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 Majorité et incohérence [Raven / Roman]

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the world can always use more heroes
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Jeu 31 Mai - 11:43

Majorité et incohérence [Raven / Roman]




Over hills and over meadows
Par-dessus les collines et par-dessus les plaines
See the crow fly, feel her shadow
Vois le vol du corbeau, sens son ombre
Over woods and over mountains
Par-dessus les bois et par-dessus les montagnes
Searching for a war
Cherchant une guerre

Her wings embrace each strife and battle
Ses ailes embrassent chaque lutte et bataille
Where swords they clash and chariots rattle
Là où les épées s'entrechoquent et les chariots grincent
Seeking out the one whose time
Recherchant celui pour qui le temps
Has come to take the blade
Est venu de prendre l'épée

Bien emmitouflée dans ma cape, cachant comme je pouvais ma tenue légère, je tentais de marcher à travers cette neige fraiche qui était tombée pendant la journée. Je n’avais pas l’habitude de parcourir ce climat et encore moins de voir en vrai ces petites particules blanches. En Italie, aussi bien sur Venise que Milan, il me semble n’avoir jamais vu de neige autrement que par l’intermédiaire d’un écran. Ma mère m’avait dit un jour qu’elle m’emmènerait dans une station de ski pour ma majorité, je rêvé depuis des années de sentir le contact froid de la neige. J’avais toujours voulu voir les montagnes enneigées. Je pensais que le froid ne me ferait rien, qu’il ne ferait rien à mon âme détruite. Je pensais être habituée. Habituée à souffrir et à ressentir le froid de l’âme. Je ne l’étais pas. Je n’aurai jamais pensée pouvoir ressentir un froid plus intense que celle des émotions. Mais, pour mes dix-huit ans, je voulais respecter la promesse de ma mère. Depuis des jours, je marchais pour rejoindre la Finlande. Je devais continuer de bouger pour ne pas être retrouvée, pour que l’on pense que je sois morte. La veille, j’avais traversé la frontière avec la Russie, ce fut un dur périple. Le pays était en guerre contre la menace omniaque et l’armée était sur le qui-vive. De nombreuses fois j’avais étés fouillée ou interrogée. Mais, finalement, au petit matin j’avais vu le panneau finlandais et au coucher du soleil, j’apercevais le nom de la ville devant moi. Imatra.

La chaleur des bâtiments et des véhicules qui passaient faisait fondre petit à petit la neige au fur et à mesure que j’avançais dans la ville. Il me fallait un bar, une auberge, un hôtel, un bout de paille, je ne savais pas encore, mais j’avais besoin d’un endroit où manger et dormir. Mes économies gagnées à réaliser quelques petits travaux de peinture en Autriche étaient de plus en plus faibles et j’allais devoir rapidement trouver de quoi renflouer un peu ça, si je voulais continuer à survivre. Survivre le temps qu’il fallait pour mettre au point ma vengeance envers la Griffe. Pour venger la mort de Lucia et Julia. Dans la poche de ma cape, je serais fort le papier avec les informations pour rejoindre leur base, je ne devais pas perdre cet avantage. Ce papier était mon point de départ à ma dernière mission.

Je poussais la porte d’un établissement qui se nommait « Muki Olutta », une énorme choppe servant de symbole. A peine mis-je un pied dans le bâtiment que j’entendais le brouha d’un lieu fort chargé en vie. Et donc en émotions. Ivresse, joie, plaisir, tout ceci m’attaqua et je du fortement me concentrer pour faire le tri entre mes ressentis et mes vrais troubles internes. Partout où je posais le regard, il y avait des hommes lapidant leurs économies en boisson alcoolisée ou en bouffe. Sans aucun respect, sans plus de considération pour l’aspect sacré d’une vie. Avançant dans la salle, je sentais que des yeux se tournaient vers moi. Je pouvais ressentir leurs sales envies qui parcouraient leur esprit. Dégueulasse. Un homme siffla et m’appela en finnois. Sans parler un mot de cette langue, je compris qu’il n’avait pas dit un seul mot respectueux. Je l’ignorais.

J’arrivais au bar, ce qui devait être le serveur s’approcha en essuyant un verre. Il me parlait, je ne comprenais pas de nouveau. Je pointais du doigt l’assiette de poulet chaud d’un type à une table et sorti quelques pièces de deux euros. Il en prit trois et parti dans la cuisine. Il ne me restait que dix euros dans ma poche. Il allait vraiment falloir que je me dépêche de trouver de quoi travailler. A chaque fois qu’arrivait se moment, je me disais qu’il suffirait que j’utilise mes phéromones pour exiger que l’on me donne de l’argent. Mais qu’est-ce qui me différencierait d’une hors-la-loi si je faisais ça ? Quel serait la différence entre moi et ces salauds de la Griffe ? Le serveur revînt avec une assiette de poulet et des patates. Au moins ce soir, j’aurai un repas chaud. Je regardais les tables, toutes étaient prises, j’allais donc rester là, au bar pour manger un peu. Alors que je fis un signe de tête pour remercier l’homme, je tentais de m’exprimer dans un mélange d’anglais, d’italien et de français.

« Je cherche du travail, je peux faire la vaisselle, quelques jours. »

Il me répondit dans un anglais parfait.

« Je n’ai pas besoin d’une serveuse ou d’une main en plus. Tu cherches de l’argent, je peux te proposer d’occuper les clients si tu n’es pas farouche. »

« Désolée, je ne fais pas ça. »

« Alors, tu devrais te renseigner auprès des usines, ils peuvent engager au noir quelqu’un. »

« Est-ce que vous accepteriez de me loger dans un truc pas cher, un placard à balai avec une couette me suffirait. »

« Tu as de l’argent pour ça ? »

Mentir ? Phéromone ? Ou bien passer une nuit dehors ?

« Non je n’ai pas d’argents, je peux vous payez dans quelques jours quand j’aurai … »

« Désolé demoiselle, la maison ne fait pas crédit. »

Il me laissa là avec mon assiette de poulet. Je réajusté la capuche de ma cape, cachant mon visage aux gens qui étaient présent. Je ne voulais pas que l’on me regarde. Je voulais juste manger rapidement puis chercher un refuge ou un pont ou passer la nuit. Demain j’aurai dix-huit ans, un âge propice à fêter selon la société moderne. Pour ma part, il serait synonyme de rien du tout, comme ma vie.

Codage par Libella sur Graphiorum




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