secours qu’on vint t’apporter furtivement. Face à cette action simple, la plupart des gens te suivirent et respectèrent les ordres de la femme. C’était sans issue... pour vous pour le moment.

Un traquenard de la mort. Tu pris l’enfant dans tes bras lui murmurant des mots doux à l’oreille pour le calmer. Pour éviter qu’il ne se fasse tuer comme beaucoup d’autre avant lui. Malheureusement, tu n’avais pu tout empêcher... Vous aviez finalement rejoint le groupe de la Griffe à l'étage supérieur par l'escalier.




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 ►Véritable nom :
Roman Sem.


 ►Localisation :
Là où ça vous arrange pas.


 ►Affiliation :
New Overwatch.


 ►Equipement :
Gants répulseurs, drones d’espionnage, un beretta nommé "pasdechance", oeil gauche mécanique.

the world can always use more heroes
Roman Sem
Roman Sem
lazy bones
Sam 27 Oct - 23:45

Ouais c’est ça. Un foutoir d’anthologie.
Inutile de manœuvrer des termes plus techniques pour s’introduire la situation qui s’effondre sur elle-même et sur eux. Évidemment qu’il prend note des directives lâchées d’un ton aussi sentencieux que galvaniseur à partir du siège adjacent, par le supérieur aussi, mais la partie motivationnelle roule sur lui pour tomber lourdement en contrebas de son attention. Durant le crescendo explicatif, alors qu’il faisait jusqu’ici profil bas, le finlandais laisse son œil organique dériver paresseusement le long des visages gravement alignés à sa gauche et en face de lui. C’est ainsi que l’évidence se manifeste : la New Overwatch est assez similaire à une mauvaise blague. Empochant la satisfaction d’un casse-tête entêtant résolu, un sourire peinard étire ses lèvres dans la largeur. Oui, une blague. De celles qui commencent en listant des protagonistes d’origines impossibles à appareiller sans caricature et qui continuent en les plaçant dans une situation grotesque. Qui se terminent en pied de nez qui ne satisfait aucun parti.
Dans cette carlingue bringuebalante tous les ingrédients sont présents. Du vétéran étoilé mis à l’ombre un rien violemment à la bleusaille aux idéaux encore radiants. C’est par l'entrée permise par ce deuxième profil-type que l’on trouve à la fois le plus bel argument commercial de feu Overwatch et la plus grande faiblesse de sa tentative de restauration : une image gentillette qui s'insinue dans les cervelles pour y tisser de l'idéalisme nourricier, peut-être un rien fanatique. Or souvent la seule manière de plomber cet idéalisme c'est de viser la tête. Roman adresse à la gamine d'en face, sûrement plus âgée que lui, un clin d’œil paresseux histoire de l'utiliser comme ponctuation. Effectivement Alys est de ceux-là. De ceux qui sont là pour honorer une mémoire quelconque. De ceux qui ont construit toute leur existence par la procuration des espoirs. Ils ont parloté pas mal avant cette opération et le finlandais sait que c'est l'héritage de sa mère qui la traîne ici, derrière ses plaques de blindage et sous ses épaisses cernes. Il a essayé d'être vaguement encourageant, peut-être parce que c'était la posture la moins contraignante à tenir puisque la plus appropriée avant une mission-suicide. Peut-être parce qu'il pouvait caler son frangin dans un semblant de parallèle.
A le présenter comme ça on pourrait penser que New Overwatch est, comme son aînée, composée d'un amoncellement de jeunes illuminés invités par une carte postale mensongère d'un côté et de vieillards aux espoirs éteints et aux ambitions annexes de l'autre. Mais c'est un peu plus complexe que ça évidemment.
Tout comme l'est le fonctionnement de l'exo-squelette personnalisé d'Alys. Au-dessus de sa combinaison taillée sur ses mesures flotte une épaisseur gélatineuse constituée de cristaux liquides capables d'engloutir de nombreux impacts en se durcissant, d'amplifier la force musculaire ainsi que de participer à la régulation de la température corporelle de son porteur. Le blindage qui enrobe ce gel couvre tout son corps à l'exception des articulations. Cette gosse, aux idéaux de gosse et aux cheveux couleur châtaigne désorganisée, sera la pierre angulaire de leur première ligne. On penserait facilement à lui dérober sa jolie technologie pour la déposer sur des épaules plus épaisses et plus sûres mais, c'est bien fâcheux, cette armure est ce qu'on nomme un modèle unique aux mensurations bien arrêtées. A-t-on déjà spécifié que l'organisation chancelle pas mal entre la maigreur de ses financements et la petitesse de ses effectifs ? Petite et maigrelette, tiens, Alys colle à tous les points de ce résumé et Roman en lâche pour lui-même un rire aussi rond que fermement désabusé. Il est peut-être assez fataliste pour réellement s'en amuser. Assez égal pour laisser couler les morts à venir quand bien même il aurait sympathisé avant.
Bien sûr le groupe n'est pas composé que de héros à la cape volée dans la penderie de grand maman. Mais New Overwatch n'est pas exactement ce qu'on peut nommer un investissement fructueux et pour faire le deuil d'une quelconque rentabilité l'espoir dans certains cas vient, comme on chopperait une maladie, contrebalancer et revaloriser l'offre. Après il y a aussi ceux qui ont leurs intrigues personnelles et quelques vieux de la vieille ont rempilé pour en découdre. Un peu comme leur boss des opérations, là, Zieq. Mais ils ne sont pas assez nombreux pour pouvoir se payer le luxe de laisser les plus gros jouets aux mains les plus entraînées en évinçant les créateurs. Ou pour se passer des gros jouets. Plus il y pense et plus il se dit que New Overwatch n'existe pas, que le regroupement n'a aucune essence. Les uns pensent y organiser une soif de justice et seront détrompés et les autres entendent sûrement s'en servir comme tremplin. Elle n'est que la conjonction temporaire d'intérêts contraires. Sans légalité, légitimité ou victoire signifiante il n'y aura pas de socle pour cimenter tout ça dans la durée. Enfin, Roman qui somnole d'un œil ne tient particulièrement ni à cette révélation de comptoir ni à sa contradiction.

Allons-en directement au point en profitant de l'arrangeant ami Grien qui échoppe, comme à l'habitude et malgré le fusil de précision qui trône entre ses genoux, des récits de vie environnants. Visiblement certains digèrent mal d'être considérés comme les méchants de l'affaire, de devoir se méfier des forces de l'ordre. Un vrai aimant à sollicitations qu'est Grien le monolithique. Le quarantenaire ne manque pas de communiquer de l'investissement entre ses micro-expressions non sous-titrées. Et là, sacré haussement de sourcil quand même. Pointu et perspicace. On s'en lasse pas, ça gonfle les cœurs de chaleur, Alyss semble conquise.
Une bonne parabole pour illustrer la sur-interprétation et son pouvoir apaisant. Roman esquisse un sourire fainéant à moins que ce soit le précédent qui n'était pas encore redescendu.
L'essentiel nous disions. Roman n'est pas un combattant de gros calibre et l'idée de le dispenser de terrain en dépistant sa flemmingite aiguë et ostentatoire aurait été bien logique. Mais en évitant de porter le blâme sur l'aléatoire, il faudrait spécifier que l'organisation en était arrivée à certains constats et résolutions avant de bazarder une salve de pions histoire de simplement marquer le coup. Le commandement suspectait que la zone d'affrontement, malgré une hypothétique géométrie variable, allait être enclavée hors du monde et qu'il allait falloir que l'équipe d'intervention ait des allures de microcosme capable de s'auto-alimenter. Voilà pourquoi le petit groupe comptait notamment Camille la toubib et Roman le fouineur. Sans oublier T. O. B. Y le quadrupède métallique, 60 cm au garrot, side-kick à l'histoire tragique et aujourd'hui mule bien utile pour transporter les munitions. Le clebs, armuré et bardé de sacs sur chaque flanc, laisse d'ailleurs lourdement choir son semblant de crâne sur les genoux de son propriétaire finlandais qui, lui, se laisse choir contre son semblant de dossier les mains enfournées dans les poches.

Bref c’est un gros foutoir. La simplification convient parfaitement à Roman qui en oublie toujours de gommer la bonhomie nonchalante moulant son visage un rien erroné. Malgré l’harnachement rigoureux qui ligote son corps, ce dernier est ballotté d’avant en arrière au gré des manœuvres d’évitement tantôt expertes tantôt novatrices de leur pilote. Les barrages aériens n'ont pas l'air bien agréables à percer. C'est assez amusant. Dans un vol conventionnel les passagers se rueraient déjà vers un chapelet de prières, ici certains visages blêmissent à peine. On pourrait penser à l'endurcissement de certains cœurs mais d'autres manquent clairement d'expérience. Que ce soit un vol civil ou un vol pseudo-militaire un crash aboutit toujours à la même finalité. Les choses sont sûrement plus acceptables lorsqu'elles suivent le tracé d'un plan qu'on pense avoir bien ratifié. L'échec devient bien un échec et pas une injustice. Enfin, plausiblement. Le finlandais est peut-être bien la seule tête casquée de leur petit cortège à être chill avec un foutoir sans ordre.
Un fracas pénible qui fait bourdonner les tympans plus tard, l'engin de transport se déploie enfin au sol et à partir de ce top-départ les choses s'égrainent très vite. Ils ont atterri sur le toit d'un bâtiment qui voit ses racines embourbées près de l’amphithéâtre du chaos. En un clignement de cils Sieq surplombe de toute sa stature rigide et les autres lurons y répondent en se levant d'un seul homme. On ajuste les couches pare-balles, on s'évalue du regard et la voix du boss tonne sans excès d'indulgence.

"On est en place. Sortez en formation serrée et foutez-vous à couvert à l'arrière du transporteur. Sem fait c'qu'il a à faire et on fonce à l'intérieur."

Entendre son nom de famille et devoir en faire quelque chose ça arrive pas tous les jours. Mais ça reste un peu du réchauffé étant donné que tout le monde connait le plan sur le bout des lèvres, aux syllabes chantantes du chef près. Aussi Roman considère qu'il n'a rien à confirmer. Le cortège se présente face au sas dans un silence d'église et s'ordonnance en respectant la logique intrinsèque à leur composition. Deux cuirassés devant en ouverture, Alys et un autre type qui devrait se baisser en sortant s'il veut pas se cogner tiens, les peinards que sont Camille, lui-même, un autre gars et Grien au milieu et pour fermer la marche un autre gaillard haut comme l’Everest : Sieg, ainsi que le clebs robotisé. Lorsque la porte blindée s'éclipse une bourrasque vient leur donner la première salutation et les casques s'abaissent légèrement avant que les corps ne s'extirpent de leur possible dernière sécurité. Une vraie ruée vers le couvert qui enjoint les mains de Roman à lâcher la chaleur de ses poches douillettes. Là, le dos contre la salutaire paroi de métal, il sent distinctement deux choses. Premièrement son torse monter et descendre. Deuxièmement le regard inquisiteur de Sieq. Et pour y répondre il amorce un nouveau sourire de feignasse qui fait rouler les yeux de son supérieur, exaspération qu'il appuie de son petit commentaire.

"à couper le souffler cette virée."

Lâche t-il d'une voix lente, coulante. Roman n'est pas exclusivement là pour dédramatiser ou pour convertir l’appréhension en rage meurtrière. Sans se faire véritablement prier il extirpe du paquetage de TOBY trois éléments métalliques. Deux carcasses insectiformes d'un rayon d'approximativement trente centimètres et un écran encadré de molettes et de boutons. Deux drones d’espionnage agrémentés d’un système de camouflage optique si leur petite taille venait à ne pas suffire à les rendre indécelables. L'enjeu est de déterminer le positionnement des éventuels, si ce n'est certains, snipers avant de fuser vers l'Opéra. Le finlandais sait parfaitement que le temps manque et même chez lui les secondes ont tendance à couler le long de son dos - une fois les réglages terminés les appareils prennent enfin de la hauteur et les membres de l'équipe se zieutent les uns les autres. On prend la même composition et on recommence, la troupe se rue vers la première porte à leur portée et Alys la déloge hors de ses gongs grâce à son enthousiaste arme de mêlée. Durant la cavalcade forcée dans les escaliers Sem garde un œil fixe sur l'écran qui retransmet le vol de ses bestioles. Il ne faut que quelques secondes - en réalité la seconde c'est une unité de temps sacrément plombante dans ce contexte et s'il y avait moyen on pourrait s'en esclaffer - pour qu'il lâche totalement l'affaire. Sans une envolée, sans une interjection, il vient de griller. Brouillage radio. Le boîtier est mollement bazardé au sol et le fracas non scripté arrache un sursaut à Alys.

"y'a pas moyen c'est du lourd. brouillage radiofréquence. "

Malgré la monotonie de la voix qui l'articule la nouvelle tombe comme un couperet : ils avancent ouvertement à l'aveuglette. Le finlandais confronte son boss d'une vague œillade et à en juger par la tension qui parcourt ses épaules additionnée à la crispation de son visage quelque chose d'assez indiscernable retient Sieq de l'étriper. Sûrement est-ce à cause de la détermination générale qui n'a pas besoin d'une raison supplémentaire de se fissurer. Sem sait très bien que, dans les histoires, il suffit souvent d'une unique étincelle pour raviver la flamme et ensuite se jeter dans la gueule du loup. Et puis, de manière plus pragmatique, ils sont déjà coincés. Leur atterrissage a forcément été enregistré et s'ils ne se déploient pas rapidement ailleurs ce n'est qu'une question de temps avec que les gentils se fassent pincer dans la souricière. S'il était un peu plus soucieux d'autrui il se dirait peut-être que l'arrestation vaut mieux que la mort mais, à titre personnel, ça ne l'arrange pas. Roman ébauche alors un haussement d'épaule dé-cadencé avant de s'adosser contre le mur pour mieux désosser le mometum. Dès qu'il y a un accroc au plan tout déraille, heh ?

"après c'qui est vrai pour nous l'est pour tout le monde. pas de communications, pas de prise d'infos facile, pas l'illusion de pouvoir appeler à l'aider ou le privilège de pouvoir donner ses derniers respects. les gens aux commandes peuvent pas moins en avoir quelque chose à faire des civils qui traînent par ci, par là. le pire c'est qu'on le sait bien. c'est sûrement pas le Talon qui est incriminé là-dedans. "

Il émet un rire sans joie, rond et grave. Ses comparses savent bien que ce n'est pas tellement faux et l'évidence n'avait par ailleurs pas réellement besoin d'être appuyée - si ce n'est pour formuler quelque chose qui n'était pas tangiblement dans l'équation, qui se cantonnait peut-être trop au sous-texte. Le sentiment d'injustice. Il paraît que ça fonctionne bien sur les idéalistes.
Que ça soit pour ça ou pour une autre raison le groupe se remet aussitôt en marche en suivant le commandement du boss. Professionnalisme, tout ça. Mais on distinguerait quand même quelques mines mortifiées si c'était vraiment utile de le faire.
Rapidement, trop peut-être, ils se trouvent dehors. Et là. Là c'est vraiment le chaos. En fait ça semblait totalement plus acceptable vu d'en haut.
Fourgon. Carambolage. Corps émiettés aux quatre vents. Tirs croisés. L'addition se fait vite dans tous les esprits. 'fallait faire quoi déjà ? Ah ouais. Récupérer les prisonniers de la New Overwatch et faire en sorte que les civils soient pas trop abîmés. Quelque chose dit que l'achievment sera pas débloqué pour le second objectif. La vision du finlandais perd en précision. Ses pensées s'alignent en slow-motion mais ça a l'air globalement acceptable. A la hauteur de son petit monde y'a déjà eu pire. Ces corps sont inconnus, salement décoratifs, alors il retourne vite dans ses pompes. Pas la peine de se prendre la tête concernant les choses sur lesquelles on a pas, ou plus, d’emprise.

"On profite de ce merdier et on rentre dans ce putain d'Opéra ! On garde la formation en ordre et la tête baissée." la beuglante n'a pas tort. C'est à peu près ce sur quoi toute l'escouade s'entend bien. La percée prend en roulant sur une plaie assez récente pour ne pas avoir cicatrisé et en décochant quelques salutations corsées aux flics hagards présents sur la route. Roman participe en envoyant valser un ou deux types plausiblement menaçants à l'aide de ses gants répulseurs. L'attention n'est pourtant pas spécifiquement braquée sur leur maigre troupe. Nan. Eux arrivent par derrière, la petite porte si on peut dire, le spectacle a l'air bien plus prenant là où il s'est déjà installé. Alors que les corps se précipitent dans des directions erratiques et que les rafales repeignent les murs l'équipe pénètre dans la bâtisse en décrépitude prématurée. Le temps se suspend brièvement et les souffles s’emmêlent dans un maelstrom qui rend assez difficile de définir qui a respiré et de quelle bouche. La seconde de récupération ne dure pas et le brouhahaha s'affirme à nouveau en un instant qui fait, à lui seul, tomber tout le poids du monde. Les comparses se cherchent du regard, se suivent aussi bien que possible. L’œil artificiel de Roman n'aura jamais été aussi pratique et il trouve le dos de Sieq. Quant aux autres ils suivent son sweat au bleu délavé. Finalement ils se retrouvent à l'écart de la salle principale conformément à ce que le plan stipulait. Mais deux manquent à l'appel. Le finlandais se doute que certains déplorent ces absences passées sous silence, que la volonté de rebrousser chemin picote peut-être. Camille lance des œillades vers l'arrière, vers le hall, en semblant hésiter entre honte et résolution. Alors il ne dit soigneusement pas un mot, il n'est pas doué pour faire semblant d'être concerné. Mais il sait lire l'importance accordée par autrui à une chose et c'est aussi pour ça qu'il ne lui fera pas l'offense de prétendre que c'est pour le mieux alors que ce n'est pas à lui d'en décider.

« -ARRÊTEZ DE TIRER. ARRÊTEZ DE TIRER SI VOUS TENEZ A LA VIE DES CIVILS. »
Si vous tenez véritablement à protéger ces civils, posez vos armes et rendez-vous. De là où nous sommes, faire un carnage serait extrêmement facile, et ni vous ni nous ne souhaitons cela.Quoique. N’essayez pas de jouer aux plus fins où nous ouvrirons le feu. Vous êtes, dès à présent, tous des otages de la griffe, et si vous faites le moindre geste inconsidéré, votre vie prendra fin très rapidement.
»

Un discours très inspiré qui finit par parvenir à leurs oreilles alors qu'Alys, dos plaqué au mur, chaperonne leur avancée et ne se trouve qu'à une bifurcation de la zone rouge. Il suffirait qu'un guetteur sorte à peine de sa trajectoire pour qu'ils soient démasqués et, de ça, l'équipe a conscience. Roman se permet de glisser vers le chef histoire de lui murmurer quelques évidences de façon assez indiscrète pour que tout le monde en profite.

"pas que croire les promesses d'une condamnée soit pas tentant mais on avait pas statué plus tôt que les civils étaient en option depuis le début dans cette affaire ? enfin pas nécessairement pour nous. mais j'doute que les forces de l'ordre se retiennent indéfiniment de rentrer et quand ils le feront ça sera sûrement pas dans la dentelle. 'faut agir avant. les gars du Talon sont pas stupides, ils ont pris les hauteurs. si on s'oppose à eux frontalement non seulement c'est cuit pour nous mais en plus ça sonne le début des hostilités sans aucun backup pour la foule. donc soyons discrets mais bien postés hein. Grien a qu'à viser celle qui parlote, pour peu qu'ils en aient quelque chose à faire. au pire ce sera une diversion. Alys c'est au milieu d'la foule qu'elle sera la plus utile quand on aura commencé à se faire voir. 'faut garder en tête que les mauvais gars sont autant emmerdés que nous."

Sur le papier ça a l'air d'être le début d'un commencement d'idée et le boss n'est pas forcément un sanguin, pas quand des vies sont en jeu, alors faire profil bas est certainement son idée depuis le début. Et c'est sûrement pour ça que le mépris de la hiérarchie de Roman trouvera des représailles plus tard. Là où ça coince beaucoup plus c'est concernant la prise en tenaille. Grien a besoin qu'on lui dégote une fenêtre tranquille mais les hauteurs sont actuellement, ou presque, impraticables.

« Excusez-me !! »
...
...

Seth ? Le hurlement provient de derrière eux. Non. Vraiment ? Seth ? Roman sait depuis quelques mois que son frère n'est pas physiquement mort. Il sait qui a roulé sur son esprit. Il sait également qu'il ne pourra absolument jamais le ramener à la raison. Ou à la maison. Et surtout il sait qu'il a une raison incarnée de continuer à essayer. Le trouver à cet endroit, quand bien même la loi de Murphy est bien admise, le fait douter une seconde de sa propre santé mentale. Là, juste en une seconde, des tonnes de choses deviennent contradictoires. Les objectifs changent de forme.

"interceptez-le. ce gars est sûrement du Talon. il saura nous donner les positions de ses camarades." sa voix est caverneuse et très distante de son habituel détachement. C'est peut-être ça qui donne plus de crédit à la demande. Qui sait.

Ses coéquipiers semblent sceptiques mais deux s'engouffrent dans le couloir à la rencontre de son frère bien trop innocent, quelque soit le côté de la barrière derrière lequel il se trouve. Sieq le somme froidement de s'arrêter. Cette information fait tiquer Roman comme s'il venait de recevoir une gifle. Du coup non, ce n'est pas son esprit qui fabule. C'est pas la figuration d'un quelconque espoir. Non, non. Juste Seth. C'est au tour de Roman de s'avancer vers lui et de le saluer de la main. Ouais c'est impersonnel. Mais là tout de suite les punchlines lui manquent.




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 ►Localisation :
Partout


 ►Affiliation :
New-Overwatch


 ►Equipement :
Un réseau mondial

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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Dim 28 Oct - 13:02


"Alors que le temps passe, les combats s'intensifient un peu plus. Les nouvelles troupes se mettent en place, échangent quelques tirs avec leurs adversaires. A présent, les décisions des protagonistes de chaque camp aura une influence claire sur l'issue de la bataille. Chaque mouvement, chaque blessé ou tué entraînera la roue du destin."

Au niveau des étages supérieurs, la Griffe était parvenue à instaurer un cesser le feu relativement stable. Ici et là, on entendait malgré tout quelques coups de feu isolés. Globalement cependant, les injonctions de Velikaya semblaient avoir trouver oreille attentive. Personne n'osait déclencher les hostilités, et l'arrivée des civils offraient encore un peu plus de temps aux troupes hors la loi pour s'organiser. Cependant, il fallait rester attentif, plusieurs soldats du Talon avaient disparus, et les civils n'apportaient pas forcément que du temps. Certains pouvaient, sous la panique ou l'envie de se venger, se montrer... Ambitieux.

Parmi les civils, les sanglots et autres complaintes étaient nombreuses. Calfeutrés contre les murs du haut des escaliers, les soldats de la Griffe les avaient disposés en ligne afin d'éviter qu'ils ne s'amassent en un tas informe et puissent se passer des objets sans observation de la part des criminels. Malgré toutes ces précautions, certains regards se montraient protestataires, pire, colériques. De nombreux blessés se trouvant parmi les civils, une manœuvre héroïque pouvait se montrer particulièrement insensée.... Ou bien pouvait retourner la situation en offrant aux forces de l'Ordre un moyen d'intervenir...

Dans les nombreux recoins et couloirs de l'Opéra enfin, plusieurs petits groupements d'individus appartenant à New Overwatch se terraient et tentaient tant bien que mal de lutter contre leur ennemi de toujours. S'ils demeuraient pour le moment introuvables, que ce soit pour la Griffe ou l'Armée, il était évident qu'ils ne pourraient pas se terrer indéfiniment, leur situation étant plus complexe encore que celle de l'organisation criminelle. Pourtant, le groupe d'intervention prévu était bien parvenu à entrer. Alors peut-être que les choses allaient enfin pouvoir s'améliorer pour eux?

Au niveau du QG des Forces de l'Ordre enfin, les ordres et autres stratagèmes pleuvaient sur les différents soldats comme une tempête. La prise d'otage avait été devinée par Bonvarot, mais demeurait particulièrement gênante. Pour le moment, il fallait se contenter de préparer l'assaut et trouver un moyen d'extraire les civils. Le reste. Et bien le reste appartiendrait à l'assaut en lui même. Si le gros des troupes situées devant l'opéra plaçaient les différents engins de siège et que les snipers couvraient le "no man's land" autour de l'opéra, il était évident que plusieurs petits groupes d'intervention avaient été déployés. Afin de mesurer les forces ennemies, et pourquoi pas, créer une diversion pour un assaut prochain.

Rapport de Force au sein de l'Opéra:

Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra M8OF28m




Prochaine résolution le:
Dimanche 04 Novembre





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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

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Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Sam 3 Nov - 18:27

Tu faisais de ton mieux pour calmer les plaintes, les gémissements, et les sanglots des civils présents avec toi, Velikaya et les autres. Tu rampais parfois pour leurs faire des signes de chuchotement, et un sourire bienveillant. En prenant parfois dans tes bras pour les rassurer. En effet, la plupart des civils présents ici n’étaient pas des habitués de ce genre de situations.

Toi tu l’étais par le biais de ton travail, mais eux. C’était des innocents. Des étrangers à tout ça. Tu ne continuas pas longtemps, c’était avant qu’ils ne vous mettent en ligne pour éviter de vous mettre en tas... Ils pensaient vraiment à tout. Vous ne pouviez plus communiquer les uns avec les autres, et ça c’était embêtant ! Vraiment ! Surtout que tu en voyais commencer vraiment à paniquer et à devenir hystériques. Ils perdaient les pédales...

Tu pris la décision de te lever prudemment, faisant attention à ne pas marcher sur tes camarades. Silencieusement, tu vins t’accroupir contre les blesser. Tu déchiras le bas de ta veste, tu avais pris la trousse de secours. Tu fis un bandage après avoir nettoyer les différentes plaies. Tu ne pouvais pas t’en empêcher tu ne supportais pas de voir souffrir les autres, c’était plus fort que toi.

Tu observais les alentours du haut de l’escalier, puis tu vins te remettre allongée au sol, les mains sur la tête. Tu cherchais un moyen de les sauver de cet enfer. Tu observas votre preneuse d’otage. Une femme. Probablement un mercenaire. Tu n’arrivais pas à voir l’évolution des choses. Pour vous en tout cas... C’était désespérant d’être coincé là-haut !

Tu t’avanças à hauteur de la cheffe des preneurs d’otages. Cependant, l’un de ses accolytes te stoppa net.

« Je veux parler à votre chef ! Laissez au moins sortir les blesser grave, ils ne vous serviront à rien s’ils meurent ! Je veux négocier avec votre chef... » Fis-tu avec insistance, et un regard persistant.




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 ►Véritable nom :
Seth Sem | DC de Flavian.


 ►Localisation :
Pas de pied à terre.


 ►Affiliation :
Talon

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Seth
Seth
Parjuré
Sam 3 Nov - 20:07

Le bruit de ses pieds patinant sur le sol ciré de l’Opéra, dans une piètre tentative de retour arrière précipité, accompagna la découverte de l’escorte qui l’attendait en bout de couloir. L’ordre sommé fut exécuté avec quelques secondes de délais alors que dans une embardé de côté mal maîtrisée, l’agent isolé alla s’écraser contre une porte scellée, derrière un pilier encastré dans le mur d’or et de gravure. Il se retrouvait en effet arrêté dans sa progression, le visage plissé dans une expression d’exaspération désabusée face à l’agacement de trouver encore et toujours Overwatch sur le chemin de son ascension professionnelle. En deux pas chassés Seth se retrouva dos contre l’architecture courbé de la colonne, sa crosse aux reliefs rayées fermement serrée dans le creux de sa paume. Une seconde, son visage se déforma en une grimace infâme peignant ses traits de pantin d’une colère aux contours vulgaires, brutes et dévalorisants. Une seconde avant qu’il n’inspire et expire comme dans un cours de Yoga pour bambin assassin et reprenne son attitude la plus professionnelle.

Les deux preux chevalier qui avaient prit place dans l’intersection portaient sur eux les carapaces de leur lâcheté, aussi lourdes qu’étaient leur détermination nauséabondes. Fermant les yeux, l’agent tenta de se figurer ses opposants par rapport à la vision éclaire qu’il avait pu intercepter. Celui qui s’était exprimé était le plus grand, l’air aussi acéré que son discours. Un espèce de soldat d’assaut au lourd attirail, typique des hommes et femmes en manque d’assurance, un espèce de barbare qui préférait l’épais bruit disgracieux d’un pompe à ceux secs et libérateurs d’un semi-automatique. Sa compagne aurait plus sa place sur les banc de l’université que dans la folle course au contre-terrorisme mais il n’en demeurait pas moins qu’elle était plus que blindé, doublant d’épaisseur sous son armure qui s’annonçait encore plus retord que la parure de la grande-gueule. Pas de grot-mots, se rappela-t-il en soupirant.

Le bruit des semelles, prudentes sur le miroir inversé qui leur renvoyait les feu-follets des lustres pendus comme des épées de Damoclès au dessus de leurs têtes butées, retentit le long de ce hall du jugement improvisé. Il n’y avait pas d’échappatoire alors quand ils s’approchèrent assez près de lui, il tenta sa chance comme un agent du Talon le devait. Sa statue serait peut être de 5 mètres… Voir 10 mètres. Son sacrifice et sa détermination à ne pas se faire abattre comme une proie sans se battre serait salué avec le mérite que son action réclamait. Bon… peut-être pas une statut. Mais juste une vignette sur le tableau des missions seraient déjà un honneur à la hauteur de son ultime assaut.  Ses deux bras désespérément nus sous sa tenue de prisonnier s’extirpèrent de leur cachette pour tenter des tirs de dissuasion. Leurs effet fut d’une inutilité qui le força à reconnaître qu’il aurait pu tout autant crier « Allez-vous en ou je vous ferais très mal » que cela aurait peut être plus d’impact. D’ailleurs il hurla :

« ALLEZ-VOUS EN OU JE ME VERRAIS CONTRAINT DE VOUS FAIRE TRÈS MAL. » Seul un fou ou un idiot n’essayait pas toutes ces possibilités face à une situation compliquée.  En réponse à la menace, un bras se dressa à ses côtés et il eu tout juste le temps de se baisser avant que son propriétaire ne l’abatte avec une puissance qui fendit le marbre et le fit se renfoncer sur lui même. Alys arracha son bras de l’empreinte qu’elle avait laissé dans le pilier décoratif du couloir et avança d’un pas lourd et menaçant vers l’agent accroupit. Elle évita trois balles destinées à l’articulation de son cou en déviant puis abattant son poing sur l’arme avant de la réduire en un amas de métal informe.  Elle intercepta le poing qui lui était, à défaut d’un vrai plan, destiné et lui tordit le bras dans le dos. Sieq semblait regarder un déchet particulièrement écœurant qu’il rêvait d’écraser sous ses bottes tapageuses tandis qu’ils l’escortaient vers le reste de leur petit groupe.  

La surprise fut modérée quand il aperçu le jeune finlandais le saluer, le b-a ba de la courtoisie quand on croisait son grand frère qui travaillait durement pour l’honneur de sa famille. Les sourcils pâles se froncèrent et sa voix outrée raisonna.

« -ROMAN, QU’E- »

Son précieux air, celui qui guidait ses pas et sa voix si sûre d’elle, quitta ses poumons aussi rapidement que le poing métallique du commandant s’abattit dans son ventre. Ses pieds le supportèrent presque autant que la poigne exercée sur ses bras maintenus dans son dos, ce qui lui épargna la rencontre brutale et sauvage avec le sol resplendissant de milles feux. Quand Sieq s’exprima, ce fut pour le gratifier d’une voix rocailleuse qui semblait diffuser sa colère tout autour de lui.  

« -C’est pas bien malin de se balader seul dans un bâtiment pleins de membres d’Overwatch qui se ferait une joie de récupérer la peau de tes petites couilles de tueur attardé pour s’en faire des tambourins. »

La remarque fit grimacer l’agent qui resserra ses poing carmins sur eux même et ses lèvres se plissèrent en une fine ligne désapprobatrice. Alors quand on lui réclama des informations, il se contenta de lancer un regard placide et accusateur à sa fratrie, décidé à châtier leur brutalité grossière d’un silence de plomb. Les coups n’en demeurèrent pas plus éclairant, se heurtant à sa détermination buté. Pas le temps de se lancer dans un interrogatoire plus poussé, la petite troupe devait regagner un lieu d’opérations plus propice qu’à une intersection de couloir permettant de se faire prendre en tenaille aisément. Ils longèrent le couloir pour se diriger vers la conciergerie et c’est au niveau de l’escalier de service qu’apparut une escouade du Talon.

Le commandant de la troupe d’intervention de la petite troupe de Roman réagit vite et fit signe de reculer vers une position avantageuse tout en donnant l’ordre d’attaquer. Alys lança Seth vers le médecin du groupe pour qu’elle le maîtrise tandis que ses collègues se mettaient en joue. En voyant passer la silhouette du prisonnier, dans ses vêtements caractéristiques, les huit agents qui leurs faisaient face ne tardèrent pas à eux même donner l’assaut, donnant lieu à un échange de tir dans les couloirs épais du bâtiment. Dans le meilleurs des cas, le chef de la troupe du Talon voulait récupérer leur membre et dans un cas un peu moins meilleur, le descendre pour éviter toutes fuites d’informations fâcheuses, surtout sur l’emplacement des plus hauts gradés qui avaient pu également se libérer du fourgon. Les 5, 6 en comptant le chien robot, membres de New-Overwatch reculèrent tant bien que mal tandis que le Talon avançait lentement vers leur position.

Les mains liées dans le dos, Seth était retenue d’une main ferme par l’urgentiste du groupe tandis que de l’autre elle tentait d’offrir un semblant de couverture à ses alliés. Tous semblait plus occuper vers les hommes et femmes armés qui progressaient vers eux plutôt que sur leur prisonnier, désarmé. GRANDE ERREUR, CAR IL ETAIT… LE GRAND SETH. Dans un moment de grand héroïsme couplait d’une grande inconscience, il donna un coup d’épaule dans celle du toubib pour la désarçonner et se jeta à terre alors qu’une balle vint se loger dans la cuisse de la combattante qui n’eu d’autre choix que d’assurer sa propre sécurité à l’aide de tir de dissuasion. Seth s’élança vers son groupe en longeant et une grenade lacrymogène fini de lui offrir un chemin tout tracé. Les tirs de New-Overwatch étaient plus dispersé que jamais, en attesta la balle qu’il prit dans l’épaule avec une exclamation surprise, mais Seth parvint tout de même à rejoindre son groupe sans plus de heurt. Et si il avait raison, la troupe de Roman devait battre en retraite.




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Sam 3 Nov - 21:45

L’opération se passait désormais… Correctement ? J’étais un petit peu surprise à vraie dire, le coup des otages n’était guère plus qu’un bluff à la base, mais nous avions dorénavant le bâtiment à peu près sous contrôle. Le « à peu près » reste important, car outre la salle principale où nous nous étions retranchés, le reste de l’Opéra restait quelque peu… Terra incognita. Mais je n’avais pas les effectifs pour quadriller le périmètre, pas plus que pour m’occuper de toutes les entrées possibles pour les forces de l’ordre. Non, il me fallait la jouer serrée, et efficace. Nous avions maintenant les otages en rang d’oignons, et deux de mes soldats gardaient un œil dessus… Les autres s’étaient dispersés sur le pourtour de la galerie supérieure pour obtenir autant d’angles de tir que possible, et se couvrir les uns les autres… Mais cela voulait dire que, dans l’urgence, nous ne pourrions-nous déplacer en groupe compacte. Enfin, nous ne savions déjà pas où aller, alors très honnêtement, en cas d’urgence… Ça sentait sacrément le roussi. Mais on allait arranger ça aussi. On allait tout arranger, et mener notre mission à bien, c’était ça qu’il fallait garder en tête. Après tout, quand était la dernière fois que je m’étais plantée dans les grandes largeurs ?
J’attrapais donc le soldat du talon le plus proche de moi, avant de lui glisser quelques mots à l’oreille, et de le charger de transmettre à ses petits camarades :


« -Je veux qu’on piège cet étage. Que pas une personne ne puisse y pénétrer sans déclencher un explosif ou un autre, de préférence suffisamment pour les vaporiser une bonne fois pour toute. On avait du matériel lourd pour l’interception du convoi, et il en reste plus qu’un peu… Quelque part. Tes collègues doivent encore l’avoir, je ne sais juste pas qui est en charge de ce volet-là. En tout état de cause, trouve moi le matos, et mets-toi au travail. Et je veux deux personnes chargées exclusivement de maintenir les otages en place… Et quatre de plus pour garder un œil sur la porte d’entrée et l’étage inférieur. Exécution. »

C’était un début. Pas un très bon début, car je ne voulais surtout pas restée bloquée ici alors que les policiers français rassemblaient leurs forces à l’extérieur pour un assaut, mais on n’avait pas exactement le choix. Il nous fallait acheter du temps avec les otages jusqu’à ce qu’on puisse mettre un plan de fuite en place, et l’exécuter. J’avais pris mes précautions, et une bonne dizaine de camionnettes nous attendaient, dispersées dans les quartiers adjacents, précisément pour une situation comme celle-ci, mais il fallait réussir à atteindre les emplacements où elles se trouvaient, et actuellement c’était bien impossible. Ça commençait à avoir des airs de nœud gordien, mais comment est-ce qu’Alexandre avait réglé la question ? Spoiler : la violence. Et on n’allait pas sortir d’ici sans laisser une paire de cadavre derrière nous.
Je suivais du coin de l’œil l’exécution de mes ordres… Personne ne discutait, et la chaîne de commande avait l’air d’avoir survécu au chaos de la bataille. Quelques soldats du talon nous avaient rejoints depuis le début des hostilités, mais on dépassait à peine les quinze personnes. C’était bien pour les opérations éclairs, bien sûr, mais au vu de la petite armée qui s’amassait à l’extérieur… MERDE. Il faut que j’arrête de penser à ce qui peut mal se passer, et que je me concentre sur ce que je peux accomplir avant cela. Ou, pour éviter cela, plus précisément. J’avais dorénavant une base d’opération stable, et un levier à faire valoir contre mes ennemis, il ne me manquait donc qu’un moyen d’atteindre mon objectif ultime : la fuite.

J’ouvrais la bouche pour donner des ordres dans ce sens quand un coup de feu retentit dans le fond de l’Opéra, suivit de plusieurs autres. On n’était pas seuls dans le bâtiment, quelqu’un arrivait par l’arrière… Les pièges étaient posés, et s’ils tentaient un assaut, ils allaient devoir faire face à toute la puissance de feu que le Talon avait amassé dans le bâtiment, ce qui était plus que suffisant pour repousser (ou annihiler, suivant les cas) une escouade d’intervention… Mais ils étaient entre nous et la sortie, visiblement. Je vis les autres se mettre rapidement à couvert, et une partie de mes hommes se détacha pour aller surveiller la direction d’où provenaient les tirs. Quiconque nous cherchait des noises venait d’abandonner l’effet de surprise, et ça c’était une très mauvaise idée. Ils n’avaient que deux portes, surveillées par des hommes surarmés et entraînés, pour entrer à l’étage, ce qui voulait dire goulot d’étranglement, ce qui était excellent pour nous. Personne n’avait apporté d’armure automatisée dans l’équipe bien sûr, le plan initial n’était rien de plus qu’un Hit&Run, mais on avait de la puissance de feu à revendre, et la paire de lance missile que je vis se mettre en place m’arracha un sourire.
J’attrapais à nouveau le soldat le plus proche de moi, qui avait finalement été promu second de fait avant de lui poser quelques questions afin de confirmer la situation :


« -Demande aux autres si on a une quelconque info sur ce qui arrive de l’arrière, qui, combien, quel armement… Ça n’est pas nous qui avons tiré, ce qui veut dire qu’il y a un affrontement par là-bas, mais qui contre qui ? On est sûrs que tous les membres du Talon présents dans le bâtiment sont ici ? »
L’homme hocha la tête, signe qu’il avait bien compris, et se mit à faire le tour des autres, murmurants les questions, et écoutant les réponses prononcées sur le même ton. Je détestais le fait de ne pas disposer d’un moyen de communication d’équipe type oreillette, mais les brouilleurs avaient quelque peu foutu en l’air ce côté-là de l’équipement. Après quelques minutes, il revint vers moi :
« -Personne ne sait vraiment ce qu’il se passe à l’arrière… Mais il semblerait que l’un des prisonniers que nous avons libéré soit parti dans cette direction là pendant que nous nous occupions des otages.
-Un prisonnier… Tu veux dire qu’un membre du Talon a juste décidé de laisser tomber le groupe et de se casser tout seul ?
-Il apparaîtrait, Madame.
-Ne m’appelle pas Madame. Et, si on le retrouve, je lui tords le cou. Son nom ?
-Seth, apparemment. »

Crétin. Pourquoi diable quelqu’un avait-il quitté le champ de vision de tous les autres pour partir de son côté ? Je sais bien que le Talon est une organisation fondamentalement individualiste, et qu’il est possible que cet abruti ait pensé qu’il s’en sortirait mieux tout seul… Mais en observant deux secondes la situation, il était évident que ça n’était pas le cas ! Travailler en équipe, voilà ce qui nous maintiendrait en vie, pas les tentatives stupides de quelques-uns qui se croyaient plus malins que les autres ! J’étais tellement frustrée qu’un idiot QUE J’AVAIS POUR MISSION DE SAUVER ait décidé de se jeter dans la gueule du loup tout seul… Les tirs étaient probablement les siens, où ceux de quelqu’un cherchant à l’abattre… S’il n’était pas déjà mort. Et s’il ne s’en sortait pas, alors ma prime serait amputée d’autant. Bon, je m’estimerais déjà heureuse en sortant d’ici vivante, mais je rechignais à abandonner ma mission initiale. J’allais devoir faire quelque chose. Je posais donc le regard sur le soldat à mes côtés, qui se rapprocha de lui-même ce coup-ci, ayant visiblement intégré son rôle de messager :

« -Prends sept hommes avec toi, et part à la recherche de Seth à l’arrière, on a pour mission de sortir cet imbécile d’ici. Les autres et moi on gardera un œil sur les otages, et on va acheter autant de temps qu’on peut face aux forces de l’ordre à l’extérieur. S’il est vivant, prenez le avec vous, et fouillez rapidement le reste du bâtiment pour trouver la sortie. S’il est mort, ne faites que la seconde partie… Et si l’opposition en face vous résiste, repliez-vous ici, on lancera un assaut coordonné, ou on leur préparera un accueil chaleureux, selon les situations. La survie de Seth est importante, mais si vous avez le choix entre ça et la réussite de la mission, vous avez ma permission pour l’abattre vous-même. »

Il hocha la tête avant de se mettre en route, rassemblant une petite équipe avant de disparaître dans les couloirs qui quittaient la salle où nous nous trouvions. J’espérais de tout cœur qu’il allait réussir sa tâche sans difficulté, ça nous faciliterait la suite, mais ça n’était pas exactement gagné. Et nous étions dorénavant bien peu pour garder le contrôle de la situation ici. Bien peu, mais avec des otages, et les policiers ne tenteraient pas le diable avant d’avoir trouvé un moyen de nous empêcher d’abattre les civils… Ou au moins de minimiser les pertes.
En parlant des civils d’ailleurs, l’une d’entre elle quitta le groupe et s’avança vers moi avec un air déterminé, ce qui me fit hausser un sourcil surpris. Elle n’avait pas l’air hystérique ou prise de panique, comme les autres pouvaient l’être… Non, elle était calme, et elle voulait me parler, d’après ce que je pus entendre lorsqu’elle fut interceptée par un soldat du Talon. Voilà qui était surprenant. Je n’avais vraiment pas le temps de m’occuper de ça pour le moment, mais j’avais besoin d’au moins la neutraliser de manière temporaire, pas question d’avoir à gérer des otages surexcités en plus de tout le reste. Je m’approchais donc d’un pas confiant, l’ignorant pour me tourner vers celui qui l’avait stoppée.


« -J’ai entendu ce qu’elle veut, mais qui est-ce ?
-Visiblement un médecin, elle s’occupait des autres jusqu’ici. On l’a laissée faire pour les calmer.
-Vous avez bien fait. Je m’en charge. »

Je me tournais donc vers la jeune femme avec un regard dur, mon arme toujours dans la main :

« -Madame, je comprends bien ce que vous voulez, mais je ne peux pas exactement accéder à vos demandes pour l’instant. J’ai besoin de ces otages, les blessés graves devront s’en arranger. Maintenant, retournez parmi eux, vous avez ma permission pour continuer de leur venir en aide et… » Je fis un signe de la main au soldat, qui me lança une des trousse médicale que nous avions emmenée pour la mission, dans le cas où les prisonniers à libérer seraient blessés : « Prenez ce matériel. Engagez un ou deux assistants si vous le souhaitez, mais pas plus… Et restez là où on peut vous voir. »
J’avais parlé avec une certaine bienveillance jusqu’ici, mais ma voix se fit plus dure alors que je lui glissais une dernière phrase à voix basse :
« -Sauvez les si vous pouvez, docteur, mais leur survie n’est pas ma priorité. Et maintenez-les sous contrôle, s’il venait des idées à l’un d’entre eux nous l’abattrons aussitôt, et quelques autres avec si cela peut s’avérer dissuasif. »

Je tournais les talons avant de retourner vers ma position initiale, qui me donnait une vue d’ensemble correcte de la salle. Voilà qui devrait occuper les civils pour un bon bout de temps… Suffisamment pour qu’on détermine quelle était la suite des opérations. Un œil sur le reste des troupes me confirma qu’ils avaient une idée assez précise de la marche à suivre : il n’y avait pas de matériel par terre, tout pouvait se transporter facilement… En vérité, nous étions tous prêts à prendre nos jambes à notre cou dès que le signal serait donné. Et ce signal, c’était l’équipe d’exploration qui reviendrait. Ça ne me plaisait pas, mais nous n’avions qu’à attendre ici bien gentiment jusqu’à ce que les autres reviennent… Ou que la situation tourne véritablement au vinaigre.




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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Dim 4 Nov - 16:07


"Alors que le temps passe, les combats s'intensifient un peu plus. Les nouvelles troupes se mettent en place, échangent quelques tirs avec leurs adversaires. A présent, les décisions des protagonistes de chaque camp aura une influence claire sur l'issue de la bataille. Chaque mouvement, chaque blessé ou tué entraînera la roue du destin."

Dans l'opéra, les choses devenaient... Étranges. Arrivant finalement à son groupe de "secours", Seth s'aperçut qu'il n'avait pas affaire à quelques prisonniers lambda, mais à un véritable groupe d'intervention. Parmi ce groupe, une figure sembla se dégager du reste. Un homme, bien plus grand que Seth, se dégagea de ses camarades et fixa l'agent dans les yeux aux travers de son masque à gaz. Sentinelle, le bras droit de DevilEye, se tenait devant lui, ordonnant sur un ton froid mais calme qu'on le conduise aux autres membres de la Griffe.

Cependant, Seth avait vu juste et le groupe de Roman avait bel et bien dut battre en retraite. Dans la fuite seulement, ils avaient été ralentis par la blessure de l'urgentiste, et avaient ainsi assisté impuissant à la mort de Grien, qui tenta de sauver Camille en la projetant plus en avant vers les autres. Le Sniper de l'équipe avait ensuite été la douloureuse victime d'un coup de couteau dans la le poumon droit puis dans le cœur après un roulé-boulé. Sieg avait voulu intervenir, mais le vétéran n'avait alors sut que trop bien les risques encourus et la priorité de sortir les autres de là. A présent, ils déambulaient péniblement dans les boyaux de l'Opéra, se trouvant vers les loges, alors que l'urgentiste pestait en tentant de soigner sa propre blessure. Les choses semblaient fortement mal barrées, mais quelques événement allaient peut être changer la donne.

Etienne, l'un des civils captifs de la Griffe, avait assisté avec un regard noir au déplacement de cette jeune doctoresse blonde et à sa "discussion" avec la jeune femme de la Griffe. Le jeune français bouillonnait, lui qui avait quitté quelques années plus tôt l'armée pour reprendre une vie plus calme, il se retrouvait à présent du mauvais coté du fusil. Et leurs tortionnaires avaient fait l'erreur de ne mettre que deux gardes pour les surveiller. Attendant sagement que la doctoresse n'arrive pour administrer des soins à son jeune frère, Etienne profita d'un moment d’inattention pour s'emparer d'une seringue et se jeter sur l'un des deux gardes, enfonçant l'épine dans l’interstice des protections du cou de ce dernier. L'attaque n'avait bien entendu pas été fatale, mais suffisamment surprenante pour forcer le soldat à lâcher son arme, permettant au civil de s'en emparer, puis de retomber au sol, son crâne traversé par un calibre lourd.

Sentinelle, fraîchement arrivé parmi les preneurs d'otage avec le groupe qu'avait envoyé Velikaya et sa propre escouade, se tenait de l'autre côté, son arme encore fumante. Le bruit de la détonation avait eu le bon gout de forcer les civils à se plaquer un peu plus contre le sol, et aux membres de la griffe de se raidir subitement. Enjambant le corps sans vie d'Etienne, le haut-gradé de la griffe récupéra le fusil du soldat victime de l'attaque et lui ordonna de rejoindre son collègue après l'avoir rapidement questionné, tandis que ses propres hommes se dispersaient autour des civils, les mettant en joue. Visiblement, celle qui organisait leur fuite avait autorisé une doctoresse à se lever tranquillement, et à venir discuter avec elle comme si elle se trouvait dans un salon de thé, et qu'aucun homme armé n'était au dehors attendant de tous les abattre. Ridicule. Se dirigeant vers la blonde qu'il soupçonnait être la fameuse doctoresse, il l'attrapa par la tignasse et la traina de force loin des autres civils, ordonnant à deux de ses hommes de faire de même avec les assistants de la demoiselle. D'un mouvement de tête, il fit comprendre son injonction à ses troupes. Deux nouvelles détonations résonnèrent à l'étage supérieur. Et deux corps sans vie rejoignirent Etienne. Pointant son propre pistolet contre la nuque d'Alma, Sentinelle hurla un message clair aux otages. Ils n'avaient pas le droit de discuter quoique ce soit, ils n'avaient pas le droit d'espérer quoi que ce soit. Et ils devaient rester sages et allongés, ou alors le Talon s'en chargerait. Frappant violemment la jeune femme au visage, Sentinelle l'attrapa de nouveau par les cheveux pour la trainer vers Seth et d'autres soldats de la Griffe blessé. La jetant devant eux, il lui ordonna quelque chose de simple: soigner ses troupes. Si la vie des civils lui importait peu, celles de ses hommes étaient déjà bien plus prioritaires. Une fois certain que le message était passé, il ordonna à un de ses hommes de tenir en joue la docteur pour s'assurer sa coopération. Puis il se dirigea vers Velikaya.

Arrivé au niveau de la Russe, ce dernier ne lui laissa même pas le temps de protester quoique ce soit. Il lui fit comprendre que DevilEye se trouvait quelque part dans le bâtiment, et qu'il s'agissait là de leur nouvelle priorité. Les otages étaient un bon moyen de gagner du temps, tant qu'ils se tenaient tranquille. Sinon, il se chargerait lui même de faire en sorte qu'ils ne soient plus gênants. Reconnaissant tout de même le brio dont elle avait fait preuve jusque là, il lui fit comprendre qu'il n'allait pas se mettre en travers de sa route, et qu'elle allait pouvoir continuer à gérer et planifier leur fuite. Lui se chargerait de maintenir les otages en place, et de traquer les membres de New overwatch déjà présents. Les infos pleuvaient, et tous savaient à présent que les couloirs et backstage de l'Opéra abritaient des escarmouches entre Talon, Forces de l'ordre, et New Overwatch.

Au dehors, les forces de l'ordre se préparaient. Les quelques otages abattus n'étaient pas passés inaperçus, et alors que le soleil entamait doucement sa course vers l'horizon, les troupes militaires françaises se plaçaient en conséquences, plusieurs unités d'intervention furtives se préparant au déploiement.

Image descriptive de Sentinelle: https://i.imgur.com/USllzLr.png

Rapport de Force au sein de l'Opéra:

Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra BtiyF8Y



Prochaine résolution le:
Lundi 12 Novembre





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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

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Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Sam 10 Nov - 23:31

Tu n’aurais peut-être pas dû demander à parler à la chef Ses acolytes étaient tous un peu trop brutaux pour toi ! Il y avait quand même des drôles de loustiques parmi les membres de la Griffe... Si la cheffe semblait être la plus compréhensive... Ce n’était pas le cas de ses hommes. Ses hommes parlons en d’ailleurs de leurs manières... que des brutes là-dedans !

Prise par les cheveux alors que tu avais à peine fini de prendre la parole, tu fis grise mine et lança un violent regard noir à ton agresseur. Ton agresseur était un membre du talon ? Dans quoi tu t’étais encore fourré ! Ces derniers temps, il t’arrivait un peu trop de choses d’un coup-là ! La cheffe parla d’une voie étrangement calme, mais tu te doutais qu’elle avait surement l’habitude de ce genre de situation. Déjà garder son calme en ce genre de mission n’était pas donné à tout le monde !

Déjà tu n’allais pas te plaindre, elle acceptait d’entendre ce que tu voulais dire. Tu fis un signe de remerciement lorsque le soldat te passa le « matériel médical ». Une simple trousse mais qui était déjà beaucoup ! A l’intérieur tout était adapté à un groupe de 10 à 15 personnes. Lorsque tu l’ouvris tu découvris qu’elle contenait le nécessaire pour soigner les blessures courantes, coupures et hémorragie, brûlures, traumatismes (poche de froid), piqûres d'insectes et corps étrangers dans les yeux des ciseaux de secourisme robustes pour couper les matières difficiles (ceinture ou sangle en cuir, jeans, etc.).

Spray désinfectant, doses apaisantes brûlures, pansements assortis, compresses stériles, crème à la citronnelle. Bande extensible, sparadrap. Dosettes. Couverture de survie, gants. Pansement compressif. Coussin compressif. Tu vis également une pince à échardes.... Soit ça pourrait toujours servir. Elle glissa une dernière phrase. Un murmure de bienveillance puis tu retournas t’occuper des civils. Soignant le jeune frère d’un ancien soldat. Tu ne compris pas l’action du soldat, tu te mis devant l’enfant en le protégeant de ton corps lorsque les coups de feu furent tirés en représailles.

Tu étais triste de la tournure que prenait les événements. Tu ne pouvais rien faire... tu étais impuissante et ça t’agaçait ! Tu te fis attrapée une seconde fois avec bien plus de force cette fois-ci par les cheveux. Un autre homme encore. Un homme bien plus costaud et visiblement chef du groupe du Talon ? Tu fus traînée à l’écart du groupe de civils en otage apeuré... par la scène...

Un message clair fut hurlé à ses hommes qui tuèrent les deux assistants éloignés avec toi. Ils retombèrent violemment sur le sol les corps criblés de balles. Trois corps jonchaient celui-ci désormais. Tu essayais de te débattre le plus possible. Lorsque tu te fis taper, tu essayais de te défendre le plus possible ne te protégeant le visage. Tu écarquillas les yeux lorsque tu fus projetée au sol devant Seth. Encore sonnée entre le choc du sol et de ta tête. Tu posas une main contre ta tête que tu massas en te mettant sur les genoux. Le blessé principal à soigné était Seth, alors tu fis un signe de tête que tu allais t’en occuper.

Tu regardas l’homme qui te tenait fermement en joue avec son arme à feu chargée et dé-sécurisée. Puis tu détournas ton attention sur Seth. Ne sachant comment réagir face à cette découverte, tu pris le petit ciseau et puis tu enlevas ce que te gênait pour voir la blessure de plus près. Tu déposas les morceaux du vêtement de Seth sur tes genoux. Apparemment, elle était située à l’épaule. Observant la blessure, tu vis ou était logée la balle. Tu vins désinfecter la blessure avec le spray que tu appliquas sur sa peau.

« Laisse-toi faire... Je suis de ton côté pour cette fois. »




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 11 Nov - 22:14

Seth était de retour parmi nous, et le groupe de recherche avec lui. C’était, probablement, une bonne chose donc, l’un des objectifs était à nouveau sécurisé. Les otages se tenaient calme, après la démonstration de force de Sentinelle il aurait été surprenant qu’il en aille autrement, bien que je ne sois pas exactement très admirative de ses méthodes… Il y avait des moyens plus subtils d’obtenir ce que l’on voulait, mais après tout, je n’étais pas exactement une habituée de ce genre de situations. Enfin, que ça soit le merdier et que tout soit en train d’exploser, si, bien sûr, mais les prises d’otages dans un bâtiment encerclé par les forces de l’ordre au cour d’une opération d’extraction qui avait apparemment mal tourné… Moins. Certainement moins.
En fait je n’aimais pas du tout les méthodes de Sentinelle. Qu’il brutalise les otages pour les garder sous contrôle passait encore, je n’avais pas grand-chose à faire de la vie des civils que nous avions entre les mains tant qu’on pouvait la monnayer… Mais passer outre un ordre que je venais de donner en public, ça c’était particulièrement impoli. Surtout dans une situation de crise où la chaîne de commandement était plus importante que jamais. Bien sûr que je n’étais pas du Talon, et que hiérarchiquement il avait sans doute l’ascendant mais… Il fallait une certaine continuité, et s’il voulait s’arroger le pouvoir en arrivant, grand bien lui fasse… Mais pas comme ça. Jamais comme ça.
Alors qu’il se détournait de moi après m’avoir fait part des « informations » qu’il détenait, je lui saisissais le bras, et serrait suffisamment pour qu’il reporte son attention sur moi avec une expression vaguement surprise. Enfin, elle l’aurait probablement été si j’avais pu la discerner derrière son masque à gaz. Je prenais alors la parole à voix basse, le ton glacial :


« -Je me fous éperdument de ce que vous pensez savoir de la situation ou de votre avis sur ma façon de la gérer, mais faites-moi passer pour une imbécile une fois de plus en public et je vous certifie que vous ne sortirez pas vivant de ce bâtiment, Talon ou pas. Je vais nous sortir de ce merdier, mais vous n’avez pas votre mot à dire dans l’opération, et je me fous éperdument de l’importance que vous pensez avoir ici. »

Mes yeux lançaient des éclairs, et mon expression générale était passée de froide mais résolue à absolument glaciale et potentiellement meurtrière. Cet homme pensait-il vraiment pouvoir se pointer comme une fleur, faire ce qui lui chantais et ensuite me dire « mais vous gardez le contrôle bien sûr au vu de votre rôle jusqu’ici » ? J’avais assumé le commandement de notre petit groupe, rafistolé la situation, et il avait le choix entre le respecter ou se tailler fissa, pas prendre ce qu’il souhaitait et n’en faire qu’à sa tête pour le reste. Le poing qui serrait mon arme avait vu ses jointures blanchir sous la force de ma poigne, et celui qui tenait le bras de Sentinelle… Oh j’aurais pu lui arracher d’un mouvement sec, mais ça il ne le savait pas. Dieu que j’avais envie de lui faire avaler ses dents.
Je relâchais finalement le bras de l’homme après quelques secondes, luttant pour reprendre mon calme. Ca n’était pas le moment, ça n’était pas l’endroit… Mais dieu que je me serais senti mieux avec ce connard arrogant en train de hurler de douleur à mes pieds. Je forçais ma respiration à retrouver un rythme normal plutôt que les profondes inspirations qui laissaient transparaître ma colère, et mon expression perdit quelque peu de sa dureté tandis que je remettais de l’ordre dans mes idées. Bon, on savait ce qu’il ne fallait pas faire à l’instant présent, mais qu’est-ce qu’il convenait de faire ? Trouver la sortie. L’équipe de recherche était revenue avec Seth et Sentinelle, mais leur objectif le plus important, sécuriser une voie de repli, avait été abandonné dans l’opération. Et puisque j’avais un abruti qui voulait jouer au chef ici, j’allais m’en charger… Au moins je me débarrasserais de lui pour un temps, et advienne que pourra ensuite.
Mon regard se fixa à nouveau sur le masque de Sentinelle, un peu moins meurtrier mais tout aussi dur qu’auparavant, et je lâchais d’une voix douce mais qui ne supportait pas de contradiction :


« -Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais aller trouver une sortie à ce piège à rat pour sauver notre cul à tous, vous n’avez qu’à vous amuser ici. »

Je m’éloignais ensuite en affichant toute la confiance du monde, au moins en surface. Si l’homme décidait de mal prendre ce qui venait d’arriver… Eh bien ça serait la guerre dans les rangs même de la griffe, et je pense que lui comme moi souhaitions éviter cela. Mais s’il était tête brûlée… Eh bien il mettrait en péril l’opération lui-même. A lui de voir.
Je rejoignis rapidement celui que j’avais nommé pour diriger l’escouade de recherche, et je lui glissais quelques mots en passant :


« -On y retourne, et cette fois-ci je m’en charge personnellement. Il faut qu’on trouve un moyen de se tirer d’ici avant que les forces de l’ordre ne donnent l’assaut, on aura pas les moyens de les arrêter. J’ai cru comprendre que le ciel n’était pas une option alors on va ratisser les portes arrière de l’Opéra, et voir à quel point elles sont défendues. Avec un peu de chance, on pourra en nettoyer une et s’enfuir par-là rapidement. Rassemble tes gars. »

Sans attendre sa réponse mais en tablant sur l’obéissance dont il avait fait preuve jusqu’ici, je continuais mon chemin jusqu’à m’enfoncer dans les couloirs qui donnaient sur l’arrière de l’Opéra. Sentinelle n’avait pas vraiment réagi, en bien ou en mal. Soit il n’osait pas risquer la mission sur ce sujet, soit il avait compris que j’avais raison… Ce dont je doutais assez. Toujours est-il qu’il me laissa partir sans faire d’histoire, ce qui m’arrangeait bien… Moins je le côtoierais, mieux je me porterais.
Rapidement rejointe par les huit hommes que j’avais envoyés en exploration un peu plus tôt, je m’enfonçais finalement dans les couloirs arrière de l’Opéra. C’était apparemment le chaos par ici, DevilEye qui était visiblement le supérieur de Sentinelle s’y trouvait aussi en train de se bagarrer contre les forces de l’ordre, et au vu de l’attitude de son subordonné… Eh bien je n’avais pas particulièrement envie de le rencontrer. Mais je n’en avais pas besoin : il voulait se battre ? Tant mieux pour lui. Comme je l’avais dit plus tôt, toutefois, ça n’est pas ça qui nous sauverait les miches. Il fallait trouver une échappatoire, et vite, sinon les flics pourraient nous repousser par ici, nous séparer, et ensuite nous éliminer un par un. N’étant pas particulièrement folle de violence moi-même, je n’avais aucune envie de jouer à leur petit jeu, surtout avec une issue aussi aisément prédictible.

Nous passâmes rapidement les quelques couloirs directement adjacent à l’étage que nous avions sécurisé car ils n’étaient pas occupés, nos hommes s’en étaient assurés, et un escalier nous emmena ensuite rapidement à l’étage inférieur. Une fois-là, en revanche, notre avance se fit beaucoup plus prudente, discrète. Je menais le groupe, quatre hommes derrière moi prêt à tirer, les autres se chargeant de garder nos arrières et nos flancs. Nous passâmes devant de nombreuses portes qui ne m’intéressaient honnêtement qu’assez peu, tournant toujours le dos à l’entrée principale du bâtiment. Celle-là était absolument impraticable au vu du nombre de « gentils » qui nous y attendaient, non… Il nous fallait une issue de secours.
L’avantage était alors que ce que nous cherchions était clairement indiqué dans les couloirs : les petits panonceaux verdâtres indiquant la plus proche échappatoire étaient aisés à repérer et à suivre. Toutefois, nous n’étions visiblement pas les seuls à avoir eu cette idée : après quelques minutes d’exploration prudente des couloirs de l’Opéra, nous tombâmes sur ce qui ressemblait fortement à une escouade d’intervention de la police Française. Celle-ci ne nous avait pas encore vu, mais elle tenait visiblement à bloquer le chemin de la sortie à toute personne qui ne montrerait pas patte blanche… A savoir nous, principalement. Je fis signe, dans le silence le plus complet, à mes compagnons d’arme que des ennemis se trouvaient juste devant nous, et ceux-ci hochèrent la tête d’un coup sec pour m’assurer qu’ils avaient bien compris. Le plan de bataille suivit, toujours aussi silencieusement, et tous se préparèrent à l’assaut. Une fois qu’ils furent tous en place, je dégoupillais une grenade.

Un. Deux. Trois. Go ! Après avoir compté les quelques secondes de marge que me laissait le détonateur de l’engin, je le lançais sur la position des forces de l’ordre. Il n’avait même pas encore touché le sol lorsqu’il explosa, mitraillant d’éclats divers les alentours. Une fois que les cliquetis des rebonds cessèrent, je passais la tête par le coin de couloir qui me dissimulait aux flics, et lâchait une rafale préventive. J’en profitais pour les observer : deux étaient à terre, et un troisième était visiblement grièvement blessé. J’en voyais… Quatre qui se tenaient prêts à tirer ? Peut-être un de plus, je n’avais pas eu le temps de vérifier avant de retrouver mon couvert. Ma rafale n’avait touché personne, mais elle les obligerait à baisser la tête pour le moment.
Quelques gestes plus tard et mon commando était au courant de la disposition de l’ennemi. Plusieurs d’entre eux avaient profité de la confusion pour passer dans le couloir en face du mien, de l’autre côté du tournant qui nous maintenait à couvert des flics. Les tirs commencèrent à s’échanger, et bientôt nous dûmes tous nous protéger les yeux pour les protéger d’un jet de grenade flash. L’échange continua, mais nous avions l’avantage du nombre et de la surprise. Après quelques dizaines de seconde supplémentaire, nos ennemis étaient tous morts ou agonisant. Je n’en avais abattu aucun, je n’en avais pas eu besoin. Nous même ne déplorions aucun mort, bien que deux d’entre nous aient écopés de blessures légères. Rien de dramatique, et après l’administration de premiers secours par un autre membre du groupe, ils affirmèrent qu’ils étaient prêts à repartir. Je haussais les épaules : ça m’allait si ça leur allait. Nous passâmes donc sur les restes de l’escouade des forces de l’ordre, et je m’assurais de mettre une balle dans le crâne de tous ceux qui étaient encore vivants. Leurs visages morts étaient presque accusateurs, mais ça faisait bien longtemps que j’avais laissé la culpabilité derrière moi. Désolé, je suppose.
Nous reprîmes notre route avec un peu d’empressement : les rafales automatiques risquaient d’attirer sous peu des indésirables, et nous n’avions toujours pas trouvé une sortie praticable. Nous continuâmes donc à suivre les indications menant à la sortie qui figuraient sur les murs des couloirs… Nous ne devions plus être très loin maintenant. Peut-être pourrions-nous trouver un plan d’évacuation de l’opéra, ça nous donnerait les infos dont nous avions besoin… Et si ça n’était pas le cas, eh bien il faudrait la faire à l’ancienne : trouver une porte vers l’extérieure, et jeter un œil pour voir si le chemin était dégagé. Ou au moins suffisamment peu encombré pour qu’on puisse se tailler un chemin à coup de balles. L’horloge continuait à tourner.





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 ►Véritable nom :
Roman Sem.


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Là où ça vous arrange pas.


 ►Affiliation :
New Overwatch.


 ►Equipement :
Gants répulseurs, drones d’espionnage, un beretta nommé "pasdechance", oeil gauche mécanique.

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Roman Sem
Roman Sem
lazy bones
Dim 11 Nov - 23:55

La lumière du plafonnier danse sur son attache désaxée. Elle révèle en grésillant de douleur des silhouettes en avancée fracassée contre les parois, erratiques, avides de s’en tirer. Des salves de balles, se perdent, ricochent, touchent peut-être alors que la fumée engloutit le couloir dans une effervescence totalement illisible. L’esprit est brumeux et les muscles chauds, la gorge piquée et les ordres hurlés comme un fil d’Ariane tendu entre deux fracas. La formation est désordonnée, son flanc est offert au désordre alors que l’urgentiste est laissée à la traîne par sa blessure. Elle aurait du être à côté de lui et bien incarcérée entre les armures personnifiées que sont Alys et Sieq. Et pourtant. Pourtant ça a merdé. Et c’est, en posant un simple constat, de sa faute. Mais il y reviendra plus tard. Là c’est tout juste, pense t-il derrière la vague protection d'Alys, lorsqu’une partie de la rafale fuse au-dessus de sa tête et que l’autre est amortie par l’armure de sa collègue. Roman remonte sur ses pieds et se retourne pour contribuer aux tirs de couverture, son œil synthétique peut distinctement détourer la silhouette courbée de Camille au milieu du chaos. Et c’est précisément là que tout s’imbrique. Il ne suffit que d’une seconde pour anticiper les conséquences en cascade. Grien. C’était sinistrement prévisible. C’est son tour de rompre la formation pour fuser vers elle – parce que quelque chose les lie, parce qu’il les a aperçus se murmurer des mots inintelligibles avant de sortir du transporteur. Le détail de leur relationnel lui importe peu. A cet instant il ne perçoit que la froide et fatale évidence, il ne sent que la loi de Murphy marquer son apparition rieuse. Cousue de fils blancs. Il aurait pu hurler en prévention, tâcher de le dissuader d’agir, mais sa demande se serait perdue dans la fièvre et dans le feu alors il s’en abstient et se retourne pour mieux coller aux basques de son supérieur. Histoire de ne pas gripper leur retraite d’une irrégularité de plus. Une perte consentie avant même qu’elle ne se soit réalisée. Désolé, camarade.
Le corps du tireur d’élite s’abat très certainement au sol mais cette imagerie toute cinématographie lui est inaccessible. Il ne regarde plus. Qui pourrait croire que cette configuration accorde assez de temps pour voir ou pour ressentir au-delà du danger. Il se contente de presser le pas derrière le meneur d’escouade, bloquant ainsi le chemin de la barbarie de représailles qui brûle assurément sous la peau de Sieq. Heureusement qu'il s'agit d'un homme d'expérience ayant toujours vénéré l'ordre de mission comme on polirait un garde-fou.
Alys encaisse et c'en est sûrement thérapeutique à l'entendre distinctement hurler malgré le capharnaüm infernal qui sépare Roman d'elle - la jeune femme a le visage déformé, étiré dans des angles inhumains, sous l'assaut de la colère et du refus d'impuissance. L’idéalisme le plus candide est si simple à briser. Il vole ici en éclats brutaux et désinhibés. C'est ainsi qu'elle parvient à agripper Camille et à la projeter devant elle - non sans faire un joli strike d'un revers de son arme de mêlée qui emporte deux opposants vers le sol. Elle les piétine de ses bottes renforcées en beuglant des syllabes qui font se parjurer ses traits poupins. Le médecin de combat grince d’une plainte animale et ses chairs malmenées se font sanguines alors que la charge de sa sauveuse la repousse assez loin du spectacle morbide pour que son corps heurté se projette de lui-même vers l’avant en omettant toute intellectualisation. Juste assez. Assez pour que Roman intercepte son regard mort et la résolution funeste qui commençait à y poindre. Assez pour que le finlandais la saisisse sans sommation par les épaules et la livre d’un geste dé-cadencé à l’emprise du leader Sieq, aussitôt entiché d’une nouvelle mission, aussitôt replacé dans le rôle qu’il n’avait jamais vraiment quitté. La rage devient secondaire puisqu’il n’y a rien de plus impensable pour ce vétéran que de perdre un homme soumis à sa poigne. Il la tire pour faire taire ses éventuelles réticences mais Camille ne se débat pas, éteinte.
Alyss est prise d'hystérie à l'arrière et seul le sifflement perçant du commandant la stabilise à nouveau, elle retombe dans son corps comme un automate désactivé. Une deuxième beuglante et elle présente mécaniquement toute la largeur de son dos pour couvrir la retraite de ses comparses. Elle avance les coudes repliés et le regard englué dans une détermination crasse. Son armure subit des impacts qui semblent maigres, aisément absorbés, en bénéficiant de l'opacité totale de la zone d'affrontement. L'avancée est brutale et l'angle du couloir est finalement franchi. Sieq détache un fumigène de sa ceinture et l’envoie derrière eux pour couvrir leurs traces.

Son esprit est assez anesthésié pour ne plus bien recevoir les impulsions qui généreraient la culpabilité, ses préoccupations reposent sur un centre de gravité dysfonctionnel. Seth. Roman a conscience que son frère, plus exactement lui-même par son intermédiaire, avait été l'objet de leur débâcle. Pourtant dès lors que l'accalmie se profile, que ses pensées reviennent s'additionner, le besoin de savoir se fait impérieux. En profitant du couvert branlant s'étirant entre l'angle du mur et Alys le fouineur se fixe pour balayer du regard la zone accidentée abandonnée derrière eux. Un œil organique n'aurait strictement rien perçu mais l'appareillage chapeautant son nerf optique gauche lui permet facilement de découper la scène dans une géométrie fine. Des cadavres désarticulés sont encastrés l'un dans l'autre. L’œuvre qu'Alys n’a certainement pas conscience d’avoir signée. Quelques mètres plus loin Grien, ou plus exactement le monceau de chairs qu'il est devenu, sommeille grossièrement dans une position qui dénoterait avec l'idée d'une fresque héroïque. Il ne voit pas le cadavre de son frère. Arbitrairement, injustement, les choses ont encore du sens. Il ne trouve pas non plus Seth au milieu de l’amalgame de tireurs l’entourant plausiblement. Mais il distingue une stature imposante endimanchée d’une combinaison. L’ennemi a le visage couvert d’un masque aux courbures spécifiques. Un masque à gaz. L’information ne peut être pleinement traitée pour l’instant. Une rafale repeint violemment l’autre côté du mur où il s’adossait et se permettait d’épier quant à Alys, elle lui assène un lourd revers d’épaule pour le ré-assigner à sa place dans la formation. Camille avance en mordant furieusement sur ses dents alors, pourtant, que la lumière n’a toujours pas regagné ses yeux. Elle a fouillé sa plaie à la recherche de la balle, ses doigts de porcelaine fine ont les griffes rouges. Elle a désinfecté sommairement, elle s’est sauvagement bandé la plaie. Ses gestes étaient aussi intraitables et calibrés que son visage n’était vide d’expression. Sa jambe se traîne malgré tout et rappe contre le sol – jusqu’à ce que Sieq entreprenne en étouffant un juron de la charger sans grand ménagement sur son dos. Professionnelle, l'agente noue ses bras maigres autour de lui pour lui permettre de garder les deux mains libres. La nanotechnologie c’est bien gentil mais ça prend du temps et de la minutie alors elle s'y penchera plus tard. Peut-être.

L'escouade progresse entourée d’un halo mortuaire. Roman n’a pas l’impression qu’ils soient spécifiquement suivis – ce qui n’augure pas forcément énormément de bon. Sur le chemin Sieq abat sommairement un type armé, vêtu d'une combinaison de prisonnier et qui, de visu, ne faisait pas partie de la liste d'agents à sauver. Un peu expéditif mais personne ne trouve rien à redire. Son arme d'assaut déchiquette l'infortuné au niveau du torse et ce dernier s'abat au sol après une convulsion sans poésie. Le regard du vétéran est vierge de toute approbation et son coup de botte disjoncte suffisamment la porte de la loge pour l'ouvrir. L'homme colossal se met de côté, son paquetage n'étant pas aussi insubmersible que lui et sans qu'il n'ait à esquisser plus qu'un mouvement sec de la tête Alyss entre la première. Ce flot de péripéties ne se joue qu'en quelques secondes - l'inspection de la salle comprise. Derrière Alys, l’œil de l'escouade qu'est Roman, détaille les éventuelles caches où pourraient se jouer des coups tordus. Le finlandais secoue le visage à la négative : la pièce est inoccupée. Alors Sieq referme brusquement la porte derrière eux et les deux colosses barricadent l'entrée d'un amoncellement de tables et de matériel audio-visuel. Camille est posée à même le sol et elle ne s'en offusque pas. Mécaniquement la toubib sort de son sac à dos un récipient de substance gélatineuse dont elle imprègne abondamment sa blessure. Le gel se rigidifie à vue d’œil autour de sa plaie et l'attelle froide qui se solidifie lui fait pousser, malgré elle et malgré son état mental, une plainte d'apaisement. Sa jambe ne sera donc pas disloquée de son corps et elle pourra plausiblement marcher. Cependant les nano-robots auront besoin de plusieurs minutes pour réparer et suppléer aux cellules broyées. Alys tente d'approcher sa camarade, la stature encore passablement dégingandée et certainement plus par sursaut d'humanité qu'en sachant réellement que faire, mais Camille l'arrête sombrement d'une paume tendue dans sa direction. Dans son coin, affairé derrière l'ordinateur portable qu'il vient de déployer hors de son sac à dos, Roman se contente de constater et de comprendre silencieusement. Il n'y a rien à dire. Juste à faire.

En bon professionnel Sieq a attendu que la situation se précise puis s'ordonne un minimum - le temps qu'un organisme prendrait à digérer l'amputation d'un membre avant de se re-calibrer sur un nouveau fonctionnement. Mais désormais le punitif est permis tant qu'il reste cohérent. Son pas sec martèle le sol jusqu'au finlandais qu'il soulève par le col comme s'il s'agissait d'une plume. Roman tend, plus par réflexe que par réelle incompréhension, les mains devant lui. Ce qui n'empêche pas son supérieur de coller son poing contre sa face. Le visage du gamin encaisse mal le recul.

"Sem tu nous as foutus dans la merde." tonne t-il avec une agressivité toutefois très maîtrisée. "Ce type tu le connaissais, ne cherche même pas à nier. Il a utilisé ton foutu prénom. Je me contrefous de tes petites affaires. Si t'as une info tu la communiques et si on a un enfoiré devant nous, on le bute. T'as plutôt intérêt à bien l'intégrer. Grien était un bon soldat, bien meilleur que tu l'seras jamais. On a foutrement perdu au change. Te rend pas encore plus dispensable parce que j'ai une sainte horreur des petites fouines. Ouep c'est pas faux. Roman n'a rien d'un soldat et son visage aux rondeurs trop paisibles, l'approbation non-affectée que le leader lit dans l’œil de son subordonné, ne font qu'accentuer sa hargne bien agencée tandis qu'il se penche gravement sur lui. Mais il a déjà perdu un homme, ce serait aberrant de réellement songer à en liquider un autre. A part s'il joue contre leur camp. Mais Sieq, malgré son agressivité signature et ses balafres intimidantes, n'a jamais sombré dans la paranoïa. Le susnommé Sem le sait et c'est pour cela qu'il peut s'exprimer quand il distingue que c'est ce qu'on attend de lui. " T'as raison. Je connais ce gars. Parce que je l'ai déjà croisé en mission, celle où j'ai été envoyé à Londres, y'a quelques mois. Tout est consigné dans les rapports et j'pourrais le prouver en temps. Mais franchement j'pense qu'il y a plus urgent à considérer, boss. Pas que le sort de ... enfin c'est sûrement trop tôt pour en parler." ses yeux dichromatiques se dirigent vers le médecin qui n'a pas relevé le visage. "J'en prends l'entière responsabilité et j'en répondrai mais franchement, là, je crois qu'on vient de rentrer dans une nouvelle phase. Déjà ça a échappé à personne qu'on est totalement grillés. Le groupe qui nous est tombé dessus ne va pas se priver de rapporter notre présence aux copains. Si la situation reste la même, exit l'effet de surprise. Et puis j'ai vu un type. Distinctement. le mot est haché avec un sérieux qui vient, pour une fois, chercher le regard si ce n'est l'approbation de quelqu'un. De son boss. "Masque à gaz, panoplie complète. Si on en doutait encore ils ne sont pas là pour enfiler des perles et si un gros calibre sort de l'ombre c'est peut-être parce que les choses vont bouger."

C'est presque trop évident pour ne pas être enrageant à entendre. D'un geste brusque Sieq rend sa liberté à Roman et jauge d'un regard en biais les réactions de ses camarades. L'atmosphère est plombée par une chape de plomb et de résolution. Ils n'ont pas énormément d'alternatives au fait de consentir au jeu de bricolage de Sem. Tant qu'il est étroitement encadré. Et justement, thérapeutiquement, puni si cela venait à s'avérer optionnel.
En comprenant cette adhésion en demie teinte le finlandais retourne son écran pour le présenter à l'escouade. Sur l'écran des couloirs se succèdent, le point de vue semble raser le sol et la qualité de l'image est chaotique - constellée d'interférences et d'instants de noir. De moments où la vue est coupée sans donner la promesse de revenir. "Communication basse fréquence. C'est pas génial mais c'est tout ce qu'on peut espérer pour passer en-dessous du brouillage. J'ai envoyé TOBY dans les couloirs dès notre arrivée et tant qu'il sort pas d'un rayon, quand même assez restreint, il peut être nos yeux. Là il est stationné à deux-trois couloirs de nous j'dirais. J'vois pas trente-six solutions les gars. On est plus que quatre, on a une blessée pour l'instant et on bénéficie même plus de l'effet de surprise. Et comme personne est là pour se barrer... La seule option que j'vois c'est d'essayer de donner un coup d'pouce aux autorités qui veulent nous faire la peau. Si y'a eu du mouvement du côté des otages alors ils doivent être à cran et en train de se positionner. C'est notre chance. J'propose de provoquer une coupure de courant. Comme j'ai bien potassé les plans avant d'partir j'sais où se trouvent les conduites qui alimentent la salle principale et le grand escalier. Là où sont empilés les otages. Je sais que c'est salement risqué. Et que même si on y arrive ça risque de créer un vent de panique qui conduira peut-être les méchants à liquider des otages. Mais ça pourrait aussi constituer la diversion dont les flics ont besoin. Et j'pourrais vous aider grâce à mon outillage à vous positionner pour espérer en appréhender quelques uns dans le noir. Ah et, aussi, peut-être que le Talon se risquera pas à tirer à l'aveuglette. TOBY nous précédera de quelques mètres pour éviter qu'on fasse de mauvaises rencontres. " ses épaules se haussent avec nonchalance comme s'il était prêt à se ranger indifféremment derrière une confirmation ou un refus. Les secondes s'étiolent et c'est finalement, à la surprise relative de Roman, Camille qui se redresse pour cracher son approbation d'un simple d'accord. Le reste s'enchaîne logiquement et Sieq ordonnance à nouveau la formation. L'unité d'intervention sort derrière son meneur après avoir longuement pris la température du couloir en l'écoutant au travers de la porte. Le pas est serré, les souffles mêlés. Tout particulièrement avant la réception de TOBY qui est ensuite redirigé dans la bonne direction, amplement en tête de cortège.
L'avancée sera longue, périlleuse et pas franchement jouasse. Mais au moins Camille peut à nouveau se déplacer seule.




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 ►Véritable nom :
Seth Sem | DC de Flavian.


 ►Localisation :
Pas de pied à terre.


 ►Affiliation :
Talon

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Seth
Seth
Parjuré
Dim 11 Nov - 23:59

Seth jeta à peine un regard derrière lui en s’immisçant dans les rangs des hommes et femmes armé.e.s. Ses yeux safranés parcoururent la silhouette noir de la sentinelle, accrochés par ses allures colossales comparés au soudainement modeste mètre quatre-vingt dix huit de l’agent reconditionné.   Ce qu’il discerna comme un regard lancé vers lui à travers les deux hublots du masque à gaz le fit fermer son habituelle grande-gueule avec une efficacité remarquable. Ce fut le masque qui se tourna et qui coupa court à cette inspection. Derrière les troupes alliées, il tenta de discerner l’action à travers les volutes de phosphore. Le sang coulant sur la lame incurvée d’un soldat du Talon fit légèrement tiquer le presque trentenaire avant qu’il ne suive son escouade dans les couloirs ayant bien perdu leur superbe de l’Opéra sans s’attarder sur la question.  Son inquiétude était bien minime, son agacement de voir Overwatch traîner dans ses affaires et détourner sa famille d’étude sérieuse était déjà plus présent. Son esprit bien trop détraqué pour considérer le danger que courrait son petit frère dans la manœuvre.

Il pénétra dans le hall qu’il avait quitté plus tôt pour rabattre les otages, les lèvres étrangement close par rapport à ses habitudes. Sûrement car même dans son esprit dégénéré, il avait conscience que dans sa situation, parler lui apporter un certain déshonneur. Alors il se tut, pendant toute la démonstration de force des hommes de la sentinelle, droit et en retrait. Ses pupilles roulèrent à peine pour observer la doctoresse malmenée, trop concentré sur le gradé encapé. Il s’attendait à être armé, réellement, et à être réaffecté dans un groupe de seconde importance. Mais à la place, on lui amena le médecin, au sens propre comme au figuré. Il mit quelques secondes à se rappeler de la nécessité de sa présence. Sa manche était à peine alourdit par le sang de sa blessure et sa sensibilité à une douleur si localisée était régulièrement engourdit par son esprit balayant la sensation. Une fois le sentinelle partit pour attiser les tensions avec la meneuse des mercenaires, le finlandais s’accroupit face à elle, ce qui sembla être le plus évident en vu des soins. Son visage déformé par ses immondes blessures scruta la jeune femme avec défiance avant qu'il ne mette un genoux à terre.  Puis comme si tout ces soucis s'envolaient, sa face se lissa et il la salua avec vigueur.

"-Bien le bonjour, doctoresse otage ! Je me présente, je suis le grand Seth ! Membre éminent du Talon et de ses forces armées ! J'espère que pour le moment vous n'êtes pas trop déçu de votre prise d'otage."

Son regard glissa vers les corps de ses ancien.ne.s assistant.e.s et il fit une moue grimaçante.

"-Ca va vite s'améliorer ! Quand nous aurons débusquer la vermine de New-Overwatch et que nous les aurons éradiquer jusqu'au dernier ! Nos membres seront moins tendus, voyez-vous... "

Puis ses yeux captèrent une carte tombé devant lui, celle de médecin humanitaire de son urgentiste attitrait. Ses sourcils se froncèrent au dessus de deux fentes scrutatrices et il s'exprima.

"-... Quel coïncidence... Moi aussi j'ai été un médecin humanitaire pendant un temps..."

Il ne bougea pas quand on lui appliqua les produits, balayant la légère gêne que cela provoquait en songeant à son futur plan d'action.

"-Si vous pouviez éviter les piqûres, ce serait vraiment très aimable."

Une fois soigné, Seth balaya son épaule avec appréciation. La blessure fut somme toute superficielle, et une fois prise en charge, elle devenait insignifiante. Il s'excusa auprès de la jeune femme quand il fut soigné, la laissant avec les autres blessés. Il se pencha vers elle, son visage scarifié à quelques centimètres.

"-Si vous pouviez vous occuper de mes collègues pendant que je vais chercher du matériel ... Ce serait très apprécié et vous deviendriez vraiment très utile pour nos rangs. " Continua t-il avec beaucoup plus de sérieux. "Et ça c'est bon pour... rester en vie ! C'est ça l'esprit !"

Seth se leva pour récupérer un gilet pare-balle et une vraie arme d’assaut auprès des troupes stationner avec eux à l'étage. Il croisa le regard de son ami à dent de requin, qui sembla se refréner de le prendre dans ses bras au regard de la présence d'autant de gradés. Avec un signe de salut, l'agent lui souhaita une bonne journée et revint près de la doctoresse, se tenant à quelques pas d'elle pour surveiller ses faits et gestes.

"-Alors comment avance les soins ?" Il grimaça en voyant son patient et en pointa un autre du menton. "Clyst est plus gradé, ce serait plus sympathique de le soigner lui en premier."




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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Lun 12 Nov - 15:47


"La nuit commence à poindre sur Paris. Et alors que le chaos se répand dans la cité, les combats ne font que continuer. La nuit apportera-t-elle les réponses attendus par tous les protagonistes? Ou bien sera-t-elle vecteur de mort et de désolation?"

Dans l'opéra, alors que la soirée se transforme lentement en nuit, les choses semblent s'accélérer. Avec l'obscurité naissante, de nombreuses forces furtives du gouvernement français se mettent en place, prête à intervenir. Si l'objectif premier est la libération des otages, certaines de ces troupes, ont reçus des ordres bien différents... Alors qu'elles s’apprêtaient à se lancer contre le bâtiment, un nouvel événement vient changer la donne.

La stratégie de Roman s'avère payante malgré la "douleur" ressenti par son groupe lors de la perte de leur sniper. Se faufilant parmi les loges et les backstages, le petit groupe de New Overwatch parvient finalement à atteindre les centres de gestion électriques, et à les désactiver. Toutes les lumières du bâtiment rendirent alors l'âme, plongeant toute la zone dans une obscurité particulièrement dangereuse. Il n'en fallait pas plus pour les forces furtives pour intervenir. C'est ainsi que, depuis plusieurs fenêtres du bâtiment, plusieurs escouades entrèrent et commencèrent leur infiltration, abattant tout groupe non reconnu comme étant des Forces de l'Ordre sur leur route. Leur composition était relativement similaire à ce qu'on pouvait voir d'un groupe d'intervention classique, minus certains soldats, dont l'apparence rappelait aisément les assassins de la griffe. Leur corps, augmentés cybernétiquement, leur permettait d'atteindre une agilité presque inhumaine, et les dangereuses faucilles qu'ils maniaient leur permettaient également de trancher sans trop de difficultés leurs adversaires. Si ces groupes avançaient pour le moment depuis plusieurs couloirs, l'un d'entre eux se dirigeait vers la source de la coupure de courant...

Au niveau des otages, la coupure de courant eu une réaction logique: un vent de panique souffla sur la salle, et de nombreux cris s'élevèrent parmi la foule, seulement réprimandés par quelques rafales tirées en l'air. Sentinelle, ainsi que ses hommes de mains, sortirent quelques lunettes à vision nocturne pour en occuper les gardes présent. Exceptionnellement, une lunette fut offerte à la femme médecin, afin qu'elle puisse continuer ses soins sans trop de difficultés. Mais alors que le calme revenait peu à peu, un cri d'alerte fut donné. Les groupes d'intervention furtifs intervenaient un peu plus en contre-bas, et échangeaient des tirs avec les membres de la Griffe. Si l'échange de feu était pour le moment irrégulier, une inquiétude montait au sein des preneurs d'otages: cela était-il simplement une diversion pour un assaut prochain? Ou bien était-ce là un groupe isolé, dont la position changeait grâce à leur camouflage? Il fallait tirer ça au clair.

Pour Velikaya et son groupe, enfin, les choses se terminèrent relativement bien, mais se compliquèrent en même temps. Leur petite recherche ne leur permit pas de trouver une porte de secours dérobée, ou quelque chose du genre. Et pour cause, chaque fois qu'une porte était ouverte, un tir de prévention des snipers postés empêchaient une tentative de sortie, tout du moins sans risquer un trop grand nombre de pertes. Néanmoins, les civils pouvaient peut être servir? Non loin d'une porte de secours située à l'arrière du bâtiment se trouvait une plaque d'égout, que l'un des soldats de la Griffe avait remarqué. L'idée aurait pu être envisageable, mais... Le courant décida de s'en aller. Plongés dans le noir, le groupe de la mercenaire dut faire machine arrière, et pour cause, différentes troupes des forces de l'ordre ouvraient le feu sur eux. Leur fonctionnement était différent cependant, et n'avait rien à voir avec la façon de précéder des forces de l'ordres habituelles. Si elles semblaient bien plus entraînées, la fine lumière parfois dégagée par une lame énergétique ne présageait rien de bon. Un dilemme se présentait à présent, dans l'obscurité. Fallait-il rejoindre le groupe de prisonniers et les otages, pour organiser la sortie, ou bien se débarrasser de ces troupes agaçantes, avant qu'elles ne perturbent trop leur avancée? De plus, DevilEye, demeurait une haute priorité pour la Griffe, tout comme son équivalent de New overwatch l'était pour ce groupe de "héros".

Image descriptive de Sentinelle: https://i.imgur.com/USllzLr.png

Rapport de Force au sein de l'Opéra:

Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra Iqs8Yx5



Prochaine résolution le:
Lundi 19 Novembre





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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

the world can always use more heroes
Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Dim 18 Nov - 1:17

Un regard plein de malveillance plongea dans les pupilles du grand Seth. Non tu n’étais pas contente de le retrouver comme ça ici et maintenant comme Otage de la Griffe. Tu n’étais pas non plus contente qu’il te prenne par son petit air arrogant. Il était plus en position de force que toi, certes, mais tu avais au moins l’avantage de pouvoir jouer sur ton métier afin de pouvoir rester en vie pour le moment.

Cela ne te serait utile qu’un certains temps... une fois que tu ne leurs serais plus utile, ils te tueraient certainement, ou ils t’embrigaderaient certainement histoire d’être sûre que tu ne racontes rien à MSF, à la presse sur les incidents d’ici. Plus rien ne te disait que tu aurais la vie sauve une fois que tu aurais soigné les hommes de Sentinelles. Tu le savais pertinemment. Pourtant, tu ne pouvais pas en vouloir à Seth... te retrouver coincer ici, n’était dû qu’à de la malchance et du hasard complet. Pourtant, tu aurais mieux fait de te casser une jambe ! Si tu avais su...

Il avait tellement de blessures à soigner... c’était un comble ça. Il ne pouvait seulement pas faire attention ? Sérieusement ? Le corps humain était bien plus faible que ce qu’on pouvait croire... il suffisait de pas grand-chose pour qu’il se casse et se brise. Tu répétas inlassablement les gestes, jusqu’à nettoyer complétement les plaies avec le peu de matériel dont tu disposais.

« Est-ce que ça changera vraiment le monde si vous exterminer New-Overwatch jusqu’aux derniers ? Je veux dire... même sans eux... il y aura toujours la police et l’armée pour vous nuire et vous traquer... » Fis-tu discrètement à Seth, expliquant un certain point de vue de la situation que tu trouvais ironique. L’armée était là dehors et avançaient dans l’opéra à la recherche des deux groupes, ils se foutaient clairement de savoir qui faisait le bien ou le mal, tant qu’on nuisait à la sécurité du pays.

Les trois camps n’hésiteraient pas à se livrer une guerre ouverte, et tu savais très bien que les civils présents toi comprise, aviez peu d’importance. Parce que dans une guerre peu importe le camp, tant que la victoire est là, tout va bien... Après tout personne ne part à la guerre avec l’intention de perdre. Tu n’étais pas stupide. Tu récupéras ta carte tombée au sol par accident. Puis tu vins la remettre dans ta poche.

« J’éviterais autant que possible, même si je ne garantis rien. » Fis-tu, avec un sourire malicieux, de toute façon, tu n’avais pas assez de temps pour en faire une correcte surtout que cela n’était pas forcément nécessaire ? Tu fis un signe de la tête et acquiesça la demande de Seth. Comme si tu avais le choix de toute façon... ?

« J’ai bientôt fini. Il ne me reste plus que Monsieur Clyst justement. » fis-tu en demandant au concerné d’avancer devant toi. Il s’avança puis se mit les pieds en tailleurs pour te faciliter le travail et il se montra très coopératif. Surtout lorsque soudainement les lumières vinrent s’interrompre.

« Qu’est-ce...que ?! Qu'est-ce qui se passe encore... » Fis-tu en constatent qu’on te donnait la peine de te donner des lunettes à vision nocturnes. Tu entendis la vague de panique un peu tardivement... Tu fis un soupire, et tu te retenais de courir là-bas pour les calmer. Le talon allait difficilement te laisser filer.

Tu préféras rester à ta place malgré ta tristesse envers les otages. Tu ne pouvais que prier qu’ils s’en sortent... Enfin prier était un bien grand mot pour quelqu’un qui jurait par le serment d'Hippocrate et qui ne croyait pas en dieu. Tu entendais les échanges de coups de feu... et tu entendais ce qu’il se passait en bas. Tu gardais ton calme autant que possible essayant avec tant bien que mal de contrôler tes émotions. Tu continuas tes gestes sauveurs. Finissant par bander les blessures de Clyst afin d’empêcher le saignement intensif de la plaie.

« Et voilà c’est fini. Faîtes un peu plus attention à vous. Vous n’auriez pas une idée de la suite ? » Fis-tu à Clyst et envers Seth clignant des yeux. Tu étais à genoux au sol. Tes traits du visage trahissaient néanmoins ton inquiétude.  




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 ►Véritable nom :
Roman Sem.


 ►Localisation :
Là où ça vous arrange pas.


 ►Affiliation :
New Overwatch.


 ►Equipement :
Gants répulseurs, drones d’espionnage, un beretta nommé "pasdechance", oeil gauche mécanique.

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Roman Sem
Roman Sem
lazy bones
Dim 18 Nov - 21:38

Et soudain un noir complet et presque sans compromis. La liesse remonte les épaules désaxées d'Alyss pour les incarcérer à nouveau dans une stature humaine, les yeux de Camille ne pouvaient pas davantage être éteints et Sieq ne semble pas si satisfait que ça - le double-tranchant de cette ruse chatouille de trop près la jugulaire de son escouade. La géante armurée perfore un compteur pour s'assurer de son silence pérenne, sabrer cette victoire en papier mâché, dans sa barbe elle s'esclaffe d'un rire guttural dont le crescendo déplaît assez fortement à Sieq pour lui arracher un raclement sec. Alys se calme comme instantanément remise dans sa boîte et tout le monde sait que si le retour à la base se produit, par une quelconque magie, l'agente verra ses câblages ré-ajustés. Le constat retombe platement. La lampe tactique chapeautant l'arme de Sieq dessine un chemin de lumière étroit autour d'eux - une ligne de vue qui n'excède pas les quelques mètres dans la longueur et infiniment moins dans la largeur. Une lumière plus vive ou hâtivement utilisée reviendrait à les condamner à mort. Pour cette raison il ne fera usage de cette source lumineuse que par intermittence. Le vétéran balaie une dernière fois la pièce en observant un silence magistral. Le local baigné dans l'obscurité est un trou à rats n'étant gratifié que d'une sortie mince et enclavée. La question ne se pose à personne : il faut immédiatement changer de position. Celle-ci fut découverte dès l'instant où les feux se sont éteints. Roman ne voit que d'un œil et c'est de manière schématique qu'il découpe les formes baignées dans le noir, s'il peut percevoir les corps il prend la mesure des détails qui lui demeurent inaccessibles. Rien qui sorte réellement de l'ordinaire. Camille n'est en rien équipée pour contrebalancer l'obscurité qui dévore et elle est donc logée derrière le finlandais, de mauvaise grâce mais sans rien en dire. Alys, est sûrement la plus épargnée par ce changement d'ambiance. Son armure étant dotée d'un logiciel permettant la lecture des reliefs environnants grâce à l'analyse des données recueillies par ses caméras embarquées. Derrière la visière de son casque, les contours des objets lui apparaissent en surbrillance. TOBY sur le papier pourrait revêtir la même utilité grâce à un appareillage semblable à un sonar lui permettant de retranscrire l'environnement directement à sa portée mais Roman décide d'en faire l'économie et le rappelle à ses basques, le clebs de métal ne se fait pas prier. Le brouillage qui englue sa communication avec le quadrupède risquerait bien de rendre sa participation illisible dans le noir complet - l'unité d'intervention se passera bien de flashs spasmodiques retransmis sur l'écran du fouineur.
La formation change légèrement puisque Alys en prend la tête par la force des choses et que l'armure de Sieq la ferme désormais. Avant de fuser vers une nouvelle planque de fortune de maigres ordres sont actés. Le colosse féminin ne doit pas dévier, suivre les informations de Roman décrivant les boyaux des backstages, atteindre la dernière pièce du couloir, la franchir, engloutir les marches du demi-escalier et s'engouffrer dans cette position reculée. L'instabilité de l'autrichienne n'échappe à personne et c'est sûrement pour cette raison que le meneur de la troupe la coince un instant pour lui intimer des choses que Roman ne se donne pas la peine d'entendre. Il peut assez bien les approximer sans se faire le spectateur de plus de rapports humains que nécessaire.
La troupe s'extirpe d'un seul homme du local lorsque, au lointain, un bruit de verre éclaté perce massivement le silence relatif. Le sol est martelé par des pas saccadés, par un poids de titan réparti entre cinq individus - Roman l'estime - copieusement renforcés d'un barda sûrement très technique, de dispositions prises concernant la vision nocturne. Du moins ça serait logique. Les forces de l'ordre viennent d'accomplir leur grand retour sur les planches et même s'ils pourraient rapidement s'avérer faits comme des rats l'image vole un large sourire aux traits ronds du finlandais. Le bordel s'intensifie mais cette fois la main pourrait bien changer de camp. Lui, son escouade, ne sont que des détails de l'intrigue. En réalité il espérait bien que la gentille flicaille ferait irruption dans le secteur et il lui avait même emballé un cadeau de bienvenue - plus tôt alors qu'il pianotait peinardement sur son clavier en profitant de la pause en demie-teinte, et des blessures de Camille, Sem s'était arrogé le droit de retranscrire les maigres informations à sa disposition sur une tablette holographique. Pas grand chose. Une courte introduction pour stipuler que la coupure de courant à venir allait être signée par des individus souhaitant que la crise soit jugulée en comptant le moins de pertes possibles, pour souligner que l'intention était justement de permettre l'intervention des forces de l'ordre. Quelques informations qui pourraient maigrement attester de la bonne foi du rédacteur de la note : une description sommaire de l'homme au masque à gaz ayant encadré la libération de son frère, quelques positions aux mains du Talon dont Roman connaissait l'existence grâce à la lecture des bandes de TOBY. A la fin, une blagounette y était faite à l'encontre du Petras Act. Pari risqué supposant du fait que se réclamer indirectement d'Overwatch, jouer l'honnêteté en prenant le risque y étant jumelé, semblerait plus crédible que de ne pas s'identifier.
Alors que Sieq encadre sinistrement la retraite, le fouineur lâche ladite tablette au sol derrière eux. Clignote, clignote sa fine lueur bleutée. Peut-être que les flics ne passeront pas par là - même s'ils semblent bien engagés dans la direction - peut-être qu'ils ne notifieront pas ce trait bleu et maigrelet derrière l'opaque et entêtante nécessité d'avancer. Peut-être qu'ils dézingueront la note en la prenant pour une arnaque, un piège. Peut-être encore qu'ils liront mais que l'émetteur sera mal perçu et que ses informations seront sévèrement doutées et redoutées. La marge d'incertitude est large mais le finlandais se dit que ça valait le coup d'essayer. Camille s’aperçoit du subterfuge, découverte qui maquille ses traits de défiance, mais le balafré leur servant de meneur appuie le pas derrière elle sans ménagement. Elle se fait légèrement bousculer par ses larges épaules, comprend que le chef est plausiblement dans la confidence et n'objecte pas davantage en retenant fermement un grincement entre ses dents bien alignées.
La lumière de Sieq demeure rigoureusement éteinte durant l'échappée, le groupe tout en s'empressant de déguerpir s'évertue d'embrasser respectueusement l'obscurité. Les pas sont aussi feutrés et les souffles aussi retenus qu'ils peuvent l'être. Le chaos s'autorise quelques incartades et, très distinctement, l'escouade entend des échanges de tirs en contrebas de sa position. Les sangs bouillonnent, les gestes s'additionnent avant les pensées - tout particulièrement pour Alys ici investie d'un rôle plus déterminant que le précédent. Le balafré, à l'instinct, arpente la zone derrière eux du bout de son canon. Prêt à faire feu en répondant à ses réflexes musculaires.
La bifurcation se situant avant l'escalier à franchir fait s'arrêter abruptement Alys et sa main gantée se dresse pour ériger un barrage devant ses coéquipiers qui comprennent immédiatement. Sans un mot, tapis derrière le couvert offert par l'angle du mur, l'unité voit défiler devant elle une salve d'hommes armés - plus exactement Alys et Roman assistent à la scène tandis que leurs camarades rongent leurs freins, doigts ancrés aux gâchettes. La troupe adverse se délite de leur espace vital au bout de longues secondes et l'escouade notifie ainsi que l'adversaire dispose - en partie - d'un éclairage semblable à celui de Sieq. Les prendre à revers serait simple au regard du manque de discrétion qu'ils arborent. Cependant l'entreprise serait risquée, il est possible qu'ils ne soient que des éclaireurs. Des agneaux sacrificiels. L'envie de tordre leur inconséquence et leurs os pourrait se lire sur le visage à la géométrie revancharde d'Alys mais l'armurée a une mission à accomplir. Insuffler du sens pourrait bien être une parade à la déraison libérée. Après quelques secondes de sûreté l'escouade poursuit son avancée, Roman propose sa main à l'urgentiste qui encaisse encore des piqûres de douleur brûlantes dans la jambe. Son membre, le cataplasme n'ayant pas encore parachevé son oeuvre, est engourdi. Cette dernière refuse sans s'en outrager ouvertement, malgré les griefs qui s'accumulent à l'encontre du fouineur elle consent à déposer une main sur son épaule. Les sentiments personnels elle les consigne ailleurs - sinon elle penserait à ce qui lui donne envie de se jeter sous les feux ennemis. Pas productif. Quelque part ce sont les temps morts, ceux qui permettent de ruminer et de regagner un fonctionnement cognitif humain, qui l'inquiètent vraiment et non leur cavalcade à l'aveuglette. Sa douleur est également une bonne alliée pour l'enraciner dans le moment. L'escouade finit par atteindre la planque visée et se terre profondément dans l'obscurité. Le stationnement ne durera pas, les choses doivent rapidement s'enchaîner. Alors Sieq aboie à voix basse.

"L'escouade de Redson pourrait nous refiler du matos. Sem t'as pu approximer sa position ?" Ouais, Redson, évidemment. Le leader d'une autre cohorte particulièrement versée dans la technologie de pointe. Accessoirement un camarade de longue date du balafré. Le groupe allié devrait également fureter dans le bâtiment s'il ne s'est pas fait pincer. Les informations du questionné ne sont pas réellement bien actualisées. "approximer c'est le terme ouais. TOBY les as croisés à peine après notre entrée surprise dans l'opéra. j'peux vous y conduire en espérant qu'ils aient pas été forcés de chopper la bougeotte. Sieg laisse sa voix tonner assez pour couvrir l'intervalle d'incertitude. Qu'il ait juste ou non, son esouade ne doit pas rester statique. "Il a deux tireurs de précision c'est pas celui qui sortira de son trou le premier." Roman n'est pas convaincu mais l'hypothèse, comme une autre, lui coule allègrement dessus. Par ailleurs le constat ne se fait pas réellement attendre : ils manquent d'effectif et deux d'entre eux sont amplement incapacités par le noir. Sieq grogne la chose la plus proche de l'encouragement qu'il avait en réserve et l'équipe se resserre, mémorise le chemin présenté par le garçon aux yeux dichromatiques. Après tout jusqu'ici ils ont composé avec des bouts de ficelle. La progression reprend et cette fois l'endroit ciblé se trouve à distance plus raisonnable. Comme si le Karma leur faisait enfin un appel de phare.

Lorsqu'ils arrivent à destination Sieq balance furtivement un code morse à l'aide de sa lampe, intervalles réguliers et tentatives entrecoupées d'un temps de sécurité. L'appel se réverbère contre les murs sans donner de réponse et Alys ne distingue personne - jusqu'ici rien d'extraordinaire bien qu'une infime frustration tende à poindre chez Sieq. C'est précisément en étant continuellement irrité qu'il arrive le mieux à gérer son humeur, selon l'analyse de Roman. Rien, rien et encore moins un bruit. Mais les trois coups finissent par intervenir. Une puissante détonation, bien trop sonore pour ne pas ameuter, se constitue l'ouverture d'une série de tirs. L'affrontement se joue à peine à quelques couloirs de leur position et les probabilités que l'escouade de Redson y soit impliquée sont non-négligeables. "On les prend à revers." décrète Sieq. Et, ce n'est honnêtement que ces mots-ci qu'Alys attendait pour lancer la ruade. L'unité d'intervention, bénéficiant de son statut de non-invitée, contourne en s'engouffrant dans le corridor adjacent. Alys fuse la première tandis que le canon de Sieq dépasse au-dessus de son épaule. Le visage de la guerrière est étiré par une sanguine détermination. Entre les deux colosses se trouve Roman, lui-même placé devant Camille qui n'a pour elle qu'une arme à feu dégainée.
La scène qui se dessine devant eux est finalement assez sordide. Mais la principale concernée ne s'en aperçoit pas immédiatement. Alys paraît dans le dos des belligérants et crache un "A 12 heures !" qui fait naître le feu hors du canon de son supérieur. La détonation fait une seconde courir la lumière sur les traits ravagés de la combattante et c'est là qu'elle prend conscience du charnier qui se vautrait pourtant depuis le début devant ses œillères - lorsqu'un nouveau corps, perforé entre les omoplates, s’effondre au sol pour rejoindre ses congénères peints au carmin. Une bouillie indescriptible de chairs mélangées, d'agents aux allégeances mixées, se déverse devant elle. Une charge explosive est passée par là. Ses yeux couleur châtaigne-candide observent enfin la brèche dans le mur. Et au-dessus du brouhaha de corps ce qui reste de l'escouade de Redson s'escrime encore contre des assaillants. Deux peut-être. Un vague instant la nausée lui prend, sa gorge est mordue de relents acides et étouffants. Cet instant dure assez pour que son armure n'engloutisse une salve de tirs. Pour que le noir l'emporte.
Elle ne voit plus rien. Mais elle n'est pas morte. Car Sieq a agi. La seule partie de son corps n'étant pas parfaitement protégée, sa tête, s'est vue éraflée d'un tir miraculeusement amorti par la poigne de son chef l'ayant envoyée de côté. Son casque, lui, n'aura pas eu cette chance et Alys est désormais aveuglée. Sieq mord furieusement sur ses dents. Le guignol qui a touché sa subordonnée voit mieux que lui : en réponse la lumière siégeant sur son arme irradie, aveugle, crûment le couloir. Ce qui lui accorde un avantage suffisant pour abattre deux opposants d'une unique rafale. On aime pas vraiment la lumière vive quand on porte des lunettes de vision nocturne, hein ? Il en rirait presque grassement. Malheureusement, la vision du balafré est limitée à un couloir resserré. Il ne peut pas apercevoir celui qui se faisait passer pour mort, au sol dans son dos, dégainer une arme et la braquer dans sa direction.
"pas d'chance." Le finlandais rengaine sobrement. La main qui avait entreprit un sale travail retombe contre le sol et le flingue qu'elle tenait glisse piteusement plus loin, dans un bruit assez crasseux,  poisseux. La faute au sang sûrement. La voix de Roman est ronde, conciliante envers la tentative ou au contraire intransigeante face à l'essai. Ses yeux sourient lugubrement ou peut-être n'est-ce que l'obscurité. Sieq lui lance une œillade sévère, peut-être à peine teintée d'appréciation, le finlandais hausse les épaules. "Bordel de merde, Sieq ? " tousse une voix accidentée un peu plus loin. L'interpellé n'attend pas, piétine au passage la surface bien trop moelleuse au sol, et se poste face à son vieux camarade en lui tendant une main que l'autre attrape pour se redresser. Le seul sous-fifre de Redson encore en vie en fait de même et s'approche. "Faut bouger de là, vous êtes complètement cons d'être délibérément venus vous fourrer dans la souricière. " Roman observe deux choses. Premièrement que ce n'est pas si faux : après un tel vacarme la position est totalement grillée ce qui est quand même plutôt ballot. Deuxièmement : Sieq sait quand même vachement bien rengainer sa bile à l'occasion. Il faut assurément se barrer d'ici. Mais avant ça serait pas mal d'inspecter les cadavres pour voir ce qu'ils ont à proposer. Alors que Camille s'approche du leader d'escouade endommagé, Roman commence à farfouiller sans rien demander à personne.




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 18 Nov - 22:41

Le regard plongé vers les abysses de la bouche d’égout, je songeais à la suite des opérations… Pas de possibilité de sortir par les portes extérieures à cause des snipers : c’était notre seul véritable moyen de fuite que j’avais sous les yeux. Ça m’allait bien, me direz-vous : une sortie discrète, à l’abri… Sans doute les forces de l’ordre nous poursuivraient un temps, mais je doutais qu’elles aient véritablement les moyens de bloquer les souterrains de Paris en plus de sa surface. Et avec un minimum d’orientation, nous pourrions sortir de la « zone de quarantaine », trouver un véhicule, et nous faire la malle. Non, c’était plutôt appréciable. Seul problème : je ne savais pas exactement de quoi avaient l’air les égouts par ici, pas de tête en tout cas… Et en l’absence de communications avec l’extérieur, on risquait de se retrouver perdus sous une zone de guerre. Toujours mieux que d’être perdus à la surface, je suppose. Enfin, au vu des circonstances, j’aurais tendance à dire que le plan avait été décidé pour nous. Ce qui m’embêtait un peu… Mais ça n’était pas insurmontable non plus. Il ne nous restait qu’à remonter à l’étage, rassembler les troupes, et se barrer en toute discrétion. Mon genre de plan.
Et puis, alors que j’achevais mes réflexions, la lumière s’éteint tout à coup. Le noir complet. Le générateur avait dû sauter, d’une façon ou d’une autre… Mais nous étions relativement préparés à ce genre de situations, et l’obscurité nous aiderait sans doute à masquer notre fuite.


« -Sortez les lunettes de vision nocturne, on repars vers les autres. Il faut qu’on sorte d’ici avant que les forces de l’ordre ne décident de donner l’assaut en masse. »

Une paire d’approbation succincte retentit dans le couloir tandis que nous revêtions tous notre équipement de nuit… Heureusement qu’on avait pas lésiné sur le matériel, sans quoi on se serait retrouvés sacrément emmerdés. Mais on était une équipe d’infiltration, avec la mission d’extraire les prisonniers par tous les moyens possibles, ce qui voulait dire des imprévus… Et une planification en conséquence. Le monde recouvrit donc une teinte verdâtre alors que je glissais les lunettes par-dessus mes yeux, et que je notais mentalement l’emplacement de l’endroit où se trouvait notre sortie pour pouvoir y retourner aisément plus tard. Pas question de se perdre sur le chemin du retour, ça détruirait tout l’intérêt de notre opération jusqu’ici.
Nous nous mîmes donc en route rapidement, aussi discrètement que nous étions venus. L’obscurité devraient nous aider à passer inaperçu, rejoindre Sentinelle pour lui faire passer les consignes d’évacuation, et ensuite se carapater aussi vite que possible. Encore que, DevilEye était quelque part dans le bâtiment, et il faudrait sans doute le prévenir lui aussi… Ce qui était une tâche de plus à faire qui m’irritait au plus haut point. La griffe ne pouvait pas rester cohérente dans son organisation pendant deux secondes ? Dans une situation à haut risque comme celle-ci, l’opération aurait été bien simplifiée si nous étions, restés groupés, ou alors en deux groupes distincts comme nous l’avions fait pour chercher la sortie, mais pas plus ! Là c’était le foutoir, et je détestais le foutoir, surtout quand il mettait ma vie en danger de manière gratuite. Mais, bon, il ne servait pas à grand-chose de rechigner non plus : ça faisait partie du job et puis c’est tout. Ca me faisait bien chier, aussi, mais c’était ce qu’il fallait faire… Et nous le ferions.

Je fus tirée de mes pensées par la détonation feutrée d’un tir au silencieux. Avant même d’avoir pu me retourner pour voir qui a fait feu, j’entendais un corps tomber à côté de moi… Ca n’est pas nous qui tirons, mais l’inverse ! La flicaille a fait plus vite que ce que je pensais, et nous sommes maintenant pile poil dans leur viseur. Tout le groupe réagit instantanément, dans un calme relatif : on court pour se mettre à couvert, on scrute les ténèbres derrière nous… Ténèbres illuminées par les lunettes de visée nocturne, certes, mais ténèbres quand même. Un rapide coup d’œil me permet d’apercevoir trois personnes derrière nous, et nous déplorons apparemment un mort et un blessé supplémentaire… Ce qui est relativement irritant dans une situation comme celle-ci où les renforts ne sont pas une option. Je distribue mes ordres à voix basse, l’attention de mes hommes étant fixée sur les assaillants :


« -Trois à l’arrière si j’ai bien compté, tirez prudemment et au silencieux si possible, éviter de se faire repérer serait un avantage non négligeable. Matt, Frank, vous prenez les ailes : je veux savoir s’ils ont des copains qui essaient de nous contourner ou s’ils sont seuls. Les autres : neutralisez moi la menace rapidement, il faut qu’on se remette en marche. »

Les deux concernés s’éloignèrent dans les couloirs latéraux rapidement, et en silence… Pour tout ce que j’avais à reprocher à la griffe, la qualité de leurs hommes n’en avait jamais été une : pas un pour discuter les ordres, bon soldats et disciplinés… Tout ce dont j’avais besoin pour rapidement faire disparaître ce contretemps. Une paire de rafale partit donc vers l’arrière, avant que je balance une grenade fumigène classique dans leur direction. Je soufflais à nouveau, discrètement :

« -Utilisez la thermique. »

Tout le monde régla ses lunettes en quelques instants, et les tirs reprirent avant que nos adversaires eurent fait de même. Deux d’entre eux tombèrent instantanément, tandis que le troisième me toucha au bras… Mais la balle ricocha avec un bruit métallique. Pas de bol garçon. Mon tir, en revanche, le mis à terre une bonne fois pour toute, ce qui nous donnait l’option de reprendre notre route. Une paire d’appel dans le langage codé de la griffe plus tard et Matt et Frank revenaient… Frank était légèrement blessé, mais rien de gravissime. Devant mon air interrogateur, il m’annonça rapidement :

« -Il y en avait un autre dans le couloir là-bas. J’ai réussi à l’avoir à la baïonnette, mais ce fils de pute avait une lame énergétique… Un peu plus et je ne revenais pas du tout. »

Je hochais la tête pour lui indiquer que j’avais compris… L’homme avait tenté de l’éventrer mais n’avait pu que l’effleurer visiblement, et si la blessure n’était pas bien profonde, elle avait sale allure. Toutes les blessures à l’arme énergétique ont sale allure me direz-vous, mais… Eh bien ça n’était qu’une preuve de plus qu’il valait mieux éviter d’avoir à faire à elles. Tout le monde se remit en route à ma suite, toujours sur la pointe des pieds. A voix basse une fois encore, j’expliquais la suite des opérations à la troupe :

« -Les forces de l’ordre ont visiblement profité de l’obscurité pour pénétrer le bâtiment, redoublez de vigilance… Le plan n’a pas changé : on récupère tout le monde et on se tire d’ici. Peut-être qu’avec les otages entre nos mains, les équipes d’intervention auront aussi des scrupules à agir… Mais j’y compterais pas trop. C’est la partie dangereuse qui commence vraiment, vous faites pas avoir. »

Après quelques couloirs de plus, nous arrivâmes au pied de l’escalier qui montait à l’étage auquel se trouvait le reste de la troupe, mais alors que nous l’empruntions, une grosse explosion retentit sur notre droite. Celle-ci fut suivie d’échanges de tirs très fournis pendant quelques dizaines de seconde avant qu’ils ne se calment à leur tour… Il y avait donc quelqu’un par là-bas, et il venait d’éliminer quelqu’un d’autre. J’espérais que c’était des gars à nous, mais il faut toujours partir du principe que c’est la pire option qui s’était réalisée… Ce qui voulait dire que, lorsque nous reviendrions par ici, il faudrait faire particulièrement attention à ne pas tomber nez à nez avec une autre des escouades des forces de l’ordre… Ou peut-être New Overwatch, qui sait ? Nous attendîmes que le silence complet fût revenu puis, après quelques secondes supplémentaires, nous reprîmes notre marche.
En haut de l’escalier se trouvait un tireur des forces de l’ordre, mais celui-ci avait visiblement pour mission de s’assurer que personne ne s’approcherait de l’escalier… Par le haut. Il nous tournait donc le dos, et avec les précautions que nous avions prises jusqu’ici, en plus des bruits des tirs qui couvraient les sons de notre avancée, il ne remarqua même pas notre présence… Jusqu’à ce que je lui plante un couteau de combat à la base du coup. Il voulut visiblement crier, mais sa gorge encombrée par le sang qui jaillissait façon fontaine ne lui en laissa pas la possibilité. Sachant que le reste de la troupe avait cette fois-ci les yeux sur moi, j’indiquais en quelques gestes rapides qu’ils devaient se déployer et sécuriser le périmètre : l’escouade du malheureux ne devait pas être bien loin.

Nous attendîmes plusieurs minutes avant que, finalement, des bruits de pas nous apprennent que j’avais eu raison. Tout le monde s’assura que son arme était bien prête à tirer, et, quand le reste de l’escouade franchit finalement le coin du couloir, quand bien même ils étaient prudents et avançaient à tâtons, une rafale de feu s’abattit sur eux. Ils n’avaient pas eu la moindre chance, et quelques secondes plus tard, tout était terminé… Mais ça voulait bien dire quelque chose : les forces de l’ordre avaient déclenché un assaut en masse, et le bâtiment devait grouiller de leurs hommes, ce qui amenait à son tour à une autre conclusion : il fallait vraiment qu’on se bouge pour sortir d’ici. Après s’être assuré que personne d’autre n’était dans le coin, la marche qui semblait éternelle vers le reste du groupe repris.
Et elle se passa, ce coup-ci, sans autre complication : après quelques minutes d’avancée prudente supplémentaire, nous fûmes en vue des balcons sur lesquels nous avions pris place au début de tout se bordel. Je fis retentir les signes d’identification, et on me répondit rapidement que le chemin était dégagé. Heureux d’être enfin arrivés à destination, la troupe parcourut les derniers mètres qui nous séparaient des autres au pas de course. Un regard aux alentours m’appris que la situation n’avait pas fondamentalement changé, si l’on exceptait une paire de blessés supplémentaire… Les forces de l’ordre devaient hésiter à prendre d’assaut cette position, sachant que nous avions encore les otages sous la main, et qu’il pourrait très rapidement leur arriver un « accident » malheureux. Ca ou… Les précautions que j’avais prises précédemment.
Un bruit d’explosion vint me confirmer que la deuxième hypothèse était, au moins en partie, la bonne : une importante explosion venait de retentir à l’une des entrées de l’étage inférieur et, bien qu’elle m’aveugla pendant quelques secondes à cause de la sensibilité de mes lunettes, elle m’arracha aussi un sourire. J’avais bien fait de faire piéger les entrées de la salle visiblement. Dans le noir presque complet qui caractérisait dorénavant l’opéra, les déclencheurs étaient pour ainsi dire invisibles, et je ne connaissais pas de situations où des explosifs, une fois mis à feu, n’avaient pas fait leur part du boulot. Et dieu que j’aimais le bruit du c4 au petit matin… Ou en fin de journée, dans notre cas. Enfin, tout ça c’était du bonus, et nous avions toujours une mission à remplir : se faire la malle. Je m’approchais donc de Sentinelle, que j’avais laissé aux commandes ici :


« -On a trouvé une échappatoire à peu près sûre à l’étage inférieur, il faut qu’on se taille rapidement avec les prisonniers. Est-ce que vous avez quelqu’un à récupérer avant ça ? DevilEye est quelque part dans le bâtiment, si j’ai bien compris, faut-il le mettre au courant ou aller le chercher ? Je pense que nous avons intérêt à évacuer les prisonniers en priorité, et chercher votre boss ensuite… Ou, mieux, vous vous chargez de l’évacuation, je me charge de traquer et faire sortir DevilEye d’ici.
Apparemment les forces de l’ordre ont aussi profité de l’obscurité pour lancer un assaut, et il n’est pas impossible qu’elles soient responsables du dysfonctionnement du générateur… Mais, en conséquence, les escouades d’intervention grouillent à l’arrière de l’Opéra. Soyez sur vos gardes, mais il faut qu’on bouge vite.
»

Sans même véritablement attendre de réponse, je me dirigeais vers les soldats qui gardaient les otages, histoire de gérer cette partie-là de la logistique rapidement :

« -On bouge maintenant. Sélectionnez une demi-douzaine d’otages dociles, et prenez-les avec vous pour nous servir de monnaie d’échange avec les forces de l’ordre et les autres… Vous pouvez tuer les autres, ils ne nous servent plus à rien. Gardez la doc, quand même, au cas où. »

Les deux hommes hochèrent la tête en signe d’approbation, et je retournais vers Sentinelle avant de me camper devant lui, les mains sur les hanches :

« -Vous n’avez pas le temps de réfléchir au meilleur plan d’action, donnez-moi juste toutes les informations que vous avez sur DevilEye, et mettons nous en route maintenant. »

Mes yeux étaient toujours rivés aux siens quand les premières détonations retentirent derrière moi.




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 ►Véritable nom :
Seth Sem | DC de Flavian.


 ►Localisation :
Pas de pied à terre.


 ►Affiliation :
Talon

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Seth
Seth
Parjuré
Dim 18 Nov - 23:58

Gast était un agent dont les récompenses et les honneurs s’étaient taillés dans la chair de ses victimes. Les tapisseries qu’il laissait derrière lui était un ode à la violence ordinaire, juste assez cruel pour être catégorisé de manquement à l’humanité, mais moins travaillé qu’une œuvre d’art de tissus et de peau. Il semblait plus tenir de la barbarerie maîtrisée d’un inquisiteur que de la mise en beauté d’une mort sublimée par un Hannibal Lecteur. Son visage était long et tiré, surmonté d’un nez aquilin et orné de deux yeux de rapaces. Mais sous ses lèvres closes se dévoilait l’immonde machinerie de 3 rangée de dents toutes garnies d’un nombre étourdissant de pointes d’obsidiennes promettant le broiement de chaque matière se risquant près de sa mâchoire.  Officier sans prétention, il cherchait dans ses missions la satisfactions de jouer avec la faucheuse, et se faire attraper vivant ne fut jamais son intention. Mais on lui dénia le droit de rendre son dernier soupire avant l’humiliation d’être traînée par les laquais du gouvernement. L’outrageux affront d’être considéré comme les rebuts de son organisation, traîné dans le même fourgon que des décérébrés sans plus d’expériences que les oisillons écrabouillés au pied des arbres centenaires sous le regard critique de leur parents. Il se tenait près des otages, surveillant les allés et venus des soldats. Ses yeux au vert vaseux s’arrêtèrent sur la silhouette de la recrue ayant le plus mise à mal sa patience durant leur voyage confinée. La mort qui lui souhaitait était douce, la main entourant son crâne avant de l’écraser contre les piliers d’or de l’Opéra et, dans une démesure d’imagination, il sentait déjà sous ses doigts son crâne se fendre et laisser gicler son contenu. Tout autant qu’il le souhaitait aux otages récalcitrants. Ses serres affûtées se resserraient autour de sa crosse et griffait avec affection le garde-main de son arme. Ses pupilles dérangées suivirent le finlandais tandis qu’il venait s’équiper et repartait discuter avec les otages. Sa voix était bien trop forte pour qu’il puisse ignorer ce qu’il se disait, l’accent coulant déformait chaque mots qui franchissait les lèvres de la recrue. Le dialogue dont un seul pendant était audible avait des allures de vaste blague.

« Evidemment, je comprend votre avis.  Mais New-Overwatch... » Le visage de l’attardé se tordit tant et si bien que son visage entier sembla s’être froissé comme un tissus roulé en boule. « … est la pourriture de ce monde. » Il replia ses doigts comme pour écraser le concept même de l’organisation. « Un enfant purulent avalant goulûment les idées mielleuses de l’héroïsme pour les vomir dans autant de déjections qu’il y’a d’hypocrites pour les brandir. Ce n’est pas une question de sécurité. » Ses lèvres s’incurvèrent en fendant la moitié de son visage d’un demi-croissant de lune béant.  « Simplement d’intégrité morale… » Le spectacle d’un agent s’amusant à papoter avec un otage faisait peine à voir. Le pauvre Clyst, un ancien des FAR, semblait complètement sonné, obéissant aux ordres sans rechigner, voilà un bien piètre désenchantement de la part d’un gradé de son accabit.  

Ce fut l’extinction des feux improvisée qui fit se redresser l’officier basané d’un bond. Il fronça les sourcils alors qu’un agaçant « Joyeux anniversaire !! » aux accents baltiques raisonna dans le noir. Pas assez fort pour porter très loin, à travers le brouhaha des otages, mais juste assez pour porter sur les nerfs de Gast et lui faire jurer qu’il ferait une purge dans les rangs de l’organisation aussi tôt qu’il pourrait. La lampe tactique fixé sur le côté droit de son fusil fut activée et utilisée pour parcourir la foule des civils retenus. Alors que ses pairs et les mercenaires s’employaient à calmer la liesse qui s’était réveillé au sein d’esprit rebelles et faibles face à la pression, les coups de feux n’échappèrent pas à l’officier qui s’y intéressa plus qu’à un tas de badauds s’égosillant face à une armada de tueurs entraînés. Le goût de la bataille le faisait déjà saliver entre les lames acérées de sa gueule de titane, alors il n’en fallu pas plus pour qu’il se porte volontaire pour offrir du renfort en contre-bas. Il attrapa deux agentes et trois paires de lunettes à vision nocturne. Puis il arracha le nordique à sa passionnante discussion avec la doctoresse et le tira à sa suite sans lui demander son consentement. Gast descendit son arme à l’épaule alors que ses sous-fifres couvraient la zone à ses alentours, dont Seth qui se trouvait aveugle mais déterminé à faire ses preuves. Si l’officier l’emmenait, c’était seulement pour s’en débarrasser, au détour d’un coup de feu malencontreux. Toutes lampes éteintes, ils s’avançaient dans un silence tendu, rejoignant une escouade, dont peu de membres étaient encore debout. Le spectacle qui s’offrait à eux n’était pas le plus engageant, nombreux membres du Talon au sol et peu de leur pendant des forces de l’ordre. Avant que Gast ne puisse poser ses interrogations, il accueillit contre lui une agente cloquée, dont les crises de régurgitations rendaient tout dialogue impossible. D’un coup de pied vif et urgent il la renvoya au sol où elle s’étouffait pitoyablement dans les fluides de son corps. Le reste du groupe ne semblait pas en meilleur état, cherchant l’air comme des poissons hors de l’océan. Des coups de feux s’entendaient à leur gauche et les agents scrutaient les ténèbres à la recherche de la source de ce merdier. Son œil vissé dans le viseur holographique de son HK, il fit signe à la recrue de passer devant, à peine éclairé par les rares éclats de lumières publique qui perçaient à travers les cinq fenêtres placées au dessus de l’entrée. Seth avança précautionneusement, son M4 devait lui paraitre ridiculement lourde pour l’utilité qu’il pourrait en avoir dans le noir. Ses lèvres étaient plissées, se retenant de se mouvoir pour provoquer le moindre son, inconscient que le point rouge du viseur de Gast était planté au niveau de son lobe occipital et qu’au moindre signe d’ennemi, il serait la première victime d’un homme qu’il avait trop énervé par son babillage incessant. Au loin, dans un aplat de verts et de noir, se discernait un groupe qui semblait allié, mais la lumière en demi-teinte du grand hall donnait un rendu blafard et flou de la situation. L’officier pouvait y décerner huit agents du Talon qui semblait couvrir la probable arrivée des groupes d’interventions des forces de l’ordre à l’aide de tir de dissuasion et de grenade. Les combattants n’eurent pas de mal à les identifier, semblant persuader que pas un membre de l’armée et des gardiens de la paix n’avaient pénétré la bâtisse… Mais alors qui avait tué le groupe à l’est ? Mettant en garde les troupes et leur conseillant de garder position, Gast s’écarta de l’escalier menant aux otages pour s’intéresser à ceux menant aux étages intérieurs et situé de chaque côté de celui central.

Il balaya les maigres barricades qu’ils avaient à peine eu le temps de placer avant de se replier au deuxième étage et s’y engagea avec sa petite troupe en éclaireur. Toujours le nordique en tête et les deux agentes le suivant, lui donnant l’insigne honneur de fermé la marche. L’escalier semblait bien inhospitalier en cette nuit à l’obscurité opaque. Soudain le canon de l’arme de la recue se retourna vers lui et il se braqua instantanément, ne l’ayant pas vu venir. Il allait y passer. Le coup de feu passa à une 30aine de centimètre de sa personne et le sang chaud éclaboussa sa peau mate. Gast croisa les yeux acérés du balte et reprit ses esprit pour se tourner vers un grotesque guignole étendu au sol portant un masque à gaz et semblant avoir sur lui de nombreuses armes chimiques, la main encore crispé sur une fiole dont il ne pouvait discerner la couleur. New-Overwatch ? Force de l’ordre ? Rien sur lui n’indiquait sa provenance. Alors Gast décida de récupérer les armes laissé à leur disposition par l’imprudent trop prétentieux et de prévenir que d’autres empoisonneurs pouvaient se trouver dans les parages. Il fit un dernier tour de piste avant de finir par remonter en prévenant les troupes éparses en contre-bas qui tenaient toujours la position tout en sachant que si les force de l’ordre n’attaquait pas, ce n’était pas par politesse. Mais bien car l’assaut n’allait pas tarder. Dévastateur. L’officier regarda Seth, ne voulant lui reconnaître que son tir réflexe avait fait son office.  

Remontant rapidement, Gast et son équipe remirent leur trouvaille dans l’arsenal et entendirent parler de l’échappatoire. Remballer leur affaire pour se sauver, cela semblait être une idée alléchante au goût du gradé mais pas du nordique qui s’avança avec un culot et une arrogance qui frôlait l’inconscience.

« Très bien, madame, mais comment les choisit-on ces otages ? A l’opéra, il doit y avoir moult dignitaires et représentants politique qui intéresseraient bien plus les force de l’ordre que l’intégralité des civils présents. On leur demande ? On les fouilles dans le noir ? Et si un éminent diplomate venait à mourir dans la foule, ne risquerions nous pas un déferlement de violence de l’armée en vu de laver son échec à protéger les civils, ce civil, dans notre sang ? Six personnes en vie contre un opéra dont la capacité peut atteindre plus de 2000 personnes, ça paraît léger. »  

Seth finit sur un ton de fierté évident qui montrait sa satisfaction d'avoir bien apprit sa leçon. Le temps ne semblait pas au dialogue alors que le bruit de l’explosion des barricades fit écho dans la pièce. Gast, en grand misogyne et orgueilleux qu’il était surenchérit.

« On pourrait pas avoir d’ordre d’un vrai chef du Talon, pour cette fois ? »




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 ►Localisation :
Partout


 ►Affiliation :
New-Overwatch


 ►Equipement :
Un réseau mondial

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ATHENA
ATHENA
Big Mother is watching you
Mar 20 Nov - 0:07


"La nuit commence à poindre sur Paris. Et alors que le chaos se répand dans la cité, les combats ne font que continuer. La nuit apportera-t-elle les réponses attendus par tous les protagonistes? Ou bien sera-t-elle vecteur de mort et de désolation?"

Dans l'opéra, les choses accéléraient subitement. La chute de luminosité, couplée aux nouvelles détonations provoquées par les explosifs d'Anastasia forcent les forces de l'ordre à agir. Depuis son QG, on pouvait observer Bonvarot aboyer ses ordres. Le temps n'était plus à l'attente, pas avec les actions de la Griffe.

De puissantes vibrations frappèrent les murs du bâtiment, faisant éclater quelques vitres tandis que des pans entiers de la bâtisse semblaient s'effondrer sous le choc soudain. Les blindés militaires, accompagnés par un contingent militaire surentraîné, allait lancer l'assaut. Le temps, jouait encore plus contre les troupes présentent dans l'opéra.

Sentinelle était un soldat un peu rustre, brute, mais pas idiot. Il acquiesça face au plan de la hors la loi, et déclara s'occuper des otages. Quand à elle, elle allait devoir s'occuper de retrouver DevilEye. Lui donnant une sorte de PDA dont plusieurs points brillaient, il lui indiqua que chacun de ces derniers représentaient des petits groupes isolés, qui pouvaient abriter le vip recherché. Après lui avoir montré de nouveau le visage du cyborg qu'ils recherchaient, il commença à retourner vers les geôliers de la Griffe. Il l'a mit cependant en garde, alors que les troupes se préparaient à partir. DevilEye ne menait pas une petite guerre personnelle dans la bâtisse, il était traqué par son homologue de New Overwatch, et il valait mieux ne pas l'affronter seule. Il lui confia alors quelques uns de ses hommes, puis ordonna à Seth, et aux autres de les suivre. Voyant que le choix des otages s'avérait délicat, il sorti son arme et désigna un otage pour deux membres de la griffe, de manière complètement aléatoire. Une fois ces derniers rassemblés, il ouvrit le feu sur le reste, mettant fin à leurs jours. Ne cherchant pas à savoir si on appréciait son geste ou non, il ordonna au groupe criminel de quitter la zone. Les couloirs étaient sinueux, et le chemin vers la sortie, allait se montrer dangereux.

Pour Roman, les choses prirent une tournure rapide tout comme pour la Griffe. Les détonations et la préparation de l'assaut rendaient les choses plus... Pointilleuses. Si la situation des otages n'étaient même plus une question à l'ordre du jour, le finlandais reçut une transmission étrange directement dans son oeil cybernétique, et ce malgré les brouillages fréquences. Une série de points brillant, se mêlant aux plans du bâtiments. Les points bougeaient, s'éteignaient ou s'alumaient. Et finalement, un cercle rouge entoura l'une des sorties. Avant que la transmission ne se coupe, un message s'ancra presque dans l'esprit du jeune homme. Un "find me", se référant aux points clignotant, puis l'image du VIP de New Overwatch. En un clignement d’œil, la transmission cessait, comme hors du temps, et le chaos que lançait les forces de l'ordre résonnait à quelques couloirs de là.

Image descriptive de Sentinelle: https://i.imgur.com/USllzLr.png
Image descriptive de DevilEye: https://i.imgur.com/ukH1vyf.jpg
Image descriptive de Zameen: https://i.imgur.com/3ih0IeA.jpg

Rapport de Force au sein de l'Opéra:

Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra Iqs8Yx5



Prochaine résolution le:
Lundi 26 Novembre





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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

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Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Dim 25 Nov - 14:50

Dans l’opéra, les choses s’avancèrent plus vite que tu ne le pensais. La luminosité absente profita semble-t-il à votre groupe. Tu entendis des vibrations si puissantes qu’elles firent éclatés les quelques vitres présentes dans cette partie de l’Opéra. Choquée par la secousse, tu restas un moment sonné. Tu vis Seth partir avec Gast alors que celui-ci était encore entrain d’argumenter et de donner milles et unes justifications comme quoi il fallait rayer New-Overwatch de la carte. Tu fis un soupire en l’écoutant parler aussi violemment sur cette organisation.

Toi tu étais neutre dans l’histoire, tu ne prenais partit pour aucun des deux camps. Tu avais juste la mission de soigner. En toute impartialité, et neutralité. Même si parfois c’était difficile de garder sa neutralité surtout dans une situation comme celle-là ou tu étais quelque part prise au piège. Tu ne pouvais pas concevoir qu’on mette ainsi fin à la vie des gens toi qui faisait tout pour justement avoir l’effet inverse et les garder en vie. Bon, tu devais probablement être la seule médecin disponible pour le moment pour le Talon.

Le grand Sentinelle pris des otages au hasard pour chaque membre de la Griffe présent avec vous puis il mit fins aux jours des autres otages dans une violence de coup de feu... qui ne te choqua pas car tu étais malheureusement quelque part habitué à voir des corps à feu et à sang mais qui tout de même te fit faire un bond de stupeur et quelques tremblements ici et là dans tout ton corps de frêle femme. Tu te retenais de verser quelques larmes sous la pression.

Tu n’avais d’autre choix que de fermer les yeux pour le moment sur ce spectacle morbide. Tu suivis le groupe de mercenaires et de la Griffe sans discuter. Ne disant rien, tu attendais de voir la suite...




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Lun 3 Déc - 14:31

Pas de temps à perdre, le bâtiment tout entier était en train de sombrer de manière accélérée dans le chaos. Bien sûr, depuis le début de l’opération, rien ne s’était vraiment passé comme dans les plans –à l’exception de l’extraction initiale des prisonniers… Mais, comme dirait l’autre, c’est un mauvais plan que celui qui ne peut être changé. Nous avions réussi à nous acheter un petit répit jusqu’ici avec les otages, mais il semblait que celui-ci ait pris fin face à l’assaut des forces de l’ordre… Alors il fallait sortir, et vite. Sentinelle se chargeait de cela visiblement, et j’admets que si je m’écoutais j’aurais juste couru à toutes jambes vers l’échappatoire que nous avions découvert, mais il n’en était pas question actuellement… Parce que j’avais encore un objectif, et que si je ne le remplissais pas, alors ma paie disparaîtrait. Comme d’habitude, la cupidité (et un certain goût pour l’adrénaline) avaient raison de mon instinct de conservation. Je haussais les épaules pour moi-même : business as usual.
Mais il ne fallait pas traîner non plus. DevilEye pouvait être sur n’importe lequel de ces foutus marqueurs tactiques, et le retrouver allait me prendre un temps précieux… Temps que je n’avais pas, puisqu’il fallait se tirer avant que les forces de l’ordre ne soient capables de prendre totalement contrôle du bâtiment. Et s’il était engagé dans un combat contre un VIP de New-Overwatch, alors il allait falloir d’autant plus se bouger le cul. Tant pis pour sa fierté par contre, une fois que je l’aurais retrouvé, on foncerait vers la sortie sans se poser de question… Et tant pis s’il pensait qu’on avait besoin d’éliminer son poursuivant, on avait pas le temps pour ça. Quitte à le prendre par la peau du cul et le remorquer jusqu’à la bouche d’égout. Non, le moment de se battre était passé, parce que dorénavant nous étions sûrs de perdre à moyen terme. De toute façon, l’objectif de mission, à savoir libérer les prisonniers, était en passe d’être atteint, alors on allait pas rester pour un quitte ou double franchement hasardeux.
Après avoir ainsi réfléchi pendant une dizaine de seconde, je me tournais vers les hommes que m’avait assigné Sentinelle : cinq, en plus de moi-même, tous tirés de l’équipe que je venais de ramener de la reco. Au moins je savais à quoi m’en tenir… Et j’avais relativement confiance en leurs capacités. On allait rentrer là-dedans, trouver la cible, l’extraire, et on serait partis avant que les équipes d’assaut n’aient vu le moindre bout de notre cul. Je prenais donc la parole sur un rythme rapide :


« -Il faut qu’on trouve DevilEye, et fissa. Je n’ai pas sa localisation exacte, mais seulement des hypothèses… On va faire méthodique : on commence par le haut du bâtiment, et on redescend au fur et à mesure. Il faut vérifier tous les putains de marqueurs un par un, alors y’a pas de temps à perdre, mais si vous l’apercevez… Eh bien dites le moi. On le récupère, et ensuite extraction générale. Avec un peu de chance, on sera à la maison pour le dîner. »

Plusieurs signes de tête affirmatifs me confirmèrent qu’ils avaient bien compris et, les lunettes de vision nocturne toujours vissées sur le visage, nous nous enfonçâmes dans les tréfonds de l’Opéra. Première étape : la cage d’escalier. Notre progression reprit sur le même mode qu’avant notre retour précédent : prudente, et discrète. Nous perdions sans doute un peu de temps, oui, mais ça valait toujours mieux que de perdre la vie. De plus nous connaissions le terrain, et l’escalier que nous cherchions à rejoindre était celui que nous avions emprunté un peu plus tôt, aussi l’avancée se faisait avec un peu plus d’aisance. Nous fûmes d’ailleurs bientôt sur place, et les corps que nous avions laissé-là n’avaient pas bougé. Avec un peu de chance, personne n’était passé entre notre premier passage et maintenant. Une fois au pieds des marches qui grimpaient, je soufflait à l’homme le plus proche de moi :

« -Piégez moi cette cage d’escalier aussi, c’est parfait pour rendre paranoïaque les assaillants, et on fera un maximum de dégât de cette façon… Et puis, bon, si on doit se tirer en vitesse, c’est toujours bon de savoir que nos poursuivants doivent s’arranger pour passer une paire de pièges mortels avant de nous courir après. »

Nouveau hochement de la tête, quelques murmures supplémentaires, et tout le monde se mit rapidement au travail. Je faisais ma part moi aussi : les explosifs étaient quelque peu ma spécialité. Une petite minute plus tard, et le lieu était suffisamment bardé de chausse-trappes pour faire hésiter même le plus expérimenté des soldats. Quelques marques sur le mur furent également apposées, pour indiquer aux membres de la griffe qui passaient par là que l’endroit était piégé… Mais c’était du code et un œil non initié ne penserait alors qu’à des éclaboussures de sang aléatoire. La progression reprit alors, avec toujours un peu plus d’assurance : nos arrières étaient couverts. Personne n’avait l’air de se trouver aux abords immédiats des escaliers dans les étages supérieurs non plus, et nous primes donc un peu de temps pour répéter le processus un étage sur deux, histoire de varier les plaisirs… Et de maintenir nos adversaires dans l’incertitude. Quelques minutes plus tard, le groupe que je dirigeais se trouva enfin juste sous les combles du bâtiment, là où se trouvaient les marqueurs que j’avais décidé d’inspecter en premier lieu.
La légère confiance qui nous avait habités après le passage dans les escaliers nous quitta subitement quand nous pénétrâmes en terrain inconnu, bien conscients que les menaces pouvaient se cacher derrière chaque coin, chaque intersection… Et les ombres qui nous entouraient n’aidaient pas, quand bien même la vision nocturne nous assurait qu’elles ne renfermaient nulle menace… Pour le moment. Mais un peu de paranoïa n’avait jamais fait de mal à personne dans ces situations, c’était plutôt l’inverse… Tant qu’on en abusait pas. J’avais connu des histoires de tir allié dramatiques à cause d’une mauvaise information dans un contexte oppressant, et il était hors de question que ça nous arrive aujourd’hui. Surtout parce que nous n’avions vraiment pas les moyens d’extraire quelqu’un de trop blessé pour marcher, alors toute personne qui resterait sur le carreau… Y resterait définitivement. Une balle dans la tête, et aucune information ne sortirait de ce gigantesque cimetière. A minima, pas de mon fait.

Le premier marqueur s’avéra être une fausse piste : au détour d’un couloir, nous découvrîmes les restes d’une fusillade où se trouvaient les cadavres de plusieurs membres de la griffe. Après avoir rapidement fouillé les cadavres pour s’assurer que personne n’en avait réchappé… Et pour reconstituer notre stock d’explosifs, nous reprîmes notre progression. L’autre marqueur que j’avais remarqué à cet étage était dans l’une des loges qui encerclait la salle principale de l’Opéra, et même si c’était sans doute une fausse piste, il fallait vérifier. Et puis, bon, qui sait ? DevilEye avait peut-être le sens du spectacle, et se la jouer Abraham Lincoln était peut-être sa passion secrète. Probablement pas en fait, il lui manquait le haut de forme et la barbe… Mais la taille de géant y était, au moins. Restait à savoir si son John Wilkes Booth ne l’avait pas trouvé avant nous. Et les explosions et rafales continues qui venaient des étages inférieurs n’était pas pour me rassurer : peut-être que les combats étaient plus rares ici, mais dès qu’il nous faudrait redescendre, nous étions partis pour mettre les pieds au beau milieu d’un champ de bataille. Et je n’aimais pas vraiment les champs de bataille. Trop d’inconnues.
Et alors même que cette pensée me venait à l’esprit, notre petit groupe tomba nez à nez avec l’une des équipes d’assaut des forces de l’ordre. Et je ne dis pas ça en hyperbole : à une intersection, en continuant de progresser à demi-accroupis comme jusqu’ici, nous nous retrouvâmes à très littéralement deux mètres du chef de file d’une escouade des forces de l’ordre qui progressait de la même façon que nous ou presque. Et la surprise tactique est la mère du chaos : après une demi-seconde d’étonnement des deux côtés, les tirs commencèrent à fuser alors que je me jetais à couvert, laissant une rafale ou deux quitter mon arme dans la direction générale de nos ennemis. Heureusement nous étions ceux qui venaient de passer l’intersection, ce qui voulait dire qu’on pouvait se mettre à couvert dans les couloirs perpendiculaires à celui-ci, tandis que les flics devaient battre en retraite précipitamment jusqu’au croisement suivant. Tout le long de ce qui ne pouvait être appelé qu’une « fuite », ceux-ci se firent tirer dessus comme à l’entraînement, et il ne resta bientôt plus que deux adversaires vivant, cette fois-ci à couvert. Un rapide coup d’œil à mes troupes m’apprit que nous avions également perdu un homme, mais ça n’était pas encore gravissime.

Alors que je songeais à la suite à donner aux actions, et nommément comment déloger les deux policiers de leur cachette, un petit « cling » métallique retentit à quelques dizaine de centimètres de moi. Mon regard se fixa alors avec une expression d’horreur sur la grenade qui venait d’atterrir à mes pieds. Pas le temps d’avoir peur toutefois : mes réflexes prirent le dessus, et je me jetais sur celle-ci avant de la renvoyer de toutes mes forces vers son expéditeur. Avec mon bras « normal » toutefois, car dans le cas contraire, le projectile aurait pu se retrouver à l’autre bout du bâtiment sans que je l’aie voulu. Evidemment, les deux policiers virent que je m’étais découverte, et sortirent de leur couvert pour m’arroser, n’ayant visiblement pas remarqué l’engin de mort qui volait vers eux à vitesse grand V… Et, finalement, avant même qu’ils n’aient le temps d’appuyer sur leurs gâchettes, la grenade explosa, envoyant des éclats sur toute la position… Et deux cadavres de plus vinrent rejoindre la pile qui encombrait déjà le couloir. Mes hommes ouvrirent des grands yeux face à mon action, et je me redressais en tentant de paraître sûre de moi, ce qui était l’inverse absolu de ce qui me passait par la tête actuellement.
Finalement, une fois vérifié qu’il n’y avait plus de menace à proximité immédiate, nous reprîmes la route… Mais pas après une bref pause, dont j’avais besoin pour reprendre mon souffle. Et lutter, difficilement, contre le sourire qui semblait vouloir s’imposer à mon visage. Je crois que j’avais rarement eu aussi peur que ça… Et j’étais heureuse comme tout. L’adrénaline, comme d’habitude, faisait son petit effet… Et j’adorais ça. Une fois remise de mes émotions donc, mon groupe se remit en marche en laissant derrière lui le cadavre de notre équipier tombé pendant la rencontre. Pas de chance, mais on avait tous signé pour prendre le risque de finir dans une fosse commune, anonyme pour l’éternité.

Quelques minutes supplémentaires plus tards, nous arrivâmes enfin à la loge indiquée par le marqueur tactique. Encore une fausse info : pas de DevilEye ici… Mais un membre de la griffe, qui nous reconnut juste avant d’ouvrir le feu. Il avait visiblement été séparé du reste de son groupe et avait trouvé refuge ici. Je l’invitais à rejoindre mon groupe rapidement : pas besoin de laisser derrière des agents qui pouvaient encore nous être utile. Il nous fallait toutefois continuer notre recherche rapidement… Mais pas avant d’avoir jeté encore un peu plus de confusions sur l’action des forces de l’ordre au sein de l’opéra. Je soufflais donc à mes équipiers :


« -On va s’amuser un peu aux dépends de la flicaille : d’ici on a vu sur à peu près l’ensemble de la salle principale de l’Opéra… Et je suis persuadée qu’on est pas les seuls dans les loges, ou même sur le plancher. Alors voilà ce qu’on va faire : je veux qu’on mitraille tout ce qui ne ressemble pas à un agent de la griffe, et balancez moi une paire de flashbang tant que vous y êtes. Mais on peut pas tenir cette position très longtemps, alors ce qu’il va se passer, c’est qu’on sort de notre couvert, on arrose tout ce qu’on veut pendant quinze secondes, et ensuite on bouge pour continuer les recherches. Avec un peu de chances, ça va attirer une paire d’équipes de recherche ici, et on les aura pas dans les pattes quand on progressera aux étages inférieurs. Parés ? »

Nouveaux hochements de tête approbateurs, et je donnais finalement le signal de départ. Tout le monde se précipita alors à la rambarde, vidant des chargeurs dans la direction générale des ennemis que l’on arrivait à apercevoir dans la salle ou dans les loges qui nous étaient visibles. Une seconde, deux, trois… Le temps passait à la fois très vite et très lentement. Pause rapide pour recharger, puis retour à l’assaut. Une fois le deuxième chargeur vide, je faisais signe à tout le monde de bouger : il ne fallait pas rester ici. Une paire de grenades étourdissantes passa par-dessus le rebord de la loge vers le plancher de la salle alors que nous sortions de celle-ci, cette fois-ci au trot : il n’y avait apparemment pas grand monde à cet étage-ci, et il fallait bouger vite si on voulait que notre plan fonctionne. Une fois arrivés aux escaliers, la progression se fit plus prudente, mais nous descendîmes d’un étage sans rencontrer d’opposition. Je m’engageais alors dans la première salle que j’apercevais, suivie par mes hommes. La porte se referma derrière nous tandis que nous patientons : si quelqu’un voulait emprunter l’escalier maintenant, nous allions le laisser monter tranquillement, et nous passerions une fois l’étage « allégé » des escouades qui l’occupaient actuellement… Et une fois que cela serait fait, on continuerait vers le prochain putain de marqueur tactique. J’espérais juste trouve DevilEye bientôt, qu’on puisse enfin se tirer de ce merdier…





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ATHENA
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Big Mother is watching you
Lun 3 Déc - 22:41


"La nuit domine maintenant pleinement les cieux de Paris. Si la situation globale semble peu à peu se figer dans les draps obscures de la nuit, les éclairs déchirant des armes à feu rappellent bien vite la situation globale de la capitale."

Dans l'opéra, les choses continuaient de s'accélérer, de manière plus ou moins contrôlée. Progressant dans le bâtiment, les forces de l'Ordre éliminaient pour la plupart tous les opposants qu'ils rencontraient, qu'ils soient de New Overwatch ou de la Griffe. Quelques groupes d'intervention, cependant, subissaient les ripostes plus ou moins organisées des deux camps illégaux et des pertes étaient à déplorer. Cependant, de manière globale, les choses semblaient se résoudre peu à peu, avec une force insoupçonnée. Depuis le QG mobile, Bonvarot tapotait frénétiquement l'écran tactile devant lui, puis après un long soupir et un hochement de tête du responsable radio, appuya sur l'ordre étant prêt à être envoyé. Le feu vert pour l'assaut du bâtiment était donné, et deux soldats de KRAKEN ayant quitté l'objectif béta venaient de rejoindre la zone.

Pour le groupe de Velikaya, leur diversion semblait avoir plus ou moins fonctionné, leur accordant suffisamment de délai pour continuer d'avancer. Sur les différents points checkés, la plupart étaient encore non concluant. Mais, finalement, il ne restait plus que trois emplacements à vérifier, et DevilEye se trouvait forcément dans l'un d'eux. Alors qu'ils se dirigeaient vers ces derniers cependant, une violente explosion résonna dans le bâtiment, et il était facile de deviner qu'une partie du toit venait de s'effondrer. La fumée noire, parfaitement visible par l'ensemble des protagonistes, laissait deviner une chose: il ne fallait pas trainer.

Dans l'autre assemblée de la Griffe, les choses se passaient relativement bien, jusqu'à la dite explosion. Cette dernière força les combattants à changer d'itinéraire, les éboulis blocant la plupart des couloirs praticables, et séparant Seth, Alma, quelques prisonniers de la Griffe et autres otages, de Sentinelle et du reste des otages. La dureté du combat était là cependant, et Sentinelle ne tenta pas de se la jouer déblayeur du dimanche. Ordonnant à Seth et ses hommes de trouver un autre chemin, il se faufila dans la pénombre avec les autres membres de la Griffe libérés et les otages de son côté. Mais se retrouver bloquer n'était pas le seul soucis, puisqu'une lumière vive venait de tirailler les criminels et civils présents. Alors qu'ils rouvraient les yeux suite au flash et à l'éblouissement, Seth et Alma ne purent qu'observer la forme lumineuse qui venait de trancher à la fois membres de la Griffe et Civils captifs. Cette forme éthérée se dissipa alors subitement, avant qu'un bourdonnement ne résonne à nouveau. Passant sa main sur son épaule, le reconditionné du Talon remarqua alors la brûlure qui la parsemait. Tentant de bouger ses doigts, il comprit également que les nerfs avaient été touché, et qu'il faudrait des soins avancés pour user de nouveau de cette main. Si la forme éthérée avait été meurtrière, il valait mieux pour lui, et toutes les autres personnes présentent dans la zone, trouver rapidement la sortie.

Du côté de Roman enfin, les choses allaient de mal en pis. Rencontrant sensiblement moins de soucis que son frère balafré, le finlandais dut cependant faire face à un problème majeur. L'explosion et l'effondrement d'une partie du toit n'avait rien d'un hasard. Devant son groupe, alors qu'ils progressaient de nouveau pour retrouver celui qui les avait appelé, Aurelia, membre de KRAKEN, venait de faire son apparition en passant par le vide que le toit laissait à présent. Sa lame brillait dans l'obscurité tandis que son bouclier d'or dégageait une aura paisible mais pourtant meurtrière. Quelques tirs percutèrent alors le bouclier de l'agent des Forces de l'Odre, et pour cause, le chef de l'escouade tentait de reprendre la main qu'ils venaient de perdre. Mais... Il était trop tard. S'élançant, l'agent se fraya un chemin parmi les tirs et autres obstacles et, devant tout le monde, abattit sa lame énergétique dans un hurlement. Sieq, justement, n'eut que le temps de se retourner vers son escouade pour ordonner la retraite. Un flot sanguin s'écoulait à présent de ses lèvres, ses narines, et des morceaux de chairs qui marquaient sa blessure. Une taillade violente partant de l'épaule droite et descendant jusqu'à la gauche de son bassin. Tombant à genoux, il put seulement jeter un coup d'oeil vers Sem et les autres, avant que sa tête ne se sépare de son corps dans une nouvelle attaque d'Aurelia. Le choix était donc simple pour ce groupe: fuir et tenter de retrouver celui qui avait appelé Roman plus tôt, ou bien tenter d'affronter Aurelia.


Image descriptive de Sentinelle: https://i.imgur.com/USllzLr.png
Image descriptive de DevilEye: https://i.imgur.com/ukH1vyf.jpg
Image descriptive de Zameen: https://i.imgur.com/3ih0IeA.jpg
Image descriptive d'Aurelia, agent de KRAKEN: https://i.imgur.com/OS3AaXy.png Armes: Bouclier à écran de protection et lame énergétique.
Image descriptive de Nathant: https://i.imgur.com/RTEriV7.png Armes: Double lames de poignets énergétiques.

Rapport de Force au sein de l'Opéra:

Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra Iqs8Yx5

/!\ Les membres de KRAKEN sont à considérer comme des joueurs. De ce fait, vous ne serez pas capable de les tuer à ce tour. Cependant, vous pourrez les blesser grièvement / forcer à fuir si vous écrivez logiquement et stratégiquement. Toute action, jugée "grosbill" à la fin du tour de post, sera punie. /!\

Malus distribué ce tour: Roman et Seth.



Prochaine résolution le:
Lundi 17 Décembre





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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 16 Déc - 21:12

Tout le groupe s’était jeté à terre lorsque l’explosion avait retentit, agitant tout le bâtiment… Et je ne parle pas au sens métaphorique. La maçonnerie avait tremblé un peu partout, et pendant un instant, j’avais véritablement cru que nous allions finir façon crêpe, écrasés sous des tonnes de pierre. Alors bien sûr, l’autre sens de la phrase marche aussi : tous ceux qui voulaient sortir de l’Opéra avant de se faire prendre par les forces de l’ordre étaient tout à coup bien plus pressés de le faire, et nous ne faisions pas exception : il fallait qu’on retrouve DevilEye rapidement et qu’on prenne la poudre d’escampette sans quoi… Eh bien on boufferait les pissenlits par la racine à l’heure du dîner. Ou nous finirions en prison… Ce qui était possiblement pire, je doutais que quiconque se donne la peine de m’en faire sortir rapidement, et la perspective de passer le reste de mon existence derrière les barreaux était assez peu attrayante, je devais bien l’avouer. Enfin, il ne restait plus que trois sites à vérifier, ce qui ne devrait pas nous prendre trop de temps, et nous arrivions vers le bas du bâtiment quoiqu’il en soit aussi nous serions d’autant plus proche de notre échappatoire.
Une fois que tout le monde eut repris ses esprits, je lançais à voix basse :


« -L’explosion semble venir de la direction de la salle principale de l’Opéra… On va commencer par les points les plus éloignés, et on s’approchera ensuite, pas besoin de prendre de risques supplémentaires dès maintenant. Avec un peu de chance, ça a ajouté au chaos, et on pourra en profiter. En avant ! »

Les hommes qui m’accompagnaient hochèrent la tête avant de saisir leurs armes une fois de plus, avant de continuer notre cheminement à travers le bâtiment. La fatigue commençait à se faire sentir : être sous pression comme cela une demi-journée complète, ajouté aux combats et aux pièges que nous avions placés… Nous manquions tous d’énergie. Et ce putain de DevilEye qui avait visiblement décidé de nous faire galérer jusqu’au bout… Je n’étais pas faite pour ce genre de mission ! Moi mon taff c’était de récupérer et extraire les gens, ou possiblement de les faire entrer dans un endroit bien gardé, mais chercher au hasard dans un bâtiment qui grouillait de flics et de membres de new Overwatch… Nan, définitivement pas ma spécialité. Et avec un peu de chance, ça serait la dernière fois que j’aurais à faire ça avant un bon bout de temps. Il faudrait juste que je me montre un petit peu plus prudente quand je négocierais avec la griffe la prochaine fois qu’ils auront besoin de moi… Ou finalement peut-être pas, ça dépendrait de la rémunération qu’ils me proposeraient.
Quant au problème beaucoup plus actuel de trouver l’objectif… Eh bien c’était pas gagné. Je ne voyais pas véritablement comment accélérer notre recherche de DevilEye dans la mesure où je n’avais que des moyens très limités. Trois lieux à vérifier, c’était à la fois peu et relativement beaucoup finalement. Et il était hors de question de se séparer sans quoi chaque groupe serait trop peu nombreux pour résister à une escouade des forces de l’ordre. Bien sûr, nous avancions dorénavant un peu plus rapidement, principalement parce qu’une bonne partie des autres groupes qui infestaient le bâtiment se battaient déjà entre eux, ou avaient abandonnés la perspective de progresser discrètement. On entendait des coups de feu qui provenaient maintenant d’à peu près partout autour de nous, et il était donc relativement facile de savoir si nous risquions de tomber nez à nez avec les forces ennemies ou pas.

Après quelques minutes de marche supplémentaire (et un léger passage dans un cagibi pour attendre qu’une patrouille des forces de l’ordre nous dépasse), le groupe que je dirigeais arriva enfin à l’un des autres marqueurs… Et ça n’était pas celui-là non plus, bien évidemment. C’était un charnier supplémentaire, où on pouvait trouver des cadavres provenant d’à peu près toutes les forces en présence, et je supposais que l’un des membres de la griffe gisant au sol détenait l’émetteur qui correspondait au marqueur tactique sur ma carte. Quelle organisation de merde en même temps : si on envoie un dignitaire au combat, on pourrait peut-être penser à lui faire porter un signe distinctif spécial non ? Histoire de pouvoir le sortir de là rapidement si les choses tournaient au vinaigre… Oui, très précisément comme actuellement, vous avez tout compris. Si j’en avais l’occasion une fois sortie de ce fiasco, les personnes en charge de la planification pour la griffe allaient m’entendre, et pas qu’un peu. Marre de risquer la peau de ses fesses parce que vous êtes pas foutu de faire votre job correctement, surtout dans la mesure où je n’ai aucun intérêt personnel à la survie de DevilEye… Excepté la récompense bien sûr. Et puis, bon, les faveurs de la griffe aussi, ce qui est toujours un plus quand vous évoluez dans le monde merveilleux des hors-la-loi. Mais ça ne contrebalançait pas leur inaptitude à gérer la situation, ou même à la préparer avant ça !
Et j’entendais déjà leurs excuses « mais vous comprenez, si on lui donne un marqueur spécial, alors si les forces de l’ordre obtiennent nos appareils, ils sauront où il est ! »… Peut-être que je leur donnerais des cours de tactiques en fait ? Parce que bon, je sais pas qui a eu l’excellente idée de mettre des marqueurs sur toutes les escouades majeures de la griffe, mais ça veut littéralement dire leur coller une cible sur le dos pour le cas où les forces adverses obtiennent ces informations. Et, ensuite, ils frapperont toutes les escouades au même moment, pour garder l’effet de surprise, et VIP ou pas, la griffe perdra tout le contrôle qu’elle a tant bien que mal réussi à conserver sur le bâtiment jusqu’ici. D’ailleurs… C’était possiblement ce qu’il s’était passé, non ? Enfin, je veux dire, les escouades que nous avions trouvées jusqu’ici… Il s’agissait principalement de cadavres, finalement. Est-ce que les forces de l’ordre avaient eu accès aux mêmes informations que moi ? Si c’était le cas, alors c’était peut-être seulement le corps sans vie de Devileye que je cherchais… Ce qui me mettrait encore plus hors de moi, je crois.

Enfin, mort ou pas, on avait pas exactement le choix jusqu’à ce que nous ayons identifié son cadavre : il fallait continuer les recherches. Les deux autres points étaient à l’étage auquel nous venions de descendre, il ne devrait pas nous falloir trop longtemps pour vérifier la présence du VIP sur les deux… Et s’il n’y avait personne, alors la bouche d’égout était toute proche. Je n’avais jamais véritablement ressentit une telle envie à l’idée de pénétrer dans les égouts… Mais aujourd’hui était visiblement spécial, et c’était la chose la plus tentante au monde me semblait-il. Et si DevilEye était vivant… Eh bien, il fallait juste espérer qu’il ne nous fasse pas perdre de temps avec des questions idiotes, ou des considérations inutiles. On était plus là pour un objectif tactique, à l’heure qu’il était, l’objectif en question devait déjà être accompli, il fallait juste sauver notre peau une bonne fois pour toute. Lâche ? Oui, sans doute, mais sans la moindre honte. Je voulais simplement trouver cet abruti qui s’attardait trop, et me faire la malle immédiatement après, pas de mal à ça selon moi.





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 ►Véritable nom :
Alma Swanson


 ►Localisation :
Avec OW


 ►Affiliation :
OVERWATCH


 ►Equipement :
gants avec de la nanotechnologie électroniques, Pistolet Beretta 92, Colt Commando modèle XM177, Avion de Chasse personnel


 ►Age :
26

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Alma Swanson
Alma Swanson
Un médecin au coeur pur
Dim 16 Déc - 22:59

Combien de temps allait encore durer ce carnage ? Tu commençais à en avoir marre et à être à bout de souffle. Alors que le groupe avançait plus profondément dans l’opéra, tu regardais parfois la situation ou tu te trouvais il y a encore quelques temps. Tout était saccagé... dévasté, le sol se remplissait parfois de marre de sang. Tu avais l’impression d’être sur le terrain dans un pays ayant besoin d’aide humanitaire.

C’était un triste spectacle. Quand est-ce que tout ça allait finir ? Apparemment, les forces de l’ordre réussissaient à avancer plus rapidement que prévue. Elles ne faisaient pas de cadeaux ! Tu n’avais aucun moyen de communiquer avec elles... c’était bien dommage, tu réfléchis quelques minutes, tu ne pouvais pas signaler ta position, avec du matériel, quoi que... Tu pouvais toujours crier ? Mais est-ce que ta voix allait atteindre les forces de l’ordre ? Alors valait mieux garder Seth comme allié pour l’instant, non, ? Après tout... il était ta seule échappatoire pour le moment...

Une lumière éblouissante traversa la pièce de part et d’autre. Elle balaya sur son passage les membres de la Griffe et les Otages. Plusieurs bourdonnements se firent entendre. Tu te demandais ce que ça pouvait bien être ! Un canon des forces de l’ordre ?! Une arme énergétique ? Ce flash t’avais vraiment fait mal aux yeux. Tu avais mis quelque secondes avant de les rouvrir. C’était finalement une grande explosion provoquée par tu ne savais quoi qui en était la cause. La plupart des portes et des couloirs alentours commençaient à s’effondrer autour de vous, provoquant un vent de panique général chez les autres otages séparés avec Seth et toi. Lorsque tu levais les yeux au ciel, tu vis une grande partie du toit qui venait de s’effondrer littéralement sous la pression des combats.

« Seth ! » fis-tu en te rapprochant vivement de lui tout en prenant tes trousses de secours. Il avait été touché par ce truc ? Tu passas la main sur l’épaule de Seth délicatement. Une brûlure ? Sérieusement ? Juste à cause d’un flash ? Cela cachait forcément quelque chose. Tu regardas ce que tu avais dans ta trousse pour soigner la brûlure qui semblait aussi avoir touchée les nerfs ? Quoi ? C’était la première fois que tu voyais une chose pareille...

Tu regardais ce que tu avais comme « corps gras » pour soigner le devant de la blessure et éviter qu’elle ne le fasse trop souffrir. Tu n’arrivais pas à voir s’il s’agissait d’une blessure de premier, deuxième ou troisième degré. À la vue de la position, s’il en s’agissait une du troisième degré, il allait falloir une intervention urgente d’un centre hospitalier... tu ne pourrais pas guérir sa main... Ce qui pouvait faire l’affaire dans la trousse... ce n’était que les moyens de secours minimum malheureusement... De la pommade adoucissante ou au moyen de compresses et de pansements spéciaux. C’était tout ce que tu pouvais faire pour lui pour le moment... Alors, tu lui pris le bras et appliqua les premiers soins.

« C’est tout ce que je peux faire avec le si peu de matériel à disposition...nous sommes donc coupés et séparés de Sentinelle... et les autres... » Lanças-tu à Seth avec un regard mélancolique. Ne rien pouvoir faire d’autre te rongeait de l’intérieur. Tu partis ensuite faire de même avec les civils otages avec vous. Tu tentais de les calmer d’abord, et puis tu appliquas pommade adoucissante, compresses et pansements spéciaux. Tous ne furent pas blessés, et tu accueillie la nouvelle avec plaisir. Les aidants à revenir vers Seth et toi.

Vous aviez deux solutions... soit retournez sur vos pas, ou foncez vers les forces de l’ordre. Tu regardas Seth dans les yeux. Tu lui proposerais bien de se rendre maintenant... mais ? Tu ne savais pas quoi faire. Un vrai dilemme se creusait intérieurement. Ton côté humain et professionnalisme t’interdisait de l’abandonner même si c’était ton ennemi. Ton preneur d’otage. Il faisait partie du Talon. Et ton devoir de médecin... t’interdisait de laisser une vie derrière. Tu savais tout ça, et pourtant, tu hésitais. Les civils en apprenant qu’il s’agissait des forces de l’ordre, foncèrent eux vers eux, les mains en l’air. Ils n’en pouvaient plus de la situation pesante. Te pressant de faire la même si tu voulais survivre. Tu les suivis cependant tu t’arrêtas pour te retourner en direction de Seth et lui proposer :

« Est-ce que tu viens avec nous ? Ou tu préfères rester coincé ici ? Je te suggérerais de venir avec nous ! Peu importe comment ! Mais c’est à mon avis la seule véritable solution pour toi ! » Fis-tu en sa direction avant de repartir, le regard mélancolique, et les mains en l’air vers les forces de l’ordre. Tu vins t’agenouillé devant le Kraken avec les autres otages. Vous étiez enfin parvenus à vous enfuir et gagner du temps. Tu espérais vraiment que Seth ne prenne pas de risque !




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Opération Fer-De-Lance // Dans l'Opéra

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Overwatch : The Recall-