Seth balaya vainement les volutes de poussières qui s'étendaient autour de lui d'une main leste. Il jeta entre les débris un détonateur qui ne lui était plus d'aucune utilisé tout en tenant d'une poigne ferme un cube sous son bras. L'objet était à peu près d'une vingtaine de centimètre de hauteur et brillait d'un élégant mate chromé.
L'agent en formation ignorait pourquoi les musées se plaisaient à détenir des reliquats de la guerre qu'il n'étaient pas en mesure de comprendre ou de protéger. Mais il n'allait pas s'en plaindre, bien au contraire ! Il se trouvait à Rome grâce à cela ! C'était si exaltant ! Quel dommage qu'on ne l'eu pas prévenu bien plus tôt de son ordre de mission pour qu'il puisse profiter d'une escale touristique dans un pays aux spécialités culinaires qui le mettaient en émoi. Il aurait troqué ses vêtements de cuirs austères pour une casquette et un pull "I love Roma" et aurait pu profiter des magnifiques monuments qui traçaient les récits dithyrambique des héros de pierre ! Peut-être faire une visite guidée pour en apprendre plus sur eux. Il songeait que si lui même perçait dans son milieu criminel, il pourrait gagner cette ascension glorieuse ! Devenir aussi célèbre que l'Hydre qui combattit Héraclès !
Et c'est pour cela qu'il devait se concentrer sur sa mission. Seth ignorait tout de ce qu'il convoyait, le Talon ne se perdant pas en explication pour de simples ignorants mais il avait imprimé qu'il s'agissait d'une prouesse de technologie dérobé par Overwatch lors de la crise omniac. Et aujourd'hui il s'agissait de son travail.

Il passa à travers le voile de fumée, sa silhouette s'extrayant du mur de poussière en dessinant ses contours hasardeux. D'abord son corps tenant son précieux colis. Ensuite la forme du M16 qui était accroché dans son dos, en plus des deux armes de poings accrochés à ses cuisses - des glock car il appréciait leur classe visuelle en plus de ne jamais en avoir était déçu. Derrière lui il abandonnait des corps du personnel de garde, blessés à l'arme blanche ... dans le meilleur des cas.

- Toi là ! Tu bouges plus !
Il s'arrêta net en constatant la présence de ses intrus. Enfin, de son intru dans un premier temps, quand il le vit chuter vers sa position. Ne remarquant pas Roman. Il recula vers le trou qu'il venait de quitter, slalomant entre les gravats de l'anciennement colosse de Constantin sans les regarder, les yeux rivés sur la silhouette de ce nouveau venu. Sa main libre alla tout naturellement attraper la crosse de son pistolet de faible calibre. Ce n'était pas par intimidation qu'il reculait, mais par prudence. Il ignorait tout du soldat qui venait d'apparaître, son niveau comme ses potentiels renfort. Alors il préféra tenter de regagner l'intérieur du musée pour ne pas se trouver en terrain défavorable. Il ne prit même pas le temps d'attraper un otage parmi les gardes, ne sachant si la personne en face de lui avait quelque chose à faire des vies humaines ou était seulement intéressé par ce cube. Comme lui. Il couvrit son retrait en hurlant.

"-Je vous prierais, s'il vous plaît, de ne pas approcher ou je serais contraint de tirer !" Suivit de trois coup de feu visant la tête de son adversaire sans respecter ses propres sommations.En trois pas, il était déjà de retour dans la galerie dédié aux carcasses omniacs et armes contemporaines à la crise omniac. Déjà près de 20 ans que cela s'était passé, impressionnant.  Il profita de la poussière encore présente pour s'adosser à un pilier finement sculpté aux inspirations provenant de l'antiquité. Ainsi, il pourrait commencer à choisir comment "dialoguer" avec cet homme. Et trouver une solution pour porter le cube sans le faire à bout de bras lors d'une hypothétique bataille.

"-Pourquoi me déranger, Monsieur, Madame ?!" S'écria t-il tout en comptant dans sa tête ses munitions. Les connaissant pourtant par coeur.

HRP: