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 Qui êtes-vous ? || JACK ♥

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Dim 25 Juin - 6:10

Qui êtes-vous ?
Jack & Pharah
Fareeha était allongée dans son lit et fixait le plafond de sa chambre. Ça faisait un bon deux heures qu’elle était réveillée et elle attendait que la sonnerie de son réveil se fasse entendre. Aujourd’hui, ça serait la routine. Métro, boulot, dodo. Pas que ça lui déplaisait, ça lui permettait de se changer les idées sur le sentiment de solitude qui l’étouffait en ce moment et depuis quelques années. Sa mère… Jack… Des amis proches. Qu’est-ce qui lui restait ? Son travail et elle y mettait tout son énergie. Elle ne saurait pas faire autrement. Sans son travail, Pharah n’aurait rien.

Aujourd’hui, ça serait une journée normale. Pharah ne s’attendait pas de partir en mission. Elle était clouée au bureau ces temps-ci. Elle qui aimait voyager et quitter à l’extérieur pour des missions, ça lui manquait atrocement. Après, c’était normal qu’elle reste ici. Son équipe et elle étaient en train d’élaborer un tout nouveau plan pour la sécurité d’une petite ville en Australie visée par les Omniaques. Pourquoi cette ville ? Personne ne le savait, mais comme toutes les autres, elle avait le droit d’être protégé.

Comme la brunette l’avait prévu, la journée se passa sans entorse et dans une ambiance très neutre. Rien de fabuleux. Sauf que Pharah ne quitta pas le boulot lorsque sa journée se termina, elle se rendit plutôt dans son bureau afin de continuer ses recherches. Elle passait son temps libre à cela. Elle épluchait des dossiers sur sa mère et sur Jack afin de trouver une piste sur leur mort. Depuis plusieurs années, c’était sa routine et elle n’avait pas lâché. Elle n’avait pas l’intention de lâcher, elle avait besoin de savoir et de comprendre ce qui s’était passé. Qui avait osé s’attaque à Jack et à sa mère ? Tant de questions, peu de réponses et une maigre piste à exploiter. Pharah craignait un nouvel échec. Elle avait déjà exploré de nombreuses pistes et elle était repartie bredouille. Rien ne l’avait avancé, rien ne lui avait donné un début de réponse et ça la tuait.

Fareeha avait une adresse à exploiter. D’après ses informations, ça allait la mener vers une petite usine abandonnée dans le fond de la ville. Ça n’avait rien de rassurant, mais elle s’en fichait. Elle n’avait pas peur. L’égyptienne enfila son armure et attrapa son lance-roquette, elle se permit d’emprunter une voiture et elle prit la direction de cette petite usine. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle cherchait, mais elle avait vu cette adresse notée dans le coin d’un dossier qui concernait Jack. L’adresse avait été à moitié effacée, mais la brunette avait utilisé une technique assez simple pour la faire apparaitre. Sachant se camoufler dans l’ombre, c’est comme une ninja que la brunette entra dans le bâtiment. Un premier coup d’œil lui permit de voir que l’endroit semblait vide et complètement désert. Sauf qu’on était jamais trop prudent et Pharah resta sur ses gardes à se déplacer sur la pointe des pieds.

Elle laissa son attention la diriger vers un petit bureau où se trouvait une petite lumière. Dans ce bureau, il y avait un mur remplie de photos. Des tonnes de photos d’agents de différentes agences. Dans un premier temps, la brunette ne reconnut personne, mais une photo plus sombre attira son œil. Une ombre. Une simple ombre qui lui disait quelque chose. Pharah attrapa la photo dans l’espoir d’y trouver un nom derrière, mais il y avait uniquement trois points d’interrogations comme si la personne cherchait également à connaître l’identité de l’ombre. « Tournez-vous lentement, les mains levées. » Dans un premier temps, l’égyptienne sursauta et laissa tomber la photo qui glissa sous le bureau. Lentement, très lentement, elle leva les mains et tourna les pieds pour faire face à une arme qui la pointait de son fusil d’assaut. Ce dernier portait un masque. Pharah ne pouvait même pas voir ses yeux. Ça ne lui plaisait pas. La brunette s’aidait beaucoup du contact visuel afin de savoir comment un adversaire allait réagir. Là, elle se trouvait dans une position de faiblesse. « C’est une très jolie collection de photos que vous avez là. Vous savez que suivre des agents gouvernementaux est considéré comme un crime fédéral ? » L’homme serra davantage son arme et avança d’un pas vers Pharah. « Vous n’êtes pas très bien placée pour me parler de crime. Vous venez d’entrer par infraction dans une propriété privée. » Lentement, Pharah secoua la tête de gauche à droite. « Cette usine abandonnée n’appartient plus à personne. Je suis dans mon droit d’être ici. » Son plan ? Honnêtement, elle n’en avait pas vraiment. Elle allait improviser le moment venu. Derrière le masque, elle pouvait sentir le lourd regard de l’homme sur elle. Pharah resta immobile observant l’homme qui avançait toujours vers elle. « Jouez à la plus maligne ne te donnera rien. Je vais te descendre. » La brunette haussa les épaules. Peur ? Non, elle n’avait plus peur de la mort. « Parce que vous pensez vraiment que je suis venue ici seule ? Vous êtes encerclé. » mentit-elle. Elle put voir la nervosité prendre place dans le langage corporel de l’homme et c’est là qu’il commit l’erreur qu’elle attendait. Il regarda derrière lui afin de voir si Pharah lui mentait. Lorsqu’il voulut retourner la tête vers l’égyptienne, elle avait disparu. Elle n’était pas loin. Elle avait profité de cette seconde pour activer son jet-pack et elle se trouvait dans les airs à quelques mètres de l’homme. Ce fut la seconde qui suffit à Pharah pour lui lancer une grenade de conflagration afin d’inverser leur place. Le mec se trouvait maintenant dans le fond du bureau et Pharah devant la porte avec maintenant une possibilité de sortir. Énervé, l’homme commença à tirer, mais la brunette avait déjà pris son envolée. Elle se trouvait à quelques mètres dans les airs, difficile à atteindre par l’homme. Malheureusement pour elle, étant coincée dans un bâtiment, elle ne pouvait pas aller très haut. Son armure prit quelques balles, mais pas suffisamment pour la déstabiliser. Son armure avait déjà encaissée plus que ça. Voyant bien que l’homme n’allait pas abandonner, Pharah fut dans l’obligation de tirer. Deux roquettes plus tard et le silence revint dans l’usine. L’avait-elle tué ? La brunette se reposa au sol et avança lentement vers le petit bureau. Au sol était allongé le corps de l’homme qu’elle venait d’abattre. Mais l’égyptienne sentit une présence derrière, malheureusement, elle n’eut pas le temps de se retourner et elle se prit un énorme coup de cross derrière la nuque qui l’assomma directement et la fit tomber au sol. Elle aurait dû se douter que l’homme n’était pas seul. Elle avait été trop imprudente sur ce coup et elle allait en payer de sa vie.
25.06.2017
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Jeu 29 Juin - 7:47



QUI ÊTES-VOUS ?
Pharah & Soldat 76


Overwatch a répandu la vengeance dans une traînée de poudre. Derrière les affiches colorées, les discours d’émotion se dissimulent les pertes qui n’ont jamais été pansées. Illégitimes. Plaies oubliées par une histoire sélective et affairée à maintenir sa cohérence duale, à entretenir l’existence du bien et du mal. Ceux qui s’estiment lésés par les héros d’un temps ne peuvent le revendiquer face à des mémoires sourdes. C’est ce que les nations unies commandaient à Morrison : un visage d’ange pour l’organisation placée sous sa responsabilité. C’est ainsi que le rôle du commandant lui fut attribué à lui et à ses valeurs exacerbées, à lui et au sourire éclatant de ses jeunes années. Il affichait bien et savait organiser les individualités autour d’un enjeu commun. Ordonner un groupe pour le rendre vecteur de cohésion, d’un sentiment d’appartenance à la cause qui pourrait unir le monde. Il était le parfait prototype publicitaire sans s’en rendre compte. Là où Reyes fut attaché aux ombres situées à l’abri des regards.
Gabriel était trop rude avec ce visage strié de balafres. Infiniment moins versé dans le politiquement accepté avec ce sarcasme qui suintait continuellement entre ses mots. Moins docile et plus affuté que Jack ne l’était.

Morrison tarda à en prendre conscience. Il ne comprenait pas l’effervescence des manifestations à l’encontre d’Overwatch, furieux lorsqu’il apercevait une pancarte frappée du slogan « nous ne voulons plus être surveillés ». C’était inscrit dans ses veines et l’alimentait chaque jour, la force de la certitude le faisait tenir droit sur le front : ils œuvraient pour le Bien indiscutable. Ils donnaient leurs vies pour alimenter une cause plus grande qu’eux. Il ne voyait dans les réticences grimpantes des populations que de l’indolence et de l’ingratitude. Sa fonction de commandant le rendait personnellement responsable de chaque perte et face à la grogne populaire il grinçait que ces vies héroïques et sacrifiées étaient injustement malmenées.

Ce qu’il nommait vérité n’en était qu’un fragment qu’il se récitait et qu’il professait religieusement. Derrière le désaveu se trouve souvent la douleur. Ce fut le cas concernant un groupuscule retranché en Australie et furieusement opposé à Overwatch. Leur leader était un ancien agent qui, dans son rôle de sauveur, avait perdu le reste de sa vie. Blessé grièvement durant une bataille il avait été laissé derrière sous l’ordre de Morrison. La situation était critique et ses partenaires piégés entre plusieurs feux auraient été, selon l’expertise du commandant, condamnés s’ils avaient tenté de récupérer leur caporal à terre. Jack eut longtemps l’écho de sa propre voix en tête, se souvenant avoir signé la mort d’un homme en vauciférant un ordre glacé. Mais ce cas n’était pour autant pas isolé. Ils étaient des soldats. Morrison déplore mais ne regrette pas.

Ce groupe terroriste a fondé au fil des années une armée de professionnels engagés à servir la tête d’Overwatch sur un plateau. Il comptait d’anciens braves désavoués et des criminels de passage animés par l’appât du coup magistral à porter. Evidemment l’information fut muselée sur la scène publique. Mais encore en activité, Jack avait commencé à remonter la piste. Scrupuleusement un suspect après l’autre il avait dessiné une arborescence de liens.

Lorsque sa propre mort survint en même temps que celle d’Overwatch elle laissa dans les cendres un travail inachevé. Pour autant les activités criminelles ne cessèrent pas. Enfiévrés par un goût de victoire partielle ils entreprirent de traquer les ex-agents situés à proximité de leur zone d’opération avant de concentrer leurs actions sur divers trafics de stupéfiants.

Désormais mort et ressuscité dans la peau de 76, le soldat s’était infiltré dans d’anciens locaux d’Overwatch à dessein d’y récupérer de l’armement. Piqué par un sens du devoir qu’il pensait pourtant éteint il avait alors entrepris de visiter ses vieux dossiers. Pour se rendre compte que beaucoup étaient manquants – particulièrement les plus récents. Après vérification seuls les siens étaient absents comme si quelqu’un était à la recherche de ses derniers instants.

L’identité de cette personne s’installa dans son esprit comme une évidence. Fareeha. Cette gamine n’avait jamais cessé d’essayer de comprendre la perte de sa mère et avait toujours rivalisé d’intelligence alors pourtant que le soldat ne lui accordait aucune information susceptible de l’exposer. Elle était si perspicace. Et peut-être plus têtue encore qu’il ne l’était lui-même.

Jack était présent le jour où Ana fut perdue et il s’était ensuite lancé à corps perdu, dévoré par une rage coupable, vers une vengeance enfiévrée qu’il se garda de partager. Une tentative de deuil malade qu’il ne voulait pas transmettre. Sa croix. Face à Fareeha il souhait incarner la tempérance et lui proposer une épaule à laquelle s’appuyer. Peut-être aurait-il dû lui en dire davantage pour ne pas la pousser à apprendre d’elle-même. Il voulait préserver son innocence encore un peu plus. Ne pas lui avouer que sa mère était tombée de la main d’une amie.
Le fait d’observer, drapé dans l’anonymat, la frêle carrure de la jeune Fareeha se muer en l’armure puissante de Pharah lui fit éprouver une inquiétude nouvelle. Ana l’aurait-elle pardonné de laisser sa fille porter les armes ?

Helix Security n’est pas difficile à suivre. Cette organisation privée agit selon des patterns très lisibles et réside principalement au Temple d’Anubis où une menace majeure fut coûteusement contenue. 76 y jette un œil fréquent. Directement ou par l’intermédiaire d’informateurs grassement récompensés. Et lorsqu’il apprend qu’une escouade s’apprête à rejoindre l’Australie son sang ne fait qu’un tour. Il lui apparait comme une évidence que Fareeha sera de la partie.

Le risque est trop fort et en l’espace de quelques jours il est sur place. Il précède même la délégation d’Helix security et dresse un campement de fortune à la périphérie des locaux. Sa quête de réponses oubliée, reléguée au secondaire. Il se mêle à l’environnement sans laisser de traces tangibles et expérimente durant plusieurs jours le soulagement de voir que cette presque fille reste cantonnée à la base, encadrée de ses pairs. 76 déchante pourtant rapidement lorsqu’il surprend un soir Fareeha en train de réquisitionner un véhicule pour fuser vers une zone de danger qu’il ne connaît que trop bien. En alerte il emboîte aussitôt ses pas. Il voudrait se manifester auprès d’elle pour la dissuader tant qu’il en est encore temps. Mais le possible d’être découvert est trop lourd – serait-elle furieuse, d’autant plus confortée dans l’idée de faire justice seule ? La décevoir aujourd’hui est trop risqué. Peut-être est-il simplement lâche.  

Il attend à l’extérieur des locaux dévorés par la végétation dans l’idée de couvrir ses arrières. Qu’elle ne soit pas prise en tenaille. Mais personne en approche. Le soldat est rongé d’une inquiétude qui lui vole des jurons à intervalles réguliers. Cela n’a rien de comparable avec une mission ordinaire. Son corps est si tendu qu’il doit le retenir à chaque instant de ne pas tonitruer à l’intérieur de la bâtisse pour en extraire la jeune fille. Il tourne comme un lion en cage. Trois minutes passent avant que cela ne devienne insoutenable. Trois minutes c’est bien suffisant pour perdre une vie.

Lorsque 76 pénètre à l’intérieur du bâtiment des détonations lui vrillent les tympans en s’encastrant contre le mur à sa gauche. Fareeha. L’adrénaline s’empare de lui et il fonce l’arme au poing en direction de l’épicentre des tirs. Le spectacle qui s’offre à lui le charge d’une fureur froide. Au sol, la jeune femme est inconsciente. Ou pire – mais le pire ne parvient pas à être traité par son esprit. C’est impossible. Sa réaction se fait en une seconde : prenant appui d’un pied sur le rebord du bureau le soldat se jette sur l’assaillant et le plaque violemment au sol. De la crosse de son fusil à impulsion il assène trois coups dans le crâne de l’adversaire. Sans ménagement. Le visage brouillé de sang le corps adverse retombe dans un râle guttural. Mais 76 n’a pas le temps de souffler : La baie vitrée à l’étage se brise sous une rafale de tirs et un homme armé d’une mitraillette de fortune émerge de la sortie opposée. Le soldat se projette de côté vers une Fareeha inerte, faisant barrage à ces feux croisés. D’une poigne dure il la tire jusqu’au bureau afin de leur obtenir un semblant de couverture et appose deux doigts à la surface de sa jugulaire. Il a un pouls. Le soulagement est d’une intensité inouïe. 76 constate alors qu’il retenait son souffle.
Il s’assène une claque mentale pour se reconcentrer. Il n’a pas le choix. Après un dernier regard à Fareeha sa main droite vient activer la visière tactique qui s’ouvre devant ses yeux. Le soldat se redresse pour pouvoir placer les opposants dans sa ligne de mire. Il vise une première arme qui explose dans les mains du porteur se trouvant expulsé contre le mur par le recul. Cible 1 : pacifiée. Mais le deuxièmement homme bénéficie de son attention momentanément placée ailleurs. Les balles se croisent. L’un est touché à la tête et l’autre à l’épaule.

76 retient un râle en mordant sur ses dents – la douleur est aigue, assez pour le désarçonner une seconde. Sa vue se trouble légèrement et il doit prendre appui à la surface du bureau. Ses doigts se crispent spasmodiquement sous ses gants tandis qu’il entreprend de rétablir son souffle, les yeux violemment clos.
Il a encore du boulot à faire.

L’homme au blouson de cuir charge Fareeha sur son épaule valide et la transporte jusqu’à l’extérieur. L’esprit légèrement hagard il se fait la remarque que la dernière fois la gamine était sensiblement plus petite. La dernière fois où elle avait fait l’avion sur ses épaules, comme elle aimait à le faire avec sa mère.

Le vieux soldat dépose précautionneusement la jeune femme au sol en l’adossant contre un mur. Il s’agenouille face à elle et observe l’état de ses blessures. Sa voix est rauque, hachée et traversée d’une appréhension indéniable. « Fareeha. Fareeha… Tu m’entends ? Il est temps de revenir à toi.»








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Sam 1 Juil - 7:19

Qui êtes-vous ?
Jack & Pharah
Fareeha n’avait même pas eu le temps de réagir et même si elle avait eu le temps ? Qu’est-ce qu’elle aurait pu faire ? La brunette n’avait pas du tout était prudente et elle avait été naïve de croire que l’homme avait été seul. Et surtout, elle s’en voulait de l’avoir tué. Si elle avait réussi à le garder en vie, elle aurait pu le cuisiner afin d’avoir de l’information sur cet endroit, mais surtout sur la photo mystère qu’elle avait trouvé. Qui était cette ombre ? Ou pourquoi ces mecs s’intéressaient à elle ? Et pourquoi ils s’intéressaient aux agents de différentes agences gouvernementales ? Était-ce un groupe terroriste qui préparait une attaque ? Malheureusement, elle ne le saurait jamais, car elle s’était faite avoir comme une bleue. Un coup de cross derrière la nuque plus tard et Pharah n’était plus en mesure de réagir. Elle ne serait plus en position de marchander dans l’espoir d’avoir une maigre information. Elle allait sans doute se faire tuer avant même d’avoir la chance d’ouvrir la bouche.

« Fareeha. Fareeha… » Une voix. Elle lui semblait si lointaine et si irréaliste. Venait-elle de son subconscient ? D’une envie tellement forte de retrouver l’homme qui l’avait élevé que son esprit lui faisait imaginer sa voix ? Car même inconsciente, elle reconnaîtrait cette voix entre toutes. « Tu m’entends ? » Si elle l’entendait ? Mais qui devait-elle entendre exactement ? La jeune femme était complètement perdue dans son esprit. Elle n’arrivait même à déterminer si elle était encore vivante… Si ce n’était pas le cas, elle n’espérait pas entendre des voix dans sa tête. Ce n’était pas ça le repos éternel. « Il est temps de revenir à toi. » Oh ? Elle n’était pas morte ? C’était plutôt une bonne chose, non ? Parfois, elle se le demandait. Elle n’était pas particulièrement suicidaire, mais elle passait chaque seconde de sa vie avec cet horrible besoin de vengeance. Elle était constamment à la recherche de fantômes. Ce n’était pas une vie ça. Mais une partie d’elle ne voulait pas mourir tant qu’elle ne saurait pas. Elle avait besoin de comprendre ce qui s’était passé et qui en voulait autant à sa famille pour lui avoir enlevé chacun de ses membres.

Fareeha ne pourrait pas dire combien de temps elle était restée inconsciente, mais lentement, elle ouvrit les yeux.  Tout d’abord, sa vision était complètement floue. Elle poussa un petit gémissement de douleur lorsqu’elle tenta de bouger. Elle avait l’impression que sa tête allait éclater, elle avait tellement mal.  Pourquoi s’était-elle réveillée ? La douleur était supportable lorsqu’elle se trouvait dans les profondeurs de son esprit. Pharah gémit une nouvelle fois alors qu’elle tenta de se relever, mais il était beaucoup trop tôt pour ça. Respirant lentement et fortement, la brunette essayait de voir où elle se trouvait, mais sa vision trouble l’empêchait de distinguer quoi que ce soit. Où était-elle ? Se trouvait-elle encore dans l’usine ou l’homme qui l’avait assommé l’avait kidnappé ? En même temps, elle pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. Elle n’avait pas assuré. L’égyptienne voyait venir la séance de torture pour qu’elle avoue ce qui l’avait mené dans cette usine et ce qu’elle cherchait. « Où… sommes… nous ? » dit-elle non sans difficulté. Sa voix était cassée et plus rauque qu’à son habitude. Fareeha n’avait pas beaucoup d’espoir d’obtenir une réponse. Elle n’était pas en position de demander quoi que ce soit, mais c’était plus fort qu’elle. On lui disait souvent qu’elle parlait trop et qu’elle posait trop de questions. Ça allait finir par lui coûter préjudice. « Qui… êtes… vous ? » Elle n’était pas certaine de ce qu’elle distinguait, mais il semblait y avoir un homme devant elle. Un homme masqué. Comme celui qu’elle avait abattu plus tôt dans la soirée. Allait-il chercher à venger son allié ? La brunette allait passer un sale quart d’heure. « Que… voulez… vous ? » Elle souffla doucement. Sa tête allait éclater. Péniblement, elle leva une main qu’elle passa sur son visage espérant que ça l’aide à retrouver une vue correcte. Plusieurs fois, elle cligna des yeux avant de les fermer. Elle était faible. Elle ne se sentait pas bien. Pharah avait la sensation qu’elle risquait de tomber dans les bras de l’inconscience à tout moment.
25.06.2017
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Jeu 13 Juil - 5:06



Qui êtes-vous ?
Fareeha & Soldat 76


La nuit glace la carcasse éventrée de l’entrepôt tandis que le silence écrase le soldat. L’endroit est éteint et la scène qui s’y joue se perd dans le noir indifférent. La mort est maîtresse et son odeur embrume l’homme à la veste de cuir, trop connue, anticipée. Mémorisée dans ses chairs. Elle pourrait jaillir du moindre instant d’inattention. Ce n’est pas la première fois que quelqu’un tombe en étant sous la responsabilité de Morrison. Mais aujourd’hui le monde lui apparaît en suspens comme si la vie entière avait déraillé. Que l’Inacceptable le menaçait. Il enserre les épaules de Pharah de sa poigne en défiant le trépas de venir la lui arracher.

Genou à terre il observe Fareeha dans une analyse crue. Le visage frappé derrière la visière. 76 ne s’est plus exposé depuis de longues années. Tandis qu’il détaille l’adulte face à lui le souvenir de l’enfant s’y superpose. Il imagine la gamine lutter sans repères dans le noir, il ne peut lui allumer une bougie décente. Ne peut se contenter de lui promettre sa présence au réveil. La colère est principalement chargée contre lui-même. En appelant à son professionnalisme il vérifie ses constantes et soulève son menton bleui de l’index pour la rappeler parmi les vivants. Sa main forte encadre désormais son visage. L’autre épouse les contours de l’arrière de son crâne. Il tâte la blessure avec autant de retenue que possible.

Il finit par obtenir une réponse. Les paupières de la jeune fille papillonnent faiblement sur son regard gorgé de brumes et le soldat passe une main gantée devant ses yeux frémissants, mesurant ses réflexes. Pupilles non réactives. Absentes. Le résultat ne lui plaît pas et il grince un juron entre ses lèvres. La commotion a l’air sévère. S’il ne réagit pas tout de suite elle risque des complications. Il doit la conduire à l’hôpital militaire situé à quelques kilomètres de leur position. Si le soldat envisage de la charger à nouveau sur son épaule sans lui servir de présentations il s’abstient finalement. Se débattre pour quitter l’emprise d’un inconnu pourrait lui arracher ses dernières ressources.
76 fulmine intérieurement puisque c’est ainsi que son inquiétude sait se manifester. Alors qu’il ignorait jusqu’ici ses questions, ancré dans l’action à accomplir, il comprend qu’il ne pourra pas y échapper davantage. Sortant avec rudesse une gourde d’eau de sa poche intérieure il verse d’un ton factuel. « Je suis qu'un soldat. » Inutile d’en divulguer davantage puisque son identité se résume désormais à cette fonction. Qu’il ne compte pas prétendre à plus. « Pas l’un d’eux. Je ne vais rien te faire. » Monolithique il tâtonne de sa voix pourtant stable. Piqué par son propre manque de moyens il s’adoucit progressivement et tente d’instituer entre eux un dialogue qui pourrait la garder éveillée. Coule entre ses mots une bienveillance rouillée. 76 conduit lentement la gourde jusqu’aux lèvres asséchées de la jeune femme. Impérieux sans réellement le vouloir. « Helix Security hein ? Equipement reconnaissable. » Se justifie-t-il aussitôt en tranchant sans laisser aux idées le temps de germer, de s’étendre. « Vous devez bien avoir un système pour communiquer dans ce type de situations ? Vaudrait mieux qu’il soit fonctionnel. » Il alimente un fond sonore pour l'empêcher de laisser sa conscience décliner davantage qu'il n'attend une réponse tangible.

La chaleur traverse une seconde son crâne et brûle ses yeux. Son regard tressaute et sa main hagarde vient vigoureusement chercher le mur à quelques centimètres de l’épaule de Fareeha. La sueur perle le long de son front et embue sa réactivité. Il la surplombe et tâche alors d’apprivoiser son souffle erratique. Cette foutue balle est logée à un endroit inconfortable. Il devra l’extraire une fois la gamine en sécurité. Dans un réflexe de douceur, qui se veut rassurant, il dépose au sommet de sa tête une main chaude. Pour signifier un "c'est bon" tacite.

Alors que le soldat s’apprête à s’essayer à une nouvelle phrase, respiration stabilisée, deux lumières criardes se découpent à l’horizon. Ovales. Visiblement effilées par la vitesse. Symétriques. Des phares. « Bon sang. » Sa réaction n’attend pas une seconde et il empoigne Fareeha sous les bras pour l’accompagner contre lui. « Tu vas pas avoir le choix de me faire confiance. On a de la visite. » Aussitôt prévenue il la soulève d’une main dans le dos, d’une autre sous ses jambes. Le soldat étouffe une plainte entre ses dents crispées et fuse le dos courbé jusqu’au conteneur salutaire à sa gauche. Là il l’adosse une nouvelle fois, à l’intérieur du compartiment délavé. Il se poste à l’encadrement métallique la main au fusil. Les sens en ébullition.








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Overwatch : The Recall-