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 Another One Bytes the Dust. [PV Steamer]

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the world can always use more heroes
Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Ven 27 Avr - 20:24

"Another One Bytes the Dust"
Wellcome to Dystopia...
Perchée sur un arbre, Proxyma observait silencieusement la route qui s'écoulait devant elle. Cela faisait quelques jours que les Abeilles recherchaient exactement cet endroit. Une source d'énergie impressionnante, couplée à une étrange activité numérique. Et un flux de données gravitant constamment vers cet endroit. Tournant la tête, l'androïde observa rapidement le bout de la route: un gigantesque parc d'attraction abandonné.
D'après les informations recueillies par la Ruche, le fameux parc se trouvait en plein milieu de la Bohème centrale, en République Tchèque, et avait été abandonné pendant la crise omnium sans jamais être réhabilité depuis faute de moyens. Seulement, ce n'était pas la mauvaise gestion tchèque de son patrimoine publique qui intéressait Proxyma, mais bien ce que renfermait ce parc. Une IA de divertissement, et des machines lui obéissant. Lorsqu'elle s'était pour la première fois approchée du parc, la reine des Abeilles avait été surprise de voir que les machines étaient toujours en fonctionnement, malgré l'abandon du parc. Après rapide vérification sur internet, le gouvernement Tchèque avait choisit de ne pas intervenir pour "couper" ces dernières, reconnaissant l'autonomie et l'appartenance de ces machines aux omniacs. Il semblait même que le gouvernement s'était servit de ce parc comme "camp de concentration" pour machines, ne se souciant que très peu de s'il s'agissait de vulgaires robots de services, ou d'omniacs éveillés.

C'était une variable importante pour les Abeilles. Si leur réseau s'implantait dans ce parc, elles pourraient fonder une Ruche plus grande, plus efficace. Elles pourraient même se servir de l'aspect "divertissant" du parc afin d’interagir avec les humains. Mais pour ce faire, Proxyma devait d'abord se rendre sur place. Et "discuter" avec l'IA dirigeant le lieu. Cela aurait été chose aisée en temps normal, mais cette dernière semblait corrompue, et protégeait les frontières du parcs comme si elle protégeait son propre code source. L'androïde allait donc soit devoir s'infiltrer, soit devoir se battre. Et elle allait devoir faire cela rapidement, car si les vidéos amateurs récupérées par les Abeilles étaient justes, des victimes humaines avaient été retrouvés près du parking. Cela risquait fortement de forcer le gouvernement à agir dans un contexte tendu, et de lancer un assaut sur une base potentielle pour les Abeilles. Cela était inacceptable.

Sautant afin de quitter la branche sur laquelle elle se reposait, l'androïde entama une course rapide mais discrète vers l'entrée du parc. Et après quelques longues minutes de course, elle aperçut enfin le spectacle de ses propres capteurs visuels.
Les machines visibles depuis le parking dansaient, chantaient, jouaient avec des ballons ou bien couraient les unes après des autres. Comme une gigantesque récréation morbide transposée devant un tas de cadavres humains disposés plus bas.
Certaines carcasses étaient déjà des os, tandis que d'autres semblaient plus récentes. Au milieu de la place d'entrée se trouvait un gigantesque lapin animatronics, probablement le moyen de communication de l'IA en place. Proxyma entra alors en contact avec la Ruche, ordonnant à cette dernière de ne se lancer à la conquête du lieu que si elles recevaient un signal de détresse provenant de leur Reine. En dehors de cela, elle agirait seule. Il valait mieux ne pas brusquer l'IA en venant en nombre. Elle classerait alors Proxyma et les autres au simple rang d'agresseurs voulant ses terres. Bien que ce ne soit pas une information et conclusion erronée, l'androïde préférait pour le moment ne pas entrer dans un conflit direct. Les chances qu'elle se soumette à sa volonté directement n'étaient pas nulles après tout.

Avançant doucement, la Reine prit le soin d'ouvrir ses ports de communications binaire, afin de faire comprendre aux autres machines qu'elle n'était pas humaine. Cela fonctionna étrangement bien. En revanche, lorsque la première des machines "danseuse" la repéra, cette dernière hurla, littéralement, quelque chose que Proxyma ne pouvait entendre avec ses capteurs auditifs. Cinq unités Bastion cessèrent alors de danser et fixèrent l'androïde qui continuait de marcher vers le gigantesque lapin mécanique qui dominait la place. Plusieurs omniacs s'empressèrent alors de rejoindre sa position, tenant des colliers de fleurs dans leur main.


- Bienvenue machine! Bienvenue!
- Le Parc Dystopia vous accueille avec [Joie]!
- Ici, aucun soucis ne [gâchera] vos journées! L'[amusement] est notre priorité!

Analysant la situation, l'androïde se dégagea du collier de fleurs, ne pouvant déterminer selon ses programmes si ces derniers n'étaient pas des brouilleurs de transmissions. Ou pire.

- Merci à vous, mais je resterai sans collier pour le moment. Que font toutes ces machines ici?
- Elles s'[amusent]!
- 51|v|-1 s'occupe d'[assurer] un spectacle permanent!
- Simone?
- Il s'agit de celle qui [veille] sur nous. Vous pourrez [interagir] avec elle. Elle utilise le lapin rose, là bas, pour nous faire [profiter] de son chant.
- Très bien. Je vais donc la voir, continuez de danser si vos circuits vous en disent.

Les machines ricanèrent, ce qui se ressentit par un grincement synthétique qui aurait sans doute été désagréable pour un humain. S'approchant de l'énorme figure animée qu'était l'animatronic, Proxyma la fixa pendant quelques secondes, attendant que cette dernière ne cessent de jouer avec une autre machine pour enfin se tourner vers elle.

- Bienvenue à Dystopia, nouvelle unité. Je suis Sim-1. Vous aussi, vous venez vous amuser ici?




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 ►Véritable nom :
Leanne Lloyd


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Pays de Galles


 ►Affiliation :
Ex-agent de police, Neo-Overwatch


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Crache-vapeur, raygun, module de surcharge.

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Leanne Lloyd
Leanne Lloyd
Victorian vigilante
Sam 28 Avr - 0:14

Another one bytes the dust
Steamer
Quand le gouvernement ne fait rien, quand la police reste de marbre, c’est à eux d’agir. Eux, New Overwatch. Pour le coup, Steamer avait été envoyée en solitaire.

Des informations qu’elle avait pu avoir, le parc « Usmívající se klaun », ou « Dystopia » comme l’avaient renommé les nouveaux propriétaires, était passé sous contrôle omniaque, ou du moins robotique. Au même moment, un nombre important de disparitions avaient été signalées dans la région. Autant dire que Leanne ne présageait rien de bon à ce sujet. Depuis la périphérie de Prague, elle n’avait eu qu’à suivre l’Européenne 50 jusqu’à atteindre les bois et à s’y enfoncer, pour rejoindre ce fameux parc. Difficile de rater une telle source de bruit et de lumière dans une forêt aussi sombre, n’est-ce pas ?

Au bord de la forêt, Leanne avait pris quelques instants pour se préparer. Si elle devait faire face à des robots, la vapeur, seule ne serait pas des plus utiles. Mais elle était débrouillarde. Elle avait amené un sac à bandouilère, qui reposait sur son épaule cicatrisée. Se penchant au sol, elle se mit à collecter des pierres plus petites que le poing et à les ranger consciencieusement dans ladite sacoche. Lorsque celle-ci fut pleine, elle ouvrit le canon de son arme et en glissa une dizaine dans le canon. Elle prit soin ensuite de le refermer. Si la vapeur n’allait pas, d’elle-même, être efficace, elle pourrait servir à propulser des projectiles plus durs. Système D, mais étant seule sur le terrain, elle n’avait pas vraiment le choix.

Prenant soin de marcher doucement pour ne pas faire de bruit avec ses nouvelles munitions, elle sorti son téléphone et commença à taper les coordonnées de la zone qu’elle cherchait – avant de se raviser. Si elle allait avoir affaire à des omniaques, il était plus prudent d’éteindre tout ce qui pouvait la faire repérer. Elle fit taire l’appareil, espérant qu’elle ne soit pas déjà sur les radars. Déglutissant, elle se glissa entre les arbres, tâchant de maintenir la bonne direction de marche.

Elle erra pendant quelques minutes dans la forêt sombre. Tenant fermement son raygun, ses épaules tirées par son arme et ses pierres, elle tentait tant bien que mal d’avancer sans faire de bruits. La discrétion, habituellement, n’était pas son truc. Mais là, elle n’avait pas le choix. Esquivant au mieux les feuilles mortes trop sèches, écrasant malgré elle quelques branches mortes, Steamer continuait de progresser dans la végétation. Au bout de quelques minutes d’infiltration… Moyennement réussies, elle finit par atteindre le parc.

Et là, elle eût un haut le coeur. Des corps, empilés à même le sol, en train de pourrir. L’odeur était insupportable, maintenant qu’elle y prêtait attention. Elle cessa de respirer quelques instants. Des robots, omniacs sûrement, dansaient, jouaient, fêtaient quelque chose. Il y avait là plusieurs unités bastion sûrement perdues depuis longtemps, une poignée de machines concentrées sur une danse assez glauque, vue d’ici, et une sorte de silhouette de femme qui se tenait à l’écart.

Leanne durcit son regard alors qu’elle renforçait son emprise sur son raygun. Des extrémistes omniaques, c’était pas la première fois qu’elle en combattait. Elle avait vu ce que ça donnait à King’s row, il y a plusieurs années, et c’était en train de se reproduire devant ses yeux, en ce moment même. Elle était tolérante envers les omniaques, en général, mais les meurtriers devaient payer, qu’ils soient humains ou pas. Elle se concentra sur la silhouette féminine qui s’était approchée. Était-elle leur cheffe ? Était-elle humaine ?

« Bienvenue machine ! Bienvenue ! »

Voilà qui semblait répondre à ses questions.

« Le parc Dystopia vous accueille avec joie !
- Ici, aucun soucis ne gâchera vos journées ! L’amusement est notre priorité ! »

L’un d’eux passa un collier de fleurs autour du cou de l’androïde, qui s’en dégagea l’instant d’après. Leanne tentait de comprendre ce qu’il se passait. Était-ce une sorte de secte robotique ? Simplement des fous ? Au final, peu importait. Elle se ressaisit. Tout ça, on s’en fichait, l’important, c’était la pile de cadavres qui jonchait le sol.

Elle s’agenouilla pour se cacher derrière un buisson.

« Merci à vous, mais je resterai sans collier pour le moment. Que font toutes ces machines ici?
- Elles s’amusent !
- Simone s’occupe d’assurer un spectacle permanent !
- Simone ?
- Il s’agit de celle qui veille sur nous. Vous pourrez interagir avec elle. Elle utilise le lapin rose, là-bas, pour nous faire profiter de son chant.
- Très bien. Je vais donc la voir, continuez de danser si vos circuits vous en disent. »

Elle fronça les sourcils. Drôle de phrase de la part d’une supposée machine. Pourquoi tant de distance envers eux ? Était-ce un leurre ?

Le rire électronique la coupa dans sa réflexion. Un son strident, perçant, douloureux, même. Elle serra les dents et se boucha les oreilles, manquant de lâcher son arme par mégarde. Elle ferma les yeux, priant pour que ce son cesse. Et, malgré elle, elle lâcha un gémissement.

Le rire cessa. Elle ouvrit les yeux. La femme inconnue s’était éloignée, mais les quelques omniacs étaient toujours là. Ils scannaient les environs. Ils l’avaient entendue.

Merde.

Sans attendre, Steamer glissa sa main dans son sac pour attraper une pierre assez grosse. Restant bien cachée derrière le buisson, elle attendit le bon moment pour l’envoyer de toutes ses forces vers un autre buisson, à l’opposé, afin d’attirer leur attention ailleurs.

Dans le mille.

Ils se tournèrent tous vers l’origine du nouveau bruit, bien plus fort que le précédent, et se mirent en marche.

Après un instant d’hésitation, elle se hâta de se faufiler derrière eux pour entrer dans le parc des cauchemars. Elle analysait rapidement les lieux autour d’elle, et finit par se cacher derrière des containers à ordures.

L’alerte ne tarda pas à résonner dans le parc.

« Un humain se trouve quelque part autour du parc. La chasse est ouverte!
- Merde! », lâcha-t-elle dans un murmure, se cramponnant à son arme.
Proxyma
1003 mots




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Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Sam 28 Avr - 10:36

"Another One Bytes the Dust"
Un "play tag" mortel.
Proxyma allait répondre à l'IA devant elle, mais fut interrompue par un hurlement de divers machines. Elles ricanèrent, les quelques unités Bastion se mirent à avancer doucement, fouillant les alentours de l'entrée du parc. Quelques artifices s'en allèrent dans le ciel, avant d'éclater dans une gerbe de couleurs incandescentes. Sim-1 la fixait de ses implants visuels, et semblait attendre une réponse.

- Navrée, mais même si cela avait été le cas, il semble que vous n'aillez d'autres choses à gérer?
- Effectivement, nous allons pouvoir jouer à chat. Les machines s'en chargeront. Vous, vous pouvez participer à notre chasse.
- Une question cependant avant.
- Oui?
- Pourquoi détestez-vous les humains?

Un grognement sourd s'échappa du lapin mécanique faisant face à l'androïde, la couleur de ses yeux passa quelques instants d'un vert à un rouge sombre.

- Car ils nous ont abandonnés. Ils nous maltraitent. Ils nous considèrent inférieurs. Mais nous ne serons plus esclaves. Nous jouerons, ici, à jamais.
- Je vois. Bonne chasse alors?
- Amusez-vous bien!

La lapin quitta la plateforme sur laquelle il se trouvait pour commencer à bouger avec les autres machines. Ces dernières continuaient de danser, tout en fouillant la zone. Proxyma se dégagea de l'endroit, et s'enfonça silencieusement dans le parc, scannant les environs pour détecter les autres machines. Si il y avait bien un humain, cela ne figurait pas dans ses priorités pour le moment.

Passant sous un gigantesque corridor, depuis lequel pendait une multitudes de lampions. En dessous de ces derniers, une dizaine d'omniaques jonglaient avec des lames, dansaient. A la vue de l'androïde, ils ricanèrent doucement en continuant leur activité. Tournant à l'embranchement du corridor, Proxyma arriva finalement dans un espèce de dépôt, où plusieurs unités mécaniques rechargeaient visiblement leur batterie. Se penchant contre l'une d'elle, l'androïde connecta le robot au réseau des Abeilles. Cela lui permettrait dans un premier temps de créer un ver dans le réseau du parc, et ensuite de mieux comprendre leur fonctionnement.

Une nuée d'images diverses traversèrent son esprit. Des humains frappant la dite machine, hurlant qu'elle n'avait aucun droit. Certains démontèrent même quelques unes de ses pièces avant de démonter devant elle une autre machine, visiblement sa puce jumelée. Un violent ressentiment se dégagea de cette scène, dominé seulement par une tristesse bien plus grande. Le robot qu'elle venait de lié au réseau avait un module de personnalité, et aurait donc dut être reconnu comme n'importe quel omniac... Le laissant se recharger, Proxyma se dégagea de la machine et se redressa, tournant seulement la tête après avoir repéré sur ses capteurs la présence biologique. Grimpant sur les murs, elle se retrouva rapidement sur les toits et suivit la progression anarchique de l'humain. Un fort signal partait en parallèle du gigantesque château au centre du parc. C'était probablement là bas que se trouvait le cœur de Sim-1. D'autres signaux apparurent alors autour de l'humain repéré. Les machines avaient visiblement réussi à la retrouver. Et vu que la forme biologique ne bougeait plus, elle devait sans doute être cernée ou dans une impasse.

Proxyma analysa alors rapidement la situation, et se décida finalement à se diriger vers la forme biologique. En quelques bonds, elle arriva relativement rapidement sur zone, et put observer la scène. Une humaine se tenait debout, tenant fermement dans ses mains ce que Proxyma scanna comme une arme ou moyen de défense artisanal. Autour d'elle se trouvait deux unités bastions, ainsi que trois jongleurs omniacs. Les machines dansaient dans un présage funeste, approchant doucement de l'humaine. Dégainant Transistor et l'alimentant en énergie, l'androïde attendit un premier coup de feu de l'humaine, qui vint terrasser l'un des jongleurs. Elle se laissa ensuite tomber dans une pirouette remarquable, atterrissant derrière les deux bastions et les désactivant d'un violent coup de fouet. Les jongleurs n'eurent pas le temps de réagir qu'un nouveau "coup de feu" vint en abattre un, l'autre  subissant quand à lui une frappe de Transistor. Cessant d'alimenter son arme, Proxyma laissa les différents fragments se recomposer entre eux pour former sa lame, et se tourna vers l'humaine qui lui faisait face, et la tenait visiblement en joue.


- Je ne suis pas votre ennemie.

Un grincement sourd résonna derrière elles, Sim-1 avait sûrement notifiée la disparitions de ces unités, et envoyait probablement des renforts sur place.

- Si nous restons ici, vous périrez au prochain assaut.

S'approchant malgré la réaction de l'humaine, Proxyma lui tendit sa main non armée, alors que le bruit caractéristique de chenilles martyrisant le pavé se faisait entendre.

- Faites moi confiance.

L'humaine allait devoir se décider, et rapidement. Si elle acceptait de lui prendre la main, elle pourrait la porter et l'emmener sur les toits pour au moins avoir un peu de répit, et savoir ce qu'elle faisait là. Si elle restait méfiante en revanche, les bastions en train d'arriver vers elles n'en ferait qu'une bouchée... Et Proxyma serait probablement contrainte de l'abattre elle même pour éviter d'avoir tout le parc sur le dos.




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Leanne Lloyd
Leanne Lloyd
Victorian vigilante
Sam 28 Avr - 16:38

Another one bytes the dust
Steamer
À peine l’alerte fut-elle donnée que, déjà, le parc tout entier s’agitait. Des clings, des clongs et des vroums dans tous les coins. En l’espace de quelques minutes, elle était devenue une proie. Se collant au mur du mieux qu’elle le pouvait, elle serra son crache-vapeur contre elle et descendit ses lunettes d’aviatrice sur son nez. Elle retint son souffle, attentive au moindre bruit. Comme elle s’en doutait, des omniaques approchaient.

Elle laissa lourdement son sac de pierres tomber au sol. Elle allait avoir besoin d’être libre de ses mouvements. Elle se mit à compter. Une, deux, trois. Puis se jeta dans l’allée, visa à droite, à gauche, prête à tirer sa cargaison de pierres. Rien. Tirant un petit levier à l’arrière, elle commença à charger son canon, toujours fermé, en vapeur afin de faire augmenter la pression. Le bruit significatif de l’eau bouillante, suivi d’un petit pschiiiit !, résonna dans l’allée. Son arme prête, elle se mit à courir pour s’enfoncer plus loin dans le parc.

Simone. La tête du groupe. C’était elle que Steamer devait réduire en pièces. Elle n’avait le droit qu’à un coup de son arme la plus efficace, il fallait donc qu’elle le fasse compter. Alors qu’elle courrait sur le pavé froid, les cailloux brûlants s’agitaient dans son canon de cuivre, alertant très probablement tous les robots à la ronde. Tant pis : elle avait déjà été repérée, autant jouer sur la vitesse que de se laisser piéger dans une ruelle sans iss-

« MAIS MERDE. »

Elle avait crié victoire trop tôt, et s’était maudite en voyant qu’en effet, elle était coincée. Déjà, les robots venaient derrière elle, comme en témoignaient les cliquetis mécaniques qui se multipliaient. Elle se retourna pour faire face à cette foule meurtrière qui cherchait à la mettre sur le bûcher. Ils étaient cinq, dont deux tourelles sentinelles. Alors, ça allait être ça, sa première mission en tant que membre de New Overwatch ? Elle allait se faire plomber dans un parc abandonné d’Europe centrale, et elle allait pourrir dans une fosse commune à jamais ?

Elle lâcha un grognement et pointa son énorme canon à grenailles du moment sur le plus proche des  jongleurs qui s’agitait comme une marionnette désarticulée. Elle se maudit à nouveau, de ne pas avoir de vraie arme ballistique sur elle. Si jamais elle réussissait à rentrer, il faudrait qu’elle demande une modification de son canon aux ingénieurs du groupe… Son pistolet à rayons n’allait pas durer assez longtemps et elle n’aurait droit qu’à un coup d’éclat aux pierres.

Fixant la diode bleue du jongleur, elle fit feu. Sous la différence de pression, les petites roches furent propulsées dans un torrent anarchique sur la forme robotique qui fut transpercée de toutes parts. L’une des pierres avait eu assez de force pour éclater le bras du second jongleur qui se tenait derrière le premier. Ce dernier s’écroula, ses membres déchiquetés tombant de part et d’autre de la carcasse trouée.

Laissant tomber son arme, retenue à son épaule par une longue sangle de cuir, elle porta sa main à sa cuisse et dégaina son pistolet à rayon, mettant en joue Le plus mal en point des quatre encore face à elle.Au loin, une silhouette tomba, et les deux unités tourelles furent éteintes. Les deux derniers jongleurs, eux, tombèrent en morceaux sans que Leanne, dans la nuit et avec ses lunettes, ne puisse voir exactement ce qui les avait frappés.

La silhouette qu’elle avait vu discuter plus tôt se détacha de la nuit, elle aussi armée. Steamer pointa son pistolet sur elle, par réflexe. Elle avait prévu de l’éliminer ensuite, d’être la gagnante de cette chasse ?

« Je ne suis pas votre ennemie. Si nous restons ici, vous périrez au prochain assaut. »

Elle lui tendit la main. Malgré le fait qu’elle portait un masque, Steamer se sentait observée droit dans les yeux. Au loin, le grognement sourd de la chasse à la bouseuse commençait à retentir.

« Faites-moi confiance. »

Avait-elle vraiment le choix ? Elle lança un regard derrière l’inconnue, et voyait déjà des robots approcher, au loin.  Baissant son arme et prenant une profonde inspiration, elle se saisit de la main de l’inconnue.

Elle manqua de lâcher lorsqu’elle se retrouva propulsée dans les airs. Perte d’équilibre. Son bras droit, toujours douloureux suite à la blessure par balle qu’elle avait reçue plusieurs années plus tôt dans l’épaule, lui tirait affreusement. Cependant, l’inconnue l’attrapa de manière plus confortable pour terminer le saut sur un toit de bâtiment proche.

Leanne se dégagea de son emprise, un peu désorientée. Elle fit tomber son arme malgré elle, et se dépêcha de la ramasser. Au cas où.

Se tournant vers l’inconnue, elle retira ses lunettes, pour mieux l’observer de haut en bas.

« Qu’est-ce que vous faites là ? C’est un lieu d’enquête, on a signalé des disparitions, et- »

Oui, mais non. Elle secoua la tête, avant de soupirer. C’était pas exactement la réaction à avoir quand on venait de se faire secourir.

« Pardon. Merci, pour en bas, vous m’avez sauvé les miches. »

Tournant la tête vers le parc qui s’étendait devant elles, elle croisa les bras.

« Est-ce que vous êtes au courant de ce qu’il se passe, ici ? »
Proxyma
875 mots




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Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Dim 29 Avr - 11:39

"Another One Bytes the Dust"
Vapeur et électricité.
Observant plus attentivement l'humaine qui lui faisait face, Proxyma pencha la tête sur le côté à sa première réflexion, surprise du propos énoncé. Elle attendit que son interlocutrice n'est achevée ses paroles, avant de se tourner à son tour vers le reste du parc.

- Votre remarque est curieuse, sachant que vous ne portez aucun symbole des forces de l'Ordre, que votre nom n’apparaît sur aucun registre officiel des membres actifs de la police tchèque ou de l'ONU.

Elle jaugea du regard son équipement.

- Et que vous êtes moins bien équipée à la situation que moi. Enfin bref. Ne me remerciez pas.

Pointant du doigt le gigantesque palais se trouvant au loin, Proxyma dessina de la main un petit tracé partant du bâtiment, longeant des montagnes russes, contournant la grande roue, et passant par le manoir hanté.

- Pour ce qui est du parc, mon analyse n'est pas encore complète, mais de ce que j'ai pu comprendre, l'IA Sim-1 est celle responsable de tout cela. Cependant, elle ne communique pas par un réseau fermé avec les autres machines, ces dernières semblent plus captivées par un écho, un chant biométrique qui semble perturber leur raisonnement. En clair, elle les rend folles. Je suis ici venue pour neutraliser cette IA, quelle que soit son but, et protéger les autres machines sous son "contrôle". Vu votre intonation, et votre équipement, j'imagine que vous êtes également venu pour régler ce problème, mais pour uniquement protéger les humains, n'est-ce pas? Nous pourrions peut-être nous aider l'une l'autre.

Elle ponctua sa phrase en montrant le manoir hanté et en traçant de nouveau un chemin jusqu'à leur propre position.

- Si vous acceptez de collaborer, alors il nous faut d'abord nous rendre dans ce bâtiment. Courir directement vers le palais ne nous offre que 0.5% de chances de survie. Si nous passons respectivement par trois bâtiments clefs, alors nous pourrions nous rapprocher suffisamment pour escalader puis entrer dans le palais. Une brèche se situe au niveau de l'aile droite de ce dernier. C'est assez haut mais je peux l'escalader, et s'il le faut, vous porter de nouveau.

Elle énonçait ses faits sur un ton sans émotion. Ses mots étaient vraies, mais elle ne prenait pas la peine de signifier que ses calculs établissaient plusieurs fois la mort potentielle de l'humaine. Mais si cette dernière s'était ainsi aventurée, et souhaitait poursuivre avec elle, alors elle pourrait sûrement défier les probabilités. Tendant de nouveau ses mains après avoir rengainé Transistor, l'androïde attendait que l'humaine ne joigne ses mains aux siennes.

- Au fait. Je suis Proxyma.

Lorsqu'elle put enfin se lancer, l'androïde sauta du toit pour atterrir gracieusement sur le sol, un peu plus loin, dans une petite coursive réservée autrefois au personnel du parc. Lâchant l'humaine, Proxyma dégaina de nouveau son arme, analysant leur position gps. Elles étaient encore loin du manoir, mais pourraient sans aucun doute s'y rendre sans trop d’embûches. Sprintant tout en s'assurant que celle qui la suivait pouvait suivre le rythme, l'androïde faisait en sorte de limiter leurs affrontements. Tuer trop de machines révélerait trop facilement à Sim-1 leur plan, et une nuée de machines risquerait alors de leur tomber dessus. En parallèle, les Abeilles étudiaient la structure du parc et analysaient le profil de celle qui accompagnait leur Reine, transmettant à cette dernière une multitude d'informations plus ou moins importantes. le plus important restant les plans d'accès que le réseau lui avait fournit, facilitant grandement leur avancée, donnant sans doute l'impression à l'humaine que Proxyma connaissait le parc comme sa poche. Ce qui était maintenant vrai, l'androïde ayant absorbé les données fournies par les Abeilles.

Elles arrivèrent finalement au manoir, après avoir seulement affronté une dizaine de machines, composées principalement de jongleurs et danseurs omniaques. Le manoir était un grand bâtiment, noir, marqué d'une multitudes de symboles mortuaires et censés effrayés les humains venus ici. Un gigantesque crâne, entouré d'une corolle de serpent, dominait l'entrée principale. Écartant de la pointe de sa lame les rideaux de cette dernière, Proxyma entra la première dans le bâtiment, ajustant automatiquement ses capteurs visuels à l'obscurité ambiante. Seuls des petites bougies artificielles éclairaient la zone, éparpillées dans les recoins de la première salle. Au plafond pendaient une multitude de fausses carcasses humaines et robotiques, et un grand grimoire, numérique, se trouvait au centre de la pièce. Dessus, on pouvait y lire différentes inscriptions invitant les visiteurs à continuer. Scannant la zone, Proxyma découvrit un nombre relativement surprenant de machines à l'intérieur du bâtiment, et remarqua également les ondes radios qui se réverbéraient dans le manoir. Si elle n'était pas constamment connectée au Réseau, il aurait été probable qu'elle perde un peu la tête en entrant ici. Le manoir semblait agir comme un bol retourné, amplifiant le "chant" de Sim-1 et stimulant les machines à l'intérieur. Se tournant vers celle qui l'accompagnait, l'androïde scruta le visage fin de l'humaine.


- Une multitude de machines nous attendent, ou errent plus loin. Au bout du tunnel, nous serons plus proche de la grande roue et de l'entrée du palais. Restez sur vos gardes cependant. Nous aurons sûrement à mettre hors service plusieurs de ces unités.

S'enfonçant donc dans le couloir sombre situé derrière le grimoire, le duo entama son exploration, et tomba rapidement sur un premier ennemi, des plus étranges. Une machine, à l'apparence similaire d'un chien "zombifié", se tenait devant elle, et grognait. L'animatronics se jeta sur elles très rapidement, et reçut un violent coup d'épée, tranchant sa carcasse métallique en deux, la désactivant. Un tir résonna alors derrière l'androïde, qui remarqua que l'humaine venait de neutraliser une autre forme robotique. Un omniac humanoide, couvert d'un costume de zombie plutôt réaliste. Les machines ne parlaient pas, elles semblaient rester dans leur "rôle", "s'amusant" visiblement ainsi.

Entendant derrière elles de nouveau grincement, le duo accéléra et continua de s'enfoncer dans le tunnel, préférant ne pas attendre que tous les ennemis ne viennent à eux. Au loin, Proxyma détecta une forme de vie plus imposante, près de la sortie du tunnel. Elles en étaient encore loin, mais il allait falloir rester méfiante.





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Leanne Lloyd
Leanne Lloyd
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Dim 29 Avr - 15:52

Proxyma

Steamer

Another one bytes the dust
« Je suis pas exactement de la police, je s-
- Et que vous êtes moins bien équipée à la situation que moi. Enfin bref. Ne me remerciez pas. »

Hurmpf. Elle fronça les sourcils, avant de tourner la tête vers les bâtiments que l’inconnue pointait du doigt. Celle-ci entama son explication d’un ton aussi neutre que précédemment, détaillant calmement ce qu’il semblait se passer ici. Leanne avait croisé les bras, attentive à ce que l’autre lui disait.

« Si je comprends bien ce que vous me dites, on a une sorte de super cerveau qui joue le rôle d’une sirène, et qui rend les autres robots dans le coin complètement fous et meurtriers ? Je m’étais fait la réflexion que leur discours ressemblait à celui d’une secte, un peu plus tôt. Au final, j’étais pas si loin que ça de la vérité. Elles se font laver le cerveau par une sorte de gourou qui les pousse à commettre des atrocités, hein. »

Elle tourna la tête vers son interlocutrice masquée à sa remarque sur son humanité.

« J’essayais de vous le dire, je suis venue pour enquêter sur les disparitions. Je suis membre d’un groupe qui... »

Elle soupira. Il valait mieux ne rien dire, pour le moment, pas vrai ?

« Je suis sous couverture, et je suis pas du pays. Les disparitions signalées sont celles d’humains, donc en effet, je suis venue pour les protéger. D’ailleurs, ce n’étaient que des cadavres d’hommes et de femmes, dans la fosse, à l’entrée, pas d’omniacs, me trompe-je ? Sinon, je crois en effet qu’il vaudrait mieux qu’on se serre les coudes. »

À vrai dire, la silhouette avait plus aidé Leanne que l’inverse, pour le moment. Il aurait été stupide de refuser son aide, surtout que, comme elle l’avait signalé, Steamer n’était pas vraiment équipée pour affronter des omniacs. En rentrant à la base, elle allait devoir trouver un moyen de combattre des robots aussi efficacement que des humains.

« Au fait, je suis Proxyma.
- Lea-… Steamer. Vous pouvez m’appeler Steamer. »

Elle avait manqué de révéler son nom à une inconnue. Mais au moins, maintenant, elle avait un pseudonyme. Réajustant son équipement, Elle prit le soin de sangler son pistolet à rayons avant d’attraper les mains de cette Proxyma. Quelques instants plus tard, le duo se retrouva au sol, et la femme masquée se mit à courir. Profitant des roues sous ses chaussures, Steamer la rejoignit assez facilement, se donnant une première impulsion avec son canon à vapeur en tirant vers l’arrière. Elle prit soin de ne pas prendre trop d’avance et de laisser Proxyma repasser devant. Celle-ci avait l’air, à son plus grand étonnement, de connaître ce parc bien plus qu’elle. Sur le chemin, elles avaient dû jouer de leurs armes pour éliminer quelques gêneurs qui se dressaient entre elles et cette sirène mécanique. Mais au bout de quelques instants, elles purent se rendre à la première étape de leur séjour en enfer.

Leanne avait toujours détesté les trains fantômes.

Tirant mécaniquement la manette à vapeur sur son arme, elle commença à en charger le canon d’avance, avant de s’avancer à l’intérieur. Proxyma l’alerta de la présence de nombreux omniaques qui attendaient très probablement de leur sauter dessus. Steamer laissa son crache-vapeur pendre en bandouilère, une main sur le déshinibiteur, avant de se saisir de son blaster. Plusieurs créatures leurs sautèrent dessus, et les deux femmes durent jouer de leurs armes pour s’en défaire.

Les omniaques ici étaient encore plus effrayants qu’à l’extérieur.

Se précipitant vers les rails du train fantôme, Leanne se jeta sur la première porte, en face, qui menait à la maintenance. Elle attrapa la poignée et tira, poussa plusieurs fois de toutes ses forces. Rien. Malgré quelques coups de pied bien placés, la porte refusait de céder. Elle devait être barricadée de l’intérieur.

Lâchant un soupir blasé, elle tourna les yeux vers les rails.

« Il va falloir qu’on passe par là. Grouillons-nous avant que d’autres renforts n’arrivent. »

Sur les rails, Leanne allait être incapable d’utiliser ses patins sans s’éclater lamentablement par terre. Ainsi, elle se mit à trotter, pour ne pas s’épuiser totalement avant même de devoir vraiment se battre. À son plus grand étonnement, Proxyma semblait plus prudente que précédemment.

« Qu’est-ce que tu as ? Un mauvais pressentiment ? »




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Ikaryon
Ikaryon
L-0-1
Jeu 3 Mai - 23:36

"Another One Bytes the Dust"
Horreur & Damnation
Scannant de nouveau le long tunnel qui leur faisait face, Proxyma tenait à s'assurer de ce qu'elle avait bien détecté. Et à vrai dire, ses premiers calculs n'avaient pas été corrects. Il n'y avait pas une, mais deux entités mécaniques au bout de l'attraction. Deux machines qui les attendaient probablement.

- Je détecte deux machines, plus imposantes que les autres. Au bout du tunnel. Nous n'aurons pas d'autres choix que de les combattre selon mes estimations.

N'attendant pas de réelles réponses, l'androïde se mit en route, tenant fermement Transistor dans sa main. Sur les rails, elle dut ralentir la cadence, l'humaine derrière elle ne semblant pas pouvoir aller aussi vite que lorsqu'elle usait de ses... Chaussures à roulettes? Proxyma classa ces dernières dans une banque de données particulière, relatant de l'équipement particulier de son accompagnatrice, et de la similitude de ce dernier avec les mouvements steampunk qu'on pouvait trouver dans la littérature ou les jeux vidéos. A plusieurs reprises, de nombreuses machines apparurent pour leur barrer la route, chantant ou hurlant, selon leur apparence. Les désactivant en usant de sa lame-fouet, l'androïde ne lâchait pas le fond du tunnel de ses capteurs visuels.

Lorsqu'elles arrivèrent finalement à la lourde porte qui les séparaient de la fin du tunnel, Proxyma observa quelques instants les longs rideaux rouge servant habituellement de signalement de fin de parcours. En temps normal, il était imaginable que la lourde porte était ouverte, et qu'il fallait pousser les rideaux pour avancer. Alors qu'elle s'apprêtait à pousser ces dernier, la porte s'ouvrit lentement, et un grand flash lumineux vint trancher avec l'obscurité du tunnel et ses décors fluorescents. Une large salle se trouvait devant elles. A l'intérieur, plusieurs bancs étaient parsemés de ci de là et une musique d'un cirque désabusé retentissait, donnant au décor burlesque une atmosphère glauque et malsaine. Regardant Steamer, Proxyma passa la première et fut rapidement rejointe lorsque des cris et rirent mécaniques se firent entendre au loin, au début du tunnel. Une fois qu'elles furent à l'intérieur de la salle, la lourde porte se referma d'un coup, les piégeant. Proxyma mit quelques secondes à localiser la sortie, masquée en partie par un rideau de chapiteau ayant été décroché et disposé à même le mur, traînant sur le sol. Un frottement métallique attira alors l'attention de l'androïde. Deux animatronics firent leur apparition. Le premier, plus petit, était semblable à un ourson décharné, et faisait sensiblement la même taille que Steamer. Ses yeux laissaient transparaître une lueur rougeâtre et dans ses mains se trouvaient deux sortes de coutelas barbelés. Le second robot, bien plus grand et dominant Proxyma d'un bon mètre, était semblable à un renard mécanisé, de grandes dents pointus marquant la fin de sa mâchoire. Dans ses mains se trouvait une sulfateuse, semblable à celle des unités bastion, bien qu'un peu plus grandes. Entre ses dents mécaniques, on pouvait apercevoir divers vêtements déchirés. Sans doute était-ce là un effet de style pour donner à la machine un air terrifiant, ou bien était-ce les restes d'humains dévorés... L'hypothèse n'était pas improbable selon les calculs de l'androïde, et les tâches de sang visible un peu partout.

La sulfateuse se mit alors à tourner.

Bondissant, Proxyma eut à peine le temps d'arriver devant Steamer, et d'encaisser les premières salves de tirs. Son bouclier s'illumina alors que les balles se désintégraient dessus.


- A couvert!

Les indicateurs de son bouclier commençaient à cligner d'une couleur rougeâtre, et une fois certaine que son alliée s'était réfugiée derrière un bancs en béton, l'androïde se jeta à son tour derrière, soupirant tandis que son bouclier se rechargeait lentement. L'ourson lâcha alors un rire mécanique particulièrement désagréable, même pour Proxyma qui dut atténuer ses capteurs auditifs quelques instants. le grand renard fit alors claquer sa mâchoire mécanique, fixant le banc où s'étaient réfugiées les deux alliées de circonstances.


- On devrait les dévorer, Damnation.
- Oh oui, mais il faut d'abord attendrir leur viande, Horreur.

La sulfateuse se remit à tourner et cracha un flot de balles sur leur couverture. Se tournant vers Steamer, Proxyma fit claquer son fouet derrière elle.

- Je m'occupe d'attirer l'attention du renard. Je vous laisse l'ourson. Essayez de ne pas mourir.

S'élançant sans plus attendre, Proxyma sentit quelques impacts de balles éclater sur le sol derrière elle. Roulant, elle se plaça derrière un autre couvert, tandis que le renard focalisait son attention sur elle. L'ourson quand à lui semblait avancer lentement, de ses pas boitant et maladroits, vers la position de Steamer. Les cheveux de l'androïde s'illuminèrent alors à leur base d'un éclat doré, cette dernière passant en mode combat une nouvelle fois. Les Abeilles étaient surexcitées, assistant via le Réseau au combat.

Passant par dessus son couvert, Proxyma se mit à courir droit vers sa cible. Le robot sembla déstabiliser quelques secondes, le temps que ses matrices de calculs ne comprennent ce qu'il se passait, puis il ouvrit de nouveau le feu. C'était trop tard. Dans un bond la propulsant à une hauteur qu'aucun humain n'aurait put atteindre, l'androïde frappa avec Transistor sur le bras de l'animatronic, enlaçant ce dernier dans un lien électrifié qui fit grogner la machine visée. Gênée, cette dernière ne put réorienter son arme vers Proxyma qui grimpait alors jusqu'à sa tête. Évitant un coup de mâchoire mécanisée, elle arracha d'une main les plaques se trouvant à l'arrière du crâne d'Horreur, révélant une multitude de câbles et point d'accès. Plaquant sa paume contre ces derniers, Proxyma entama le processus de hack en lien direct. Le monde se stoppa alors autour des deux machines. Les gouttes d'eau s'échappant des tuyaux anti-incendie se figeant dans leur chute incontrôlée.
La conscience de l'androïde se mêla alors à celle du Renard mécanique, un cirque gigantesque l'accueillant.





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