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 Anastasia Velikaya - Complete

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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 3 Juin - 1:24



Anastasia Velikaya
Fille des brumes

►NOM : Velikaya
►Prénom(s) : Anastasia
►Surnom : Anya
►Age : 33 ans
►Nationalité : Russe - Sibérienne
►Profession : Cambrioleuse, contrebandière et espionne
►Groupe : Hors la loi
►Avatar : Vin, par Miranda Meeks
►Equipement : Assez peu de choses qui retiennent l’attention pour être parfaitement honnête. Je suis équipée avec ce qui est nécessaire pour exercer mon métier, mais je n’ai pas de gadget high-tech comme d’autres. Pour en faire une liste rapide :
-Un assortiment assez large de véhicules, que j’utilise à des fins professionnelles ou pour le plaisir à l’occasion.
-Un assortiment à peu près équivalent d’armes à feu, du fusil d’assaut à l’arme de poing, dont je sais relativement bien me servir lors de fusillades ponctuelles.
-Une petite collection d’engins explosifs en tous genres, type missiles miniaturisés, charges explosives, grenades, et même quelques armes chimiques. Il est surprenant de voir ce que peut faire une paire de missiles bien placés comparés aux armures high-tech des croisés allemands, très kitsch, mais d’une utilité… Exagérée.
-Mon bras robotique.

►Avis sur la chute d'Overwatch : Question de karma, presque. Ils en ont fait soit trop, soit pas assez, mais jamais suffisamment. Ils voulaient être des héros mais étaient bien incapables de protéger tout le monde, et leurs actions ne rendaient même pas la vie meilleure à ceux qu’ils « protégeaient ». Ils avaient sans doute de bonnes intentions, bien sûr, mais ils n’avaient en aucun cas la capacité de « sauver le monde » comme ils semblent avoir voulu le faire.
►Si concerné(é) ou au courant, un avis sur le rappel des ex-agents d'Overwacth ? Si ces incapables sont effectivement de retour, grand bien leur fasse. Tant qu’ils me laissent tranquille je n’ai rien à leur reprocher.
►Avis sur les Omniaques : Un omniaque n’aura jamais ma confiance, ou mon respect. Ils nous ont fait trop de mal pour cela. Je n’ai toutefois pas la volonté absolue de les faire disparaître de la surface de la planète comme nombre des miens.
►Une prochaine guerre, serait-ce probable ? C’est possible, encore que je ne sache pas véritablement quelles seront les conséquences effectives des actions de la griffe par exemple. Ce serait bon pour les affaires, en tout cas.
►Des détails significatifs ? Quand on exerce mon métier, le moins possible… D’abord un vieux clou en cuivre que je porte en guise de boucle d’oreille, souvenir de ma mère. Ensuite, et en dernier lieu, un bras droit entièrement cybernétisé. Vous découvrirez ses capacités… En temps utile.







Il y a 6 mois :

200 à l’heure sur cette toundra désertique. Je lâche un petit claquement de langue désapprobateur avant de passer une vitesse et d’accélérer à nouveau, déjà trop consciente du convoi de véhicules qui me pourchasse. Plus vite. Il me faut aller plus vite. Suffisamment vite pour semer mes poursuivants.
Cela fait déjà un moment que je fuis. Métaphoriquement ou pas par ailleurs, je suis en cavale depuis des années, mais cette course-poursuite-ci… Elle dure depuis des heures. Ou j’en ai l’impression. Impossible à dire ici, la journée dure près de vingt heures à cette période de l’année. Les grandes étendues nord-canadiennes me rappellent ma Sibérie natale, les flics en plus. Ou les militaires. Difficile à dire d’où je me trouve, mais j’aurais tendance à supposer que les forces de l’ordre traditionnelles ne disposent pas vraiment les moyens qui ont été déployés pour m’attraper.
Le plan était pourtant bien ficelé. On l’avait fait des dizaines, peut-être des centaines de fois auparavant. Un avion me déposait proche du cercle polaire, suffisamment loin des zones habitées pour ne pas risquer de se faire repérer par des radars. Je prenais ensuite les commandes de l’hovercraft, chargé jusqu’à la gueule de joyeusetés illégales en tous genres, et je fonçais vers le sud jusqu’à la première ville un peu conséquente sur mon chemin. Une fois-là, il me suffisait d’acheter un camion à l’aide de faux papiers, et je continuais mon chemin tranquillement par les routes nationales jusqu’à ma destination, la frontière avec les Etats-Unis… Une fois là-bas, un monde de possibilité s’ouvrait à moi, et surtout un gros paquet de pognon.

Mais non. Il avait fallu que les poulets, ou leurs amis en kaki en l’occurrence (c’est toujours une supposition remarquez) me repèrent. Je ne sais pas comment ils ont fait, l’engin est doté des meilleures technologies de camouflage qu’on peut trouver sur la planète, je pourrais littéralement passer sous leurs yeux que leurs putains d’appareils électroniques me détecteraient pas. Mais vous savez comment c’est. Dans le monde criminel, il n’y a pas de hasard. Quand ça foire de manière grandiose comme aujourd’hui, ça n’est jamais un coup de chance. C’est le résultat d’un petit coup de fil, d’une lettre anonyme, ou d’un mail provenant d’une adresse créée pour l’occasion. C’est le résultat d’une taupe, d’une balance… D’un fils de pute. Et le résultat c’est quoi ? Moi qui doit piloter comme une folle pour tenter d’échapper, bien vainement pour l’instant, à ceux qui voudraient m’arrêter.
Coup de chance, ils veulent effectivement m’arrêter. Si ça n’était pas le cas, ils auraient utilisé des armes un peu plus conséquentes que ce que l’occasionnel coup de feu ne laisse à penser. Reste que, sur cette lande déserte, sans le moindre abri à l’horizon, je me vois bien en mal de filer à l’anglaise comme ça m’est arrivé si souvent par le passé. Non, là… Eh bien je suis un peu à court d’idée, pour être parfaitement honnête. Comment je me sors de ce pétrin-là ? De manière immédiate, mes tendances défaitistes ont plutôt la côte… Mais je ne vais certainement pas me laisser attraper gratuitement. Non, plutôt mourir que de retourner en prison une fois de plus. Enfin, peut-être pas mourir… Mais vous ne savez pas ce que c’est vous.

J’écrase à nouveau l’accélérateur, mais celui-ci est déjà enfoncé jusqu’au plancher de l’appareil alors que j’ai doublé ma vitesse d’il y a quelques instants. L’aiguille continue à monter bien sûr, mais de plus en plus lentement… Et mes poursuivants n’ont pas l’air de se laisser distancer, bien au contraire. Je jette un œil vaguement inquiet au siège à côté de moi et y aperçoit la forme rassurante d’un fusil d’assaut. On peut toujours compter sur eux, au moins. Un autre coup d’œil à mon poignet m’apprend que tous mes gadgets sont armés et prêts à l’emploi, que je n’ai qu’un ordre à donner… Ordre que je me refuse à donner tant qu’il reste une autre solution. Une contrebandière notoire qui échappe à la police, c’est un beau titre, mais une contrebandière qui tue deux ou trois douzaines de militaires c’est un avis de recherche qui arrive tout en haut de la liste des priorités. Je n’aurais sans doute pas le choix, me direz-vous… Oui mais je suis quelqu’un de relativement prudent : autant garder les atouts dans sa manche jusqu’au dernier moment.
Je suis complètement écrasée contre mon siège par la force d’accélération de l’appareil, quand bien même elle n’est pas aussi puissante qu’auparavant. On nous critique beaucoup, nous autres contrebandiers, mais il est à noter que nous avons un physique apte à résister à des accélérations qui feraient perdre connaissance à la plupart des hommes. Nous ferions d’excellents pilotes de chasse si nous avions le moindre intérêt à servir notre patrie. Mais ça n’est toujours pas le moment de penser à cela. D’autant que ma patrie à moi, elle est à peu près à l’autre bout du globe actuellement, tout comme le fameux traître dont je parlais plus tôt. Je laisse échapper une vague pensée à destination de Jésus-Christ, reliquat de mon enfance dans la Russie traditionaliste du nord, avant de me concentrer à nouveau sur la route… Ou sur son absence, en l’espèce.

Je la connais par cœur, cette route. Cette route certes fictive, mais que j’ai empruntée tellement de fois que je pourrais presque vous la tracer les yeux fermés. Je suis la seule qui s’y risque, la seule prête à travers plusieurs centaines de kilomètres de territoires hostiles à la vie dans un véhicule lancé à plusieurs centaines de kilomètres heures pour rejoindre la frontière Américaine. La seule parce que, oui, j’ai éliminé la plupart de mes concurrents. Jamais en les donnant à la police, qu’on soit très clairs : ils reposent tous ou presque six pieds sous terre aujourd’hui. Une sorte de code d’honneur du criminel, je suppose… Un peu idiot, mais nous avons tous besoins de nous construire des règles pour vivre. Un cadre moral qui nous soutient, au moins vaguement, sinon on en deviendrait complètement dingues en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le « tu ne tueras point » s’est donc transformé en « tu ne balanceras point » chez moi, et chez beaucoup d’autres d’ailleurs. Faire appel à la police, c’est s’infliger un sort pire que la mort.
La police d’ailleurs, ou ce qui lui en tient place aujourd’hui, commence à gagner du terrain sur moi. Je ne sais pas quels moteurs ont leurs engins sous le capot, mais je veux le même pour ma bécane. J’hésite un instant à larguer ma cargaison dans la nature pour gagner un peu de vitesse, mais l’aiguille est déjà correctement dans le rouge… Et, surtout, ça me ferait particulièrement mal au cœur de laisser des millions s’envoler comme ça. D’autant plus que je n’ai pas exactement les moyens de les rembourser à leurs propriétaires, quand bien même je vis confortablement. Je continue donc à tenter de faire accélérer par la seule force de la volonté un hovercraft déjà au bout de ses capacités dans l’infime espoir que cela me permette de semer mes poursuivants sur une toundra où pas un obstacle ne vient bloquer leur vue, ou leur chemin. Il y a bien une forêt dans une petite centaine de kilomètres, où je pourrais sans doute les semer… Mais pour cela, encore faudrait-il que je l’atteigne.

Une peu pressée par le temps, j’attrape le fusil d’assaut sur le siège à mes côtés, et fait descendre la fenêtre de l’habitacle. Le vend me frappe le visage de plein fouet : à cette vitesse-là, difficilement de faire autrement. Serrant les dents pour m’empêcher de trembler de froid, je passe une main à l’extérieur de l’hovercraft. Je bloque le volant avec mes genoux avant de sortir tout le haut du corps, fusil d’assaut dans les mains, pour viser derrière moi. Puisque je vais en ligne droite sur un terrain relativement plat, les soubresauts du véhicule sont en réalité suffisamment mineurs pour que j’atteigne une relativement bonne précision. Suffisante en tout cas pour viser les imposantes silhouettes des machines qui servent de monture à mes poursuivants. Je tire une première rafale qui a, presque immédiatement, l’effet recherché : le conducteur fait une embardée. Oh, bien sûr, pas trop violente, sans quoi sa bécane se serait retournée au milieu de nulle part, mais suffisante pour lui faire perdre plusieurs centaines de mètres avant qu’il ne puisse se remettre en course. Encore une fois, à la vitesse où nous sommes, la plus petite action a des conséquences dramatiques.
Je le sens d’ailleurs alors que mes genoux commencent à trembler face à la température fortement négative de l’extérieur : mon hovercraft tremblote par petits à-coup qui me font non seulement perdre de la vitesse mais surtout de la stabilité. Avec une dernière rafale en guise de défi, je rentre à l’intérieur de l’habitacle pour me reconcentrer sur la conduite. J’ai peut-être un peu ralenti la voiture de tête, mais je n’ai certainement pas semé mes poursuivants. Bien au contraire d’ailleurs, ils ont l’air plus motivés que jamais à m’attraper. Ce qui, il faut bien être honnête, m’embête toujours un peu.



30 minutes plus tard :

Bon, exit la toundra, bienvenue dans la forêt. J’ai dorénavant des couverts, cachettes et autres abris… Mais cela fait surtout un paquet d’obstacle à éviter. Parce que vous avez déjà essayé de piloter un hovercraft de plusieurs tonnes au milieu d’une forêt dense comme la forêt Canadienne ? En vérité moi oui, mais dieu sait que je n’aime pas ça. Je franchis d’habitude le passage à vitesse réduite, prudemment… Mais je suis actuellement lancée à plus de 100km/h dans des bois suffisamment touffus pour que les branches des arbres obstruent presque complètement la lumière du soleil. Bon point pour moi : les véhicules les plus imposants qui me poursuivaient ont dû s’arrêter à la lisière sous peine de dévaster toute la zone. Ce qui me laisse une petite demi-douzaine de voitures blindées qui me suivent en slalomant entre les arbres. Cette fois-ci, c’est plutôt moi qui gagne du terrain d’ailleurs : les pilotes de l’armée, quand bien même ce sont des professionnels expérimentés avec plusieurs milliers d’heures au compteur n’ont pas mon expérience, mon habitude. Ils n’ont pas mon talent.
J’ai déjà laissé une carcasse en flamme plusieurs kilomètres en arrière, un casse-cou qui pensait pouvoir rivaliser avec moi, et qu’une congère a envoyé de « l’autre côté ». D’aucun regretteront sa mort, mais elle m’est indifférente. Je suis plutôt inquiète des conséquences de celle-ci sur les efforts déployés pour me retrouver dans le futur. Pas question de penser à ça maintenant, je suis suffisamment occupée par ma conduite à la limite du suicidaire pour planifier à plus de dix secondes d’avance. Même pas dix secondes d’ailleurs, puisque j’évite subitement un rocher dissimulé par la neige qui recouvre tout, manquant d’aller percuter une paire de pin de plein fouet moi-même. Dieu que j’adore ce job.

Parce que oui, malgré tout ce que je traverse de manière immédiate, j’adore le boulot de contrebandière. Jamais le temps de s’ennuyer, des doses d’adrénaline à ne plus rien ressentir, et une montagne de fric pour les plus doués. Je suis la plus douée. Tous ceux qui ont mon expérience ont grimpé les échelons, et se contentent de chapoter des opérations menée par des petits jeunes cent fois moins efficaces que moi… Ils ont finalement un job de bureau. Illégal également bien sûr, mais qui ne les empêche pas de retourner voir leur conjoint et leurs trois enfants à la fin de la journée. Pour ma part, je peux me réveiller à Tokyo et me coucher à Mexico City alors que ma mission a commencé dix kilomètres au nord du cap Horn. Voilà ma vie et voilà mon plaisir.
Mais, s’il y a des bons jours fait d’alcool, de drogue et de grands voyages rupestres, il y en a d’autres qui sont constitués  de très précisément ce qui est en train de m’arriver. Des journées de merde ou votre employeur, votre contact ou votre putain de meilleur ami décide de vous vendre au plus offrant, parce que tout le monde serait prêt à payer pour mettre la main sur l’une des contrebandière les plus efficace de la planète, et sur sa cargaison dont la valeur se chiffre en millions de dollars. Pour ne pas en faire l’inventaire, je transporte à l’arrière plusieurs originaux de De Vinci, un Michel-Ange, près de deux cents kilos de « Blood Diamond » tous droit sortis d’Afrique, une paire de tonne de drogue de synthèse, plusieurs disques durs contenant des programmes absolument confidentiels et quelques autres trucs dont je n’ai pas le souvenir. Et je n’ai pas de manifeste de cargaison.

Parce que je suis la plus efficace, je suis également la plus chère, et je dispose des moyens associés à une jeune entrepreneuse ayant monté sa boîte qui rencontre énormément de succès. Les véhicules que j’utilise sont à moi, bien que j’emprunte régulièrement les moyens de transport de mes commanditaires. Je dispose par ailleurs d’un spacieux appartement à quelques dizaines de mètres de la Place Rouge, sur la Tverskaya, une avenue de Moscou. Tout ça en gardant un certain budget pour mes petits plaisirs, incluant traditionnellement mais ne se limitant pas à de grandes quantité d’alcool, un panel varié de drogues en tous genres, des entrées dans les soirées les plus huppées comme les plus immorales de la plupart des capitales du globe… Et un carnet d’adresse absolument pléthorique qui contient notamment des criminels notoires, mais aussi des milliardaires en manque de sensation fortes et autres oligarques et dictateurs. Si quelqu’un a un jour eu besoin d’effectuer une « livraison spéciale », vous pouvez être certain qu’il a entendu parler de moi.
Fame and fortune donc, mais visiblement pas suffisamment pour que je décide de ne pas partir en vadrouille aujourd’hui, et me retrouve collée au cul par ce qui me semble être la moitié des forces armées du Canada. Ainsi que la certitude qu’il faut que je m’en débarrasse rapidement. Parce que vous pouvez être surs que, quelque part devant moi, se prépare un barrage policier de tous les diables visant à m’intercepter pour de bon, pour pouvoir me présenter à la justice afin que je réponde ne serait-ce que d’une infime partie de tous les crimes qui me sont reprochés. Que, oui, j’ai commis dans leur très large majorité. Avec plaisir pour certains, je l’admets sans peine, mais surtout avec un froid pragmatisme pour les plus terribles d’entre eux. Je ne suis pas sadique, et je ne recherche pas la mort d’innocents, mais j’ai une tendance certaine à placer ma vie avant celle de tout autre.

Pour en revenir à la poursuite, un plan commençait à me venir en tête. Pas d’une complexité extrême, car les plans difficiles à exécuter sont souvent les pires, mais d’une simple efficacité si tout se passait comme je l’avais prévu. Et tout allait se passer comme je l’avais prévu, il fallait que j’y croie. Je jetais un œil rapide vers le tableau de bord, et notamment les caméras me donnant un angle de vue sur l’arrière du véhicule. Mes poursuivants commençaient vraiment à s’éloigner, ils ne devaient plus percevoir que le gigantesque nuage de neige que mon hovercraft balayait derrière lui. C’était tant mieux, ça me permettrait de disparaître plus facilement. Je vérifiais également la présence du leurre installé sous l’appareil, ainsi que l’état de l’armement dont je disposais. Bon, tout semblait en ordre... Et c’était souvent le cas jusqu’à ce que tout foire. Jusqu’à ce matin j’étais persuadée que tout était en ordre. Restait donc à attendre l’opportunité dont j’avais besoin.
Cette opportunité, je l’ai attendue plusieurs minutes, scrutant le relief tout autour de moi à la recherche du terrain propice à mon tour de magie. A cette vitesse je n’avais pas droit à l’erreur : si je remarquais ladite opportunité une demi-seconde trop tard  je l’aurais déjà dépassée avant de pouvoir lâcher le moindre petit juron. L’épuisement causé par la poursuite rendait la tâche plus difficile à chaque instant, mais la certitude qu’un filet attendait pour me cueillir quelque part devant moi me forçait à rester attentive… A scruter, étudier, observer, détailler… Là ! Je poussais brusquement le manche à balai sur ma droite, forçant mon véhicule à effectuer un virage pour le moins disgracieux, avant de me ruer telle une fusée vers les reliefs édentés que j’avais aperçu sur ma droite. Ça n’était guère plus que des amas de neige de quelques mètres de haut, mais c’était plus que ce dont j’avais besoin. Je lançais enfin la manœuvre ultime, celle qui déterminerait de mon sort, de la main droite, tandis que la gauche pianotait pour activer l’armement… Et la seconde d’après, pouf, j’avais disparu tandis que le signal rassurant que mes poursuivants prenaient pour celui de mon hovercraft continuait de les guider vers l’avant. Rideau.



Avant-hier :

Adossée contre un mur glacé, les mains enfoncées dans mes poches pour les protéger du froid, j’observais. Mon souffle laissait apparaître un fin nuage de brume devant moi à chaque expiration, qui se teintait d’orange dansant. L’orange des flammes. Nous étions au beau milieu de la nuit, mais la rue était pourtant pleine d’agitation. Les pompiers venus lutter contre l’incendie, l’inévitable attroupement de badauds cherchant matière à commérage, les policiers cherchant à les contenir… Et moi, un peu plus loin, qui observait calmement la scène, engoncée dans ma parka pour me protéger du climat moscovite. L’immeuble qui me faisait face avait perdu ses trois derniers étages, partis en fumée un peu plus tôt, et le reste était la proie des flammes. Les dégâts étaient importants tout le long de la rue, mais ce bâtiment en particulier ne se relèverait pas de ce qu’il venait de subir. Ses occupants non plus d’ailleurs.
Tant mieux. Le message avait le mérite d’être clair, et je ne doutais pas que son expéditrice sortirait bien vite de l’anonymat. Suffisamment vite, en tout cas, pour envoyer un signal à tous ceux qui souhaitaient jouer sur les deux tableaux, et qui préféraient franchir la ligne pour un profit immédiat que de se satisfaire de la situation et l’exploiter à son plein potentiel. Enfin, ils en tireraient leurs propres conclusions, tous autant qu’ils soient. Et moi… Eh bien je m’étais acheté un peu de tranquillité.

Quelques minutes plus tard, je quittais ma place afin de ne pas mourir de froid, et me dirigeait vers mes propres appartements à seulement quelques rues de là. Seulement quelques rues vous y croyez ? On ne peut vraiment pas faire confiance à ses voisins. La tête rentrée dans le col pour me protéger un peu plus de la température négative, mes pas rapides battaient le pavé de la capitale. Cette histoire-là prenait fin ce soir.  Elle m’avait coûté près de six mois de ma vie, où j’avais dû vivre dans des taudis pas possible pour faire profil bas. Six mois durant lesquels la plupart de mes connaissances m’avaient crue morte. Six mois pendant lesquels j’avais amplement eu le temps de planifier ma vengeance… Qui était d’une simplicité absolue d’ailleurs. Quelques explosifs et l’affaire avait été réglée. Pas de grande démonstration artistique, pas de plan retors ou de grands discours, juste la froide efficacité qui me caractérisait. Je n’éprouve pas de plaisir à ôter la vie, mais il faut parfois séparer le bon grain de l’ivraie.
J’atteignais finalement la porte de mon immeuble. Je validais rapidement mon badge de sécurité avant de la pousser pour me mettre enfin à l’abri de cette météo infernale. Quelques volées d’escalier plus haut, et une paire de code d’identification plus tard, je rentrais enfin chez moi. J’y rentrais pour la première fois depuis cette journée fatidique au Canada. Rien n’avait bougé. Une commande vocale mis de l’eau à bouillir à la cuisine tandis que je me débarrassais de mes atours les plus chauds. Une autre commande, et le feu de la cheminée s’alluma en ronronnant. Je pouvais enfin me détendre.

Je me dirigeais à pas dorénavant plus posés vers ma cuisine, attrapant une tasse au passage. J’y versais l’eau chaude, avant d’attraper un sachet de thé sur une étagère. Il émit un léger « plouf » en plongeant dans l’eau, et je retournais vers le salon. Je posais le mug sur une table basse à côté d’un imposant fauteuil en cuir dans lequel je me laissais tomber, exténuée. Plus jamais ça, aurais-je dû logiquement penser… Mais en vérité non. Ces 6 mois avaient été exécrables bien sûr, mais la pression constante m’avais permis de m’amuser comme une petite folle. Et tout venait de rentrer dans l’ordre, alors de quoi avais-je à me plaindre ? Bon, il faudrait sans doute que j’aille récupérer l’hovercraft et sa précieuse cargaison un de ces jours, mais cela pouvait attendre. Je dédiais cette soirée à ma propre personne.
Joignant le geste à la pensée, j’attrapais donc un livre à mes côtés, et l’ouvrait à l’emplacement du marque-page que j’y avais laissé. Je sais que tout le monde lis ses livres en réalité augmentée aujourd’hui, mais j’ai une certaine affection pour la sensation du papier. Je sais aussi que la réalité augmentée permet ça aussi, mais… J’ai mes habitudes. Je commence donc ma lecture avec une sérénité reposante. Je sors également un petit sachet contenant des cachets multicolores, avant d’en verser deux dans mon thé. Pour me détendre. Quelques secondes plus tard, je porte le breuvage brûlant à ma bouche et en prend une gorgée. Je grimace. Trop chaud. Eh bien ça attendra. Je me replonge donc dans l’ouvrage avec une certaine forme de passion… Après tout, j’adore les histoires.




Anastasia Velikaya - Complete Db971010


►Pseudo :
Cap’
►Comment avez-vous connu le forum ?
Une paire de potes déjà sur place
►Une remarque ? Tartiflette. Egalement, aucune idée de pourquoi le codage déconne ô_o
►Avez-vous un double compte ? Nope




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Invité
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Dim 3 Juin - 21:48

Bienvenue à toi ! =)




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 3 Juin - 21:49

Merci Very Happy




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 ►Véritable nom :
Fareeha Amari


 ►Localisation :
Gizeh, Egypte


 ►Affiliation :
Helix Security (ONU)


 ►Equipement :
Une armure Raptora Mark VI et un lance-roquettes


 ►Age :
30

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Pharah
Pharah
Isis, Guardian of Egypt
Dim 3 Juin - 22:33

Go back to bronze spèce d'Idra amateur de poney dégénéré ! <3




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Anastasia Velikaya
Anastasia Velikaya
Recrue
Dim 3 Juin - 22:58

Fuck off




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Invité
Invité
Dim 3 Juin - 23:21



Le froid est pour moi le prix de la liberté ♫

Eh bien, bienvenue à toi chère contrebandière! Une fiche riche et très agréable à lire, j'ai pris beaucoup de plaisir à la parcourir et à découvrir ton personnage. Je suis curieuse de voir ce que tu vas en faire et j'espère un jour, te croiser en rp


Tu es validée, très chère. Mes félicitations.  









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Overwatch : The Recall-