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 Our Own Purpose (PV. Talia)

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 ►Véritable nom :
Seth Sem | DC de Flavian.


 ►Localisation :
Pas de pied à terre.


 ►Affiliation :
Talon

the world can always use more heroes
Seth
Seth
Parjuré
Ven 4 Mai - 18:23


Our Own Purpose


Sortir du voile de l’anonymat pour bondir sur la grande scène où reconnaissance et attention serait son lot quotidien était un rêve qui animait l’esprit du nouvel agent toutes les nuits. Bercé par l’idée d’un jour atteindre les hautes sphères de la popularité dans cette organisation qui l’avait accueillit, Seth avait trouvé le moteur de son apprentissage. Poussé par cet enthousiasme débordant, il ne pouvait qu’apprécier chaque nouvelle façon d’accomplir son travail et de se faire remarquer. Au Talon, il avait trouvé un plan de carrière qui ne l’enverrait pas dans le mur, contrairement à son poste de technicien à Overwatch. Qu’il soit bruyant, théâtrale, trop joueur, pas très intello, peu importait tant qu’il faisait le travail. Personne ne présumait de capacités, il savait juste qu’il risquait de payer cher chaque faux pas. Quel sentiment de justice ! Qui lui gonflait le cœur et le mettait en confiance. Et pour sa grande première, sa plus importante mission jusque là, l’assassin saurait se montrer à la hauteur. Ou il élargirait lui même la plaie qui mangeait son visage en partant de la commissure de ses lèvres avec le couteau le plus rouillé et le plus sale qui soit !

Dans le reflet branlant de son rétroviseur, les pupilles de Seth croisèrent leurs reflets de citrine. Bientôt il serait un produit parfait de conditionnement, reconnu de tous. Un modèle qu’on présenterait aux futurs reprogrammés. Une fierté de plus que son image bariolé renvoyait sur le miroir. Les croûtes et les crevasses noircis étaient de si nombreuses marques qui avait valeur de diplôme.

En dehors de son petit monde de spéculation, le paysage passait à une vitesse bien supérieur à ce qu’il devrait en être. L’agent avait des horaires à respecter et il comptait le faire. Le véhicule à la courbe sportive était cabossé en de nombreux points, donnant une indication sur le nombre de fois où la limitation de vitesse fut respecté . La peinture frimeuse du bolide n’était que le reflet de l’envie immature d’un gamin qui appréciait les belles cylindrées, d’un esprit qui alignait sur le même plan volant et liberté. Derrière l’écran vitrée se dessinaient les campagnes verdoyantes du New Hampshire. Les terres agricoles striaient de parts et d’autres les étendus forestières. Certaines maisons semblaient oubliées de tous dans ces contrées, faites de leurs architectures pré-crise et de leur peinture écaillée d’un autre temps.  Des voitures trônaient dans les allées de garage, donnant un air encore plus tristement solitaire aux alentours.

Les rares villages qui comptaient une poignée d’habitants était chacun le siège d’église, plus ou moins laissée en décrépitude selon l’évolution des pensées et des populations présentes. Cela faisait déjà des heures que les plaines et les bois s’enchaînaient encore et encore, parfois interrompues par des petits îlots d’habitations aussi silencieux que morts.





Quelques miles encore et un petit panneau discret et timide indiqua « Landaff » dans une typographie si illisible qu’on aurait pu penser qu’il avait honte de participer à cette mascarade de « village . » A ce moment là, Seth su qu’il était bientôt arrivé. Il avait dépassé la plus grande ville de l’état, Manchester, depuis déjà plus de 150 kilomètres. Son grand corps encastré dans cette carcasse de métal commençait à frémir d’engourdissement et ses  mains tapaient sur le volant en rythme avec la vieille chanson pop qui passait dans l’habitacle.

« Some of them want to abuse you. Some of them want to be abused »

Le nouvel agent n’avait jamais été du genre à rester tranquillement assis et cela se ressentait dans la façon dont son corps s’asticotait sur le cuir de son siège. Le côté banal de cette course contrastait avec l’idée qu’il s’était fait de ce qu’était une mission mais cela devait aussi concorder avec l’importance de la tâche. Ici, il lui était demandé de retrouver un ancien collègue. Un petit ignorant qui, il y a 5 ans de cela, avait fuit le Talon, informations sensibles sous le bras, sans se rendre compte de la chasse à l’Homme qu’il engageait dans son action insensée. Du moins trop tard. Le fuyard s’était terré en attendant que l’affaire perde de l’ampleur, follement innocent qu’il était de songé que l’oublie effacerait bientôt ses traces. Les jours de discrétion était devenu des mois et les mois étaient devenu un lustre. Le voleur s’était lui même enfermé dans un purgatoire et sa seule échappatoire était de prétendre à un autre moins physique. Le désespoir était une drôle de toile de fond qui corrompait les actions et faisait perdre l’esprit, amenant aux plus idiotes erreurs. Celles de cette homme avaient été de ne pas ingérer une grande bouteille de javel tant qu’il avait été temps et d’avoir essayé de se débarrasser il y a quelques jours de son fardeau dans une vente peu scrupuleuse. Mais les démons étaient tenaces, pourchassant chaque parcelle de l’existence des vendus, prêt à engloutir tout leur être pour une complète dissolution dans l’horreur et la douleur.

Arrivé à la périphérie des trois bicoques qui formaient le petit village, Seth se gara dans une allée de terre battue qui servait au passage des engins agricoles. Il s’extirpa du véhicule dans un bruit de cuir grinçant et étira son corps dégingandé avec moult craquements. Ses doigts essuyèrent d’un mouvement leste un peu de pue qui coulait de son œil mal cicatrisé alors que ses jambes le conduisait jusqu’au coffre où il s’équipa pour son travail. Le soleil terne éclairait paresseusement les environs printaniers.

Un sac à dos modeste perché entre ses omoplates et l’assassin emprunta le chemin des écoliers, les deux mains tenant les lanières avec gaminerie. Marchant sur le bitume abîmé d’une route presque jamais empruntée, il se rendit le cœur en fête vers le logis de son futur compagnon de route. Si rapter cet individu n’était pas la partie la plus enthousiasmante de son travail, il ne pouvait s’empêcher de penser à son futur travail en duo avec l’une des figures montantes de l’assassinat professionnel (du moins de son point de vu.) La maison qui l’attendait revêtait une toiture d’un beige mollasson et des murs blancs cassés noircis par le temps. Vestige d’une ancienne vie rurale, elle n’avait pas été entretenue depuis un certain temps. Devant trônait une vieille Cadillac dépassant probablement les deux décennies d’ancienneté avec sa structure démodément rectangulaire. Elle était bien loin des standards ronds et rabougries des véhicules électriques modernes.  

Frippon, Seth contourna le portail pour s’aventurer dans le jardin laissé à l’abandon sur la pointe des pieds. Au dernier étage un velux était légèrement entrouvert, en pente au milieu des tuiles. Et par l’entrebâillement d’un rideau rouge sanguin, il pouvait voir la télé diffusait un feuilleton par la fenêtre du premier étage qui semblait être celle le salon.

« -Hmmmmm. »

Marmonnant dans sa barbe, le presque trentenaire soupesa la gouttière qui l’appelait dans le coin de la bâtisse. Il aurait été certes plus rapide de rentrer sans tarder, d’user de la force sur la porte de derrière, mais cela manquait cruellement de malice. Alors il fit mine de cracher sur la paume de ses gants – ce qu’il ne concrétisa pas, c’était vraiment dégoutant - avant de frotter ses mains et d’attraper le bout de ferraille pour entamer son ascension. Un pas après l’autre en tentant de minimiser les bruits de la structure rouillée et espérant que la feuilleton était assez fort pour gommer tous les petits bruits qu’il pouvait produire. Arrivé au milieu du chemin, Seth espéra soudain que l’équipement était assez fort pour supporter sa stature…

Touchant enfin du bout des doigts la surface anguleuse du toit, il lâcha un petit soupire de victoire, un sourire immature dévorant l’ensemble de sa face de monstre en pâte à modelé. Encore quelques pas glissants et hésitant sur les tuiles humides et il finit par accrocher le bord du velux et à se glisser à l’intérieur à pas feutrés. Il pénétra un grenier aménagé en bureau. Des livres balayaient les murs diagonales, les montagnes de papiers s’amoncelaient sur la surface en tech du bureau tapissé de formules et de discours obscurs. Rien de très étonnant de la part d’un scientifique. Seth ne prit pas beaucoup de temps pour observer les documents, il se contenta d’arroser le tout d’essence pour préparer ses actions à venir. Avec toute la douceur dont il était capable, le conditionné ouvrit la trap de l’endroit pour faire tomber l’échelle au deuxième étage et s’y engagea. Malgré sa stature athlétique, bouger avec légèreté demandait à l’assassin tout son contrôle de soi. Il était plus habitué à rester fort sur ses appuies et à faire la démonstration d’une manière d’être qui siérait tout aussi bien à un lutteur.

Au bas des marches, un regard rond l’attendait. Nez à nez avec un bichon maltais, Seth haussa les sourcils si haut qu’ils s’échappaient presque de son front. Mais l’animal canin ne fit pas un bruit, ne moufta par à la moindre seconde, aussi imprévisible que l’était Toby. L’ancien chien de la maison familiale des Sem avait aussi ce petit décalage neuronal qui faisait qu’il n’agissait jamais comme on l'attendait. Dans un chuchotement, le meurtrier attrapa le chien sous les fesses et le plaça contre son torse.

« -On va chercher monsieur ton maître ? »

Les deux s’engagèrent alors dans les salles, une à une avant d’entamer la descente dans les escaliers. Porridge – Seth avait toujours eu un don pour nommer vite et avec originalité- avait la langue coincée sous ses dents de devant si bien qu’elle sortait même quand il avait la gueule fermé. Cela couplé à son regard noir et terne, il semblait avoir une intelligence intérieure qui ne se reflétait que très peu dans le monde physique.  Une main sous les fesses du chien et une sur la crosse de son pistolet, Seth prit une inspiration devant l’arche qui menait au salon. Derrière lui s’étendait la cuisine au carrelage jaunie. Il bondit et tandis son flingue face à lui avec une assurance démesurée.

«- FUTUR PRISONNIER, MOI, LE MAGNIFIQUE SETH J-... »

Personne en vue, seul lui et Porridge planté au milieu du parquet. Se retourner ne fut pas suffisant, car une carabine le tenait déjà en joue. L’homme qui la tenait été filiforme, les joues creusées et le regard brillant d’un éclat désespéré. Ses cheveux poivre et sel tombait en arrière pour cachait son léger dégarnissement et l’éclat de ses lunettes renvoyaient le reflet cassé du plus grand. Et là, Seth eu le réflexe le plus étrange de sa carrière, qui le laissa lui même dubitatif. Imprévisible et non-calculé, il lança Porridge sur sa cible. La langue du chien flotta dans l’air alors que dans son regard noir et rond comme des billes passaient à une vitesse lumières le reflet du décor du salon. Et il s’écrasa sur l’épaule de son maître décontenancé.

Le grand gaillard se dépêcha de tirer dans la cuisse de l’homme de science qui tomba à terre et de lui arracher son arme en donnant un coup de pied dans son poignet au passage.

« -Seigneur, Porridge !! »

Heureusement le chien semblait aller bien, posé sur ses fesses un peu plus loin. Ignorant les cris et les revendications du plus âgé, Seth se mit à le rouer de coups de son pied et d’une matraque.

« -JE. DISAIS. DONC. » Chaque mot était accompagné d’un coup puissant, évitant seulement le visage. Chaque chose en son temps. « -FELICE TENIO, MOI. LE GRAND. SETH. TE RAMENE. AU TALON. POUR PAYER. TES. PECHES !! »

Des mouchetures de sangs éclaboussaient le parquet et le pelage neigeux de son ami canin. Il s’accroupit devant la forme en souffrance et sortit un ruban adhésif épais avant d’en couper un bout.

« -Tu vas nous dire à qui tu as vendu les travaux de nos laboratoires !! Mais avant. » D’un geste leste, la bouche fut scellée par la bande collante.  « ça c’est pour que tu ne puisse pas le dire de suite et gâcher toutes mes attentes. » Avec un clin d’oeil il enfila un sac sur sa tête et se releva. A son grand désarroi, son camarade à la langue pendante commença à aboyer avec agressivité. Mais l’agent de plus de deux mètres l’ignora et passa un gant de toilette dans son poil.

La suite fut somme toute classique, l’agent prit le chien sous le bras et en allant récupérer sa voiture il le déposa non loin d’autres habitations. Puis il se gara en double file devant la maison et ramena rapidement le corps dans le coffre (rapidement car il ne souhaitait pas gêner le trafic si il venait à il y en avoir.) Puis il prit le temps de mettre le feu très proprement à la bâtisse et il prit congé de ce lieu.

Le voyage fut plutôt calme, le coffre était plutôt bien isolé au niveau sonore. Il se permit même de s’arrêter un peu en fin d’après midi pour boire un café. Posé sur le capot du véhicule, il buvait à même le thermos en rêvant des lauriers qu’il allait assurément recevoir de cette mission rondement mené. Assurément ! Il arriva en début de soirée devant une installation de fortune de son entreprise. Rien d’extraordinairement moderne dans ces contrées reculées, mais de quoi faire un travail tout à fait satisfaisant.

La voiture fut installée dans un garage austère et Seth posa le dos de ses paumes sur ses deux yeux avec fatigue. Après un bâillement il sorti du véhicule en trombe. La soirée n’était pas finie ! L’agent sorti la forme se débattant de la voiture et il alla l’installer dans une pièce humide et peu éclairé puis l'attacha à une chaise.




Après avoir été mit à demi-nu, il n’y avait nul doute que leur invité allait passer une nuit compliquée. L’arrachage sans douceur de la bande adhésive laissa des plaques rouges et une peau à vif, légèrement saignante. Seth attendait le lendemain avec une grande impatience et il ne toucha plus le scientifique, trop craintif de le briser et de le gâcher avant l’heure. Alors la forme dégingandé s’assit en tailleur dans un coin de la pièce et tenta de jouer au jeu du « à quoi je pense ? » avec son invité. Mais celui-ci se montra si peu coopérant, si énervant, que le presque trentenaire préféra changer de pièce pour éviter les erreurs.

La nuit fut longue, l’agent était incapable de comprendre l’attrait pour le sommeil que beaucoup semblaient partager. La nuit était juste une mise en veille ennuyante et désespérante du monde. Alors il passa le plus clair de son temps à écouter des chansons nostalgiques dans sa voiture avant de somnoler quelques heures avant l’aube.

Le lendemain, le reconditionné était tellement prêt qu’il en était intenable, ne cessant d’embêter son invité à propos de sa future torture qui allait être génial et de zieuter par un des carreau sale l’arrivée d’une potentielle voiture. Seth fini par courir hors de la vieille bâtisse en entendant un moteur et il se positionna droit comme un piquet dans l’allée.

« -Madame ! » Dit-il avec tout le respect dû à une hiérarchie. « -Je me permet d’annoncer le bon déroulement de l’opération grâce à un incroyable succès de ma part ! » Il posa une main sur son propre torse avec théâtralité avant de reporter un regard brillant d’admiration sur son homologue. Il tairait pour l’instant l’épisode du chien, qu’il raconterait plus tard dans ses mémoires pour inspirer l’initiative des futurs soldats du Talon.






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 ►Véritable nom :
Talia Fictilem


 ►Affiliation :
Talon


 ►Equipement :
Tenue du Lotus Noir, grappin, pistolet Vulture et lame énergétique.

the world can always use more heroes
Talia Fictilem
Talia Fictilem
Te faire du mal, me fait du bien.
Sam 5 Mai - 19:00

- Madame Fictilem?

Se tournant légèrement, Talia observa la voix grassouillette qui venait de l’interpeller. Un homme, d'une trentaine d'années au corps aussi mou qu'un blob lui indiquait de la main la voiture derrière lui et la porte ouverte. Avançant silencieusement, la tueuse vint s'asseoir sur les sièges en cuir et croisa le jambes soigneusement, prenant soin que le porc qui lui servirait de chauffeur ne puisse entrevoir ses sous-vêtements. Les cheveux coiffés en deux tresses nouées l'une à l'autre, elle arborait sous son perfecto noir un chemisier blanc assez ouvert pour lui offrir un décolleté convenable, ainsi qu'une jupe d'un noir profond. Des bottes à plateformes masquaient en partie ses chaussettes hautes, elles mêmes maintenues par deux bretelles de porte-jarretelles. Replaçant ses lunettes de soleil après s'être assurée que son rouge à lèvres noirs ne débordait pas et que son chauffeur ait bien transféré sa valise dans le coffre, elle reprit un air blasé, sortant son smartphone pour consulter de nouveau les messages de ce dernier. Une baisse de niveau du véhicule lui indiqua que le chauffeur avait retrouvé sa place, puis un léger vrombissement indiqua le démarrage du moteur.

La veille, Talia avait accepté une mission relativement tranquille, où elle devait collaborer avec un autre agent du Talon qui lui était encore inconnu. Et pour une raison obscure, on lui avait demandé de venir le rejoindre dans un coin paumé aux alentours de Manchester. Alasker devait un peu déteindre sur elle, car elle avait accepté sans vraiment râler. A vrai dire, cela lui permettait pour une fois de voir un peu de pays sans risquer sa peau, tout du moins, pour le moment. Elle n'avait d'ailleurs emmener avec elle que son épée, et un kit d'accessoires qui lui seraient utile pour sa mission. Les Agents du Talon s'étaient assurés quand à eux que ses bagages passent la sécurité, et avaient même organisé l'emploi d'un chauffeur privé pour l'emmener à sa destination.

Les paysages passaient lentement, tout du moins selon le gout du Lotus qui préférait clairement les modes de transports aériens. D'autant que le paysage qui les entourait depuis plusieurs heures n'était pas des plus stimulant. Le gros qui lui servait de chauffeur tenta plusieurs fois de faire la discussion, mais chaque fois, Talia y coupait court, non motivée à débattre sur la météo, ou sur des événements bien pitoyables que les autres membres de son espèce semblaient apprécier. Elle scrutait, sur internet, les dernières nouveautés dans le monde du crime, les différents site sur lesquels elle même se produisait parfois. Mais surtout, surtout, elle lisait le dossier de la mission, et les informations de son associé. Il valait mieux ne pas le froisser au premier regard, comme il devraient collaborer un peu ensemble..

- Madame?
- Hum?

Relevant la tête, Talia remarqua qu'ils s'étaient arrêtés.

- Je vais devoir faire une pause.
- Pourquoi? Vous n'êtes pas payé pour cela il me semble? Si?
- Les pauses ont été comprises dans la durée de votre voyage dame Fictilem. De plus, je ne peux retenir mon envie d'uriner. Je ne porte pas encore de couches.

Talia se serait clairement passée de ce dernier détail, imaginant à présent le gros lard dans une couche rosâtre, allongé avec son poupon et sa coiffe dans un berceau trop petit pour lui, menaçant de s'effondrer. Elle sortit donc elle même du véhicule, ne souhaitant pas réellement rester à l'intérieur à l'attendre. S'étirant longuement, la tueuse se dirigea vers les bords de la forêt marquant la fin de la station service. S'adossant contre l'une des tables de camping, elle sortit de nouveau son téléphone pour reprendre de plus belle ses recherches et autres analyses de posts de forums divergeant. Lorsqu'elle aperçut enfin la boule sur pattes sortir du petit bâtiment de pierre où plusieurs camionneurs semblaient s'attendre d'une manière lubrique, la demoiselle se redirigea vers le véhicule noir chromé et entra à l'intérieur, soufflant avec une lassitude non cachée lorsque son chauffeur lui raconta une anecdote sur une "chaude et belle jeune fille" lui ayant fait des avances. Peut-être cherchait il à attiser chez elle un sentiment de jalousie? Ou bien peut-être qu'une jeune femme aux tendances suicidaires souhaitait se faire dégommer par un gros chauffeur transpirant sous le soleil anglais avant de se flinguer? La troisième hypothèse qu'émit Talia était qu'il ne s'agissait pas d'une femme, mais d'un homme, et que celui qui se serait "régalé dans un orgasme constant" selon les thermes du chauffeur, aurait été le chauffeur lui même et son coccyx. Soupirant de nouveau, Talia appuya sur le bouton contre sa porte, qui actionna le mécanisme de fermeture de la verrière entre son chauffeur et elle même. Ce dernier ne dit rien mais retint visiblement une remarque qui, il s'en doutait, lui aurait coûté son job. Ou sa vie, selon l'humeur de la tueuse. Le Talon avait réalisé une coupe budgétaire sur les transports de ses troupes? Ou bien avait-elle été réellement malchanceuse? La verrière noircie la séparant à présent du barbapapa dégoulinant, le voyage fut bien plus agréable. Bien que toujours aussi ennuyeux.

Arrivant finalement à sa destination, Talia fut heureuse de constater que la verrière avait servit de leçon au chauffeur qui s'adressa à elle sur un ton beaucoup plus courtois lorsqu'il ouvrit sa porte et lui tandis sa valise. Le remerciant sur le même ton, la tueuse se détourna ensuite de celui qui l'avait conduit à destination pour se diriger vers la maisonnée où l'attendait l'autre agent. Consciente que le chauffeur était sans doute à la fenêtre de son véhicule en train de mater son derrière, Talia fit mine de saluer l'ombre filiforme qui s'était sortie de l’entrebâillement de la porte.

- Chéri!

Elle l'avait dit suffisamment fort pour que le chauffeur entendre, mais pas l'agent. D'ailleurs, le véhicule derrière elle redémarra presque en trombe et quitta assez vite l'horizon. Rejoignant finalement son nouveau partenaire qui l'attendait dans l'allée, l'eurasienne étira un large sourire à la phrase de son hôte.

- Et bien, quel accueil! Black Lotus, enchantée.

Elle fit une courte révérence tout en tirant sur les bords de sa jupe, répondant avec théâtralité elle aussi à l'autre agent. Qui la dominait d'ailleurs de pas mal de centimètres, cette dernière ne faisant que dans les un mètre soixante.

- Comment se porte notre animal de compagnie? Puis-je?

Elle fut heureuse de constater que le balafré se dégagea légèrement pour la laisser passer. Ne faisant pas attention au fait qu'il se soit ou non proposé pour porter son bagage, elle tira sa valise jusque dans la bâtisse, la déposant une fois à l'intérieur contre une sorte de canapé improvisé. L'environnement, à l'instar du paysage, était d'une austérité remarquable. Cependant, la tueuse s'en moquait, car déjà elle entendait quelques râles provenir d'une salle adjacente. Posant ses lunettes de soleil sur une petite table, une lueur malicieuse apparut dans les yeux émeraudes de Talia, tandis que son visage affichait une expression d'un sadisme sans pareil. Se dirigeant vers l'origine du bruit, elle constata avec satisfaction la mise en scène de son homologue, et leur cible commune, retenue contre son gré. En apercevant la tueuse, ce dernier grogna et cracha quelques mots injurieux que le Lotus ne releva même pas. S'il comptait l'insulter, il allait devoir se montrer un poil plus imaginatif, et surtout, en garder un peu pour la suite. Avançant doucement, elle observa la plaie se trouvant à la cuisse du bonhomme. Cette dernière avait commencé à s'infecter et ne semblait pas avoir été correctement guérie. Parfait, cela ferait un bon début pour "l’initiation" qu'elle devrait pratiquer et le "show" que devrait lui montrer son partenaire. Retournant à sa valise tout en observant du coin de l’œil le deuxième agent du Talon. Ce dernier semblait l'analyser avec une certaine passion, ce qui ne manqua pas d'étirer un autre sourire sur son visage fin. Attrapant quelques outils médicaux qu'elle avait piqué aux scientifiques et médecins de l'organisation, la tueuse retourna vers le prisonnier une fois son perfecto retiré. S'agenouillant devant lui, elle étala sur le sol divers instruments, certains plus menaçants que d'autre. Elle évita alors un crachat de justesse, le glaire venant se caler contre le sol derrière elle, mêlant salive et sang.

- Si vous désirez me cracher dessus... Attendez au moins que je n'ai soigné votre jambe?

Tel un mouton acceptant son destin face aux scies d'un abattoir, le pauvre bougre s'étala lamentablement dans son siège, fixant avec désespoir la jeune femme. Cette dernière arracha un peu plus le pantalon du dégarni, et planta dans sa cuisse blessé une seringue contenant un liquide verdâtre. Aucun cri ne s'échappa étonnement de la gorge du type, au grand regret de Talia. Cela viendra. L’anesthésiant local étant maintenant diffusé dans sa jambe, elle écarta de ses mains nouvellement gantées la plaie, rouvrant cette dernière en brisant la croute infectée qui s'était formée dessus. Un flot de sang et de pue coula contre la peau du prisonnier qui souffla sous la douleur, malgré le fait que sa jambe n'aie des sensations amoindries. Peut-être Talia n'avait-elle pas assez mis de sédatif? Ou bien peut-être l'avait-elle fait exprès.

Maintenant la plaie ouverte d'une main, toujours observée par son homologue, elle pris une pince dans l'autre et l'enfonça dans la chair à vif du prisonnier qui laissa échapper un nouveau grognement de douleur. Se léchant la base des lèvres, Talia bougea la pince volontairement sommairement avant de finalement attraper puis retirer le calibre qui avait été la cause de tous ses ennuis. Jetant nonchalamment l'ogive contre le sol un peu plus loin, elle prit une aiguille et entama divers mouvements de soins préliminaires, afin d'éviter de futures infections et de "refermer" la plaie. Naturellement, cela ne servait qu'à éviter que leur cible de soit trop amochée avant le début des vraies hostilités. Satisfaite, elle se releva et enleva ses gants, les jetant dans une poubelle que semblait avoir prévu le Seth. Soulevant par la suite le menton du prisonnier, Talia le frappa violemment sur la tempe, le faisant sombrer dans les bras de Morphée. Elle analysa rapidement les ecchymoses sur le corps du scientifique, avant d'inviter Seth à la rejoindre dehors. Ce dernier s’exécuta à son grand plaisir.

S'étirant longuement, cette fois sans se soucier du fait qu'une partie de ses sous vêtements soit visible ou non, elle plongea son regard de jade dans celui du balafré.

- Bien, notre ami va dormir encore un peu, principalement le temps que l'anesthésiant de sa jambe ne fasse plus effet, ce qui le réveillera. En attendant, racontez moi donc comment vous l'avez capturé. Si le coeur vous en dit naturellement, je ne veux pas me montrer brusque.

Elle croisa les bras, fixant toujours l'agent du Talon.

- Oh et, une fois que le gus sera réveillé. J'aimerais beaucoup que vous me montriez ce que vous savez faire, sur sa jambe blessée. Cette dernière ne retient aucune information dont nous avons besoin et risque de s'infecter et de l'emporter alors... Autant la couper non? Cependant, avant cela, je veux vour voir à l'oeuvre. Voir ce que vous savez faire pour faire du mal aux autres. J'en tremble d'ailleurs d'excitation...




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Our Own Purpose (PV. Talia)

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Overwatch : The Recall-